Roger Huet
Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...
Bodega Terrazas de los Andes
Nous avons reçu la visite à Montréal d’Hervé Birnie Scott, directeur de la Bodega Terrazas de los Andes qui nous a conviés à un déjeuner charmant et bien arrosé.
Hervé Birnie Scott, directeur de la Bodega Terrazas de los Andes
Terrazas de los Andes est la propriété du groupe Moët & Chandon, lui-même une branche de LVMH.
C’est à la fin des années 50 que Renaud Poirier, un œnologue réputé, a été envoyé par les gens de Chandon en Argentine à la recherche de terres propres à la fabrication de mousseux de qualité. Plusieurs décennies de production d’essai ont été nécessaires avant que le groupe décide de fonder en 1999 la Bodega Terrazas de los Andes, une joint venture entre Moët Hennessy Wine Estates et Bodegas Chandon Argentina, qui produit maintenant une belle gamme de vins de qualité.
Une des caractéristiques de ce domaine est la sélection des cépages en fonction de l’altitude. Ils produisent la Syrah à 800 m, le Cabernet à 980 m, le Petit Manseng à 1000 m, le Malbec à 1060 m, le Merlot à 1150 m et le Chardonnay à 1200 m de sorte que chaque cépage profite avec la plus grande justesse des températures diurnes et nocturnes.
Hervé Birnie Scott nous a parlé avec passion de la région de Mendoza et de Lujan de Cuyo, où ils ont aussi un petit vignoble. Des paysages à couper le souffle de cette nature avare mais magnifique des Andes argentines.
Nous avons dégusté plusieurs de leurs vins qui sont vraiment très bien faits, et d’une grande élégance.
Terrazas Reserva Cabernet sauvignon 2008
Terrazas Reserva Chardonnay 2009
Terrazas Reserva Malbec 2008
Terrazas Reserva Torrontes 2010
Cheval des Andes 1999, 2002 et 2006
Hervé a repris son cheval des Andes et est reparti comme un gaucho de la pampa. Adios amigo! Hasta pronto!
Heureusement pour les amateurs, le Terrazas Reserva Malbec et le Cheval des Andes sont déjà disponibles à l’SAQ, les autres le seront un peu plus tard en importation privée.
Voici les coordonnées du représentant pour le Québec:
Luc Provencher
Directeur
Division Vins Fins / Communications
Charton Hobbs, Québec
514 353 8955 Ext : 358
514 799 0524 Portable
www.chartonhobbs.com
Vins disponibles au Québec :
Terrazas Reserva Malbec 2008 : 10399297 : $19.95
En attente de reconduction :
Cheval des Andes 2006 : 10692354 : $80.25
Roger Huet
Chroniqueur et animateur de radio
Président du Club des Joyeux
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Une pluie d'or et d'argent sur Global
Félicitations à L’agence Les Vins du Réseau International Global et à Monsieur Emanuel Cabral pour quatre médailles d’or, une médaille d’argent et dix sceaux de distinction qu’ils ont remporté à la Coupe des Nations 2011.
Pour l’or, les vins primés étaient :
- Don Adelio Ariano, 2006
Fontanário de PegÕes, 2007
Marquês de Marialva Baga, 2007
Porto Cabral tawny 20 ans
Pour l’argent : - Porto Cabral tawny 30 ans
Pour les sceaux de distinction :
- Marquês de Marialva Reserva, 2008
Scurati, 2008
Les Jardins de Meyrac, 2009
Marquês de Marialva blanc, 2008
Vale da Judia, 2009
Château Gaillard, 2006
Porto Cabral Tawny 10 ans
Porto Cabral Branco Fino
Porto Cabral Carácter Reserva
Bonhomme Hiver
Roger Huet
Chroniqueur et animateur de radio.
Président du Club des Joyeux.
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Les délices de Cosenza
En ouvrant mon invitation à un souper gastronomique de la Province de Cosenza (Calabre) je me suis dit que ce serait intéressant de découvrir les délices d’une région de l’Italie que je ne connais pas. La rencontre avait lieu au Voro, le nouveau restaurant italien branché de la rue Saint-Laurent.
Brunella Dho et Anna Sacco responsabile servizio promozione e sviluppo camera di commercio de cosenza
Les Italiens hommes et les femmes rivalisaient d’élégance. La Directrice Générale de la Chambre Italienne de Commerce, Danielle Virone nous a donné la bienvenue avec un discours bref et plein de chaleur. Ensuite Katia Stancato, la responsable Chambre de Commerce de Cosenza (Calabre) s’est adressée à nous en italien. C’est une remarquable beauté italienne du Sud, dont les yeux pétillaient d’intelligence. Mes cours d’italien m’ont bien servi.
Danielle Virone, Directrice Générale de la Chambre Italienne de Commerce
L’éditrice du magazine Vins et Vignobles, Nicole Barrette Ryan, nous a fait une magnifique présentation de la Province de Cosenza qu’elle connaît bien. Elle nous a fait rêver en nous décrivant ses paysages magnifiques, ses vins uniques, faits de cépages autochtones et ses délices gastronomiques.
Nous avons bien mangé. Le chef de Voro nous avait préparé un souper à la Cosenzana. Les vins venaient du Domaine Terre Nobili propriété de Lidia Matera qui a repris en main il y a quelques années le vignoble fondé par son père à Montalto d’Uffugo qui voulait reconstituer les anciennes vignes régionales qui étaient tombées dans l’oubli. C’est ainsi qu’ils se sont mis à produire l’Alarico, le Cariglio, le Donn’éleonò et le Santa Clara; des vins qui expriment la typicité du terroir. Nous avons dégusté l’Alarico et le Cariglio, blanc et rouge. Ce sont des vins très fleuris et très goûteux. Tous les deux sont des vins secs mais avec une finale douce, presque sucrée, une surprise.
Si vous voulez en savoir plus sur les vins Terre Nobili, pourquoi ne pas écrire à Lidia Matera? Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Il y avait aussi à ce souper un impressionnant échantillonnage de produits gastronomiques de la Province de Cosenza. La Chambre Italienne de Commerce du Canada peut vous fournir toute l’information dont vous avez besoin : (514) 844-4249
Nous nous sommes quittés en nous promettant de visiter Cosenza dès que possible.
Roger Huet
Chroniqueur et animateur de radio.
Président du Club des Joyeux.
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Fonseca, des Portos de style
Luis Carneiro, directeur à l’exportation du groupe des portos Fonseca, Taylor’s et Croft était à Montréal. Je l’ai rencontré pour parler de la maison Fonseca qui est une vieille maison fondée en 1827 par Manoel Pedro Guimaraens qui dit-on avait mis au point une formule secrète pour produire des portos très bien faits et très élégants.
Photo: Roger Huet
L.C. – Portos Fonseca est une maison familiale avec 130 années d’existence. Depuis la fondation de la maison, les Guimaraens cherchent à faire des portos de qualité. Nous nous soucions d’avoir des raisins de bonne qualité. Le savoir-faire que nous avons acquis à travers l’histoire, est énorme. C’est vrai que nous transmettons de génération en génération notre maitrise et nos secrets de qualité. C’est ce qui fait la réputation de Fonseca.
R.H. – Vous êtes très liés à l’histoire du Portugal et de l’Angleterre.
L.C. – Il y a eu des moments particuliers dans notre histoire. Je peux vous raconter un épisode qui est arrivé au milieu du Dix-neuvième siècle. Il y avait une guerre entre deux frères prétendants au trône du Portugal. L’un était conservateur et l’autre libéral. La famille Fonseca avait pris parti pour le frère libéral qui malheureusement a perdu. Pedro Guimaraens a dû s’enfouir en Angleterre, enfermé dans une barrique. À cette époque le gros de notre commerce se faisait avec l’Angleterre. La famille Guimaraens s’y est donc établie pour ne revenir au Portugal que vers le début du Vingtième siècle. Pendant l’exil les Guimaraens ont continué à produire leurs vins au Portugal.
R.H. – C’est un véritable roman! L’œnologue de la maison est aujourd’hui David Guimaraens, un descendant du fondateur, ce qui vous permet de conserver vos secrets de fabrication.
L.C. – Oui, David Guimaraens est la sixième génération, il a suivi les traces de son père Bruce, qui l’a initié à la culture Fonseca, comme lui avait été initié par son père et ses oncles.
R.H. – Qu’est-ce qui distingue la maison Fonseca des autres maisons de Porto.
L.C. – Surtout le style. Chaque maison productrice de porto doit avoir son propre style. Fonseca a un style de porto très vineux, avec beaucoup de matière, très structuré et orienté vers le fruit. Des aromes de prune, une longueur en bouche exceptionnelle, beaucoup de structure. C’est vraiment cela la définition du style Fonseca.
R.H. – Quelle est la taille et la qualité de votre terroir?
L.C. – L’industrie du Porto tourne sur environ 120 millions de bouteilles. Fonseca n’en représente qu’un pour cent. C’est très petit. Nous avons des vignobles d’une centaine d’hectares sur les quarante mille qui couvrent la vallée du Douro. Mais nous achetons aussi du raisin, parce que le monde du porto est un monde de négoce. Sur les quarante mille hectares de vignobles du Douro, on trouve à peu près trente mille viticulteurs. C'est-à-dire qu’il y a beaucoup de petites propriétés qui produisent le raisin pour le porto. Nous demeurons malgré tout une maison de petite taille, reconnue par sa qualité.
R.H. – La culture de la vigne dans le Douro se fait en terrasses n’est-ce pas?
L.C. – Le paysage de la Vallée du Douro a un caractère unique. Nulle part ailleurs, dans la planète vous ne trouverez une configuration semblable. C’est si beau que l’UNESCO a déclaré la vallée du Douro Patrimoine mondial de l’humanité. Nous sommes à 600 mètres d’altitude et les terrains sont très inclinés et sinueux. L’unique façon de planter c’est en construisant des terrasses. Aujourd’hui on identifie plus de 5 000 kilomètres de terrasses. Si vous visitez l’Europe, je vous invite à venir voir la Vallée du Douro, vous en serez émerveillés, elle est incomparable.
R.H. – Parlez-nous de l’AOC du Douro.
L.C. – Nous avons l’appellation d’origine contrôlée la plus ancienne au monde. Elle a été instituée pour répondre à une demande des Anglais. Le ministre de l’époque, le Marquis de Pombal, une des grandes figures du Portugal a créé l’appellation d’origine contrôlée du Douro en 1756.
R.H. – Il y a une multitude de cépages qui sont autorisés pour la fabrication du porto, mais je crois que vous vous spécialisez dans quelques variétés?
L.C. – Le Portugal est un pays de tradition vinicole. Plus ou moins 50% du territoire portugais se trouve sous une appellation d’origine contrôlée. Les cépages portugais sont de façon générale des cépages autochtones. Ils sont notre atout.
Une trentaine de cépages sont autorisés pour la fabrication du porto, parce que c’est essentiellement un vin d’assemblage. En réalité nous utilisons seulement six cépages: le Touriga Nacional qui est très goûteux mais de faible rendement, le Tinta Barroca qui est très sucré et qui n’est jamais planté vers le sud car il serait trop exposé au soleil, le Touriga Franca qui est un cépage tardif, le Tinta Amarella qui est planté en altitude et qui apporte beaucoup d’acidité, le Tinta Rouriz qui apporte des tanins puissants et une saveur épicée, et le Tinta Cão qui est parfait pour un long vieillissement.
Luis Carneiro nous avait apporté trois portos : un Fonseca Porto Blanc, un Fonseca Porto Tawny et un Fonseca Porto Terra Prima que nous avons dégustés dans cet ordre.
R.H. – Le Fonseca Porto Blanc est un porto qui a vieilli pendant trois ans en fût de chêne. Il a une robe jaune-doré. Le nez est intéressant avec des parfums de fruits, de légères touches poivrées, du miel, du citron confit et du chêne. En bouche, on perçoit son acidité rafraîchissante, son goût d’ananas, sa texture onctueuse, et une très longue finale. L’alcool ne domine pas. Le sucre n’est pas trop présent.
L.C. – Le Fonseca Porto Blanc est parfait avec des tapas, des hors-d’œuvre en général, du foie gras et aussi en fin de repas avec des fromages, des tartes et des gâteaux.
R.H. – Le Fonseca Porto Tawny s’est avéré plus équilibré et plus complexe. Sa couleur est ambrée, limpide et cristalline.
L.C. –En anglais «tawny» veut dire tuilé. Comme il passe trois années en barriques il développe déjà des arômes oxydatifs, avec des notes de noisette et de raisin sec. En bouche il a beaucoup d’harmonie et de fraîcheur et une très belle présence de fruits. Le style de la maison Fonseca c’est le Tawny bien rond et bien frais, très souple et plein d’élégance.
R.H. – Le Porto Fonseca Terra Prima, de style rubis, a une robe très intense. Il a des arômes de prune, de cerise. En bouche c’est un porto complexe, avec beaucoup de matière, avec des tanins veloutés. Un vin exceptionnel à prendre avec des fromages et des desserts.
L.C. – La particularité de ce porto c’est qu’il est issu d’agriculture biologique.
R.H. – On dit que c’était un projet caressé depuis longtemps chez-vous et que vous n’avez pu le réaliser que lorsque vous avez trouvé un fournisseur d’eau-de-vie biologique certifiée.
L.C. – Dans nos domaines nous avons une parcelle témoin qui n’est pas traitée. Nous avons remarqué que le sol du Douro étant très pauvre, la vigne n’était pas menacée ni par la moisissure ni par le mildiou. Lorsque nous avons enfin trouvé un vigneron capable de nous fournir une eau-de-vie biologique certifiée, nous avons pu réaliser ce magnifique Porto Fonseca Terra Prima. Nous envisageons maintenant, d’utiliser l’eau-de-vie biologique pour tous les portos de la gamme Fonseca
R.H. – Depuis combien de temps produisez-vous le porto bio?
L.C. – Nous avons commencé en 2005, c’est récent. C’est un produit très apprécié surtout par sa qualité gustative.
Luis Carneiro, me quitta pour effectuer sa tournée de clients avant son départ pour le Portugal.
Je restai longtemps à déguster mon verre de Terra Prima, en rêvant aux terrasses du Douro.
Voici les coordonnées de Luis Carneiro et de Portos Fonseca :
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Luis Carneiro, des Portos Fonseca
P.O.Box 1313, EC Santa Marinha
4401-501 Vila Nova de Gaia,
Portugal.
Représentés au Québec par:
André Dagenais,
Les Vins La Rochelle
514 769-1990 # 0
450 462-9038
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Les Portos Fonseca disponibles au Québec :
Porto Fonseca blanc, 14,65$. SAQ # 276816
Porto Tawny, 15,10$. SAQ # 499145
Fonseca Terra Prima, certifié biologique, 28,05$. SAQ # 10985819
Fonseca Tawny 10 ans, 34,75$. SAQ # 344101
Fonseca Tawny 40 ans, 375 ml., 113,75$ . SAQ # 866293
Fonseca Vintage 2000, 120,25$. SAQ # 708990
Fonseca Vintage 2007, 375 ml., 73,25$. SAQ # 11220906
Fonseca Vintage 2007, 141,00$. SAQ # 11220973
Roger Huet
Chroniqueur et animateur de radio.
Président du Club des Joyeux.
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Les vins charmeurs de Graffigna
J’ai rencontré Ignacio Lopez, Maître de Chai chez Bodega Graffigna d’Argentine. Il m’a accordé cette entrevue.
RH – Ignacio Lopez, vous êtes un œnologue de la région de Mendoza en Argentine, avec une grande expérience pour avoir travaillé avec les meilleurs œnologues d’Argentine. Racontez-nous votre parcours dans le monde du vin.
IGNACIO LOPEZ – J’ai eu la chance de travailler avec des grands œnologues qui ont cru en moi et de qui j’ai beaucoup appris. Aujourd’hui j’exerce dans l’équipe de Victor Marcantoni dans les régions de Mendoza, Salta et San Juan. J’ai aussi fait des voyages techniques en Australie, Canada, États-Unis, Angleterre et dans plusieurs pays d’Amérique du Sud.
RH – On dit que l’histoire de Graffigna est gravée dans l’histoire de l’Argentine parce qu’elle commence au milieu du dix-neuvième siècle, lorsqu’un immigrant italien, Giovanni (Juan) Graffigna arrive avec le projet de trouver un terroir pour faire du vin. Ce qu’il voit dans la région de San Juan lui plaît beaucoup et fait venir son neveu Giacomo (Santiago), qui s’y connaît en vins et qui arrive avec quelques cépages dans ses bagages. Ensemble ils fondent la Bodega Graffigna, en 1870. Comment cela se passe par la suite?
IGNACIO LOPEZ – Santiago Graffigna était un visionnaire qui a joué un rôle clé dans l'histoire du vin en Argentine.
Voici comment sa petite-fille décrit sa passion et son sens du devoir: «Dans ces temps-là, comme aujourd'hui, l'eau était distribuée par un système de quotas parmi les différentes propriétés. Le jour de ses noces, coïncidait avec le jour d’arrosage de ses vignobles, et Santiago Graffigna n'a pas hésité à quitter la fête pour aller arroser ses vignes».
Au début Graffigna ne produisait que des vins tranquilles avec des cépages français, en blanc et en rouge, que l’on vendait en vrac. Ensuite on a commencé la production de vins mutés, et un des premiers a été le porto "Don Santiago". L’arrivée du chemin de fer a permis de décupler la production.
Le 20e siècle, a apporté bien des progrès dans les techniques de vinification. Grâce à eux, aux conditions exceptionnelles du sol, à ses ressources minérales et aux caractéristiques climatiques de la région, le rêve de Graffigna a pris une autre tournure. Bodega Graffigna absorbe la société David Luraschi en 1908.
En 1913, Juan, le fils de Santiago Graffigna, revient d'Italie avec le titre d’œnologue de l'École d'Alba et prend la direction de l’entreprise. Il apporte une nouvelle philosophie entrepreneuriale qui place la Maison familiale à l'avant-garde de la production de vins dans le pays. On commence la fabrication de Vermouth argentin et de Vino moscato generoso.
On agrandit les vignobles et en 1922 on inaugure une usine de vinification ultra-moderne à La Rinconada où l’on peut faire des de liqueurs et produire du vermouth, pour l'entreprise Cinzano. Cinq ans plus tard Graffigna inaugure son usine d’embouteillage.
Pour assurer la stabilité financière de la maison on développe des nouvelles lignes de brandy et on plante des oliviers dans plusieurs régions pour produire de l’huile d’Olive. On inaugure aussi une nouvelle distillerie.
RH – Un séisme de grande magnitude a presque brisé le rêve de Graffigna.
IGNACIO LOPEZ – Vous avez raison, en 1944 un tremblement de terre a provoqué des dommages importants au chai et aux vignes. La direction a pris des mesures de reconstruction et de modernisation qui ont amené l’entreprise à une forte croissance quelques années après. En1950, la société atteint une capacité de production 305.000 hectolitres de vin.
Dans les années 60 on commence la production de mousseux avec un système ingénieux de vinification et d’emballage à ciel ouvert.
RH – Est-ce que le coup d’état militaire et la crise économique qui s’en est suivie ont affecté l’industrie vinicole?
IGNACIO LOPEZ – Tout à fait, à partir des années 70, l’Argentine connait une crise économique qui affecte toute l’industrie vinicole, au point que la famille Graffigna se résigne à chercher un acheteur.
RH – En 2002, la propriété passe au groupe Domecq-Pernod-Ricard.
Charles Salvas et Ignacio Lopez
IGNACIO LOPEZ – Pernod Ricard, a carrément sauvé Bodega Graffigna en lui permettant de se capitaliser et en lui ouvrant les marchés internationaux, tout en conservant ses racines locales.
RH – Où sont situés les vignobles de Graffigna et combien d’hectares couvrent-ils?
IGNACIO LOPEZ – Les vignobles Graffigna s’étendent sur 200 hectares dans la région de Cuyo qui comprend les provinces de La Rioja argentine, San Juan, San Luis, et Mendoza. Nous travaillons également sous contrat avec de nombreux producteurs.
RH – Parlez-nous des terroirs du point de vue des sols, de l’altitude, de l’hydrographie et du climat.
IGNACIO LOPEZ – Nos vignobles sont situés à des altitudes variant entre 700 et 1600 mètres, ce qui implique une diversité de climats. La grande majorité de nos sols sont alluviaux, car au pied des Andes. Ils sont généralement perméables, pauvres, mais riches en minerais.
RH – Combien de cépages cultivez-vous?
IGNACIO LOPEZ – Nous cultivons plus de 20 cépages avec une priorité pour le Malbec, suivi par ordre d'importance du Cabernet Sauvignon, du Pinot Gris, du Merlot, de la Syrah, du Chardonnay et du Viognier.
RH – Quel type d’agriculture pratiquez-vous et dans quelle mesure Graffigna est engagée envers l’environnement?
IGNACIO LOPEZ –Nous avons la certification ISO 14001 et travaillons pour réduire encore notre empreinte carbone, et parvenir à une meilleure gestion de l'eau et des déchets.
RH – Combien de types de vins et d’autres alcools produisez-vous?
IGNACIO LOPEZ – Notre portfolio contient 25 étiquettes.
RH – Comment est votre bodega en variété et en nombre de cuves et de fûts?
IGNACIO LOPEZ – Nous avons un peu plus de 5000 fûts de chêne de 225 litres et plus de 500 cuves inox, ainsi que d’anciennes cuves en béton vitrifié qu’on utilise encore aujourd’hui.
RH – Comment vinifiez-vous les blancs et des rouges?
IGNACIO LOPEZ – Notre philosophie œnologique est que nous devons produire des vins de la façon la moins intrusive possible. Notre objectif est que nos vins reflètent le plein potentiel des raisins. L’intervention humaine est certes essentielle, pour la transformation du raisin en vin, mais elle doit être respectueuse de la nature intrinsèque du raisin, de son goût et de ses arômes.
RH – Comment pourrait-on définir le «Style Graffigna»?
IGNACIO LOPEZ – Des vins francs, fruités et d'une complexité délicate fournie par les terroirs qui sont situés au pied des Andes.
RH – Votre production totale est estimée à combien de bouteilles?
IGNACIO LOPEZ – La production annuelle de la marque Graffigna dépasse les 3 millions de bouteilles.
RH – Quelle est la part que vous réservez au marché argentin et quelle est celle pour l’exportation?
IGNACIO LOPEZ – Environ 20% est destinée au marché interne et 80% à l’exportation.
RH – Quelle est la place du Canada et du Québec dans vos ventes?
IGNACIO LOPEZ – Le Canada est un de nos trois principaux marchés avec les États-Unis et le Royaume Uni. Nous avons une affinité particulière avec le Québec, qui est un marché raffiné au niveau gastronomique. C’est ici où nos vins se démarquent dans un repas.
RH – Merci de m’avoir accordé cette entrevue Ignacio López.
Ignacio Lopez m’a laissé six vins pour déguster. Ils représentent la typicité de Graffigna, les voici:
Le premier c’est Santiago Graffigna 2011, 40% Malbec, 30% Syrah et 30% Cabernet Sauvignon, 14,5 degrés d’alcool. Chaque bouteille est numérotée. Ce vin porte le nom de Santiago, en honneur du fondateur. Il est la plus parfaite expression du terroir et du savoir-faire des vignerons et des œnologues de la maison qui a 140 ans d’expérience. Pour le produire on a sélectionné les meilleures grappes du terroir de Pedernal de la région de San Juan. Vinification par cépages en cuves inox et vieillissement de 18 mois après assemblage, en fûts de chêne français et américain. Santiago Graffigna est le reflet de la philosophie du fondateur dans sa recherche de l’excellence et de l’élégance.
Robe rouge intense, aux reflets violets. Bouquet de fruits mûrs de cassis et de myrtille, d’épices fraîches, de vanille et un peu de violette.
Ample en bouche, très structuré, moelleux, riche en tanins mais soyeux, ronds, et d’une grande élégance; un éventail aromatique de fruits et d’épices remarquablement gourmand. Une finale charmeuse et pleine de fraicheur.
Santiago Graffigna est un vin de gastronomie, qui va accompagner avec bonheur, autant les viandes rouges que les blanches. Excellent avec le bœuf, avec le grand et le petit gibier surtout assorti de champignons. Excellent avec les cuisines épicées et incomparable avec un plateau de fromages. On doit le servir à 18 oC. Il est avantageux de le laisser reposer en carafe pendant une heure.
Santiago Graffigna est disponible en importation privée auprès de l’Agence Corby. Prix: 50$.
Le deuxième vin c’est Grand Reserve Malbec 2013, 100% Malbec, 14,5 degrés d’alcool.
Le raisin est soigneusement choisi pour produire ce vin dans les terroirs d’altitude de la vallée de Pedernal à San Juan.
Vinification en cuves inox, élevage en fûts de chêne français et américain pendant 12 mois.
Robe pourpre intense avec des reflets presque noirs. Bouquet de fleurs d’acacia et de fruits noirs: Mûre, prune et cerise.
On perçoit aussi des parfums de moka, de chocolat noir, de la cannelle, de la cardamone, et un peu de minéralité et des notes de fumé.
La bouche est ample, généreuse, bien structurée et harmonieuse avec des tanins soyeux, une bonne dose d’acidité et une masse fruitée et épicée très agréable. Une finale longue et caressante.
Ce vin est exceptionnel avec les viandes rouges, mais aussi avec la volaille noble: faisan, pintade, cailles. Il est particulièrement bon avec les champignons sauvages. On doit le servir à 18 oC. Il gagne à être mis en carafe au moins 30 minutes.
Grand Reserve Malbec 2013 est disponible en importation privée auprès de l’Agence Corby. Prix 20,50$.
Le troisième vin c’est Grand Reserve Cabernet Sauvignon 2013, 14o d’alcool.
Le raisin est cultivé dans la Vallée de Pedernal de San Juan à 1500 mètres d’altitude. Le vin est vinifié en inox et élevé en fûts de chêne français pendant 12 mois.
Robe rubis avec des reflets violine profond. Bouquet intense de fruits mûrs, de poivre, de chocolat, de vanille et des petites notes fumées.
Vif en bouche, avec des tanins assez ronds, une bonne masse fruitée et épicée, une grande harmonie entre l’alcool, l’acidité et les tanins. Une finale longue et agréable.
Un vin à marier avec le bœuf rôti, le cerf, le sanglier, et des petits pâtés à la viande, qu’on appelle en Argentine empanadas. On doit le servir à 18 oC. C’est un vin qui gagne à être passé en carafe.
Le Grand Reserve Cabernet Sauvignon est disponible en Importation Privée auprès de Corby. Prix 20,50$.
Le quatrième vin est: Centenario Malbec Réserve 2015, 100% Malbec, 14o d’alcool.
Le raisin provient de la région de San Juan et les vignobles se trouvent entre 700 et 1400 m d’altitude. C’est une région qui a 300 jours d’ensoleillement, qui permet d’obtenir une grande concentration d’arômes.
Macération avec les peaux pendant 15 jours. Fermentation complète: alcoolique et malolactique. Élevage pendant 12 mois en fûts de chêne, 85% français et 15% américain.
Robe pourpre foncé avec des reflets violets. Bouquet de fruits rouges et noirs: fraise, framboise, cassis, groseille; des notes épicées de cannelle, de cardamone, de poivre noir et aussi d’amandes toastées.
Ample en bouche, avec une bonne structure, des tanins ronds, une masse fruitée et épicée très agréable, une acidité bien intégrée avec l’alcool et les tanins. Une finale délicieuse, avec un léger fumé.
Un vin sec qui se marie avec le bœuf grillé et avec l’agneau, il accompagne agréablement les pâtes et les fromages. On doit le servir à 16 oC.
Le Centenario Malbec Reserva de Graffigna est disponible à la SAQ, code 11557453. Prix 14,55$.
Le cinquième vin c’est Centenario Shiraz Réserve 2014, 100% Syrah, 14o d’alcool.
Le raisin est toujours cultivé dans la vallée de San Juan. Le vin est fermenté en cuves inox et vieilli en barriques de chêne français et américain.
Robe rouge foncé, aux reflets violets. Bouquet riche en fruits rouges, avec des épices douces: cardamone et cannelle, quelques notes de noix de coco et de vanille. Un soupçon de fumé.
Ample en bouche, avec une bonne acidité et des arômes de fruits; des tanins assez ronds, une bonne structure, et beaucoup d’équilibre. Une fin de bouche toute en fraîcheur.
Idéal avec l’agneau, avec le porc à la braise, et avec les pâtes. On doit le servir à 17 oC.
Le Centenario Shiraz Réserve de Graffigna est disponible à la SAQ, code 11675505 Prix 13,45$
Le sixième et dernier vin est Centenario Pinot Grigio 2015, 100% Pinot Gris, 13,5o d’alcool.
Le raisin provient de différents vignobles de la Région de San Juan.
Fermentation alcoolique sans macération avec les peaux. Élevage en inox pendant une période de six mois.
Robe jaune paille avec des reflets verts. Parfums d’agrumes avec des notes de pêche blanche et d’abricot, des effluves de chèvrefeuille et de jasmin.
Beaucoup de fraicheur en bouche, avec des arômes citronnés qui se prolongent dans une finale très gourmande.
Ce vin est le compagnon idéal des fruits de mer et des poissons, mais également de la salade russe. Délicieux avec les viandes blanches, rafraichissant avec des mets épicés. On doit le servir frais, autour de 8 oC. Il est prêt à boire.
Le Centenario Pinot Grigio 2015 de Graffigna est disponible à la SAQ, code 11557445. Prix 13,60$.
Contrairement à l’idée que l’on se fait des vins d’Argentine, les vins de Graffigna ne sont ni alcooleux ni lourds, mais tout le contraire, des vins de plaisir, faciles à boire, fruités et avec des tanins veloutés. Leur rapport qualité/prix est un atout!
Liens:
Ignacio López, maître de Chai
Représentés au Québec par Corby Vins et Spiritueux, une filiale de Pernod Ricard
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Tél.: 514 856-4327
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Tél.: 514 856-4325
Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
Président du Club des Joyeux
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Les magnifiques Malbec des Vigouroux
Le Malbec, appelé aussi Côt, est un cépage difficile à travailler, pourtant la Maison Georges Vigouroux en a fait sa spécialité.
Georges Vigouroux dirigeait la maison de négoce familiale, lorsqu’il tomba en amour avec le Malbec et planta ses premières vignes en 1963. Il acquit peu après le Château de Haute Serre, qu’il restaura et convertit à la culture de son cher Malbec. Plus tard, il reprit le Château de Mercuès, converti aussitôt au Malbec. Sa passion, jamais assouvie, le poussa à acheter le Château Leret Montpezat et finalement, le Château Tournelles à Buzet. L’étendue de ses domaines est de 150 ha consacrés à la gloire du Malbec. Bertrand-Gabriel Vigouroux a hérité de son père la même passion, mais en homme avisé, il inaugure en 2008 une table vigneronne dans les chais du Château de Haute-Serre, tandis qu’il aménage le Château de Mercuès, qui date du treizième siècle, en Relais et Châteaux, aujourd’hui étoilé du Guide Michelin.
Chez les Vigouroux, pour préserver au plus près la nature du raisin, on pratique la microvinification dans de petites cuves inox, à température contrôlée. Vient ensuite le vieillissement en barrique pendant vingt à trente mois, selon les millésimes. Pendant tout ce temps, l’équipe de vinification s’attache au long et harassant travail d’expérimentation et de dégustation, qui permet déterminer le meilleur moment pour les assemblages et la mise en bouteille. La récompense, c’est qu’ils font de grands Malbecs, de longue garde, qui 10, 15, 30 ans plus tard seront toujours délicieux.
J’ai dégusté un excellent Château de Haute-Serre 2000 Appellation Cahors Contrôlée, 85% Malbec, 10% Merlot et 5% Tannat, 13,5 degrés d’alcool.
Robe rouge grenat avec des reflets tuilés. Parfum de mûre, de framboise, de groseille, avec une touche de vanille; un peu de cannelle et de muscade, des notes cuir, de tabac et de torréfaction.
En bouche, c’est un vin puissant, avec une attaque franche, une belle structure fruitée, des tanins longs et soyeux en équilibre harmonieux avec l’alcool et avec l’acidité. Une longue finale gourmande très invitante.
Ce vin va accompagner superbement le foie gras poêlé, les viandes rouges, et tout particulièrement le gibier. Il sera délicieux avec l’agneau et avec les mets longuement mijotés avec des cèpes. Excellent également avec une assiette de fromages. Je suggère de le servir à 18 oC. C’est un vin de très longue garde qui pourra se conserver en cave jusqu’en 2025.
Château de Haute-Serre 2000 est disponible à la SAQ, code 11555618. Prix 29,95$.
J’ai dégusté ensuite le Château de Mercuès 2012, 80% Malbec, 18% Merlot et 2%Tannat, 14,5 degrés d’alcool.
Robe rouge profond aux reflets presque noirs. Bouquet de fruits noirs, cassis, prune, cerise noire, poivre noir, un peu de vanille.
La bouche est puissante, généreuse, charmeuse, avec des tanins abondants, boisés, et délicats. Des arômes de griottes confites et d’épices douces se fondent dans une belle fraîcheur. Une finale onctueuse et délicieusement gourmande.
Ce vin accompagnera très bien le bœuf, le canard du Lac Brome, la pintade et les cailles. Il aime également les mets mijotés, et tous les fromages. Il gagne à reposer en carafe une trentaine de minutes et doit être servi à 17 °C. Il pourra se conserver en cave jusqu’en 2025.
Château de Mercuès 2012, est disponible à la SAQ, code 00972471. Prix 24,95$
Liens :
Représentés au Québec par Vins Philippe Dandurand
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Tél.: 514 932-2626, poste 298
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Tél.: 514 932-2626
Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
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Ma chronique de Noël
Noël, la belle fête, est à nos portes. C’est l’occasion de dire à nos êtres chers qu’on les aime, surtout lorsqu’ils sont loin, et de nous rappeler des joyeux Noëls passés où nous avons été heureux ensemble.
Noël, c’est aussi l’occasion de nous faire des cadeaux, de cultiver la gourmandise et de nous faire des promesses d’être sages à partir du lendemain du Nouvel An.
Voici quelques idées que j’ai recueillies pour vous et qui vous feront plaisir à Noël:
Les petites merveilles de Hamilton Beach:
Le presse-agrumes. Convivial et facile à utiliser, vous n’aurez plus d’excuses de vous priver de jus frais et santé.
Le Spiraliseur de Hamilton Beach fait des décorations incroyables avec des légumes! On mange aussi avec les yeux!
Liens: Pour plein d’idées géniales, consultez: www.hamiltonbeach.ca
Pour un Noël riche en surprises, les jouets créatifs et les cadeaux fabuleux, c’est Lee Valley. Leurs catalogues en ligne sont remarquables:
Le plus complet et le plus intéressant guide des restaurants au Québec est sans conteste:
Le Debeur 2017, dans sa nouvelle édition repensée et toute en couleurs.
Un guide qui donne l’heure juste sur 420 restaurants du Québec, visités incognito par des journalistes spécialisés. Une liste de 397 boutiques gourmandes. Le Petit Debeur, qui est en annexe, est un guide d’achat de 137 vins, cidres et spiritueux, dont 56 à moins de 20$. Le guide se termine avec une section Tourisme et gastronomie et deux reportages: «Saint-Tropez, une ville qui se mérite» (France) et «Cuba: Cayo Guillermo» (Caraïbes).
224 pages.
En version papier 19,95$ dans toutes les bonnes librairies.
En version numérique 9,95$ chez Amazon.
Iconic Whisky, version française d’Alexandre Vingtier et de Cyrille Mald.
Une bible sur les 1000 whiskies incontournables dans le monde. Si vous aimez le whisky, vous allez tout apprendre: toutes les céréales, le malt, les levures, la distillation, le vieillissement.
La partie la plus importante est la dégustation basée sur la roue des saveurs et la notation des whiskies, pays par pays, dans leurs différentes facettes et par familles aromatiques: florale, fruitée, tourbée, vineuse… Des chapitres intéressants sont: Les whiskies de légende et Les accords avec les mets. En annexe, les événements et festivals et un index qui permet de se retrouver dans ce capharnaüm très convivial. Tout le guide est en couleurs et en plus, il y a une photo de chaque bouteille étudiée. La version française est publiée par Éditions de La Martinière. 39,95$.
Deux nouveaux sites gourmands intéressants:
Le Carnet de M.C.
M.C. c’est Marie-Claude Di Lillo, qui jusqu’à récemment dirigeait le magazine Chefs et Co et qui s’est reconvertie au numérique.
Un très beau magazine sur la restauration, la mode, le vin, les voyages, et l’art.
Voici le lien: lecarnetdemc.ca
Michel Desforges et Isabelle Barelli, connus comme Le Duo Gourmand, viennent de lancer un très beau site sur la gastronomie, le vin de Châteauneuf du Pape et les voyages. Très bien illustré et avec du contenu choisi.
On peut les consulter à: leduogourmand.com
Un joli vin rouge pour le repas de Noël:
Je vous suggère le Boutari Naoussa 2014, un vin rouge sec, 100% Xinomavro qui est le meilleur cépage grec, 12 degrés d’alcool, vieilli en fût de chêne.
Robe rouge foncé. Bouquet de fruits rouges: groseilles, et framboise, mais aussi des notes d’olive, de menthe et de tomate séchée. En deuxième nez on perçoit des épices: cardamone et poivre noir.
En bouche, c’est un vin viril, avec des tanins riches et plutôt ronds, une matière savoureuse avec les arômes décelés par le nez, une bonne acidité qui se fond merveilleusement avec l’alcool. Une finale agréable.
C’est le vin idéal pour accompagner les viandes rouges: bœuf, agneau. Très bon avec des viandes froides et avec un plateau de fromages. Il faut le servir à 17 °C.
Disponible à la SAQ, code 00023218. Prix 16,30$
Les promesses de Noël:
Je serai sage, je me mettrai à la diète, je ferai du sport… on a tous dit ça, et rarement on tient nos promesses, qui pourtant concernent notre santé et notre image. J’ai finalement trouvé la solution pour tenir ma promesse: je me suis inscrit au gymnase pour un an et comme j’ai payé d’avance, je sais que je ferai du sport et en conséquence, je serai obligé de surveiller mon poids. Swet, performance et entrainement a ouvert ses portes en novembre dans un magnifique local situé au 2300, rue Victoria à Lachine. Tél.: 514 634-7938.
L’équipement est flambant neuf mais les entraîneurs ont une longue expérience. Marie-Ève Roy est une UFE PRO FITNESS.
Pour l’entrainement de performance et pour sculpter votre corps, c’est avec elle que vous allez traiter. Vincent est spécialisé dans l’entrainement correctif pour la posture du mouvement. Francis adapte les programmes aux conditions particulières en force ou après une blessure. Il y a aussi des cours semi-privés et privés pour le contrôle du surpoids, d’autodéfense, de Boot camps, de Spinning, de Kickboxing, de Core-training et bien d’autres.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter:
JOYEUX NOËL ET BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2017!
Roger Huet
Chroniqueur vins
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Eugene Mlynczyk Master of Wine
RH – Qu’est-ce que c’est qu’un Master of Wine, Eugene Mlynczyk?
EUGENE MLYNCZYK – Un Master of Wine est un expert qui a réussi un des examens sur le vin les plus rigoureux au monde. Il s’effectue en cinq jours, et on doit produire un document de recherche de 10 000 mots.
La préparation demande un minimum de trois ans, et le plus souvent de 5 à 7 ans. Presque tout le travail est fait de façon individuelle.
Les Masters of Wine deviennent membres de l'Institute of Masters of Wine, basé à Londres. C’est une organisation à but non lucratif vouée à l'avancement de la connaissance du vin à travers l'industrie, depuis 1953.
Les MW, comme on les appelle communément, doivent avoir une vision de l'industrie mondiale du vin, à 360 degrés. Elle va du sol au verre, en passant par la viticulture à la vinification, le marketing, l'emballage et les ventes. Bien entendu nous sommes aussi des experts dégustateurs et nous apprenons et nous nous entrainons continuellement. C’est cela la magie et le mystère du monde du vin, qui est vraiment une boisson inimitable.
L’examen et le processus pour devenir MW est si rigoureux et difficile que seulement 5 à 10% des étudiants réussissent à se rendre en finale. Un peu comme d’un camp d'entraînement des Marines, avec malheureusement, une grande perte d’effectifs tout au long du chemin.
RH – Il n’y a pas de Master of Wine au Québec; il y en a seulement cinq au Canada en 2016. Combien de Masters of Wine existent dans le monde et dans combien de pays?
EUGENE MLYNCZYK – Il y a environ 350 MW au niveau mondial, moins que le nombre de personnes qui ont grimpé le Mt. Everest. Les MW sont représentés dans de nombreux pays; les premiers MWs singapouriens, chinois et israéliens ont été reçus au cours des deux dernières années. Pour une liste complète, veuillez consulter www.mastersofwine.org
Soit dit en passant, au moins un MW se trouve en Ontario et au moins une demi-douzaine d'autres étudient à travers le pays. Personnellement, j'aimerais voir notre premier Master of Wine basé au Québec, parce que la culture du vin y est très forte et très aimée.
RH – Comment est-ce qu’un Maître en Beaux-arts, en peinture et en dessin, comme vous, devient Master of Wine?
EUGENE MLYNCZYK – Mon amour du vin a commencé en Californie alors que j’étudiais à l'Université de Stanford. J’étais alors chargé d'acheter des vins tous les vendredis pour notre coopérative étudiante du campus, parce que nous invitions un conférencier à un événement vins et fromages hebdomadaire. J'attribue mon initiation à cette expérience en Californie, combinée à mon retour au Canada, où j'ai obtenu un emploi et commencé à visiter et à acheter du vin dans les vignobles locaux du Niagara, ce que j’adore faire, par ailleurs.
L'art et le vin s'accordent bien; leur esprit en est un de convivialité et de beauté, et tous les deux recherchent le partage de quelque chose qui pourrait être considéré comme «non essentiel» dans la vie, mais sans laquelle elle serait beaucoup moins intéressante.
RH – Quels sont les avantages d’être Master of Wine?
EUGENE MLYNCZYK – Le plus grand bénéfice pour moi est l'accès à bien des choses dans l'industrie. L’univers du vin est généreux, les concurrents échangent et partagent facilement leurs idées.
Devenir Master of Wines m’a permis d’ouvrir des portes qui autrement auraient été inaccessibles, et de visiter les haut-lieux du vin, dans le monde entier.
RH – Parlez-nous des faits saillants de votre carrière.
EUGENE MLYNCZYK – En vérité, le point culminant de ma carrière a été de réussir l'examen de Master of Wine.
À part cela je suis heureux d'avoir reçu un des prix les plus importants en arts visuels, de peinture, à l’époque où je faisais des études de premier cycle à l'Université de Stanford.
J'adore mon travail de tous les jours dans la vente de marques de luxe pour Constellation Brands, au Département de produits de luxe de la LCBO. On m’a décerné le Prix Elsie de LCBO en 2010 pour mon «Vintages Partnership». Il repose fièrement sur mon bureau, où je peux le contempler tous les jours. C'est toujours un honneur d'être récompensé par ses clients.
Je serais négligent si je ne mentionnais pas que j'ai été aussi très honoré d'être récipiendaire de la Robert Mondavi Winery Award de l'Institut des Masters of Wine (MW), pour l’excellence de tous mes documents théoriques à l'examen de MW.
Je vends justement des vins du Domaine de Robert Mondavi au Canada, ce qui me rend doublement fier d’avoir reçu ce prix.
Finalement, j'ai été intronisé membre de l'Ontario Hostelry Institute cette année, et j'ai participé au Wine Tasting Challenge à deux reprises (mais je n’ai pas encore été le grand gagnant, malheureusement).
RH – Vous êtes actuellement Directeur du Dossier de produits de luxe à Constellation Brands. Cela semble plus un privilège qu’un travail. Comment est une journée normale chez vous et quelles ont été vos plus intéressantes découvertes?
EUGENE MLYNCZYK – Vous avez raison, vendre des vins est un privilège et une joie.
En vérité, il n'y a pas de journée typique pour moi. Je me rends régulièrement dans les différentes régions du Canada et dans nos vignobles à l'échelle mondiale, pour à la fois aider nos équipes à vendre nos vins, et informer nos clients sur nos vins fins.
RH – Quelles sont vos plus intéressantes découvertes?
EUGENE MLYNCZYK – Il y en a beaucoup, mais peut-être ma toute première c’était la découverte des vins de la Vallée de Napa, dans mes années d'université. J'étais en Californie à l'époque, et les vins étaient facilement accessibles et bon marché. Il ne faut jamais négliger les marques populaires ou reconnues. Il y a souvent une raison solide pour laquelle elles sont populaires ou reconnues.
Une autre découverte a été de savourer pour la première fois, la vraie «minéralité» dans les vins. Je me souviens que c’était dans les Inniskillin Riesling, dans les années 1990. Cela est devenu très présent avec un vin blanc autrichien où j’ai eu l'impression de déguster de la pierre liquide, ou de l'essence d'eau d’un ruisseau qui a lavé la montagne. C’est difficile à décrire, mais facile à retenir.
Cette sensation est aussi le moteur de certains de nos meilleurs vins locaux.
RH – Que pensez-vous des grands vins canadiens?
EUGENE MLYNCZYK – Le Canada produit actuellement des vins impressionnants.
Nous avons un mélange de qualités sur nos étagères, que ce soit en Ontario ou en Colombie-Britannique.
Les styles des meilleurs vins canadiens vont maintenant bien au-delà du Vin de glace, qui est encore notre plus grand style de vin et je l’affirme, le meilleur au monde dans sa catégorie. Il y a d'autres styles que nous réussissons bien, y compris les vins mousseux de toutes les régions (même en Nouvelle-Écosse) et le Chardonnay, en particulier de l’Ontario. J'ai un faible pour les assemblages «meritage» de style bordelais, avec du Cabernet Franc comme élément clé: fumé, fruits rouges, une certaine complexité, une pointe d'acidité et dans les meilleurs vins, des tanins veloutés.
Parmi mes favoris, le Jackson-Triggs Niagara Estate Syrah, et la série Grand Reserve, tous deux de la Delaine Vineyard.
Si vous n'avez jamais cru dans la Syrah en dehors de la région du Rhône, goûtez ceux-ci et vous m’en donnerez des nouvelles.
RH – Quelles sont les régions qui ont les meilleures possibilités pour produire des vins haut de gamme?
EUGENE MLYNCZYK – Toutes les grandes régions du Canada ont aujourd'hui le potentiel de produire des vins de qualité supérieure. Chaque région doit se concentrer sur ce qu'elle fait le mieux cependant, et cela peut prendre un certain temps. Ce n'est pas dans notre mentalité du Nouveau Monde de limiter les vignerons. Rappelez-vous qu'en Bourgogne, il a fallu le travail des moines et des vignerons pendant des centaines d'années pour se restreindre à seulement deux cépages principaux.
Pour l'Ontario, mes choix comprennent le vin mousseux, les mélanges meritage, le chardonnay et le pinot noir. Dans un pincement, j'ajouterais aussi Riesling et quelques autres.
Pour la Colombie-Britannique, j'aime vraiment les styles de vin rouge audacieux du sud Okanagan autour d'Osoyoos, surtout ceux du domaine Black Sage Bench.
Enfin, n'oubliez pas que la Nouvelle-Écosse se concentre sur les blancs étincelants et uniques, ultracool (mais rappelez-vous, ce ne sont pas des vins sur la générosité, mais plutôt réglés sur l'austérité là-bas).
RH – Comme la plupart des Masters of Wine, vous avez probablement une activité d’enseignement importante.
EUGENE MLYNCZYK – J'aime l'enseignement, à la fois dans et en dehors de mon rôle de travail. L'enseignement est un moyen de continuer à apprendre aussi, en gardant une longueur d'avance sur vos élèves.
J'enseigne à nos propres équipes de vente, bien que ma collègue Elsa Macdonald dirige notre Académie interne de vin et mène cette charge de front. Je codirige également le programme du diplôme par l'entremise de WSET, décerné par la Independent Wine Education Guild ici. à Toronto. Nous avons des gens excellents et des étudiants de premier ordre.
RH – Participez-vous à des concours comme juré?
EUGENE MLYNCZYK – J'ai jugé à l’interne pour nos propres tableaux de classification, qui sont très importants, même si ces résultats ne sont pas publiés.
Plus récemment, j'ai été juré pendant plus de cinq jours au Concours international de vin de Sydney, qui est unique parce que les prix finaux sont donnés à la fois sur le vin lui-même et sur ses accords avec la cuisine appropriée. Ce qui est assez rare dans le monde des grands concours vinicoles. Oh! À propos, c'est beaucoup de travail de goûter pendant ce concours. Trouvez-vous un bon dentiste si vous devez déguster plus de 700 vins, comme nous l'avons fait à Sydney!
RH – Est-ce que vous consacrez toujours une part aussi grande à la vie de famille?
EUGENE MLYNCZYK – J'essaie, mais je dois dire que ma belle épouse Michelle est le ciment qui tient tout soudé chez nous.
Quand je suis à la maison, je passe beaucoup de temps à regarder mes garçons jouer au basketball et nous conduisons et volons partout en Amérique du Nord pour participer à mon sport favori, la course d'orientation. Avec ma fille, nous aimons faire de la randonnée et comme elle aime l'art, je sens que je l'ai en quelque sorte inspirée.
RH – Merci d’avoir accepté cette entrevue, EUGENE MLYNCZYK
EUGENE MLYNCZYK – C'est toujours avec plaisir que je parle du vin, de l'art et de la vie. Santé!
LIENS:
Constellation Brands - Marques Constellation Québec inc.
175, chemin Marieville
Rougemont (Québec) J0L 1M0
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., directrice provinciale des ventes - Réseaux SAQ et licenciés
1 800 561-8634, poste 5271
The Institute of Masters of Wine
24 Fitzroy Square
London W1T 6EP
Tél.: +44 (0)207 383 9130
Contact the Executive Director: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
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Trapiche, l’exquise démesure
Le Domaine vinicole argentin Trapiche se trouve aux pieds des Andes dans la région de Mendoza.
Il a été fondé en 1883 par des Espagnols, et il est passé à des intérêts italiens dans les années 1960 pour être finalement racheté par le Grupo Peñaflor, contrôlé par la famille Bember, qui a fait fortune dans la bière, avec les Brasseries Quilmes.
C’est un grand domaine de plus de 1000 hectares plantés en vignes et en oliveraies. Pourtant ils ne produisent que la moitié du raisin qu’ils vinifient, le restant étant racheté à plus de 200 producteurs avec lesquels ils ont des contrats à long terme.
Leurs vignobles se trouvent entre 700 mètres et 1 200 mètres d’altitude. Trapiche, travaille en biodynamie dans le respect de la nature et comme le versant des Andes argentins est presque désertique, ils pratiquent l’arrosage par goûte à goûte, selon les besoins de chaque cépage. À Trapiche on étudie minutieusement les sols par une technique de radiographie aérienne appelée airborne imaging, qui leur permet non seulement de connaître la composition détaillée des sols, mais aussi la quantité de chlorophylle contenue dans les feuilles. Leurs vignobles bénéficient d’un grand ensoleillement. Cet ensemble de conditions leur donne des récoltes de raisin sain, mûri au degré désiré.
Ils cultivent une vingtaine de cépages ou prédominent les français, suivis des italiens et des espagnols.
Ils ont inauguré en 2008 un chai équipé d’une technologie dernier cri qui leur permet de vinifier 50 000 000 kilos de raisin et de produire 30 000 000 de litres de vin. Leur cuverie inox a une capacité de 14 300 000 litres, leurs cuves en ciment vitrifié peuvent vinifier 13 000 000 de litres et leurs barriques et fûts de bois peuvent élever 2 700 000 litres de vin.
Leurs vins expriment le fruit et la typicité du cépage et la personnalité du terroir.
Ils ont une dizaine de catégories de vins qui commencent à Varietal, l’entrée de gamme et qui vont jusqu’aux Vins Prémium, en passant par Reserva, Broquel, Finca Las Palmas, Gran Medalla, Iscay, Pure, Extravaganza, Single vineyard et d’autres.
Trapiche exporte ses vins dans 80 pays à raison d’une moyenne de 20 millions de bouteilles annuellement. Le marché québécois où ils sont présents depuis plus de 20 ans est un de leurs préférés.
J’ai dégusté 4 vins rouges, en commençant par:
Trapiche Broquel Malbec 2014, 14,5 degrés d’alcool.
Vendanges manuelles, égrappage et ensuite macération à température contrôlée, dans des petites cuves en ciment pendant 20 jours. Pression douce en pressoir pneumatique, fermentation malolactique naturelle, et vieillissement en fûts de chêne français durant 15 mois, filtrage et embouteillage.
Belle robe rouge couleur sang de pigeon, mais non violacée ni presque noire comme la plupart des Malbecs. Bouquet riche en fruits rouges : framboise, fraise, mûre, avec des notes poivrées et vanillées. En deuxième nez on perçoit de la prune, de la réglisse et du tabac.
En bouche c’est un vin vif, généreux, avec des tanins ronds, mais virils; son acidité rafraichissante s’agence bien avec la masse fruitée et l’alcool. On perçoit un peu de minéralité et cette complexité de goût est apportée par le passage en barrique. Une bonne finale fruitée et poivrée invite à la gourmandise.
Ce Broquel est un vin parfait pour accompagner les viandes froides, le bœuf, l’agneau et le porc, les champignons, les pâtes, le risotto et les fromages. Je suggère de le laisser aérer pendant 30 minutes.
Le Broquel est disponible à la SAQ code 10318160. Prix 16,45$.
J’ai ensuite dégusté le Trapiche Reserve Cabernet Sauvignon, 13,5 degrés d’alcool.
Fermentation complète, alcoolique et malolactique, 9 mois de vieillissement en fût de chêne français et américain. Robe rouge foncé avec des reflets violacés. Bouquet de cassis, cerise noire, cèdre, fumé, et réglisse.
En bouche c’est un vin vins puissant, charpenté, avec une bonne structure tannique, mais agréable, très fruité, avec beaucoup de fraîcheur et une finale très gourmande.
Il est l’agréable compagnon des rôtis : bœuf, agneau, parfait avec un canard caramélisé, très bon avec les fromages de type Oka ou Cheddar. On doit le servir à 16 degrés.
Le Trapiche Reserve Cabernet Sauvignon est disponible à la SAQ, code 00323295. Prix 14,45$.
J’ai poursuivi la dégustation avec le Trapiche Pure Malbec 2015, 14 degrés d’alcool.
Avec Pure Malbec, on a voulu signifier que ce vin de Malbec sans intervention de bois, serait un vin ciselé totalement concentré sur la typicité du cépage.
La fermentation alcoolique avec des levures sauvages et la macération se font dans des petites cuves de béton vitrifié à température contrôlée, pendant 15 jours. Elle est suivie d’une fermentation malolactique naturelle. L’élevage sur lies est effectué dans des petites cuves en béton, pendant 8 mois.
Robe rouge presque noir, comme une nuit sans lune. Bouquet intense de prune et de cerise avec un soupçon épicé. En bouche c’est un vin onctueux, avec des tanins suaves, une belle fraicheur et une certaine minéralité. Il se termine par une longue finale gourmande.
Ce vin est un allié naturel des viandes rouges, longuement mijotées ou savamment rôties. Il sera également très bon avec des oies et autres oiseaux nobles : cailles, faisan, pintades.
Le Pure Malbec 2015 est disponible à la SAQ, code 12833397. Prix 17,50$.
J’ai terminé la dégustation avec un Trapiche Extravaganza 2014, un assemblage de Malbec, de Bonarda et de Syrah, 13,5 degrés d’alcool.
Fermentation alcoolique par cépages, avec des levures sélectionnées pendant 12 jours, suivie d’une fermentation malolactique. Après l’assemblage, le vin est stabilisé, filtré et embouteillé.
Robe rouge intense. Bouquet très fruité : prune, cerise, groseille, cassis, mûre, un peu de violette et une touche épicée.
En bouche c’est un vin harmonieux, assez frais et fruité, agréable à boire.
Il s’accorde bien avec un plateau de viandes froides, un poulet grillé et les mets épicés. On peut le servir à 15 degrés.
Le Trapiche Extravaganza 2014 est disponible à la SAQ, code 12076352. Prix 16,45$.
L’agence Vins Philippe Dandurand propose aussi en importation privée les vins suivants :
Trapiche
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2017, l’année de G.H. MUMM Cordon Rouge
J’ai reçu ce matin un colis qui contenait une bouteille de G.H. MUMM Cordon Rouge avec une carte de Charles Salvas, Ambassadeur de Pernod-Ricard, nous souhaitant à moi et à mes lecteurs et lectrices, une merveilleuse Année 2017!
Le G.H. MUMM Cordon Rouge est le champagne brut pour la fête et la célébration, par excellence. Il a vieilli trente mois en cave. Il est fait de l’assemblage des trois cépages champenois, le Pinot Noir qui apporte la structure, l’intensité et la puissance, le Pinot Meunier pour le fruité, la vivacité et la rondeur et le Chardonnay qui l’enveloppe de finesse et d’élégance. Magnifique robe jaune doré, des petites bulles persistantes et charmantes. Arômes de pamplemousse, de citron, de pêche, de pomme verte, de vanille. Très agréable en bouche, avec beaucoup fraîcheur, de caractère et de personnalité, qu’on pourrait qualifier de masculin. Des arômes de fruits et de caramel. Un équilibre tout en délicatesse, il est doté d’une remarquable longueur.
C’est aussi un champagne de gourmandise. Délicieux avec les fruits de mer, il accompagne avec panache les premiers plats, les plats de viandes blanches, et les desserts. Les «Fraises à la Cussy», fraises, crème et champagne, ont été inventées par l’Intendant principal de la maison de l’Empereur Napoléon Ier, le Marquis Louis de Cussy.
Il est important de le boire frais, mais pas trop froid. Une fois la bouteille ouverte, il est recommandé de la laisser reposer cinq minutes.
«Le champagne G.H. MUMM Cordon Rouge est le seul vin qu’on puisse boire du matin jusqu’au lendemain matin».
Merci à Charles Salvas et à la Maison Corby. Bonne fête des Rois à tous les Québécois et à toutes les Québécoises!
Le Mumm Cordon rouge Brut Champagne est disponible à la SAQ, code 00308056. Prix 59,75$.
Liens:
Champagne G.H. Mumm Brut Cordon Rouge
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