vendredi 29 mars 2024
Roger Huet

Roger Huet

Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...

vendredi, 11 novembre 2016 07:44

Le superbe Masi Brolo Campofiorin Oro

L’histoire de Masi Agricola est celle de la famille Boscaini, de la Vénétie. Elle commence dans la petite vallée de Masi, près de Valpolicella, vers la fin du 18e siècle.

Avec beaucoup de patience, les Boscaini ont réussi à acquérir des terroirs de premier ordre dans toute la Vénétie. Dans les années soixante-dix, ils ont collaboré avec le domaine des Comtes Serego Alighieri, descendants du poète Dante, et avec le Comte Bossi Fedrigotti, qui a largement contribué au succès de la viticulture traditionnelle de la Vénétie. Aujourd’hui, ils ont aussi de grands vignobles en Argentine.

Les Boscaini sont profondément ancrés dans les traditions familiales. Le président, Sandro Boscaini, est la 7e génération. Il est secondé par sa fille Alessandra en charge des ventes et de la gestion; son fils Raphaël est le directeur commercial et coordinateur technique, et son frère Bruno occupe le poste de directeur de la production.

Ils défendent le patrimoine historique de la Vénétie basé sur la terre, les raisins indigènes et les techniques traditionnelles de vinification. Ils ont une expertise dans l’Appassimento ou passerillage, qui permet de concentrer les arômes et les saveurs. Masi produit la gamme la plus large d’Amarone et se trouve en position de leader sur le marché international. Leurs vins sont majestueux.

J’ai dégusté le Masi Brolo Campofiorin Oro 2012 IGT Rosso Verona, 80% Corvina et 20% Rondinella, 14% d’alcool.

Depuis 1964, le Masi Brolo Campofiorin Oro est reconnu comme un Super-vénitien Masi original. Les vignobles se trouvent sur un terroir vallonné alluvial et calcaire entouré de murs, parce que brolo est l’équivalent du clos bourguignon. La sélection particulière du Campofiorin résume la personnalité indigène du vin de la région de Vérone. À la base, il y a le cépage Corvina et les techniques de Massi de séchage et de double fermentation. Le vin est élevé dans de petits fûts de chêne.

roger Masi Brolo Campofiorin

Robe rubis intense. Bouquet de cerise rouge, de prune, de cèdre, de tabac, d’épices et de vanille. Ample en bouche, généreusement fruité, boisé, sec, riche en fruits compotés, velouté, complexe, des tanins virils et à la fois élégants et charnus. Une finale soutenue et intense.

C’est un vin de gastronomie, idéal pour accompagner les viandes rouges, et tout particulièrement le gibier, mais aussi la volaille, le canard de Pékin, la poularde et les cailles. Il est aussi délicieux avec les pâtes à l’italienne, avec le risotto et avec les fromages à pâte ferme. Il faut le servir à 18 °C et il est meilleur lorsqu’on le laisse reposer en carafe 30 minutes avant le service.

Il a une espérance de garde en cave jusqu’en 2023.

Le Masi Brolo Campofiorin Oro est disponible à la SAQ, code 11836364. Prix 26,95$.

Liens :

Masi Agricola

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Roger Huet
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lundi, 14 novembre 2016 07:44

Le vin sublime du Château de Ricaud

Le Château de Ricaud se trouve au sud de Bordeaux, près de Cadillac. Le vieux château du quinzième siècle a été détruit par les ducs d’Épernon en 1650, pendant La Fronde.

Il a été reconstruit par François de Fleurier dès 1674, et remanié par l’architecte Alphonse Blaquière dans un style néo-gothique en 1865. Après le phylloxéra, le vignoble a été rebâti en 1882 par William Wells et son fils Maurice. Ils ont produit des vins de Loupiac remarquables.

Le Château de Ricaud a un terroir exceptionnel d’un seul tenant, au cœur d’un cirque naturel. Il se déploie sur des magnifiques coteaux qui bénéficient d’un drainage naturel et d’une exposition idéale.

Maurice Wells décède en 1954 et la propriété rentre dans une période de dormance pendant 30 ans. Un jour, Alain Thienot, le puissant producteur champenois, tombe sous le charme d’un vin de Loupiac 1929 dégusté dans un grand restaurant parisien. Séduit par le potentiel qualitatif et par la beauté architecturale du Château, il en fait l’acquisition en 1980. Il le confiera à la maison de négoce et de production Dourthe, qu’il acquiert en 2007. «Un plan de restructuration est mis en place avec l’ambition de faire du domaine la référence en Loupiac et de créer un Côtes de Bordeaux digne des plus grands », explique son actuel président, Patrick Jestin.

Une cartographie très détaillée des sols et des sous-sols leur a permis d’étudier avec précision la diversité de terroirs dans l’appellation Cadillac, avec une cinquantaine de profils bien distincts. Le vignoble a été totalement repensé: 45 hectares ont été arrachés, et 31 hectares replantés avec une parfaite adaptation des cépages et des porte-greffes.

Le vignoble est géré depuis 1995 selon les principes de la production intégrée, dans le respect de l’équilibre entre le vignoble et son environnement. Les travaux viticoles sont adaptés à chaque parcelle.

Des investissements importants ont été apportés au chai. Les cuves inox sont maintenant thermorégulées et suffisamment nombreuses pour permettre des vinifications en lots séparés qui respectent la typicité de chaque parcelle. Pour une meilleure extraction des vins, le choix s’est porté sur des cuves de 175 hl, plus larges que hautes.

Un élevage de 12 mois en barriques vient apporter plus de structure tannique et de nouveaux arômes de vanille et de fumé.

J’ai dégusté le Château de Ricaud Cadillac Côtes de Bordeaux 2012, 87% Merlot, 9% Cabernet Sauvignon, 2% Cabernet Franc, 2% Petit Verdot, 13,5 degrés d’alcool. Il est unanimement célébré comme un Grand Vin.

roger grand vin chateau ricaud cadillac cotes bordeaux 2012

Robe rouge foncé avec des reflets violets. Nez structuré et complexe. Des parfums de cassis, de mûre, de cerise, de prune et des notes de sous-bois: champignons, romarin, thym, des épices aussi, et un boisé discret. Une bouche harmonieuse, charnue, où l’on retrouve les fruits perçus au nez, une onctuosité charnue, des tanins très bien fondus, une finale suave et d’une longueur remarquable. Un vin d’une très grande élégance, qui sera de longue garde.

Ce vin gourmand est le parfait compagnon des viandes au four et à la braise: bœuf, agneau, cerf, bison, sanglier. Excellent également avec un plateau de fromages.

Le Château de Ricaud Cadillac Côtes de Bordeaux 2012 est disponible à la SAQ. Code 1155690. Prix 20,95$

Liens :

Château de Ricaud 

Dourthe 

Bertrand Lathiere, directeur Export Canada – États-Unis
Thiénot Bordeaux - Champagnes
Cell.: 438 404-1183

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mercredi, 16 novembre 2016 09:10

Les vins de KWV d’Afrique du Sud

La KWV est une ancienne coopérative de viticulteurs née au début du vingtième siècle en Afrique du Sud. Elle a exercé un quasi-monopole sur l’industrie de la vigne et du vin dans ce pays jusqu’à la fin de l’apartheid.

Elle s’est convertie en entreprise privée et a aujourd’hui encore un poids considérable. Son siège social se trouve dans la ville de Paarl, centre d’une grande région vinicole. La KWV a comme slogan «Proud pioneers».

J’ai dégusté le KWV Cathedral Cellar Cabernet Sauvignon 2014, Appellation Western Cape, Afrique du Sud, 14 degrés d’alcool.

roger Cathedral Cellar Cabernet Sauvignon

Robe rouge foncé intense. Bouquet de cerise noire, d’épices de cèdre, de moka, de vanille, de réglisse. Un peu de cassis et de chocolat.

En bouche c’est un vin puissant, concentré, généreux, avec une structure tannique virile mais avec de la finesse et de l’élégance. Un vin où les tanins, l’alcool et l’acidité sont harmonieux. Ses arômes son très gourmands. Il se termine dans une longue finale charmeuse.

Ce Cabernet Sauvignon est un excellent compagnon avec les mets mijotés, les fricassées, les ragoûts, surtout s’ils sont accompagnés de champignons. Magnifique avec des fromages à pâte molle. On doit le servir à 17 oC. On peut le conserver en cellier jusqu’en 2019.

Le KWV Cathedral Cellar Cabernet Sauvignon est disponible à la SAQ, code 00328567. Prix 18,95$.

J’ai ensuite dégusté le KWV Cathedral Cellar Shiraz 2014, Appellation Western Cape, Afrique du Sud, 13,94 degrés d’alcool.

Ce vin a séjourné entre 14 et 16 mois en fûts. 40% de l’assemblage a vieilli en fûts neufs, et le reste en fûts de second et troisième usage. Le bois utilisé est à 95% français et 5% américain.

roger Cathedral Cellar Shiraz

Robe rouge sombre à reflets bleutés. Bouquet complexe de mûre, de cassis, de myrtille et de violette. Un peu d’épices douces: poivre blanc, cannelle, clou de girofle et graine de coriandre.

En bouche c’est un vin ample, avec des tanins très fins, l’alcool et l’acidité bien fondus, avec une grande complexité aromatique. Une finale longue, fruitée et épicée.

Un vin parfait pour accompagner les viandes et surtout le bœuf, le gros gibier et l’agneau. Il est bon également avec les pâtes et avec les fromages. On doit le servir à 16 oC. On peut le conserver en cellier jusqu’en 2020.

Le KWV Cathedral Cellar Shiraz est disponible à la SAQ, code 00902429. Prix 18,95$.

Liens :

KWV Holdings Ltd  

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Roger Huet
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lundi, 11 juillet 2011 20:29

La Bourgogne des topazes et des rubis

jean franois curie

J’ai rencontré Jean-François Curie, directeur commercial de la célèbre Maison Joseph Drouhin de la Bourgogne.

R.H. – La maison Joseph Drouhin vieille de 130 ans est une des plus grosses de la Bourgogne avec 73 hectares qui sont réparties sur l’ensemble de la région.
J.F.C. – On essaye dans la maison de couvrir toutes les appellations de la Bourgogne, au nord à Chablis avec 38 hectares en passant par la Côte de Nuits et la Côte de Beaune où nous avons 37 hectares également, et enfin un tout petit domaine à Rully en Côte Chalonnaise de 3 hectares et l’ensemble représente, 90 pour cent de Premiers Crus et Grands Crus.

bourgogne carte

R.H. – Votre maison travaille sur une énorme quantité d’appellations.
J.F.C. – Une des spécificités de la Bourgogne et de la Maison Drouhin également c’est que c’est toute une mosaïque d’appellations. Nous produisons 90 vins différents donc de 90 parcelles différentes ; parfois de petites quantités, un, deux ou trois fûts dans certains cas, en particulier les grands crus, mais c’est pour proposer à nos amateurs et à nos consommateurs, une découverte du terroir bourguignon dans toutes les nuances de l’authenticité bourguignonne.

R.H. – Malgré la grande quantité d’appellations et de terroirs, vous ne cultivez, je crois, que les deux cépages principaux de la Bourgogne, le Chardonnay pour les blancs et le Pinot Noir pour les rouges et vous pratiquez la culture biologique.
J.F.C. – En ce qui concerne les cépages c’est bien sûr Chardonnay Pinot Noir puisque ce sont les cépages natifs de la Bourgogne. Nous avons également une toute petite production de Bourgogne Aligoté qui est aussi un cépage typiquement bourguignon, dans une production assez faible, mais également qualitative.

En ce qui concerne la culture biologique nous avons démarré cette pratique dans les années quatre-vingt-dix avec quelques parcelles à Chablis et nous l’avons étendue maintenant à l’ensemble du domaine en pratique culturale biodynamique et biologique

R.H. – Comment faites-vous la vinification?
J.F.C. – La vinification est traditionnelle, nous avons une philosophie qui est le minimum d'intervention lorsque c’est possible, en fonction du millésime et du terroir. Nous essayons de respecter le fruit au maximum puisque nous nous donnons beaucoup de mal dans la vigne où se fait le gros du travail. Il s’agit de préserver ensuite l’intégrité du raisin qui rentre en cuverie. L’idée c’est de faire un éraflage partiel dans certains cas puisqu’il nous arrive dans des millésimes comme 2009 et 2010, de conserver 30, 40, 50% des rafles entières. Nous avons remplacé tous nos pressoirs pneumatiques horizontaux par des pressoirs verticaux hydrauliques, qui reprennent la technique ancienne qui respecte beaucoup plus le fruit puisque le jus coule à travers les baies et se filtre naturellement. Notre cuverie est toute en gravité. Nous essayons de pomper et d’oxyder le moins possible le raisin et le vin ensuite, et nous employons des levures indigènes.

R.H. – Et l’élevage?
J.F.C. – L’élevage classique en Bourgogne est en fût de chêne, à l’exception des vins de Chablis. La plupart de nos vins de la région de Chablis sont élevés en cuves inox, en contenants neutres pour préserver l’intégrité de la fraîcheur et du fruit. Pour les vins de Côte d’Or l’élevage se fait obligatoirement en fût de chêne. À la maison Joseph Drouhin, nous essayons de limiter le pourcentage de fût neuf. Lorsque nous utilisons des fûts neufs, nous utilisons nos propres bois, puisque nous achetons de chênes sur pied dans la forêt de Bertranges, dans le centre de la France. Nous faisons débiter ces chênes en merrains, des planches en bois qui passent de trois à quatre ans à l’extérieur de nos cuveries sous les intempéries, la pluie, la neige, pour que les tanins verts du bois soient lavés, et ensuite seulement nous faisons faire nos fûts. C’est une technique qui nous permet d’avoir des vins très peu marqués par le bois, puisque l’élevage en fût traditionnel, contrairement à ce que l’on croit bien souvent, c’est plus pour favoriser la micro-oxydation, donc l’échange d’air avec l’extérieur et le vin que d’amener un goût de bois ou un goût vanillé.

R.H. – Parce que vous ciselez vos vins, mais la plupart des autres producteurs ne prennent pas ce soin.
J.F.C. – Certains producteurs de Bourgogne ont la même philosophie que nous, mais effectivement ce n’est pas la majorité.

R.H. – Les vins de la maison Joseph Drouhin se caractérisent par un style.
J.F.C. – Nous avons eu la chance depuis plusieurs générations d’avoir des femmes œnologues et des vinificatrices. Pendant une quarantaine d’années c’était Florence Jobbard et depuis 2005 les vins sont vinifiés par un tandem composé de Jérôme Faure-Brac, l’œnologue en chef et de Véronique Drouhin qui est la fille de Robert Drouhin, également œnologue. Ce tandem, nous a permis de créer des vins élégants qui recherchent l’harmonie et la finesse plus que la concentration et l’extraction. Nos vins sont souvent caractérisés, les blancs comme les rouges, par une notion de fruit et d’élégance plus que par la puissance. Je crois que le fait que ce soit des femmes qui ont vinifié nos vins depuis maintenant une cinquantaine d’années y contribue pour beaucoup.

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Jean-François Curie nous avait apporté plusieurs bonnes bouteilles à déguster.

J.F.C. – Effectivement lorsqu’on est reçu comme aujourd’hui on aime bien arriver les mains pleines. Le premier vin est un vin de la région de Chablis. C’est un Chablis Drouhin-Vaudon, millésime 2009

R.H. – Une magnifique robe dorée, claire.
J.F.C. – Les arômes de Chablis sont typiquement de fleurs blanches, ils sont assez minéraux. On trouve un peu de silex, de pierre à fusil pour donner des thèmes aromatiques. Ce sont des vins qui sont caractérisés par la fraîcheur, la tension, c'est-à-dire que ce sont des vins très droits, très purs. Celui-ci c’est un vin très agréable pour un début de repas.

R.H. – En bouche il a beaucoup de fraîcheur, en effet, et beaucoup d’élégance.
J.F.C. – À Chablis comme dans tous nos vins nous recherchons la pureté des fruits plus que la puissance, parce qu’on veut que ces vins soient d’agréables accompagnateurs d’un repas. Il faut que le vin mette en valeur le repas plutôt que l’inverse.

Le deuxième vin était un Chorey-les-Beaune 2007

J.F.C. – C’est un vin rouge, un Pinot Noir de la Côte de Beaune qui provient d’un petit village qui s’appelle Chorey-les-Beaune. Les vins qu’on y produit sont très fruités, très friands, très gourmands. Des vins qui s’apprécient dans leur jeunesse.

R.H. – La robe est d’un magnifique rouge rubis.
J.F.C. – Les arômes sont caractérisés par les petits fruits rouges. Chorey est un village qui est sur les bas de coteau, exposé sud – sud-est. C’est un terroir où l’on trouve des marnes calcaires. Ce sont des terrains relativement profonds, relativement lourds, qui donnent toujours des vins fruités, gourmands, ce sont des vins «de régalade» comme on dit en Bourgogne, des vins de soif, à boire à tout moment entre amis. Ce sont vraiment des vins de plaisir.

R.H. – En bouche… c’est un vin joyeux, très joyeux.
J.F.C. – Je sais que lorsque vous parlez de joyeux vous savez de quoi vous parlez, puisque vous êtes le Président du Club des Joyeux.

R.H. – Vous m’avez apporté une troisième bouteille que vous ne voulez pas l’ouvrir, vous voulez me l’offrir. Pouvez-vous la décrire.
J.F.C. – Je pense que c’est une bouteille qu’il faut la boire avec vos amis autour d’un bon repas. C’est le vin probablement le plus emblématique de la Maison Joseph Drouhin, c’est le Clos des Mouches qui est bien connu au Québec depuis de nombreuses années et c’est notre vin fétiche pour plusieurs raisons : Il s’agit d’un vin de l’Appellation Beaune, donc Premier Crû au Sud de Beaune, en direction de Pommard ; c’est un domaine qui a été constitué par Maurice Drouhin qui était le fils de Joseph Drouhin et qui souhaitait faire l’acquisition d’un grand vignoble aux portes de Beaune, dans les Années Vingt.

À l’époque il n’avait pas des moyens importants de transport et sa cuverie se trouvait dans la ville de Beaune. Il a constitué ce domaine de quinze hectares, avec 45 parcelles différentes, dont il a fait l’acquisition auprès des vignerons. La parcelle du Clos des Mouches est une parcelle qui a une exposition Sud-Sud-est typique de la Bourgogne. C’est un endroit très chaud où il y avait beaucoup de ruches, on y faisait du miel. Le nom de Clos de Mouches lui vient de là puisqu’on appelait autrefois les abeilles des mouches à miel. Le nom lui est resté et cela donne des indications sur la chaleur des lieux.

Je vous ai apporté la version rouge en Pinot Noir, mais nous avons également la moitié de l’appellation de 15 hectares, plantée en raisins blancs, en Chardonnay et qui est souvent même plus connue qu’en version rouge, et c’est un accident de l’histoire. Dans les années 1920, Maurice Drouhin avait, comme beaucoup d’autres vignerons, planté quelques pieds de Chardonnay au sein de cette vigne pour arrondir les cuvées, comme on disait et également pour que les vendangeurs ne soient pas ennuyés à manger toujours du raisin rouge, qu’ils aient aussi un petit peu de raisin blanc lorsqu’ils coupent le raisin.

Une année, en 1928, l’assemblage n’a pas été possible, et il a fait une cuvée de quelques fûts de vin blanc qu’il a gardée pour sa consommation personnelle. Un jour il a reçu un de ses amis, Monsieur Cornuchet qui était propriétaire du Maxim’s à Paris, le restaurant à la mode à l’époque des Années folles. Ce monsieur Cornuchet est tombé en amour, comme on dit chez-vous, du blanc de Clos des Mouches et a voulu le vendre en exclusivité dans son restaurant. Comme c’était un restaurant «prescripteur» comme on dit aujourd’hui, tout le monde s’est entiché du Clos des Mouches blanc et petit à petit la famille a remplacé du Pinot Noir pour du Chardonnay et aujourd’hui c’est moitié-moitié, donc on a le Clos des Mouches blanc et le Clos des Mouches rouge, à parité.

Le vin que je vous ai apporté aujourd’hui c’est un 2008, qui sort de nos caves. Il est caractérisé toujours par l’élégance, mais quand même c’est un vin qui a une certaine fermeté, c’est un vin puissant avec des arômes fumés. C’est un vin qui aurait intérêt à vieillir quatre à cinq ans avant d’être consommé et qu’il ne faut pas hésiter à carafer. Pas du tout pour décanter le dépôt mais pour l’aérer. N’hésitez donc pas à l’ouvrir une heure ou deux et à le mettre en carafe avant de le déguster.

R.H. – Certains de vos vins sont de longue garde.
J.F.C. – La maison est caractérisée par cette ambivalence. Nous avons des vins qui sont très fruités, très charmants lorsqu’ils sont jeunes, mais qui ont un potentiel de vieillissement très intéressant. Nous avons dans nos caves des bouteilles de Clos des Mouches, en particulier, des Années Vingt et Trente, qui se dégustent encore très bien.

Voilà pourquoi les vins de la Maison Joseph Drouhin sont servis sur les meilleures tables et nous font connaître le meilleur de la Bourgogne jusqu’au Canada !

Jean-François Curie
Vice-président et directeur à l’exportation
Maison Joseph Drouhin en Bourgogne
7 rue d'Enfer
21200 Beaune
France
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Représentés au Québec par:
Laure Garnier
Vins Philippe Dandurand
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Roger Huet
Chroniqueur et animateur de radio
Président du Club des Joyeux

 

vendredi, 18 novembre 2016 07:33

Domaine Chatelain chantre de la Loire

Le domaine Chatelain existe depuis 1630 sur les coteaux de Pouilly sur Loire. Aujourd’hui, Jean-Claude Chatelain, la 12e génération, dirige ce très joli domaine de 30 hectares de vignes répartis sur 6 communes de l’AOC Pouilly Fumé: Tracy-sur-Loire, Pouilly-sur-Loire, Mesves-sur-Loire, Saint-Andelain, Saint-Laurent l'Abbaye et Saint-Martin-sur-Nohain.

Les sols sont secs et pauvres, formés de dépôts sédimentaires calcaires avec une grande quantité de cailloux blancs (caillottes) dans un sol contenant de l’argile blanc. Ils sont drainants et de réchauffement rapide, et permettent une maturité précoce des raisins.

Ce vignoble donne des vins structurés, fermes, fruités, avec un goût minéral de pierre à fusil très développé.

Grâce à sa grande liberté de création et à des choix d'assemblages méticuleux, le domaine, propose des vins travaillés, équilibrés et très typés.

J’ai dégusté le Domaine Chatelain, Pouilly-Fumé 2015 Les Chailloux Silex, Vallée de Loire, 100% Sauvignon Blanc, 13 degrés d’alcool.

Vinification en cuve inox à température contrôlée.

roger chatelain
Robe couleur paille, brillante, avec des reflets dorés. Nez vif de fleur de genêt, de narcisse et de jasmin; un peu d’agrumes: citron, pomelo. On perçoit également un parfum délicat de pain d’épices, d’effluves mentholés et une grande minéralité de pierre à fusil, ainsi qu’une note de fumé.

En bouche c’est un vin sec, très élégant, équilibré et typé. Il a une belle puissance aromatique épicée qui a beaucoup de finesse, et des notes mentholées et de pierre à fusil qu’on avait perçues au nez. Une longue fin de bouche digne d’un grand vin.

Idéal avec les poissons et le homard grillé. Bon aussi avec les viandes blanches: veau, volaille, et avec les fromages de chèvre. Je suggère de le servir à 12 oC. Il peut se conserver 7 ans en cave.

Le Domaine Chatelain, Pouilly-Fumé Les Chailloux 2015 blanc est disponible à la SAQ, code 10689753. Prix 26,10$.

Liens :

Domaine Chatelain 

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jeudi, 09 juin 2011 21:28

Des trésors vinicoles du Jura

Je me suis entretenu avec Fabrice Dodane, qui m’a fait goûter à quelques vins qu’il produit au Domaine de Saint-Pierre dans le Jura où il est Régisseur et Maître de Chai.

fabrice

RH – Parlez-nous de vous, du lieu où vous êtes né, de votre rapport avec la terre et de votre rapport avec le Domaine de Saint-Pierre.
FD – Je suis né dans la jolie petite ville d’Arbois, qui est une appellation à part entière et qui représente la moitié du vignoble du Jura. Fils et petit fils d’agriculteur, malheureusement pas de viticulteur. J’ai commencé par travailler dans une coopérative et un jour j’ai rencontré Philippe Moine qui avait planté des vignes une dizaine d’années auparavant, et qui m’a proposé de faire un bout de chemin avec lui. À mon arrivée au domaine, il y a une dizaine d’années, il y avait trois hectares de vignes, et le travail était de type conventionnel. Aujourd’hui il y a six hectares de vignes et nous pratiquons l’agriculture biologique et la biodynamie parce que la terre ne nous appartient pas, nous l’empruntons à nos enfants. Mon objectif est de la leur redonner la plus propre possible, et de cette façon nous produisons aussi des vins plus sains.

carte du jura copie

RH – On dit que le vignoble du Jura est d’origine ancienne
FD – Je ne saurais vous dire quand a démarré le vignoble dans le Jura, on y a toujours cultivé la vigne et jusqu’au début du Vingtième siècle notre vignoble qui avait vingt mille hectares, était même plus important que le bourguignon. Malheureusement à cause du phylloxéra et des guerres successives, on a délaissé la viticulture pour le développement de l’agriculture laitière. La surface viticole aujourd’hui est rendue à deux-mille hectares.

RH – Sur combien d’appellations s’étend le Domaine de Saint-Pierre.
FD – Le Domaine de Saint-Pierre cultive deux appellations mais 95% est sur l’appellation Arbois et une toute petite partie sur l’appellation Côtes du Jura.

RH – Comment sont les terroirs ?
FD – Sur Saint-Pierre nous avons un sol très calcaire avec énormément de cailloux, ce qui donne des vins avec un côté très aérien et très minéral. Sur la colline de Pupillon nous sommes sur des marnes plus argileux qui donnent des vins beaucoup plus lourds.

RH – Combien de vins vinifiez-vous ?
FD – Nous avons une dizaine de cuvées, toutes ne sont pas élaborées chaque année, c’est plutôt le profil du millésime, la matière première qui nous guide dans notre façon de vinifier et d’élever les vins.

RH – En nombre de bouteilles, quelle est votre production ?
FD – Sur nos six hectares nous produisons aujourd’hui vingt-mille bouteilles, notre objectif est d’en faire vingt-cinq mille. Ce qui a été assez difficile d’atteindre cette année, car les récoltes étaient faibles. Nous avons un domaine à taille humaine.

RH – Vous vendez vos vins principalement à la propriété, n’est-ce pas ?
FD – Oui, et l’objet de notre visite c’est de vendre aussi nos vins au Québec, puisque nous avons découvert énormément de gens passionnés et très cultivés dans le monde du vin.

domainestpierre

RH – Nous sommes très curieux pour les vins du Jura, qui ne sont pas encore très connus mais que nous découvrons et apprécions par leur complexité et leur caractère unique.
FD – Les Québécois sont très curieux du vin en général, des amateurs éclairés, beaucoup plus que les Français, ce qui nous fait un plaisir immense. C’est vrai que cette typicité, ces vins si particuliers que nous avons, c’est quelque chose qui est intéressant à découvrir, et que les gens aiment ici.

Fabrice Dodane m’avait apporté trois vins qu’il produit au Domaine de Saint-Pierre. Il a d’abord ouvert un Château Renard 2007 qui est un assemblage de Chardonnay Savanien, peu répandu au Jura,, dont la robe est claire, dorée, transparente, vraiment très belle.

FD – Nous avons voulu que ce vin soit un vin d’apéritif, avec des notes d’agrumes. Le sol très caillouteux transmet à ce vin un côté très minéral. On va avoir une bouche un peu tendue, c’est le profil de 2007. C’est un vin qui convient parfaitement avec le crabe des neiges, et tous les fruits de mer. Sa texture, sa droiture permet de bien relever ces plats.

RH – En bouche la trame vive de ce vin apporte beaucoup de fraîcheur ; c’est excellent pour accompagner tous les fruits des mers. Un vin de début de repas

Fabrice Dodane a ensuite ouvert un vin rouge Domaine Saint-Pierre, assemblage de Pinot noir et de Poulsar.

FD – C’est une parcelle co-plantée avec ces deux cépages. Nous respectons cette parcelle et nous vinifions ces cépages ensemble.

RH – La robe est d’un rubis soutenu avec des notes violettes, une très jolie robe qui annonce un vin d’une belle maturité.
FD – Comme la vue nous le laissait supposer, il a des arômes de fruits rouges et de fruits noirs, beaucoup de matière. Un petit côté épicé qui est apporté par le Ploussard qui laisse augurer d’une bouche riche et plaisante.

RH – C’est un vin facile à boire, un vin agréable, d’une belle approche.
FD – Voulu ainsi par moi. Nous sommes sur une vinification relativement douce, nous n’avons pas cherché les tanins, nous voulions avoir surtout les fruits, la finesse. Nous avons une bouche bien présente, mais les fruits dominent. C’est un vin que je mettrais sur un magret de canard ou du thon, tout simplement.

Fabrice Dodane avait apporté une troisième vin. Le Domaine de Saint-Pierre, cépage Savagnin, cuvée du Lion, appellation Arbois, 2003.

FD – Je ne pouvais pas amener des vins du Jura au Québec sans parler du cépage Savagnin qui est typiquement jurassien ; c’est le cépage exclusif pour l’élaboration du vin jaune. Ici nous allons goûter à un vin de Savagnin qui n’est pas du vin jaune, mais qui a 48 mois d’élevage sous voile. Nous changeons complètement de registre, les notes sont déjà plus jaunes, c’est un vin qui a évolué,

RH – On sent des arômes de noix verte, de champignons, de graphite
FD – Qui sont des arômes caractéristiques de l’élevage du Savagnin sous voile, un élevage unique au monde que seuls les Jurassiens maitrisent.

RH – Il y a beaucoup de puissance dans ce vin, énormément de profondeur.
FD – La bouche vient confirmer la puissance. Une attaque pleine, intégrale, un milieu de bouche très présent, et une finale qui n’en finit jamais, toujours sur des arômes de bois, de graphite, de champignons de sous-bois, de fruits secs. Ce vin va et vient dans votre bouche et le goût peut rester jusqu’à une heure. C’est un vin très puissant.

RH – C’est un régal, et j’ai l’impression que c’est aussi un vin qui peut se garder très longtemps.
FD – Plus longtemps que nous, la seule condition étant de ne pas ouvrir la bouteille. Une petite idée, si vous passez dans le Jura, la poularde au vin jaune et aux morilles, un des accords les plus traditionnels, certes. On peut mettre un petit risotto au comté par-dessus et là c’est un moment magique.

RH – C’est magique et cela nous donne envie d’aller passer des vacances dans le Jura.

Voici les coordonnées de Fabrice Dodane, ne manquez pas de lui rendre visite au Domaine de Saint-Pierre lorsque vous allez dans le Jura :
6 rue du Moulin 39600 Mathenay
Téléphone : 03 84 73 97 23
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
www.saint-pierre-jura.com

Représenté au Québec par
Vincent Lafortune
LLP Experts en vin

Roger Huet
Chroniqueur de vins et animateur de l’émission
Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

lundi, 21 novembre 2016 09:55

L’authentique Champagne Canard-Duchêne

L’origine du Champagne Canard-Duchêne repose sur une histoire d’amour paysanne. Elle marquera le style de la maison: L’authenticité dans la simplicité familiale.

Victor Canard, tonnelier de profession, rencontre à Ludes, en Champagne, une belle demoiselle: Léonie Duchêne, d’une famille de vignerons. Cupidon ne les rate pas et ils se marient en 1860. Leur amour pour la Champagne et le champagne les pousse à fonder leur propre maison en 1868. Leurs champagnes «mêlent le fruit, l’intensité et la simplicité», et ils sont si bons qu’on les remarque à la cour impériale de Russie, qui les nomme fournisseurs officiels, avec privilège d’imprimer sur leurs étiquettes les armoiries impériales: l’aigle couronné, à deux têtes. Aujourd’hui encore, bien que la maison impériale de Russie n’existe plus depuis 1917, les armoiries figurent toujours sur les étiquettes du Champagne Canard-Duchêne. Dans les années 70, la maison passe aux mains de La Veuve Clicquot-Ponsardin et ensuite au groupe Louis Vuitton Moët Hennessy. La production de masse, hélas! ne sied pas à cette maison. Alain Thiénot prend heureusement Champagne Canard-Duchêne sous son aile en 2003, et lui redonne sa vocation originale.

Le champagne Canard-Duchêne est à nouveau aujourd’hui un vin artisanal, authentique, dans la tradition de la Montagne de Reims. C’est la seule maison de champagne dont le siège social est toujours à Ludes, et non à Reims ou à Épernay.

La Montagne de Reims est un site exceptionnel pour le champagne, dont le sol est fait de craie, de sable, de calcaire et d’argile.

J’ai dégusté deux bouteilles des Cuvées Léonie, qui ont été créées en honneur de la fondatrice. Le Chef des Caves Laurent Fédou, les décrit ainsi: « Les Cuvées Léonie sont des champagnes d’exception. Issues d’un assemblage de raisins d’une grande noblesse, elles se distinguent par un vieillissement optimal et par l’apport significatif de vins de réserve. »

La CUVÉE LÉONIE BRUT est un champagne de connaisseurs issu d’un assemblage de 50% de Pinot Noir, 25 % de Pinot Meunier et 25% de Chardonnay.

roger canard duchenebrut

Cette cuvée bénéficie d’un apport significatif de vins de réserve (25%). Le dosage se situe autour de 10 g/litre. Vieillissement: trois ans en cave, titre 12 degrés d’alcool.

Robe or pâle, des petites bulles fines, charmantes. Bouquet de fleurs séchées, de pêche, d’abricot compoté, de fruit de la passion. Une bouche ample, fraîche, pleine de charme. Les petites bulles jouent avec notre langue et magnifient les arômes d’ananas confit. On perçoit des notes épicées et toastées, de la minéralité et beaucoup d’élégance. La fraîcheur invitante nous suit jusqu’en finale.

Délicieux en apéritif, ce champagne accompagnera superbement un repas de l’entrée au dessert, mais sera vraiment sublime avec les fruits de mer et les poissons. Il se marie bien avec les fromages de chèvre.

Personnellement, j’aime le champagne frais, autour de 7 degrés, mais c’est vers les 10 degrés qu’il livrera tous ses arômes.

Le Champagne Canard-Duchêne Cuvée Léonie est disponible à la SAQ, code 11154700. Prix 47,50$.

La CUVÉE LÉONIE BRUT ROSÉ exprime l’originalité et l’authenticité et mêle le fruit, l’intensité et la complexité.

roger canard duchene cuvee leonie brut rose champagne france

Elle est faite d’un assemblage de 50% de Pinot Noir, 25% de Pinot Meunier et 25% de Chardonnay. Les vins de réserve, issus de plusieurs récoltes, sont utilisés à hauteur de 25% (notamment du Pinot Noir de la Montagne de Reims vinifié en rouge). Vieillissement: trois ans en cave. Le dosage se situe autour de 9 g/litre, 12 degrés d’alcool.

Ici, la maîtrise du chef de cave montre toute sa splendeur et réussit à produire un vin de style féminin, marqué par l’élégance, les saveurs et l’équilibre, avec une prédominance de Pinot Noir. Du grand art!

Robe rosé clair avec des reflets cuivrés, des petites bulles qui jouent coquines avec notre langue et notre palais. Bouquet intense de fruits rouges et de fruits blancs, floral également, avec une note de violette et d’aubépine. La bouche est ample et généreuse, fraîche et fruitée; des notes épicées et un peu de minéralité sont très appréciées. Tout est en harmonie. Une finale longue et fraîche et délicieusement gourmande.

La Cuvée Léonie Rosé est le champagne de l’amour et de la célébration. Elle est parfaite avec le saumon fumé et le gravlax à l’aneth. Adorable pendant le repas, au dessert avec une tarte aux fruits rouges, c’est un rêve.

Le Champagne Canard-Duchêne Cuvée Léonie Brut Rosé est disponible à la SAQ, code 11572830. Prix 52$.

Liens :

Bertrand Lathiere, directeur Export Canada – États-Unis

Canard-Duchêne

Thiénot Bordeaux - Champagnes

Représentés au Québec par Vins Philippe Dandurand

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Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
Président du Club des Joyeux
SamyRabbat.com 
LaMetropole.com

dimanche, 12 juin 2011 10:20

L’Italie à 150 ans!

L’Italie, héritière de l’Empire romain, phare de la civilisation depuis 2500 ans, est un jeune pays de 150 ans d’existence. Avant la fondation de la République Italienne, c’était un conglomérat de royaumes et de républiques.

Les célébrations vont durer toute l’année, mais la Chambre de Commerce Italienne au Canada s’est jointe à la fête à l’occasion d’ÉCHO ITALIA 2011, l’événement qui depuis huit ans célèbre l’excellence italienne.

Toutes les grandes régions étaient représentées à travers l’agriculture, l’industrie, la culture, l’art et l’artisanat. Il y avait des délégations du Piémont, de la Calabre, de l’Émilie-Romagne, des Pouilles, du Bénévent, et de la Campanie. Les Montréalais avions la possibilité de rencontrer les autorités et les hommes d’affaires de ces régions.

daniele vlirone directrice gnrale de la chambre de commerce du canada
Mme Danielle Virone, Directrice Générale de la Chambre Italienne

L’ouverture officielle était à charge de Mme Danielle Virone, Directrice Générale de la Chambre Italienne. Elle a été suivie d’un cocktail offert par la Région Piémontaise. Les célébrations et les rencontres se sont poursuivies pendant trois jours.

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Mme Connie Russo, de la Chambre de Commerce Italienne au Canada

Tous nos vœux de prospérité à la République Italienne!

Roger Huet
Chroniqueur et animateur de radio
Président du Club des Joyeux.
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dimanche, 19 juin 2011 08:37

Champ d’étoiles

Deux Belges trouvent un terrain dans le Jura. Ils le fécondent de leur amour, de la sueur de leurs fronts et du travail de leurs mains. Ce terrain devient un Champ d’étoiles. Voilà la fabuleuse histoire de Fabrice Closset et de Valérie Gaziaux que j’ai rencontrée à Montréal.

 

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Valérie Gaziaux

RH – Valérie Gaziaux, votre histoire vigneronne est assez fabuleuse, pourquoi avez-vous appelé votre vignoble Champ d’étoiles ?
VG – Nous avons un parcours atypique, deux Belges ingénieurs agronomes en sciences du sol, ce qui nous a permis de travailler la terre et de conseiller; mon mari en agriculture et en arboriculture au départ en France. Quant à moi, j’ai conseillé des vignerons avec des passages en bio et en biodynamie dans la vallée de la Loire. À force de conseiller notre projet est devenu de produire et réaliser notre produit nous-mêmes et de pouvoir travailler la vigne parce que c’est un des seuls produits où on peut aller jusqu’au bout de la transformation, jusqu’à l’expression de tout ce dont on veut faire passer dans la vigne, jusqu’à exprimer nos émotions. Nous avons laissé en plan la carrière que nous avions entamée pour pouvoir réaliser ce projet. Pour nous la production viticole est un projet de vie ; c’est pour cela que nous voulions un nom assez ouvert. Champ pour nous c’est beaucoup plus ouvert que domaine. Champ correspond également au paysage sur lequel nous travaillons, qui aligne autant des vignes que des prairies et des bois, c’est un paysage très ouvert. Donc champ tombe à pic et étoiles parce que nous avons suivi notre bonne étoile pour arriver jusque là et comme nous sommes en biodynamie cela nous semblait correct d’appeler ensemble champ et étoiles.

RH – Votre premier souci une fois établis sur votre Champ d’étoiles était de faire sa reconversion à la biodynamie et de construire un nouveau chai.
VG – Tout à fait. Pour nous un vin doit traduire une émotion et la manière la plus appropriée par rapport à notre concept et à nos valeurs c’était de partir en bio et en biodynamie. Ayant conseillé des vignerons sur ce concept pendant dix ans, cela me semblait évitent de partir tout de suite avec une technique qui permet de cristalliser ces émotions dans les bouteilles. Nous avons construit un nouveau chai en bioclimatique de manière qu’il épouse le paysage. C’est une réflexion vraiment d’ensemble où nous essayons d’être le mieux possible.

RH – Vous êtes tout nouveaux, puisque vous avez créé votre vignoble en 2008, et pourtant vous décrochez déjà des médailles et la Revue Vins de France vous a remarqués.
VG – C’est le premier millésime et comme je vous l’ai dit nous essayons de transmettre une émotion. Apparemment c’est réussi puisque nos avons été médaillés par le Concours des Vins du Jura pour notre Pinot noir et pour le Chardonnay et dernièrement nous avons été médaillés pour le Crémant du Jura à Paris en Médaille d’or. Pour nous les médailles, ce n’est pas une façon de s’honorer, mais c’est vrai que cela fait plaisir, parce que c’est un juste retour du travail que nous avons fait. Cela nous conforte dans nos choix jusqu’à aujourd’hui. Cela veut dire que le message que nous voulions mettre dans la bouteille a été bien compris.

RH – Quels vins produisez-vous aujourd’hui et qu’est-ce que vous voulez produire à l’avenir?
VG – Nous avons commencé en 2008 les vins typés Jura, les Macvins et les Vins Jaunes. Ils sont toujours en barrique. Les premiers vins vraiment typés Jura nous les aurons pour la Noël. Au départ et pour l’instant nous avons des vins qui expriment et cristallisent les cépages que nous avons sur notre terroir, pour les blancs et les rouges de manière assez bourguignonne, et le Crémant du Jura qui fait le plaisir de chacun. La volonté c’est de continuer dans ce sens et de faire exprimer à chaque vin une émotion. Nous avons des cuvées Chanson qui sont accessibles pour chaque moment de la journée, et nous avons des cuvées Stellaires qui sont plutôt des vins de repas dans un assemblage Chardonnay Savagnin.

Valérie Gaziaux nous avait apporté trois vins de son Champ d’étoiles pour nous faire déguster.

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VG – Nous allons commencer par la cuvée Chanson Pinot 2009. Un vin rouge de Pinot Noir.

RH – Belle robe rubis tirant légèrement vers le violet. Les arômes sont délicieux.
VG – Il faut fermer les yeux et on sent venir la cerise, la cerise griotte noire et si on poursuit le nez on peut arriver jusqu’aux myrtilles.

RH – En bouche c’est un vin délicieux, c’est un vin de joie.
VG – C’est une cuvée Chanson au départ, nous avons essayé de faire un vin vivant, une structure fine, délicate et cristalline, qui soutient énormément de fruits qui s’expriment dans une belle souplesse, de manière gouleyante. Pour nous c’est un vin en Chanson qui doit pouvoir être bu avec bonheur et simplicité.

RH – Une fois qu’on a bu un verre, il demande un autre verre…
– Et après une bouteille, une autre bouteille! réplica Valérie Gaziaux avec un éclat de rire aussi cristallin que son vin.

Comme deuxième vin nous fut servi sa Cuvée Chanson Chardonnay 2009.

RH – Très belle couleur jaune d’or, même nacrée avec les jeux de lumière. Les arômes…
VG – Si on ferme les yeux on est au printemps, ce sont des fleurs blanches, et des fruits blancs, les pêches blanches.

RH – Le goût tout en équilibre.
VG – De nouveau en signature une structure très élancée, avec des petits fruits blancs qui s’accrochent en cortège et qui se succèdent les uns après les autres.

RH – Et une finale très heureuse.
VG – Qui redemande encore un autre verre.

RH – Et cela justifie les médailles que vous avez reçues.

Nous sommes finalement partis sur la cuvée Stellaire Castor 2009. Un assemblage Chardonnay Savagnin ouillé, c'est-à-dire de manière bourguignonne.

RH – Très, très jolie couleur jaune d’or, très brillante. Les arômes sont aussi riches.
VG – Le nez est assez extraordinaire parce qu’on est sur l’explosion du Savagnin, avant l’exploitation du voile qui est la manière de vinifier dans le Jura. Nous avons également un nez de fleurs mais on passe sur des fruits tels que la mangue, les fruits exotiques.

RH – C’est une joie du début à la fin.
VG – En bouche, il y a toute la rondeur, l’attaque ample du Chardonnay, mais un squelette très élancé donné par le Savagnin. C’est un vin qui est très long en bouche qui accompagne avec beaucoup de joie les plats épicés, qui rentrent en synergie avec lui.

Je remerciai Valérie Gaziaux pour sa gentillesse et lui souhaitai bon séjour et que son retour soit un poème comme son vignoble.

Roger Huet
Chroniqueur de vins
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

mercredi, 23 novembre 2016 08:58

Maestro, le vin des maîtres

Maestro est le nom d’un vin qui a été produit en l’honneur du 50e anniversaire de la Robert Mondavi Winery.

C’est un assemblage 59% Merlot, 25% Cabernet Franc, 7% Cabernet Sauvignon, 6% Petit Verdot, et 3% Malbec, 14,5 degrés d’alcool.

Voici comment le décrit l’œnologue: «Maestro est le Merlot qui conduit l'orchestre des arômes, de saveurs et des textures dans cet assemblage très couleur de Bordeaux. Chaque cépage joue sa partition et contribue au crescendo harmonieux du fruit noir, de la prune noire, de la cardamome épicée, de la noix de muscade et des herbes séchées. La partie la plus accomplie est en bouche, avec des tanins fins. Elle et se termine dans une luxuriante finale avec de longues notes de fruits noirs riches et d'épices».

roger maestro 50 anniversaire

Le millésime 2013 a connu un beau temps constant, qui a conduit à une maturité optimale. On se rappellera que l’objectif de Robert Mondavi était de faire des vins de qualité avec une touche californienne, basée sur le terroir et l'ensoleillement. Il revendiquait la classification par type de cépage, sans considération de l'origine locale ou régionale comme en Europe.

Les raisins ont été récoltés à la main et transportés dans des petits bacs pour ne pas les endommager. Ils ont ensuite été soigneusement triés dans la cave et déplacés par gravité. Les grappes ont été placées dans les fûts de chêne français pour un éraflage à froid. Ensuite le raisin a fermenté et macéré pendant 33 jours pour maximiser l'extraction des arômes variétaux et augmenter sa complexité, tout en conservant des tanins charnus et souples. Le vin nouveau a été drainé et doucement pressé et placé dans 75% de barriques neuves de chêne français pour la fermentation malolactique, assurant une intégration transparente des fruits et du chêne. Le mélange final a été assemblé grâce à des essais de dégustation répétés, au cours des 21 mois de vieillissement en fûts.

Maestro est un vin de gastronomie, qui accompagnera superbement les viandes rouges, les champignons sauvages et les fromages forts. On doit le servir à 16 oC. C’est un vin de longue garde.

Le Robert Mondavi 50e Anniversaire Maestro est disponible à la SAQ en spécialité par lots. Prix: 50$

Je vous suggère de lire mon article : Les 50 ans de la Robert Mondavi Winery 

Liens :

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