Roger Huet
Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...
Un vignoble en or : l’Orpailleur
J’ai rencontré Charles-Henri de Coussergues qui est le propriétaire d’un domaine vinicole qui porte un bien joli nom, l’Orpailleur.
RH. – Vous avez un des domaines vinicoles les plus beaux et les plus performants de la région de Dunham, dans les Cantons de l’Est.
CHC. – En 2011 on fête les 30 ans du vignoble, sur un joli terroir, caillouteux.
RH. – On dit que le nom de l’Orpailleur a été trouvé par Gilles Vigneau.
CHC. – Frank Furtado, mon associé me présente Gilles Vigneau et lui dit que nous cherchons un nom pour notre vignoble, qui nous enracine dans la région où on est. Quelques mois plus tard monsieur Vigneau lui revient et lui dit : vous êtes dans une région où autrefois il y avait beaucoup de chercheurs d’or dans les rivières, je trouve que vous devriez appeler votre vignoble le Vignoble de l’Orpailleur.
RH. – Quels sont les cépages que vous cultivez?
CHC. – Le principal cépage, que nous avons planté, il y a trente ans, c’est le Ceyval blanc qui est un vieux cépage européen qui a eu ses heures de gloire en France dans les années trente. Aujourd’hui il s’en plante surtout dans des régions fraiches : en Angleterre, dans l’État de New York, en Ontario aussi. Sa caractéristique c’est qu’il mûrit rapidement, de sorte que dans les années fraiches, on a quand même la garantie d’avoir un raisin mûr pour faire du vin.
De plus le Ceyval a une grande qualité, et c’est qu’il est assez résistant aux maladies.
RH. – À part le Ceyval, cultivez-vous d’autres cépages?
CHC. – Après le Ceyval nous avons planté du Vidal blanc, qui est un cépage qui a été créé dans les années 1910, 1920. Il et aussi bien résistant aux maladies et il murît plus tard que le Ceyval. On peut le ramasser en décembre ou en janvier, sans qu’il soit attaqué par la pourriture noble; il va se dessécher simplement sur la branche. Il est donc idéal pour les vendanges tardives et les vins de glace.
RH. – Êtes-vous en agriculture biologique?
CHC. – Nous ne sommes pas encore en agriculture biologique mais en agriculture raisonnée. J’ai été le premier vignoble du Québec à être en agriculture raisonnée, en 1996.
RH. – Le climat du Québec vous force à prendre certaines précautions dans la culture de la vigne.
CHC. – Quand on est arrivé en 1982 notre première surprise c’était qu’on a au Québec des étés qui sont aussi chauds que dans bien d’autres régions du monde. On peut avoir des 33, 34 degrés Celsius avec une bonne humidité, ce qui est favorable à la croissance des plants. Donc la saison végétative n’est pas un problème. Ce qui a toujours nui au Québec c’est qu’en hiver la température peut descendre au-dessous de moins vingt-cinq. La vigne peut supporter des températures jusqu’à moins vingt-cinq mais en dessous la vigne ne résiste pas.
La neige est une protection naturelle contre le froid extrême, malheureusement l’abondance de neige est de moins en moins importante au Québec. Avec les changements climatiques on peut avoir un redoux qui fait fondre la neige et le grand froid arrive par la suite et vous n’avez plus aucune couverture pour protéger vos plants. Nous avons été forcés de trouver autre chose pour protéger les vignes : nous avons implanté le «renchaussage». Lorsque le mois de novembre arrive, avant que la terre ne gèle, on taille les vignes de façon assez basse et on les recouvre de terre mécaniquement. Cela permet à la vigne de passer l’hiver à l’abri des grands froids. Le plus froid qu’on a relevé dans la butte de terre c’était du moins six, moins sept. On n’a jamais eu des dommages à cause du froid en trente ans.
RH. – Lorsqu’on visite votre domaine on voit dans les champs des espèces d’éoliennes qui sont des régulateurs de température?
CHC. – Dans les nouveaux phénomènes de changement climatique, les saisons végétatives se rallongent. Les printemps commencent plus tôt, au niveau des raisins cela nous permet d’avoir une meilleure maturité; par contre, le côté pervers c’est qu’on a souvent des gelées au mois de mai. Pour peu qu’on ait un mois d’avril un peu chaud, la culture est en avance et là elle est exposée à des risques de gel. C’est pourquoi on a installé d’immenses ventilateurs qui ressemblent à des éoliennes et qui créent du vent. On sait que les gelées blanches du printemps arrivent à trois ou quatre heures du matin et qu’il n’y a pas un brin de vent. Il y a le froid qui descend et la chaleur qui remonte et qui se tient à trois ou quatre pieds dans les airs. Avec ce système nous brassons l’air pour chasser l’air froid et pousser l’air chaud qui est plus haut. Cela nous permet de gagner deux à trois degrés ce qui est énorme car la température au sol lorsqu’il gèle est à zéro ou moins un. Donc cela nous permet de préserver nos bourgeons.
RH. – Ce qui vous a permis de sauver plusieurs récoltes.
CHC. – Dans les cinq dernières années nous avons sauvé deux fois la récolte, ce qui est énorme.
RH. – Vous avez une production diversifiée.
CHC. – Aujourd’hui on arrive à onze produits différents. On a commencé par les vins blancs, qui sont la spécialité de l’Orpailleur. On fait quatre vins blancs différents. Le premier c’est l’Orpailleur classique qui est un Ceyval 100%, avec fermentation en inox. Nous en avons un autre qui vieillit un certain temps en fût de chêne pour lui donner de la complexité, dernièrement on a sorti la cuvée Natashquan qui vieillit complètement en fut de chêne et on a notre cuvée spéciale, notre vin gris, qui est fait de Ceyval et un peu de muscat pour lui apporter une belle complexité. C’est un vin semi-sec.
Tu as oublié les interlignes avant et après cette ligne Charles-Henri de Coussergues avait apporté trois vins de son crû à déguster.
CHC. – Nous allons commencer par l’Orpailleur brut. Un vin effervescent méthode champenoise. Dans le domaine de la Vigne il y a beaucoup d’échanges franco-québécois. Il y a une quinzaine d’années, pendant trois années de suite j’ai eu des stagiaires, deux filles et un garçon qui étaient des enfants vignerons champenois. Ils m’ont initié à la vinification méthode champenoise qui est assez complexe avec sa deuxième fermentation en bouteille. On a au Québec un climat qui se prête bien pour faire des blancs destinés aux méthodes traditionnelles. Le vin que je vais vous faire goûter passe trois ans en bouteille car il faut laisser au temps faire son œuvre.
RH. – Je vois déjà qu’il a une robe très jaune, des bulles très petites, abondantes et joyeuses.
CHC. – J’en fais depuis 91 et chaque année on raffine nos méthodes.RH. – Il a une persistance au nez, propre au Ceyval.
CHC. – Des arômes de fruits blancs très subtils, ce qui est important dans un mousseux.
RH. – En bouche un très bel équilibre. Délicieux vraiment!
CHC. – On a l’effervescence festive qui apporte beaucoup de fraîcheur. Il est un peu grillé, un peu biscuit. On fait des petites quantités, donc il est disponible au vignoble et aussi au Marché des Saveurs qui se spécialise en produits du terroir, au marché Jean Talon.
RH. – Quel est le deuxième vin?
CHC. – Je vous ai apporté le bébé de l’Orpailleur, un vin non-effervescent de la Cuvée Natashquan. Nous vendons une bonne partie de notre production au vignoble et nous avons des clients qui nous suivent année après année et qui me disaient qu’ils aimeraient que je fasse un vin en fût de chêne, un vin plus gras et plus rond. J’ai donc décidé de les suivre et j’ai sorti ma première cuvée Natashquan le premier septembre 2009 avec la récolte de 2007. Ce matin je vous ai apporté le millésime 2008. C’est un vin blanc 100% Ceyval qui se marie avec bonheur avec le bois.
RH. – La robe est magnifique et cristalline. Des arômes de vanille, d’épices. C’est un vin complexe, en bouche, il est subtil, plein d’équilibre, sec, sans sucre résiduel, mais tout en finesse. C’est un vin caressant.
CHC. – On fait fermenter notre vin blanc en barrique, on l’enlève pour soutirer les lies grossières, on lave les barriques et on remet le vin. Il se forme alors tout au long de l’hiver, une deuxième couche de lie, très fine que nous remettons en suspension par bâtonnage pendant quarante-cinq jours, pour donner du gras au vin.
RH. – Quel est le dernier vin?
CHC. – Le dernier vin est un peu un fleuron de la production québécoise. On n’aurait jamais pu penser, il y a trente ans, qu’on pouvait produire un vin capable de concurrencer les grands de ce monde. Le Vidal nous permet de faire du vin de glace, mais pour cela il demande du froid, et nous au Québec nous avons du froid à revendre. Il faut surtout en novembre et en décembre du gel et du dégel, ce qui amène le raisin à devenir très liquoreux.
RH. – La robe est encore plus jaune.
CHC. – Il y a une concentration de couleur.
RH. – Les arômes sont concentrés également, on a du miel, de la mangue, de l’abricot, de fruits confits. En bouche c’est un régal.
CHC. – Il est difficile de ne pas se laisser charmer par le vin de glace. D’abord on le prend en petites quantités.
RH. – Il a une acidité bien présente mais non pas excessive, donc il est agréable bien qu’il soit liquoreux. Ce vin a un équilibre extraordinaire! J’invite les amateurs à visiter votre vignoble et à déguster dans une ambiance bucolique les merveilles que vous produisez.
CHC. – Merci.
Vins de l’Orpailleur taxes incluses:
Orpailleur Classique 14.70
Élevé en fût de chêne 16.00
Apérid’Or 15.95
Orpailleur Brut 25.00
Rosé 14.00
Rouge 14.50
Cuvée Spéciale 15.00
Marquise 21.85
Part des Anges 21.00
Vin de glace 32.50
Brut Magnum 50.00
Roger Huet
Chroniqueur et animateur de radio.
Président du Club des Joyeux.
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Les Mazzei, marquis et vignerons
Castello di Fonterutoli
Les Marquis de Mazzei sont depuis 1435 les seigneurs du Castel Fonterutoli au cœur du Chianti Classico à 12 km au nord de la ville de Sienne. Ils ont une longue tradition dans la fabrication de l’huile d’olive et du vin qu’ils ont produit sans interruption pendant 24 générations.
On dit que leur plus ancienne référence écrite est celle d’un contrat de vente, signé par Ser Lapo Mazzei, en 1398.
Aujourd’hui, c’est un autre Marquis Lapo, qui dirige l’entreprise Mazzei, aidé de ses deux fils Philippo et Francesco. Il la transforme de façon progressive en Groupe Mazzei par l'acquisition de vignobles dans les deux zones considérées comme les plus prometteuses de l’Italie: la Maremma et le Sud-est de la Sicile.
Marquis Francesco Mazzei
Le domaine Fonterutoli s’étend sur 650 hectares, desquelles 117 sont des vignes. Elles se divisent en cinq zones: Fonterutoli, Siepi, Badiola, Belvedere et Caggiano.
Le talentueux œnologue Luca Biffi dispose d’un chai par gravité. Il fait une sélection parcellaire rigoureuse avec des vinifications séparées, et obtient ainsi des vins d’une qualité remarquable. L’entreprise a adopté des méthodes modernes de protection de l'environnement et s’approche de l’autosuffisance énergétique.
Le domaine Belguardo est situé dans la Maremme Toscane, sur le littoral. Il a aujourd’hui une superficie de 110 ha, avec 55 ha de vignes et un chai moderne.
La propriété de la Sicile s’appelle Zisola, elle s’étend sur 50 hectares de vignobles et d’oliviers. Le Chai est équipé de cuves inox à température contrôlée, avec une capacité de 1000 hectolitres, et de barriques de chêne français pour le vieillissement du vin.
Nous avons dégusté douze excellents vins, tous d’une grande complexité, d’une parfaite élégance et d’une longueur en bouche remarquable :
Voici la liste des vins dégustés, tous en vente à la SAQ :
Nous avons dégusté leurs excellents vins, tous d’une grande complexité, d’une parfaite élégance et d’une longueur en bouche remarquable :
Voici la liste des vins qui sont en vente à la SAQ :
Poggio alla Badiola Toscana. i.g.t. 2008
Zisola Sicilia i.g.t. 2008
Fonterutoli. Chianti Classico D.O.C.G. 2008
Belguardo Serrata Maremma-Toscana i.g.t. 2008
Belguardo Bronzone Morellino di Scansano 2007
Tenuta Belguardo Maremma-Toscana i.g.t. 2007
Siepi Fonterutoli Toscana i.g.t, 2008
En importation privée:
Doppiozeta Sicilia i.g.t. 2007
Voici les liens du domaine des Marquis de Mazzei et de leurs représentants à Montréal :
Francesco Mazzei
Administratore delegato
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www.mazzei.it
Représentants au Québec:
Marguerite Aghaby
Lbv International
Cell:(514)451-5105
www.lbvinternational.com
Roger Huet
Chroniqueur et animateur de radio.
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Le Malbec français est formidable
J’ai rencontré à Montréal l’œnologue Domingo Esteban qui est le directeur commercial de la maison Georges Vigouroux, un domaine bien connu de la région de Cahors, dans le Sud-ouest de la France.
L’œnologue Domingo Esteban, le directeur commercial de la maison Georges Vigouroux
R.H. – La maison Georges Vigouroux fondée en 1887 dans le Lot, est pionnière dans l’appellation Cahors.
D. E. – La maison a été fondée en 1887 par Germain Vigouroux et elle a pris un tournant en 1970 avec l’arrivée de Georges Vigouroux qui a acheté le Château de Haute Serre. Nous sommes aujourd’hui à la tête de 150 hectares de Malbec.
R.H.- Le Malbec est peu répandu.
D. E. – Le Malbec est un cépage très peu cultivé dans le monde. C’est vrai que ce sont nos amis Argentins de la région de Mendoza qui portent très haut l’emblème du Malbec, même si ce cépage est originaire de Cahors, une petite ville à une heure au nord de Toulouse.
R.H. – Pourquoi il n’est pas plus cultivé en France qui est son pays d’origine?
D. E. – Je pense que c’est lié au terroir et au climat. Vous connaissez l’approche française du vin : le terroir, le climat, le cépage, et l’homme ou les hommes. On a des similitudes avec le climat de Mendoza, qui sont des climats plutôt rudes, puisqu’il fait très chaud l’été pendant le jour et froid la nuit même l’été et relativement froid l’hiver, il a fait moins dix, moins quinze très récemment à Cahors. C’est très positif pour ces deux régions qui sont les seules à cultiver le Malbec qu’on appelle la diva des cépages car c’est toujours très difficile d’en extraire la quintessence.
R.H. – Comment vinifiez-vous le Malbec?
D. E. – La vendange est faite manuellement en grappes et déjà égrappée dans la vigne pour ne garder que les raisins nobles. On préserve le grain qui est amené dans les cuves par des pompes péristaltiques qui poussent le grain entier. Nous procédons ensuite à des micro-vinifications dans de toutes petites cuves inox à température contrôlée avec à peine 90 hectos, de façon à assembler la quintessence de nos meilleures parcelles dans des fûts où le vin va rester entre 18 et 24 mois. On fait des remontées très lentes pour tirer le maximum de ces grains de raisin que l’on ramasse le plus mûrs possibles. C’est une vinification très naturelle.
R.H.- Vous êtes convaincus que l’œnotourisme est la voie idéale pour promouvoir le vin, et vous vous êtes lancés dans l’hôtellerie de prestige
D. E. – On appelle maintenant cela l’agritourisme. À l’origine ça a été la reprise du Château de Mercuès qui est un Relais & Châteaux, une étoile Michelin. Il date du douzième siècle et accueille des touristes québécois et américains et du monde entier. Nous avons aussi au Château de Haute-Serre une table vigneronne avec tous les produits que l’on trouve dans la région du Lot et du Quercy, bien sûr avec la truffe noire de la région et aussi avec le safran. Nous sommes dans la saison de la truffe et tous les mardis nous avons un repas d’une dizaine de plats qui sont autour de la truffe. Donc ces deux tables : Haute Serre et Mercuès, sont parmi les fleurons de la région de Cahors.
R.H. –Vous nous avez apporté trois vins de Cahors à déguster.
D. E. – Je vous ai apporté Les Comtes Cahors 2006, le Pigmentum Malbec 2008 et notre fleuron qui est le Château Haute Serre 2005, tous à base de Malbec et tous vinifiés et élevés, par la main de Bertrand-Gabriel Vigouroux.
Nous commençons la dégustation par Les Comtes de Cahors qui sont disponibles au Québec depuis une vingtaine d’années. Ce vin dispose à l’initiation au Malbec. Il a les caractéristiques de ce cépage.
R.H. – La robe est d’un rouge rubis profond.
D. E. – La typicité du Cahors c’est qu’il donne des vins profonds. Un nez intense de fruits rouges et mûrs, un vin d’une approche très facile, une finale très soyeuse, sur une grande fraîcheur.
R.H. – Une belle acidité et une grande élégance également.
D. E. – Le deuxième vin c’est le Pigmentum qui est une marque crée par Bertrand Gabriel Vigouroux. Pigmentum c’est un nom latin avec pigment qui est la racine c’est la couleur. Donc, nous avons un vin avec une robe encore plus profonde que le Comtes de Cahors.
R.H. – En effet, quelle belle couleur! Il est magnifique ce vin!
D. E. – Les arômes sont toujours de fruits rouges : on a de la framboise, du cassis, de la mûre. Il y a aussi un soupçon d’épices et un peu de réglisse qui est la particularité du Malbec. Nous avons là un vin qui exprime la typicité du Malbec. Il y a plus de concentration que sur le Comtes de Cahors et une finale aussi soyeuse. On y retrouve cette élégance qui est la griffe de Bertrand Gabriel Vigouroux et qui caractérise sa vinification.
R.H. – En bouche un merveilleux équilibre avec des tanins harmonieusement fondus avec l’acidité.
D. E. – Le Malbec est un cépage d’une approche très difficile et c’est le talent de Bertrand que d’avoir des tanins très fondus et très soyeux.
R.H. – Et une très belle longueur en bouche.
D. E. – En effet c’est une autre caractéristique du Malbec, beaucoup de longueur et qui va accompagner vos mets de façon surprenante.
Maintenant nous allons déguster le Château de Haute Serre 2005, domaine entièrement replanté en Malbec par Georges Vigouroux. Mais Bertrand a ajouté un peu de Chardonnay, parce que les terroirs de Malbec ont des similitudes avec ceux de la Bourgogne et donnent de très bons vins blancs.
R.H. – Robe toujours très foncée mais avec des reflets violets. Les arômes sont très riches.
D. E. – On retrouve la typicité réglissée qui garde énormément de fraîcheur. Le millésime 2005 est un grand millésime chez-nous. Vous aurez peut-être sur le marché le millésime 2000. Bertrand Gabriel Vigouroux a stocké dans nos chais le millésime 2000 pour pouvoir vous redonner à déguster ce vin qui a dix ans maintenant et qui garde beaucoup de fraîcheur, de matière et une finale avec beaucoup de finesse. J’espère que l’SAQ va accepter la proposition que je vais lui faire.
R.H. – Tous vos vins ont beaucoup de finesse.
Nous nous sommes quittés en nous promettant de nous revoir.
Voici les coordonnées et tous les vins de la Maison Georges Vigouroux qui sont présents sur le marché :
Domingo Esteban
Directeur commercial
Maison Georges Vigouroux
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Représentants au Québec
Laure Garnier
Daniel St-Martin, chef de marques
Vins Philippe Dandurand
1304, avenue Greene, Westmount, QC H3Z 2B1
514.932.2626 poste 250
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VINS DE LA MAISON GEORGES VIGOUROUX DISPONIBLES AU QUÉBEC :
Château de Haute-Serre AOC Cahors 2005 00947184 23.15 $
Médaille d’or au Concours des Grands Vins de France à Mâcon, 2007
Géron Dadine du Château de Haute-Serre (Cuvée Prestige) AOC Cahors 2005 11194331 45.50 $
(90/100 Wine Enthusiast Magazine (USA) Nov.2008).
Château de Mercuès AOC Cahors 2007 00972471 24,15 $
Médaille d’Argent Concours des Grands Vins de France à Mâcon, 2009
Médaille d’Or Concours des Vins du Sud-Ouest, 2009
Les Comtes Cahors AOC Cahors 2007 00315697 14.10 $
Pigmentum Malbec AOC Cahors 2008 (SAQ Dépôt) 10754412 14.20 $
Médaille d’argent Concours des Vins du Sud-Ouest, 2010
Château Tournelles AOC Buzet rouge 2005 10675351 18,90 $
15/20 Revue des Vins de France, Mai 2007
Antisto Cabernet-Sauvignon Malbec AOC Buzet rouge 2008 (SAQ dépôt) 11315690 16.10 $
Roger Huet
Chroniqueur et animateur de radio.
Président du Club des Joyeux.
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Le Portus Calle au Festival Montréal en lumière
Le restaurant Portus Calle, de la rue Saint-Laurent est noté aujourd’hui tant par les chroniqueurs gastronomiques que par les gourmets montréalais, comme le meilleur restaurant portugais en ville.
La chef propriétaire Héléna Loureiro
J’ai rencontré la chef propriétaire Héléna Loureiro, et je lui ai demandé son secret pour avoir réussi à placer son restaurant au sommet de la gastronomie montréalaise en seulement huit ans. «Il n’y a pas de mystère m’a-t-elle répondu, notre cuisine est une cuisine portugaise moderne, avec les produits les plus frais; nous travaillons nos plats avec du sel, du poivre, de la bonne huile d’olive et un soupçon épices. Nous voulons que le goût de nos produits frais ressorte dans nos mets. Nous soignons la présentation de chacun de nos plats, qui sont une joie pour les yeux, mais nous sommes encore plus minutieux sur le goût. Il faut que chaque produit livre le maximum de sa saveur».
Nous avons évoqué les vins et elle m’a répondu : «Je suis aussi une amatrice de vins et nous proposons un mariage de vins qui soit au service de nos mets et non le contraire. Alors manger devient une véritable fête! »
Cet été, Héléna est allée au Portugal et a été invitée à visiter un vignoble. La surprise est qu’on lui a proposé de faire un vin exclusivement pour elle, à son goût. Elle a donc participé directement à l’assemblage, avec des vins issus des vignes autochtones et elle est revenue avec 4000 bouteilles de blanc et de rouge, étiquetées Porto Calle. Le vin a connu un vif succès et en quelques mois elle est déjà à court de blanc.
Héléna Loureiro vient d’une famille de femmes chefs de Serra de Santo Antonio, près de Fatima. Sa grand-mère, sa tante, sa mère, on eu des restaurants et depuis très jeune elle a elle-même appris les secrets de la bonne cuisine. De 1983 à 1986, elle a étudié à l’Institut d’hôtellerie de Lisbonne et a travaillé pour plusieurs restaurants de la capitale portugaise.
Elle est arrivée à Montréal en 1988 et a complété sa formation à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, dont elle est diplômée. Elle a acquis une solide expérience dans divers restaurants et le 7 mars 2003 elle a ouvert son propre restaurant haut de gamme, le Portus Calle.
CHEF INVITÉE
Johanne Vigneault- Chef propriétaire de la Table des Roy
îles de la Madeleine
CHEF INVITÉE
Margarida Cabaço-Chef propriétaire du restaurant Sao Rosas dans la région de l'Alentejo au Portugal
Cette année pour le Festival Montréal en Lumière Le Portus Calle offre trois menus :
Le premier menu concocté par Héléna Loureiro elle-même :
Le Portugal à votre table.
Pieuvre grille
Purée de pois chiche à l’encre de seiche et émulsion au citron confit
Duo de morue
Gâteau de pomme de terre douce et légumes
Porc et palourdes
Filet de porc et coriandre fraiche
Assiette de fromages et confiture de tomate
Assortiment de desserts
Prix : 60 $ par personne sans les vins ou 85 $ avec accords de vins.
Le deuxième menu sera servi le jeudi 24 février. C’est une création de la chef invitée Johanne Vigneault, qui est la propriétaire du Restaurant la Table des Roy aux Iles de la Madeleine,
Mise en bouche
Veau
Carpaccio du jeune bœuf de l’île, mini pousses bio et Tomme des Demoiselles
Princesses
Dégustation de pétoncles cultivés en lagune
Homard
Fine bisque épicée, ravioli de homard et Écume de mer
Crevette grillée sur maïs et chorizo
Morue
En deux tons :
Fraîche, poêlée à l’huile d’olive extra vierge
Salée, à l’oignon caramélisé, polenta crémeuse au Pied-de-vent
Ris de veau
En fin ragoût avec pétoncles, homard, champignons et cippolini
Gourmandises
Tatin au caramel d’eau de mer et infusion de thym, crème fraîche de l’habitant
Sorbet à l’Églantier et au Chouchen de Pomméloi
Prix : 75 $ par personne sans les vins, 125 $ accords vins
Le troisième menu qui sera proposé le Lundi 21 et le 22 février. C’est une création de Margarida Cabaços, chef portugaise invitée, propriétaire du restaurant São Rosas
Sur la table
Olives marinées
Pâté de foie de volaille
Beurre de chouriço
Mise en bouche
Chouriço croustillant
Brouillade d’œufs et asperges sauvages sautées à l’huile d’olive et à l’ail
Morue
Panade de morue
émulsion de coriandre fraîche et œuf de caille poché
Bar
Pavé de bar Méditerranéen
« Migas » de pomme de terre et choux fleur, palourdes et ses arômes frais
Agneau
Jarret d’agneau de Charlevoix, en croûte de romarin des montagnes
« esparregado » aux épinards et tomates cerises confites
Fromage
Affiné de l’Alentejo
Marmelade de coing et fruits secs
Friandises et gourmandises
Pouding à l’eau D’ESTREMOZ et clémentine en sirop
Prix : 75 $ par personne sans les vins et 125 $ avec accords des vins.
Voici une excellente occasion d’oublier notre froid hiver et de passer un moment agréable.
L’adresse du restaurant est : PORTUS CALLE
4281 Boul. St-Laurent
Montréal QC H2 W1Z4
Pour réservations : 514.849-2070
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www.portuscalle.ca
Roger Huet
Chroniqueur et animateur de radio.
Des truffes noires du Périgord pour le Festival Montréal en Lumière.
Le restaurant Julien, de la rue Union, est un des hauts lieux de la gastronomie montréalaise. C’est l’endroit où les membres de différentes associations gastronomiques et d’amateurs de vins aiment se réunir parce qu’on y mange bien et ils ont une cave à vins très bien fournie. Le cadre est convivial, le service impeccable.
Pour le festival Montréal en Lumière, ils ont décidé de frapper fort avec un menu dégustation de truffes, de l’entrée au dessert, le 17, 18 et 19 février. La chef invitée, puisque c’est l’année des Chefs femmes, est Gaëlle Benoiste-Pilloire de la région de Margaux, en Bordeaux.
En collaboration avec le chef Carl Bourgon et sous l’impulsion enthousiaste de son président Claude Foussard, voici le menu dégustation qu’ils ont concocté pour le Festival Montréal en lumière :
Claude Foussard, propriétaire du restaurant Julien et du bar Philipp's Lounge
Catherine Larente, préposée au service de table
MENU EN 6 SERVICES
LA TRUFFE DU PERIGORD DANS TOUS SES ETATS
Pain de campagne au beurre salé et truffe fraîche
Petite marmite à l’œuf de caille et huile de truffe
***
Velouté de haricots blancs à la truffe noire
***
Carpaccio de pétoncle à l’huile de truffe noire
***
Suprêmes de caille rôtis, condimentés à la truffe,
Jus Périgueux, pomme truffée à la fourchette
***
St-Honoré truffé
***
Tarte Tatin
***
Truffes au chocolat noir
***
Café, thé ou tisane
PRIX: 100$ sans vin ou 125$, incluant 4 verres de vin.
Si vous aimez la truffe ou si vous ne connaissez pas la truffe, je vous recommande de ne pas manquer cette occasion gastronomique unique. Lorsqu’on pense que le prix des truffes fraîches sur le marché est de 1600 dollars le kilo, ce menu est une aubaine, et de la truffe il y en a.
Pour réserver :
Restaurant Julien
1191, rue Union,
Tel. (514) 871-8819
Roger Huet
Chroniqueur et animateur de radio
Un banquet des Mille et une nuits pour le festival Montréal en lumière.
Le festival Montréal en Lumière qui aura lieu du 17 au 27 février prochain, va nous apporter une foule de surprises gastronomiques. Je suis allé hier à la présentation du menu qui sera offert pendant le festival au restaurant Zawedeh dont le nom libanais signifie baluchon. Anciennement surtout dans les campagnes, lorsque les hommes partaient travailler, leurs femmes leur remettaient un balluchon avec la nourriture de la journée.
Le Zawedeh est un restaurant charmant qui se trouve à l’angle des rues Sherbrooke et Peel. Si vous aimez la fine cuisine moyen-orientale vous serez comblé. Vous allez déguster un miracle de simplicité, de saveur, de légèreté, avec un soupçon d’épices caressantes et jamais agressantes. Des produits frais, des légumes, des fruits, des légumineuses, des noix, des graines, des produits laitiers. L’huile d’olive est d’une qualité exceptionnelle et vous est proposée dès l’entrée. Je vous conseille de prendre un verre d’arak, qui est une sorte de pastis libanais, très parfumé, en apéritif et avec les salades, qui sont toutes délicieuses. Vous prendrez un verre de bon vin Libanais avec les grillades et les viandes.
Le restaurant est très beau, et le service, ah !!merveilleux! Nous nous sommes sentis comme des princes parce que les Libanais sont les gens les plus sympathiques du Moyen-Orient et lorsque vous êtes chez-eux, la loi de l’hospitalité fait qu’on doit vous faire sentir comme un frère bien aimé.
Ce n’est pas impossible que le directeur de l’hôtel Ville-Marie dont fait partie le restaurant, vienne vous dire un petit bonjour. Il a beaucoup d’esprit et connaît plein de bons mots pour vous détendre. Il s’appelle Rafik Zikry.
Le chef Tony Khoury est né au village Katara au centre du Liban. Il a travaillé comme chef dans les meilleurs restaurants de Beyrouth, il va vous initier à l’hédonisme des Mille et une nuits et pendant le temps d’un repas, vous allez oublier complètement notre rude hiver et la neige.
Voici le menu dégustation pour le Festival Montréal en lumière :
Menu
Du 17 au 27 Février 2011- à partir de 17h30 Minimum pour 2)
Fattouche
Salade de crudités aux essences de sumac, citron, huile d’olive et
croûtons de pain pita
Taboulé
Salade de persil, tomates, semoule et oignons
Hummus
Purée de pois chiche à la crème de sésame et au jus de citron
Baba-ghanouj
Caviar d’aubergines rôties à la crème de sésame et au jus de citron
Feuilles de vigne
Feuilles de vigne farcies au riz, tomates, persil, oignons et citron
Muhamara
Mélange de noix broyés avec piment rouge
Okra
Légumes méditerranéens avec sauce tomates et épices
Kibbé Nayé
Filet mignon haché avec Burgul, oignons et menthe
Tagen
Filet de sole grillé avec sauce au sésame, oignons et noix de Grenoble
Assortiment d’hors d’œuvre chauds
Une sélection de 2 samboussek, 2 feuilletés au fromage
Soujouk
Saucisses aux sept épices avec tomates, oignons et citron
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Sélection de Grillades
Sélection de Kafta (boeuf et agneau) et Shish Taouk (poulet)
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Katayef
Mini-crêpes farcies au fromage frais
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Café régulier, Thé
42$ par personne (sans alcool)
(plus taxes et service)
59$ par personne incluant 2 verres d’Arak ou 2 verres de vin Libanais (plus taxes
Pour réserver appelez au (514) 288 4141
Roger Huet
Chroniqueur et animateur de radio.
Le Brunello de Montalcino de Silvio Nardi
Vers 1870 un vigneron du nom de Ferruccio Biondi-Santi se met à planter du Brunello dans ses vignobles de Montalcino, dans l’arrière région de Sienne, en Toscane. Le Brunello est un clone de Sangiovese, mais le vigneron choisit en plus le Brunello Grosso, qui produit des grappes avec de gros grains à la peau épaisse car il a constaté que ce cépage résiste mieux au phylloxera, le fléau qui ravage alors le vignoble toscan.
LE BRUNELLO DE MONTALCINO DE SILVIO NARDI
L’ambition de Ferruccio c’est de faire du vin, un bon vin. Dix ans plus tard il a mis au point le Brunello de Montalcino, qu’il laisse vieillir en cuves de chêne pendant plus de quatre ans et qu’il laisse encore vieillir quelque temps en bouteille. Le résultat est un excellent vin rouge qui a une étonnante longévité. Le Brunello 1888 est le premier grand millésime de sa catégorie; avec lui le Brunello de Montalcino rentre dans l’histoire.
Ferruccio a fait des émules. En 1950, Silvio Nardi s’installe dans le Montalcino et fonde une Tenute, c'est-à-dire un domaine.
Quatre ans plus tard il crée avec d’autres producteurs passionnés le Consortium de Brunello de Montalcino.
J’ai rencontré à Montréal Ida Achilli, directrice à l’exportation de Tenute Silvio Nardi et nous avons eu un échange des plus intéressants.
RH. – Parlez-nous du domaine Silvio Nardi,
I.A. – Actuellement c’est une propriété de 80 hectares située dans la région de Montalcino, qui est divisée en deux parcelles, une avec une orientation Nord-ouest et une autre avec une orientation Sud-est. Les terroirs sont différents : des schistes argileux d’un côté et des marnes calcaires de l’autre. Le climat est aussi différent, avec une variation de température de cinq degrés entre une propriété et l’autre, et l’orientation face au soleil est aussi importante, ce qui fait qu’avec le même cépage nous pouvons exploiter des différentes caractéristiques dans le vin.
RH. – Quel type de raisin cultivez-vous actuellement?
I.A. – Le cépage principal est le Sangiovese, le type de Sangiovese que l’on trouve à Montalcino c’est le Grosso qui veut dire gros. Les raisins sont plus épais, mais le rendement est inférieur par rapport à d’autres Sangiovese, donc la qualité de ce cépage Montalcino est très grande. La réglementation est très stricte et pour atteindre une si grande qualité on ne peut avoir qu’une grappe par plante.
RH. – Qui dirige actuellement la propriété?
I.A. – Silvio Nardi a eu huit enfants. En 1985 s’incorpora a l’entreprise Emilia Nardi, la fille la plus jeune de Silvio, qui le remplace à la direction en 1990. C’est une passionnée de Brunello.
RH. – J’ai cru comprendre que la direction s’efforce de faire cohabiter tradition avec modernité mais dans un esprit familial.
I.A. – Emilia Nardi avec ses frères continue la route tracée par son père. Elle veut que la production respecte la tradition, tout en investissant dans la recherche scientifique. Nous avons des plans à long terme. Nous avons étudié la propriété des sols mais aussi les clones de Sangiovese Grosso, et nous aurons bientôt un clone Nardi de Sangiovese Grosso adapté à la spécificité de nos sols.
RH. – Cela mène loin. Avoir un clone spécialement pour votre terroir, c’est vraiment extraordinaire!
I.A. – C’est un projet très important. La philosophie d’Émilia Nardi c’est qu’elle veut que ses vins expriment l’arôme de chacun de ses terroirs de Montalcino. Les cépages sont cultivés séparément pour essayer de respecter le plus possible l’essence de chaque parcelle.
RH. – Une grande partie du travail de la terre vous la faites manuellement.
I.A. – En effet nous avons 40 personnes qui travaillent à plein temps et pratiquement à l’année longue. Elles connaissent très bien nos vignes. Les vendanges sont toujours manuelles car le Sangiovese est un cépage très délicat.
RH. – Combien de vins et combien de bouteilles produisez-vous?
I.A. – Nous produisons cinq vins principaux et 280 000 bouteilles par an. Le Sangiovese est le cépage principal mais nous avons aussi un peu de Merlot, un peu de Petit Verdot et un peu de Syrah pour une autre appellation de Montalcino qui s’appelle Sant’Antimo qui nous permet d’assembler ces variétés internationales.
Idda Achilli nous avait apporté trois bouteilles à déguster. Nous avons commencé par un Rosso de Montalcino, millésime 2008 qui a été un bon millésime pour Montalcino. C’est un vin qui passe six mois dans des barriques françaises.
RH. – La robe a une très belle couleur rubis, pas très intense mais très vive.
I.A. – Les arômes de fruits, rouges, de cerises, avec un soupçon d’épices, de vanille, un peu de tabac et de violette, c’est la caractéristique principale de ce vin.
RH. – En bouche il y a beaucoup de fraicheur, un bel équilibre et une belle structure.
Nous avons ensuite dégusté le Brunello di Montalcino, millésime 2004, qui a été exceptionnel pour Montalcino. Maturation de 12 mois en barrique de chêne français, suivie de douze mois en barrique de chêne d’Eslabone, et ensuite six mois en bouteille avant commercialisation. Ce vin a une magnifique étiquette brun et or.
RH. – La robe est un peu plus foncée. Elle est d’un rubis intense avec des reflets grenats.
I.A. – Un nez très riche, intense même, avec des arômes de fruits mûrs de prune, de myrtille, d’épices, de sous-bois, un peu de cacao.
RH. – En bouche, il est également complexe et frais mais encore plus élégant, avec des tanins un peu plus présents et une très longue finale.
I.A. – C’est un vin de garde, et dans ce millésime surtout il peut se garder quinze ans et plus.
La troisième bouteille que nous avons dégustée c’est un autre Brunello, le Manachiara qui veut dire matin clair. Il porte le nom du vignoble de sept hectares, qui est celui qui a les plantes les plus anciennes puisqu’elles ont plus de cinquante ans. Maturation de 12 mois en barrique de chêne français, suivie de douze mois en barrique de chêne d’Eslabone, et un an d’affinage en bouteille avant commercialisation.
RH. – Un vin très parfumé, très intense, des notes florales, d’épices très présentes, de café, de cacao, des fruits exotiques. Et en bouche quelle élégance, quel équilibre, complexe, très profond.
I.A. – Au Québec le Brunello et le Manachiara sont disponibles à l’SAQ, le Brunello Rosso est en importation privée.
Ida Achilli a pris congé en invitant les amateurs québécois à lui rendre visite à Montalcino.
Voici les liens de la maison Silvio Nardi et de ses représentants à Montréal, ainsi que la liste de leurs vins disponibles au Québec
Madame Ida Achilli
Export Division
TENUTE SILVIO NARDI
Piazza della Stazione 1
06016 Selci Lama PG
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www.tenutenardi.com
Représentants à Montréal.
Maddalena Ferrara
Directrice, des opérations
FOCUS CELLARS INC.
8980, boul. Langelier
Montréal, Québec
H1P 3E6
Tél. (514) 256-6778
Fax.(514) 256-6798
E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
www.focuscellars.net
LES VINS DE SILVIO NARDI
Les produit Brunello di Montalcino et Manachiara Brunello sont sur le marché SAQ :
Roger Huet
Chroniqueur et animateur radio,
Président du Club des Joyeux
Chanson Père et Fils, des vins de terroir
J’ai rencontré Sophie Baldo, directrice à l’exportation de la célèbre maison de vins Chanson Père et fils, qui était de passage à Montréal.
R.H. - Chanson Père et fils est une vieille maison de la Bourgogne qui a été fondée en 1750.
S.B. – En effet c’est sous Louis XV que Simon Verry fonde une maison de vins de Bourgogne qu'il abrite dans le site historique du bastion de l'Oratoire, ancienne tour de défense de la ville de Beaune. Ce n’est qu’un siècle plus tard que la famille Chanson s’allie à la famille Verry. La famille Chanson possédait déjà un grand domaine sur Beaune, Pernand-Vergelesses et Savigny les Beaune, cette alliance lui a donné une dimension et un élan nouveaux. Après avoir surmonté la grave crise du phylloxera, la maison prend son nom actuel de Chanson Père & Fils et continue à agrandir son vignoble.
R.H. - En 1999 vous avez intégré le Groupe de Champagne Bollinger
S.B. – Tout à fait, nous avons été achetés en 1999 par la Maison de Champagne Bollinger et l’entreprise à fait un grand changement dans le but d’améliorer la qualité des vins et de faire ressortir le terroir.
R.H. - Votre vignoble se compose d’une dizaine de propriétés dans les meilleurs terroirs de la Bourgogne, parfois très petits, une à deux hectares, mais dans l’ensemble pour la Bourgogne c’est une propriété impressionnante autant par la qualité des sols que par l’exposition des vignes et par les AOC dans lesquels elle s’étend.
S.B. – Le domaine Chanson a 45 hectares, lorsqu’on sait que la taille moyenne d’un domaine en Bourgogne est de 4 hectares, la taille de Chanson Père et fils est importante. Surtout que les terroirs sont tous en Premier Cru et en Grand Cru sur les terroirs de Santenay, Beaune, Savigny les Beaune, Pernand Vergelesses, Chassagne-Montrachet, Puligny Montrachet et Corton. Le raisin que nous produisons en propre correspond à peu près au quart du raisin que nous employons pour produire 900 000 bouteilles. Le reste du raisin nous l’achetons à des vignerons soigneusement sélectionnés.
R.H. - Quels sont les principaux cépages que vous cultivez?
S.B. – En Bourgogne c’est simple on ne cultive plus que deux cépages le Pinot Noir et le Chardonnay. Dans certaines régions il y a encore du Gamay et dans le Beaujolais l’Aligoté avec lequel on fait le Bourgogne Aligoté.
R.H. - Vous nous avez apporté trois bouteilles, trois Pinots noirs.
S.B. – J’ai apporté notre Givry 2007, notre Pernand-Vergelesses 2006 et notre Beaune-Bastion 2005. Nous allons commencer la dégustation par le Givry 2007. Givry qui est un de nos plus célèbres villages au cœur de la Côte chalonnaise au sud de la Bourgogne.
R.H. – La robe est relativement claire.
S.B. – Chez Chanson nous pratiquons une macération longue qui nous permet d’avoir une belle couleur rubis, mais le Pinot Noir n’est pas un cépage qui donne des vins très foncés.
R.H. - Le nez : Des arômes intenses de groseille et de framboise, avec un soupçon d’épices et surtout de poivre.
S.B. - En bouche c’est un vin équilibré, avec une belle concentration, une acidité présente mais bien fondue, une belle longueur, généreuse et fraîche
R.H. - Quelle est la deuxième bouteille?
S.B. – Nous allons déguster le Pernand-Vergelesses 2006. Les Vergelesses 1er Cru. Appellation Bourgogne Côte de Beaune. Élevé en fût de chêne pendant 14 mois. Chanson est le plus grand producteur de la région avec un terroir de 5,5 hectares.
R.H. – La robe est toujours d’un rubis magnifique, un peu plus foncé. Des arômes intenses de mûre, de réglisse et de vanille.
S.B. – Le terroir pierreux en surface et argileux en profondeur, lui confère une complexité et une minéralité très marquée. C’est un vin bien structuré, les arômes de fruits sont bien intégrés au boisé, les tanins sont veloutés, il a une belle longueur.
R.H. - La troisième bouteille que nous allons déguster est donc le Beaune Bastion Premier Cru 2005.
S.B. – Beaune-Bastion n’est pas une appellation, c’est le nom que nous donnons chez Chanson à nos Premiers crus issus de jeunes vignes de diverses parcelles. Le nom de Bastion lui vient de notre vieille cave qui se trouve dans les remparts de Bastion. C’est un vin vieilli en fût de chêne, qui est typique de la Côte de Beaune
R.H. – Belle robe avec beaucoup de jeunesse.
S.B. – C’est un vin simple, délicat, soyeux, avec beaucoup de fraîcheur. Il est rond, souple, féminin. Le terroir prend ici toute son ampleur.
R.H. – On constate qu’en faisant ressortir le terroir, vous réussissez à produire des vins ciselés.
S.B. – Voilà une définition qui me plaît car elle traduit vraiment la spécificité de nos vins.
R.H. – Merci Sophie Baldo, de nous avoir permis de déguster les vins extraordinaires de la Maison Chanson et Fils. J’espère que vous viendrez nous voir souvent au Québec.
S.B. – Je vous le promets.
Voici les coordonnées de Sophie Baldo et d’Authentic vins et spiritueux, les représentants de Chanson Père et Fils au Québec.
Sophie Baldo
Export Manager
Domaine Chanson Père et Fils
10, rue Paul Chanson
21 200 Beaune.
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Esther de la Durantaye
Authentic Vins et Spiritueux
3000, boulevard René-Lévesque bureau 350
Ile des Sœurs, Québec H3E 1T9
Télé : 514-356-5222
Téléc. : 514-356-5274
Cell: 514-386-3398
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Vins de Chanson Père et Fils disponibles au Québec
SPÉCIALITÉ – en succursale SAQ
11094559 Beaune Bastion 1er Cru 2005 $51.50
11154312 Gevrey-Chambertin 1er cru Lavaut St-Jacques 2006 $102.25 WS: 91
966176 Givry 2007 $23.90
10865112 Le Bourgogne Pinot Noir 2007 18.55
10865235 Pernand-Vergelesses 1er Cru Les Vergelesses 2006 $44.25 à venir
11338824 Savigny-Lès-Beaune La Dominode 2006 $37.50
SIGNATURE
11219024 Beaune Bressandes 1er Cru 2005 $68.00 WS: 93
11214047 Beaune Teurons 1er Cru 2005 $52.75
IMPORTATION PRIVÉE – disponible
11352263 Beaune Clos des Mouches 1er Cru 502601 2007 BLANC $94.25
11397576 Viré Clessé 2008 $22.35
11352280 Beaune Clos des Fèves 1er Cru Monopole 2006 ROUGE $77.00
IMPORTATION PRIVÉE – à venir – arrivage prévu en mars
11468645 Beaune Clos des Mouches 1er Cru 2008 BLANC $96.75
11468602 Meursault 2009 $52.75
11468611 Meursault 375ml 2009 $28.00
11468581 Montagny 1er Cru 2009 $29.15
11468557 Viré Clessé 2009 $23.40
11468565 Viré Clessé 375ml 2009 $13.15
11468653 Beaune Clos des Fèves 1er Cru Monopole 2007 $79.25
11468637 Gevrey Chambertin 2008 $55.75
11468573 Le Bourgogne Pinot Noir 375ml 2008 $12.00
11468590 Moulin à vent 2009 $24.15
11468629 Nuits St-Georges 2007 $55.75
Un comte, un palais, un vignoble et huit siècles d’histoire
J’ai rencontré le Comte Sébastiano Capponi à Montréal. Les Caponi sont des vignerons depuis vingt générations, depuis 1534 exactement lorsqu’ils achètent le Château Villa Calcinaia dans ce qu’on appellera plus tard le Chianti. Pourtant à l’origine ils ne sont pas des propriétaires terriens. Des documents attestent qu’en 1215 les Capponi sont dans le commerce de la soie à Florence. La soie les enrichit et ils deviennent des banquiers d’Europe. Ils ont des comptoirs à Londres, à Lisbonne, à Barcelone, à Ostende. À la fin du Moyen-âge leur influence est comparable à celle des Medici et des Pitti.
Le Comte Sébastiano Capponi
Le Palazzo Capponi se trouve sur Via dei Bardi et fut construit entre 1411 et 1423 par Niccolo da Uzzano, en face de la Galerie de l’Uffizi. Il contient une des plus riches collections privées d’art et a servi d’inspiration au roman Hannibal de Thomas Harris, et de cadre pour le film qui en a été tiré, où Hannibal joue de rôle du Curateur de la Bibliothèque Capponi.
Les Médicis et les Pitti ont disparu depuis longtemps de Florence, mais lesCapponi habitent toujours leur Palais pendant les mois d’hiver, tandis qu’ils vivent à Villa Calcinaia pendant l’été.
Le Palazzo Caponi
Le Comte Sébastiano raconte avec humour comment les Capponii, commerçants et financiers ont perdu leurs anciennes vertus en devenant propriétaires terriens. Son frère Niccolò qui est un historien militaire, spécialiste du Moyen-âge et de la Renaissance, vient de publier « An Unlikely Prince» la biographie de Niccolò Machiavel d’un point de vue original, dans le contexte historique et social de l’époque.
Villa Calcinaia est une énorme propriété de 200 Ha avec 30 Ha de vignobles qui produit des vins recherchés, tels leur Chianti Classico DOCG, leur Chianti Classico Reserve vintage DOCG, ainsi qu’un vin 100% Merlot appelé Casarsa qui est un bijou. Ils produisent aussi un très bon Vinsanto DOCG, une Grappa distillée à partir de Chianti, sans compter leur excellente production d’huile d’olive.
J’exprimai mon étonnement que dans les terres du Sangiovese on cultive le Merlot. Le Comte Sebastiano me répondit en riant que c’était parce depuis cinq générations les Capponi étaient devenus des intellectuels. Étant lui le premier à revenir à la gestion de la terre. Or dans les années soixante il y a eu une grande inondation dans la région de Grève où se trouvent leurs vignobles et il a fallu replanter sept hectares de vignes. Ils ont commandé et cru replanter du Sangiovese, mais ils se sont aperçus que ce n’était pas du Sangiovese et comme on ne savait pas quel cépage ils avaient planté, leurs vignerons leur ont dit que c’était de la Malvasia Nera (Malvoisie noire). Finalement au début des années 90, il a fait venir un ampélologue qui a déterminé clairement que ce n’était pas de la Mavasia Nera mais du Merlot. Depuis 1997 il a donc décidé de faire un vin 100% Merlot qui est excellent.
Pour le vigneron Sebastiano Capponi le vin doit être bu à table, en accompagnement de la nourriture. Il est donc indispensable que le vin ait du goût. Tous les vins de Villa Calcinaia sont issus de vieilles vignes plantées entre 1960 et 1985. Avec les vieilles vignes la production est réduite et concentrée.
Nous avons dégusté le Villa Calcinaia Chianti Classico 2006, une année classique et jusqu’à date la meilleure du siècle en cours. 90% Sangiovese et 10% Canaiolo. Le Canaiolo lui confère une couleur rouge rubis intense, et un peu de rondeur. Arômes de violettes et de fruits rouges; beaucoup de longueur et d’élégance en bouche, se mariant facilement avec des mets de pâtes et de viande. C’est un vin qui a un temps de garde de vingt ans minimum.
Nous avons ensuite dégusté le Villa Calcinaia Chianti Reserva 2005. Une année difficile pour les producteurs de vignes neuves mais excellente pour ceux qui ayant de vieilles vignes avaient une production concentrée pouvaient attendre plus longtemps avant la récolte. C’est un vin qui a plus de tanins que le Chianti Classico, un goût prononcé de violette, un vin complexe, avec une belle concentration de fruits rouges, une belle structure, et en même temps élégant et long en bouche. Son temps de garde est de quinze ans. C’est un vin qui demande de la viande.
Nous avons fini la dégustation par le Villa Calcinaia Casarsa 2004, 100% Merlot, médaillé d’argent au Challenge international du Vin. Un vin riche en fruits rouges et en épices, surtout clou de girofle; de belle couleur rubis foncé, beaucoup de fraîcheur et plus élégant que puissant.
L’Italie est fascinante lorsque son histoire se mélange intimement au quotidien.
Roger Huet
Chroniqueur et animateur
Président du Club des Joyeux.
Liens :
Comte Sébastiano Capponi
Villa Cancinaia (Chianti) Italie
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Représentant au Québec: Michael Soly
Les Sélections Soly-Leblanc inc.
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(514) 912-0960
Château Montus, Château Bouscassé, des vins mythiques.
J’ai rencontré Alain Brumont, propriétaire des Châteaux Montus et Bouscassé dont les vins se classent depuis vingt-cinq ans parmi les trois ou quatre meilleurs au monde.
Alain Brumont est le roi du Madiran, cette mythique région qui se trouve dans le Sud-ouest de la France entre Bordeaux et les Pyrénées et qu’on appelle quelquefois le Pays de Cocagne. Le climat est idéal pour la vigne, chaud le jour et froid la nuit. Le Sud-Ouest compte aujourd’hui 42 appellations (AOC). Alain Brumont possède la presque totalité des terroirs du Madiran.
C’est le vigneron en France qui va toujours à contre-courant de toutes les tendances. Il ne suit que son instinct qui s’est avéré génial. En 1980 le vignoble du Sud-ouest est en plein marasme, Alain Brumont achète le Château Montus et tout ce qui est à vendre, à des prix de misère «car personne n’en veut de ces terroirs avec des galets plus gros que la tête, et qui ont des pentes de plus de 40 degrés», dit-il. Il replante du Tannat, qui a été vénéré au 18e siècle mais auquel deux siècles plus tard, personne n’y croit, à cause de sa rusticité et de son rendement trop élevé qui donne des jus trop dilués et pleins d’astringence et d’amertume.
Quatre ans plus tard, pourtant, grâce au Tannat, il est reconnu premier vinificateur de France et sept ans plus tard il est reconnu Premier Winemaker mondial. Le secret de son succès est sa grande rigueur. Interdiction d’acidifier, interdiction de coller.
Dans les blancs également, Alain Brumont aime ce qui semble difficile. Il fait le pari du Petit Courbu, pour les vins secs et du Petit Manseng pour les moelleux, cépages blancs méconnus de l'appellation Pacherenc du Vic Bilh. Son Château Bouscassé blanc et son Château Montus blanc sec étonnent par leur concentration, leur volume en bouche et leur finesse comparable aux grands Hermitage blancs. Ces vins secs qui n’ont aucune trace de sucre se marient délicieusement avec le foie gras.
Nous avons dégusté le Château Bouscassé rouge 2006, 35% de Tannat, 25% de Cabernet Sauvignon et 25% de Cabernet franc. Le Tannat lui confère une couleur rouge vif qui au bout de vingt ans ne vire pas à l’orangé, car les molécules demeurent vivantes. Encore une fois, le Tannat et le Cabernet Sauvignon étant des cépages fortement structurés, personne n’aurait eu l’idée de les marier, ce que fit pourtant Alain Brumont produisant un vin très vite classé parmi les meilleurs au monde. Des arômes discrets de mûres, une belle acidité, beaucoup de longueur.
Nous avons dégusté ensuite le Château Montus 2006, 80% de Tannat et 20% de Cabernet Sauvignon, un vin si parfait que les connaisseurs l’ont appelé le Pétrus du Sud-ouest. Un vin élégant de couleur ferme qui a beaucoup de profondeur et qui se trouve à l’opposé des vins confiturés.
Château Bouscassé, Château Montus, deux vins merveilleux qui sont en vente à l’SAQ.
Alain Brumont possède une table pour 50 personnes en Gascogne. Deux cents Québécois y sont reçus chaque année. Si vous passez dans le coin, faites un petit détour, cela lui fera plaisir.
Roger Huet
Chroniquer et animateur de radio
Président du Club des Joyeux.
Voici leurs liens :
VIGNOBLES BRUMONT
32400 Maumusson Laguian
Téléphone : 05 62 69 74 67
Fax : 05 62 69 70 46
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Représentante au Québec
Lyne Beauregard
LCC
1751, rue Richardson suite 4119
Montréal QC H3K 1G6
Tel. 514 985-0647