jeudi 7 novembre 2024
Roger Huet

Roger Huet

Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...

dimanche, 05 septembre 2010 09:51

Un vigneron pas comme les autres

J’ai rencontré dans ma vie des gens formidables, qui font le bien autour d’eux, parfois au détriment de leurs propres intérêts et presque toujours au détriment de leur confort. Je n’avais jamais rencontré en personne un bienfaiteur de l’humanité, du moins, pas avant d’avoir été présenté au docteur Francesco Bellini. On m’avait dit qu’on voulait me faire connaître un gentleman farmer italo-canadien qui pour donner libre cours à sa passion pour le vin avait créé dans Les Marches, en Italie, un vignoble modèle qu’il appelait Domodimonti. En six ans, affirmait-on, il avait réussi à produire des vins de grande qualité.

Je me suis rendu avec intérêt rencontrer ce phénomène au Restaurant Bu sur la rue Saint-Laurent, en me demandant si le titre de docteur qu’on lui attribuait, était un titre universitaire ou si c’était la formule de politesse italienne qui appelle «dottore» pratiquement tout le monde. J’ai finalement serré la main d’un homme jovial qui m’a présenté sa charmante épouse Marisa. Ils ont 40 hectares dans Les Marches, entre la mer et la montagne. Avec leurs deux enfants, ils ont réformé une «antique cantina» jusqu’à en faire une ferme modèle, dotée d’un équipement ultramoderne, qu’ils travaillent entourés d’un personnel hautement qualifié. Près du vignoble, ils ont aussi bâti un petit hôtel.

Pendant que nous étions à table, prêts à déguster les «fameux» vins, je fouillais dans ma tête pour trouver qui était le docteur Bellini. Une beauté assise en face de moi, me distrayait dans ma concentration, et soudain je me suis rappelé. Il est né à Ascoli, Piceno en Italie en 1947. À vingt ans, avec un diplôme de chimiste en poche il vient au Québec, fait un bac en sciences au Collège Loyola, et obtient un Doctorat en Chimie organique, à l’Université du Nouveau Brunswick en 1977. Il commence alors une carrière fulgurante dans le domaine de la recherche. Il crée la division biochimique de l’Institut Armand Frappier, qu’il dirige avec brio jusqu’en 1986. Il quitte l’Institut pour fonder Biochem Pharma, une compagnie qui met au point le 3TC, qui est le premier traitement pour le VIH et pour l’Hépatite B. Il accumule 25 patentes jusqu’en 2001, date à laquelle il vend sa compagnie au géant pharmaceutique Shire, dit-on pour six milliards de dollars.

Cet homme généreux de sa personne est membre du Conseil d’Administration de la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal, du Conseil pour la Science et Technologie et l’Innovation, du Gouvernement Canadien, de la Stem Cell Therapeutics Corp. De la Chambre italienne de Commerce, entre autres. Il a reçu une trentaine de prix et décorations et plusieurs titres de Docteur Honoris Causa. Mais ceux qui lui donnent le plus de fierté sont ceux d’Officier de l’Ordre du Québec, de l’Ordre du Canada et le titre de Cavaliere del Lavoro, l’ordre du mérite du Gouvernement italien.

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La famille Bellini

Il a fait un don de dix millions de dollars pour la construction d’un Pavillon des Sciences de la Vie à l’Université McGill, ainsi qu’un autre don pour bâtir une nouvelle résidence et un centre de recherche pour des patients qui souffrent de l’Alzheimer. Le docteur Bellini est l’auteur de nombreux articles. Il est également un conférencier très apprécié du milieu scientifique.

Le sommelier est venu m’arracher à ma rêverie et je me suis retrouvé assis à table avec le Docteur Bellini, sa belle épouse Marisa Bellini, Caroline Brownstein, directrice des ventes de Domodimonti, Catherine Simard et Anne-Marie Chéné de Select Wines, le journaliste italien Marco Luciano Castiglia et celle qui était en face de moi et qui faisait honneur à son nom, Paule Labelle de la maison Cavarose.

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Magnola de Lores

Nous avons commencé la dégustation par le LiCoste Offida Blanc AOC 2009. Pecorino 100%, un cépage indigène qui donne un vin jaune, sec; des arômes de fleurs d’oranger et de chèvrefeuille, des notes de noisette, de banane rose, de pêches. En bouche complexe et élégant, saveurs de tangerine et de lychees. (SAQ $ 24,50).

Nous avons dégusté ensuite le Monte Fiore, appellation Marches Sangiovese Indicazione Geografica Tipica. Robe rubis avec des reflets violets. Nez de petits fruits rouges, de clou de girofle, de graines de coriandre. En bouche, charnu, généreux, des tanins bien fondus, et une belle fraîcheur (SAQ 19,65).

On nous a servi ensuite le Picens, appellation Marches rouge, Indicaziones Geografica Tipica. Un vin fait de 4 cépages : Montepulciano, Sangiovese, Merlot et Cabernet Sauvignon. Belle robe rouge rubis intense. Arômes de fruits noirs, de tabac, de cuir, d’épices douces et de menthol. Rond en bouche, élégant, fruité et avec une belle longueur en finale. Le Picens est signé Marisa Bellini. L’étiquette représente Bacchus, la divinité de la joie, de la fête et de la paix. Autrefois les Marches étaient appelés Picenium. On y produisait un vin très recherché qu’on appelait Picens. Il est tombé dans l’oubli et renait aujourd’hui par l’amour de la propriétaire de Domodimonti. (SAQ $ 27,05).

On nous apporta un vin rouge dont l’étiquette a la silhouette d’un violon et dont le nom est Il Messia comme le plus célèbre des Stradivarii. C’est un vin d’appellation Marches, Indicazione Geografica Tipica, fait de Montepulciano et de Merlot. Il est signé Roberto et Carlo Bellini. Belle robe cristalline, couleur rubis. Arômes d’épices et de fleurs, ample et complexe en bouche, avec des nuances de mûres, de pain grillé, d’anis. Un vin charnu et généreux, avec de beaux tanins, un vin de plaisir qui a une longue et agréable finale (SAQ. $ 52,50).

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Les barriques de lore

On nous a servi en dernier le Solo Per Te, appellation Marches rouge, Indicazione Geografica Tipica, fait 100% Montepulciano. Le nom m’a étonné, Marisa Bellini m’a raconté que lorsque son mari a été fait Cavaliere del Lavoro en 2005, il a voulu servir ce vin qu’il avait signé avec son associé Orlando Antonini, pour marquer leur fierté d’avoir produit un vin à leur image. Le vin était encore trop jeune, mais comme le Dr. Bellini insistait qu’il voulait le servir, Marisa lui a répondu «Solo per te» et c’est le nom qui lui est resté. Il a une robe rouge violacée, profonde; des arômes de fruits rouges confiturés, à prédominance mûre, des nuances de bleuet, de cuir, de tabac et de chocolat. 0

Ample en bouche, corsé, profond, structuré, avec une belle fraîcheur et des tanins fins qui tapissent vos papilles avec élégance. Déjà très bon, il sera excellent dans 3 ou 4 ans. Un vin qui peut être gardé 15 ans et plus.

Tous les vins que nous avons dégustés aujourd’hui sont de très bons vins mais Solo Per Té est vraiment spécial. (SAQ $ 96.)

Le chef nous avait concocté une cuisine typique des Marches.

En amuse-gueule il y avait brandade de morue, avec huile d’olive sur pain noir. Comme entrée des grosses olives vertes farcies à la viande de veau, prosciuto et parmesan. Comme plat principal des spaghettino con calamaretti, pachino et champignons frais, et comme dessert un zuccotto di ricotta, miele e frutti di bosco. Le repas était accompagné des vins de la maison Domodimonti.

Une charmante soirée dont je garderai un beau souvenir.

Roger Huet
Chroniqueur et animateur radio
Président du Club des Joyeux
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Maximisez la puissance de vos contacts personnels par l’apprentissage de quelques secrets utilisés par des réseauteurs professionnels et des lobbyistes. C’est le deuxième séminaire de Samy Rabbat.

J’ai assisté au premier séminaire de Samy Rabbat qui aurait pu s’appeler l’art de faire des nouveaux amis et de prospérer en affaires. De nos jours la communication est le moteur indispensable de la réussite. Depuis l’arrivée d’internet la communication a explosé mais demeure impersonnelle. Le résautage est l’art de personnaliser ses relations pour aller plus vite, pour s’ouvrir des portes. Samy Rabbat l’explique très bien. Lui dont la vie, et les affaires sont totalement fondées sur le résautage, connaît le sujet à merveille.

Chaque geste dans le monde des affaires peut être gagné ou gâché. Votre façon de vous positionner dans une salle où il y a un événement public, votre façon de faire pour être perçu peuvent vous apporter des dizaines de nouveaux contacts ou être du temps et de l’argent perdus.

La carte d’affaires selon Samy Rabbat est un instrument d’approche mais surtout de rappel. On avait demandé à Salvador Dali pourquoi il portait ces énormes moustaches cirées, en forme de cornes de taureau. Il a répondu : Pour ne pas me faire remarquer. On ne saurait évoquer Dali sans ses moustaches. Samy vous apprend le secret de mettre des moustaches à votre carte d’affaires. Grâce au séminaire de Samy Rabbat, je mets au défi aujourd’hui quiconque a reçu ma carte d’affaires, de dire qu’il m’a oublié!

Si vous voulez aller encore plus vite en affaires, ne manquez pas «Maximisez la puissance de vos contacts personnels» Contactez tout de suite Samy Rabbat au 514-281-8379, ou par courriel: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Roger Huet
Chroniqueur de vins et animateur de l’émission «Littérature et Gourmandise» à Radio Ville-Marie 91,3 FM

On m’a souvent demandé pourquoi le vin de glace qui se vend dans des petits flacons de 200 ml est si cher. Je m’en sortais avec une réponse banale : «les meilleurs parfums se vendent aussi en petits flacons et eux aussi sont dispendieux» Cela a néanmoins piqué ma curiosité et je me suis dit qu’il fallait que j’aille voir sur place. Mon amie Mimi Vallée m’a mis en contact avec Danielle Crevier, Conseillère en développement touristique au CLD Brome-Missisquoi, qui m’a pris rendez-vous avec cinq producteurs de vins de glace. J’ai demandé à ma fille qui finit ses études en tourisme de m’accompagner en qualité de photographe et nous sommes partis dans les beaux chemins des Cantons de l’Est.

Nous nous sommes arrêtés à Dunham, devant l’impressionnant portail du Domaine des Côtes d’Ardoise où nous attendait Linda Barabé. Le domaine fête ses trente ans. Ils produisent une jolie variété de vins : en blanc le Riesling, le Seyval Carte d’or, la Maredoise; en rosé Charmes et Délices, en rouge : Côte d’Ardoise et Haute Combe, en vendanges tardives l’Or d’Automne et Douceur d’Ardoise. Ils ont des vins fortifiés, méthode portugaise : l’Estafette Blanc et l’Estafette Rouge, et naturellement les vins de glace que nous sommes venus déguster. Pour produire ce vin, le raisin est pressé à –15 degrés Celcius et l’eau se concentre dans le pressoir, à l’état de glace.

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Linda Barnabé et l’œnologue Jean Pierre Paré

Le premier vin de glace que nous avons testé est le Givré d’Ardoise Blanc, fait de Vidal. Il a une robe jaune paille très claire, des arômes de miel, de caramel, de fruits confits, d’abricot, de pamplemousse et de fleurs d’oranger. En bouche une belle acidité fondue dans la douceur et une longue finale.

Nous avons dégusté ensuite le Givré d’Ardoise Rosé, fait de Vidal et de Seyval Noir . Robe rose oranger. Parfums d’agrumes et de cerise, de fruits confits, de mûres. Ample en bouche, avec beaucoup de fraîcheur. Il joue avec vos papilles un concert joyeux de sensations.

Nous avons terminé avec le Givrée d’Ardoise Riesling. 100% Riesling. À l’origine ils avaient une surproduction de ce raisin et ont décidé d’en garder une partie pour faire du vin de glace selon la méthode allemande, en futs de chêne. Robe dorée aux reflets verts. Arômes de pin, de vanille, d’agrumes. En bouche, il goûte le miel, l’abricot, les fruits confits. Il a une belle fraîcheur et une longue finale.

Linda Barabé nous a présentés à l’œnologue Jean Pierre Paré qui nous a fait visiter ses vignes, très bien entretenues. Il nous a expliqué que ce qui les différencie de la région du Niagara c’était l’hiver, beaucoup plus rigoureux chez-eux, ce qui les oblige à recourir à la technique du renchaussage, qui consiste à recouvrir la base du plant et les bas bourgeons d’une butte de terre de 30 cm. C’est la raison pour laquelle les allées mesurent 2 mètres entre les rangées de vignes, la cueillette des raisins se fait pratiquement au niveau du sol.

Le domaine Côtes d’Ardoise offre ses installations et des services pour des événements familiaux et d’entreprise. Ils ont une intéressante exposition de sculptures depuis dix ans qui s’appelle «Nature et création». Pour information (450) 295-20 20

Un peu plus loin se trouve le célèbre domaine de l’Orpailleur dont le nom a été crée par Gilles Vigneau. Nous avons été reçus par Charles Henri de Coussergues dans la jolie boutique attenante au vignoble. Nous y avons admiré ses bouteilles : L’Orpailleur classique, l’Orpailleur rouge, l’Apérid’or, La Marquise, la Cuvée Prestige Natashquan, l’Orpailleur rosé, l’Orpailleur Cuvée spéciale vin gris, l’Orpailleur élevé en fût de chêne, La Part des Anges, l’Orpailleur Brut et bien entendu le Vin de Glace 100% Vidal blanc. Ce cépage est un hybride de Trebbiano et de Rayon d’Or. Il s’adapte bien aux climats froids, a un taux élevé de sucre et un bon niveau d’acidité. Les cépages sur-maturés sont cueillis fin octobre et placés dans des filets au dessus des vignes jusqu’en janvier. Ils se dessèchent lentement et perdent leur eau. Normalement 100 kilos de Vidal devraient donner 80 litres de mout, mais par cette méthode on obtient à la pesée à –10o C, 12 à 15 litres de moût très concentré.

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Charles Henri de Coussergues

Le bas de la vigne est renchaussé de terre à l’automne pour protéger les plants du froid de l’hiver.

La vinification se fait en cuves inox.

Nous avons dégusté le Vin de Glace de l’Orpailleur millésime 2007. Belle robe dorée tirant à vert. Arômes d’abricot et de mangue. En bouche l’approche est agréable, belle structure, saveurs de confitures de pêche et de pétales de rose, beaucoup de fraîcheur mais un bel équilibre. Un vin gourmand qui vous caresse les papilles et qui se termine par une finale pleine d’élégance.

Nous sommes sortis admirer les vignobles qui s’étendent à perte de vue. Nous avons remarqué des éoliennes. Monsieur de Coussergues nous a expliqué que ce n’était pas exactement des éoliennes mais des ventilateurs géants avec lesquelles il pouvait régler la température sur ses vignes et qui lui avaient permis de sauver ses récoltes. Il nous a raconté qu’il venait d’une famille de vignerons du Sud de la France et qu’il était arrivé au Québec à 22 ans, en 1982. Il a toujours pensé qu’ on pouvait faire du bon vin au Québec. Ses voisins l’ont accueilli avec gentillesse et voyant le sérieux avec lequel il travaillait ses vignes, certains ont investi dans son entreprise. Sa production est vendue à 85% à la ferme. Aujourd’hui il voit l’avenir avec optimisme. Il nous a dit que si nous ne craignions pas l’hiver il allait nous inviter à assister au pressurage en plein mois de janvier. Son vin de glace a reçu de nombreuses médailles d’or et d’argent. Tous ses vins sont disponibles à la SAQ. Pour information (450) 295-2763.

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Les ventilateurs

Un peu plus tard nous sommes allés visiter le Clos Saragnat à Frelighsburg, une propriété de 35 hectares sur le Mont Pinacle appartenant à Christian Barthomeuf et à sa compagne Louise Dupuis. La première surprise du visiteur est de voir les vignes pousser à la verticale autour de poteaux de bois plutôt que sur des fils de fer. Je lui ai demandé comment faisait-il pour protéger ses vignes pendant l’hiver. Nous taillons les ceps à une hauteur d’une dizaine de centimètres et nous les recouvrons d’un petit manteau de feutre, nous dit-il. Depuis le tout début Christian Barthomeuf et sa femme pratiquent une viticulture respectueuse de la nature. Ils ont deux juments pour les aider dans l’entretien du terrain; des poules et des oies ont été introduites pour éliminer les insectes et les mauvaises herbes. Ils utilisent du compost de cheval pour augmenter la force vitale du sol. Les principaux cépages cultivés sur leur vignoble sont le Vidal, le Geisenheim, le Muscat NY, le Gewurtztraminer et le Gamay.

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Christian Barthomeuf

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Vignobles aux poteaux

Il nous a fait goûter à son vin de paille oxydatif fait de Vidal et de Geisenheim élaboré en cuves inox. Le vin est élevé sur lie sans levures. Il a un goût boisé à cause des rafles. L’acidité et le sucre se combinent de façon admirable.

Nous avons aussi goûté à son Vin de glace millésime 2004, élevé sur lie sans levures commerciales et vieilli en cuves inox. Le vin a pris une couleur jaune caramel. L’acidité a fondu dans le sucre et donne un vin doux intéressant.

Christian Barthomeuf est surtout connu comme l’inventeur du Cidre de glace ce qui lui a valu des prix prestigieux. Pour information (450) 298-14 44.

Le lendemain nous avons pris la route du Lac Brome et nous nous sommes arrêtés à Brigham pour visiter le Vignoble de La Mission. Nous y avons été accueillis par les sympathique propriétaires Jean-Christophe Hirsch et son épouse Myriam Goldstein. Il est originaire de la région du Beaujolais et nous a raconté qu’il s’est installé à Brigham, émerveillé par la liberté et l’espace. iI n’a jamais eu l’intention de copier les vins de sa région natale, préférant produire des vins québécois de terroir qui respectent la nature. En six ans de travail acharné il a réussi a avoir 2000 plants de vigne qui produisent environ 20 000 bouteilles. Le but prochain du couple est d’augmenter la production à 30 000 bouteilles pour parvenir à une indépendance financière. Pour arriver à faire du vin de glace ils font sur-mûrir le raisin sur paillis et de cette façon ils en tirent environ 4 000 bouteilles.

Nous avons dégusté le Vin de Glace millésime 2008, belle robe jaune or. Arômes de pin, de coriandre, et d’abricot. En bouche l’abricot est prédominant mais il y a aussi du miel, de la pamplemousse et de la pomme verte. Beaucoup de fraîcheur et un bel équilibre entre l’acidité et le sucré. C’est un vin élégant, qui coule tout en finesse et qui a une longue finale.

Les vignes sont belles et bien entretenues. Les visiteurs peuvent faire des visites guidées et avoir une dégustation gratuite ou faire un pique-nique. Ce couple charmant vit avec ses deux filles en bas âge qui gambadent librement dans les champs. Pour information (450) 263-15 24

Nous avons fini notre périple par la visite du Domaine Les Brome, propriété de Léon Courville. Nous avons rencontré Amélie Oustau.

Le vignoble est grand, il a 70 000 plants de vigne. La production est adaptée au climat québécois : ils retardent les récoltes pour contrôler l’ensoleillement, recouvrent les vignes de filets à la fin de l’été pour empêcher les oiseaux de manger la récolte, butent les pieds de vigne à la fin de l’automne avec de la paille et les protégent avec des clôtures spéciales pour que l’accumulation de neige protège les plants du froid. La plupart des cuves inox du domaine sont carrées pour économiser de l’espace et les frais de chauffage. Leurs vins de Reserve sont vieillis en fûts de chêne et soumis au bâtonnage.

Ils produisent deux vins de glace, un dans des cuves inox et l’autre en fûts de chêne. À la dégustation nous avons remarqué la finesse et le boisé de ce dernier. Pour information (450) 242-26 65.

La route des vins a 120 kilomètres. Elle est jalonnée de haltes où on peut déguster des vins et des produits du terroir. On trouve partout de très bons restos dont les prix sont très raisonnables. Le paysage est beau et les vignobles produisent des vins qui sont d’une qualité comparable à ceux de la région du Niagara et de la Colombie Britannique. J’invite vivement mes lecteurs à prendre leur voiture et partir à la découverte de nos trésors vinicoles. Ils en seront ravis!

Roger Huet
Chroniqueur et animateur de radio
Président du club des joyeux
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Bonjour,

À partir du 11 septembre prochain, je vais animer Littérature et gourmandise, une nouvelle émission de radio au 91,3 FM où nous parlerons de vin.

L’émission aura deux volets : dans le premier je ferai la présentation de textes littéraires formidables sur la gourmandise, de l’antiquité à nos jours. Dans le deuxième volet d’une durée environ de 13 minutes je ferai une entrevue à un producteur qui nous présentera son domaine, elle sera suivie d’une dégustation de quelques-uns de ses produits.

Littérature et gourmandise sera en onde tous les samedis de midi à midi trente.

J’invite les agences à communiquer avec moi, pour me signaler les disponibilités de leurs producteurs, lorsqu’ils seront de passage à Montréal. Elles devront notamment m’indiquer le nom des producteurs, leur origine, et les vins qu’ils souhaitent qu’on déguste et qu’on analyse en ondes.

Il n’y a que seize émissions dans la programmation de l’automne et je souhaite remplir mes horaires le plus tôt possible pour pouvoir réserver les salles d’enregistrement. Les émissions seront préenregistrées.

Radio Ville-Marie a un auditoire de 500 000 personnes; elle diffuse partout au Québec grâce à ses puissants émetteurs. Elle est captée dans le monde par internet.

Pour boucler la boucle, dans une nouvelle chronique à Samyrabbat.com je vais décrire tous les vins dégustés à ma dernière émission radio.

J’attends de vos nouvelles,

Roger Huet
Chroniqueur et Animateur
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514-637-7545

Il y a peu de grands pays producteurs de vins qui soient aussi pauvrement représentés au Québec que la Grèce. Elle a une géographie riche, des climats variés, une tradition dans la production du vin plusieurs fois millénaire. En dépit de cela, lorsqu’un consommateur curieux veut acheter une bouteille de vin grec à une succursale de la SAQ les préposés le regardent avec des yeux sceptiques. Parfois, ils se souviennent que quelque part, dans l’entrepôt, ils ont vu une bouteille de vin grec. Ce qu’ils apportent le plus souvent c’est du Retsina, un vin blanc dans lequel on a fait macérer une boule de résine de pin et qui a un goût rébarbatif pour les non initiés. Le Retsina est fait avec les pires vins, et la production est insignifiante par rapport à la production grecque. En Grèce on trouve la gamme la plus variée dans les rouges et dans les blancs. Les vins de liqueur sont incomparables et les mousseux dignes des dieux de l’Olympe! Pourquoi les Québécois sommes-nous privés de tels trésors?

L’autre jour j’étais invité à une dégustation de vins de la maison Costa Lazaridi, qui avait lieu au restaurant La Queue de cheval. J’ai été accueilli par Tony Manarolis, Président de l’agence Ampelopsis et par l’œnologue Chrissa Giatra. Plusieurs de mes confrères et consœurs étaient présents. Alain Lebel des Fidèles de Bacchus qui rentrait justement d’une visite au domaine Lazaridi, nous racontait son émerveillement.

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Tony Manarolis prit la parole et nous dépeignit Kostas Lazaridis comme un homme d’exception. Milliardaire, il décide de bâtir un vignoble millionnaire à Drama, dans la Macédoine grecque. Au milieu de ses 230 hectares de vigne, il a construit un complexe vinicole d’avangarde, qui est une merveille architecturale. Il l’a doté de l’équipement le plus moderne pour la fabrication de vin et la distillation d’eau de vie. Le centre dispose de services pour accueillir les visiteurs. Près d’Athènes, le promoteur a créé un deuxième complexe de 113 000 pieds carrés qu’il a baptisé Oenotria Gi Costa Lazaridi. On y trouve un cellier souterrain, un Musée du Vin, et des facilités intérieures et extérieures pour accueillir des événements sociaux et d’entreprise.

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Chrissa Giatra, était assise à côté de moi, Elle ressemble, en plus belle, à Angelina Jolie. Elle prit la parole et nous demanda si elle pouvait s’adresser à nous en anglais. Je lui répondis que nous aimions beaucoup son accent grec quand elle parle français, et lui croquai une photo. Elle acquiesça de bonne grâce et nous expliqua que l’équipe de techniciens et de scientifiques de l’entreprise Lazaridi était unique en Grèce et que c’était le seul producteur de vins qui comptait avec les services de Michel Rolland. Le Domaine Lazaridi fait de la culture biologique et n’hésite pas à assembler des vins issus de cépages grecs et de cépages français et italiens, bien qu’il produise aussi quelques vins de monoculture.

Elle nous présenta ensuite les principales collections : L’Améthystos qui se déclinent en blanc, en rouge, en rosé et en cava. Le nom est inspiré de la pierre semi-précieuse, qui selon la légende a le pouvoir d’empêcher de s’enivrer ceux qui la portent comme amulette.

Après les Améthistos, Kostas Lazaridis a créé la série Château Julia, en honneur de sa femme. Alain Lebel nous a témoigné de sa beauté et de sa grande élégance. Les Châteaux Julia se déclinent en blanc et en rouge. En blanc avec les Charonnays de Drama et d’Adriani, l’Assyrtiko et le Sémillon. En rouge ils se déclinent en Merlot et en Refosco-Agiorgitiko.

Il y a la collection Domaine Costa Lazaridi qui se décline en blanc avec Syrah, Viognier, Viognier-Muscat et Mallagouzia-Muscat et en rouge avec Cabernet Sauvignon et Syrah.

La collection Oenotria Land, en rouge seulement, se décline en Cabernet Sauvignon, en Agiorgitiko et en Syrah-Agiorgitiko, qui porte la signature Michel Rolland.

Le Domaine Costa Lazaridi a aussi une collection de Magnums de 1,5 et de 3 litres dont les bouteilles sont peintes à la main par trois de ses artistes à domicile, Yannis Nanos, le créateur de toutes les étiquettes du domaine, Konstantinos Kesrestetzis et Diana Papadopoulou. Ces artistes expriment leur art sur chaque bouteille pour le seul plaisir des collectionneurs.

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Imad Nawani, Maître d'Hôtel au restaurant La Queue de Cheval.

Tony Manarolis nous a montré deux magnums qu’il a reçus en cadeau et qui sont des œuvres d’art.

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Légende de la photo: Tony Manarolis pointant un magnum!

Nous avons commencé la dégustation avec l’Amethystos Sauvignon blanc 2009. Belle robe jaune. Bouquet complexe de vanille, de fruits secs, de noix. Une touche minérale joyeuse et de la fraicheur qui joue avec vos papilles. Il a cinq ans de garde. (Importation privée $ 30).

On nous a servi l’Oenodea White 2009, fait de Mallagouzia et de Muscat. Robe cristalline or clair. Bouquet fleuri et fruité plein de nuances. En bouche ample, toujours fruité et minéral. Semi-sec, Longue finale élégante. (Importation privée $ 18)

Commença alors la symphonie des rouges. On nous servit d’abord l’Amethystos Red 2007, 80% Cabernet Sauvignon, 15% Merlot et 5% Agiorgitiko. Vieilli en cuves de chêne français pendant 12 mois, avant d’être embouteillé. Robe rouge foncé avec des reflets violets. Beau bouquet de fruits rouges, de cardamone et de vanille. Belle amplitude en bouche, avec des nuances de cerise et de groseille, des tanins fins, de la fraîcheur, beaucoup d’élégance. Un vin à boire jeune (SAQ 24,85).

Le sommelier nous versa de l’Améthystos Cava 2004, 100% Cabernet Sauvignon. Ce vin a maturé 18 mois en barriques françaises neuves et 2 ans en bouteilles avant d’être vendu. Robe rouge foncé, vin charnu qui laisse de belles larmes sur le verre. Nez ample, épicé, nuances de café, de chocolat, de tabac blond et de framboise. Complexe en bouche, des tanins puissants mais ronds qui tapissent vos papilles avec élégance. Belle et longue finale. Un vin qu’on peut garder jusqu’à 20 ans. (SAQ $48).

On nous a versé un Domaine Costa Lazaridi Syrah 2006. Robe rouge foncé, reflets violets. Arômes de petits fruits des bois, de violette et de lavande. En bouche ce sont les fruits qui prédominent, surtout la cerise, mais il y a aussi des saveurs de pain d’épices, de réglisse, une belle fraîcheur, des tanins ronds et bien fondus et une belle et longue finale. (Importation privée $ 35).

Le sommelier nous apporta un Château Julia Refosco-Agiorgitiko 2006, qui est un assemblage de deux cépages, l’un italien et l’autre grec. Belle robe, rouge foncé. Nez complexe de chocolat, de noix de coco, de vanille, de fruits rouges. Ample en bouche avec beaucoup de fraîcheur, des tanins fermes et une finale marquée par le boisé. C’est un vin de longue garde. (Importation privée $ 37 la bouteille, caisses de 6 bouteilles).

Pour finir nous avons goûté l’Œnotria Land Syrah-Agiorgitiko. Le raisin est vendangé lorsqu’il garde encore de sa verdeur, pour qu’il ait un caractère structuré, masculin, riche. Les peaux sont laissées longtemps en contact avec le moût pour qu’elles donnent au vin sa personnalité et sa robe rouge foncé. Ce vin a vieilli 3 ans en barrique et un an en bouteille. C’est le trésor de la gamme et il est signé Michel Rolland. Arômes de figue et de chocolat, de prunes et de vanille. C’est un vin élégant. En bouche il est rond, caressant, tout en finesse, des tanins veloutés et une longue finale à peine boisée. C’est un vin superbe dont nous avons eu l’honneur de déguster la première bouteille arrivée à Montréal. (Importation privée $ 100 la bouteille, caisses de 6 bouteilles).

Les verres ont été changés. Le banquet a commencé. L’équipe de La Queue de Cheval nous a servi deux entrées, tout d’abord un Mezze Ouzo – féta au four, olivies Kalamata, sardines marinées, tomates rôties, échalotes grillées – accompagné d’une coupe d’Améthystos Sauvignon blanc.

Chrissa Giatra leva son verre et nous souhaita «Yamas!» – bonne santé – en grec. Je lui proposai de trinquer à la manière des moines espagnols, en silence, car ils font des vœux de silence, et avec les yeux fermés… et le miracle se produisit, nous fûmes traversés par un frisson qui fut remarqué des autres convives. Tous les garçons voulurent trinquer avec Chrissa comme des moines espagnols, mais Chrissa leur répondit avec une moue fort gracieuse qu’ils devaient se conformer du «Yamas!»

On nous apporta une soupe Avgolemono : bouillon de poulet maison, riz, émulsion d’œufs et jus de citron. La conversation était festive. Les confrères et les consœurs journalistes gastronomes étaient en verbe, ils sont toujours fort spirituels.

On nous servit l’entrecôte USDA Prime, vieilli à la perfection dans les celliers de La Queue de Cheval, servi avec des rognons grillés, et une salade féta. En accompagnement, on nous versa de l’excellent Amethystos Cava 2004.

Comme dessert on nous apporta le typique : yogourt, miel grec et noix, accompagné d’un Domaine Costa Lazaridi Viognier et Muscat, un vrai délice. La Queue de Cheval a réussi un beau mariage mets et vins.

Félicitations a Tony Manarolis pour le charmant repas qui nous a permis de rencontrer Chrissa Giatra et de découvrir les trésors du Domaine Costa Lazaridi

Roger Huet
Chroniqueur
Président du Club des Joyeux

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Agence Ampelopsis : www.ampelopsiswines.com
Domaine Costa Lazaridi : www.domaine-lazaridi.gr
Queue de Cheval: (514) 390-0090

mercredi, 04 août 2010 23:52

Le magicien

J’ai été agréablement surpris en ouvrant une invitation de Sylvie Cardin, directrice des communications à La Céleste Levure pour rencontrer François Lurton à une dégustation de vins au Toquet.

francoislurton

François Lurton est une vedette dans le monde vinicole, il a de grands vignobles en France, en Espagne, au Portugal, en Argentine et au Chili. Il ne produit que des bons vins. Son père est lui-même un viticulteur renommé de Bordeaux, André Lurton, propriétaire entre autres du Château Bonnet, de La Louvière et de Dauzac. On dit qu’il aurait possédé autrefois le Château Margaux.

Né dans un vignoble, François, tout jeune a participé aux travaux de la vigne. En 1988 riche de son expérience il se lance en affaires comme consultant de grandes sociétés productrices et distributrices de vins. Il fonde un peu plus tard une maison de production avec son frère Jacques. Leur entreprise prospère et en 2007 François rachète la part de Jacques qui part développer des projets en Australie. La compagnie prend le nom de Domaines François Lurton.

«Il est possible de faire du bon vin, partout où pousse la vigne dans des conditions normales», affirme François Lurton. Il sélectionne soigneusement les terrains, plante des vignes adaptées à chaque terroir. Ses vins sont vieillis et mis en bouteille dans chaque pays, certains sont envoyés à son immense entrepôt de Bordeaux pour consolidation.

Voilà ce que je savais de lui au moment où j’ai traversé les portes du Toqué. Dans la salle réservée j’ai rencontré Sylvie Cardin et Jacques Lessard de La Céleste Levure qui représentent les vins français, chiliens et portugais des Domaines François Lurton. Il y avait aussi Sylvain Brizard des Vins et Spiritueux Diamond Estates qui en représente les vins d’Argentine et Marguerite Aghaby de L.B.V. International qui s’occupe du portefeuille des vins d’Espagne, plusieurs journalistes étaient là, ainsi qu’un jeune homme dans la trentaine que je pensais être un des œnologues de Lurton. Je me suis penché vers ma voisine et je lui ai dit ma déception pour l’absence de Monsieur Lurton. Elle m’a signalé le jeune homme et m’a dit «c’est lui». Comme l’entreprise a pris vingt ans à prendre la taille qu’elle a, je me suis dit qu’à moins d’avoir commencé à l’âge de quinze ans, il ne pouvait être que le fils de François. Le jeune homme prit la parole et avec verbe et passion nous a décrit sa vie, son entreprise, ses vignobles. Il possède 450 hectares, et avec des fermages il en gère 700. Rigoureux dans ses méthodes, il s’impose de goûter personnellement aux baies de chaque vignoble avant les vendanges; ce qui l’oblige a se déplacer sur cinq pays, mais qui lui permet également de choisir la vinification à donner à chaque vin, en fonction du raisin que la vigne à produit dans l’année. Il produit ainsi 70 vins, avec des arômes qui interprètent le terroir. Il nous a invité à déguster ses vins, en commençant par les blancs.

Le sommelier nous a servi Les Fumées Blanches 2009, vin du Languedoc sans indication géographique, fait de l’assemblage d’une dizaine de Sauvignons de la région de Gers. Belle robe jaune tirant vers le vert. Arômes de fruits et de fleurs qui vous explosent gentiment dans la bouche. Beaucoup de fraîcheur et des saveurs d’agrumes qui se fondent avec élégance (SAQ 13,85) Un cadeau à ce prix! Monsieur Lurton pense que le Languedoc est la prochaine Bourgogne pour les blancs.

On nous a servi un deuxième vin, le Pinot Gris, Valle de Uco 2010, un vin de la région de Mendoza, Argentine. Lorsque François Lurton a acheté le terrain, c’était un désert. Il a voulu planter des Pinots Blancs et par erreur ils ont planté des Pinots Gris, qui sont devenus à la mode. En 2010 il a fait un vin 100% Pinot Gris. Belle robe jaune aux reflets d’émeraude, Complexe et plein de finesse. La minéralité se fond avec le fruité, de façon harmonieuse. Disponible (SAQ $14,95).

Le sommelier nous a versé le Gran Lurton, corte Friulano 2009, élevé en barrique de chêne français. Pour protéger le raisin de la grêle ils placent des filets au-dessus du vignoble. Robe pâle, des arômes charmants de fleur d’oranger et d’acacia, de pommes vertes et d’agrumes. Beaucoup d’harmonie, long en bouche. Disponible (SAQ $22,90)..

On apporta un vin d’Espagne de la région de Rueda. Le vin de Rueda est toujours blanc. C’est une région dont les vins aujourd’hui ont une énorme demande. L’Hermanos Lurton, de Rueda. 85% Verdejo, 10% Sauvignon et 5% Viura a une robe claire; très rond, très doux, arômes de pêche et d’abricot, une touche minérale. Un vin de plaisir d’une grande élégance. Disponible en importation privée.

Les sommeliers retirèrent les verres de blanc et apportèrent le premier rouge, le Malbec Reserva 2008, un vin de la région de Mendoza (Argentine). Belle robe rouge sombre. Vin puissant aux arômes de figue. En bouche, structuré, robuste, complexe, mais à la fois rond. Il glisse dans votre gorge comme du velours. (SAQ 16.95).

Le Sommelier nous versa le Gran Lurton Cabernet Sauvignon, de Mendoza. Un vin fait à 85% de Cabernet Sauvignon et à 15% Malbec. Les raisins sont récoltés à la main, un premier tri manuel sur table vibrante et les baies sont passées sur tribaie, une machine qui fait une sélection par densité. On fait deux macérations, la première pré-fermentaire à 8o C, pendant 5 jours, ensuite une fermentation dans des cuves en ciment, suivie d’une deuxième macération avec des remontages réguliers. Le vin est élevé dans des barriques de chêne français et américain, dont la moitié sont de premier vin. Le résultat c’est un vin rouge rubis, aux arômes de violette, rond en bouche, boisé, herbacé, astringent, minéral et superbement bon! (SAQ $22.95).

Toujours d’Argentine, le sommelier nous a versé le Piedra Negra Malbec millésime 2006. Ce vin exige toute la maîtrise de François Lurton sur la vigne. Il effectue une taille courte à la fin de l’hiver. Il procède en été à des vendanges partielles en vert, pour favoriser la maturation et la concentration des raisins qu’il laisse sur la vigne. La date des vendanges est décidée par analyse gustative vers la fin de l’été. Il laisse macérer pendant 7 semaines, avant de soumettre le moût à une fermentation malolactique en barrique, et d’élever ensuite ce vin dans les mêmes barriques pendant trois mois. Il complète la vinification dans des barriques de chêne français de 225 litres, dont 50% sont neuves et 50% de premier vin. Le vin ainsi obtenu a une robe rouge foncé. Un nez puissant et riche en arômes de fruits rouges, de pain d’épices et de cacao. En bouche, il est ample; on retrouve le fruité des arômes, des tanins ronds et bien fondus qui tapissent votre langue. Une longue finale. Un vin élégant du début à la fin (SAQ $ 34.75).

Le sommelier nous a servi un vin du Chili de la Vallée de Colchagua appelé Hacienda Araucano Reserva, millésime 2008, 100% Carmènere, le cépage de spécialité chilienne. Vendanges manuelles, fermentation en cuves inox avec des levures choisies, pressurage en ne gardant que les premières presses pour éviter d’avoir des tanins acerbes. La moitié est élevée en barriques de chêne français pour arrondir encore les tanins. Le vin a une belle robe rouge sang. Beau bouquet de fruits rouges mais aussi de tabac, de cardamone. Ample en bouche, boisé, des tanins ronds. (SAQ $ 14.95)

On a rempli nos verres de Hacienda Araucano Reserva 2009, 100% Pinot Noir. François Lurton nous a dit combien il aimait les Pinots Noirs du Nouveau Monde, tellement plus ronds que ceux de France.

Le Hacienda Araucano est un vin étonnant et complexe. Il n’est pas très minéral, mais il a un bouquet agréable, fleuri, une belle rondeur et il est long en bouche. Un vin de gourmet (Disponible en importation privée).

Le sommelier annonça qu’il allait nous servir un vin espagnol. J’ai ressenti un joyeux frisson. Le vin rouge en Italie, en France et dans le Nouveau Monde c’est un vin tranquille, en Espagne c’est un vin joyeux, un vin de fête. C’est le vin que tu bois dans de tout petits verres en dégustant des tapas, lorsque tu fais la tournée des bars avec des amis, après le travail. C’est un vin que tu bois dans une « bota» (petite outre), quand tu assistes à une «corrida» en criant «Olé» au son des pasodobles, c’est encore le vin que tu bois sec, avant de te lancer devant la meute de toros à Pampelune pour les «Sanfermines». Si elle te rattrape tu es encorné alors tu cours à en perdre haleine et lorsque tu es à bout de souffle, tu te hisses à un balcon bas et tu vois passer la meute beuglante à quelques centimètres au-dessous de toi, et tu as une montée d’adrénaline incroyable.

L’Heredero Lurton Tempranillo 2008 c’est cela. Un vin rouge foncé, tannique, riche en saveurs, assez alcoolisé. Sur la région de Toro d’où il provient, François Lurton s’est associé à Michel Rolland qui a permis à tellement de vins d’évoluer et de s’épanouir. (SAQ $ 14.95) .

Monsieur Lurton nous annonça que nous allions terminer la dégustation avec des vins du Portugal.

Au Portugal il y a 323 variétés de raisin qui se retrouvent souvent mélangées dans un même terroir. On nous versa un Barco Negro Douro 2008, un multi cépage de vignes pré-phylloxériques. Robe rouge, presque noire. Arômes de caramel, de cerise bien mûre, de clou de girofle. Frais en bouche, festif, un bon degré d’alcool. (SAQ $ 14.90) .

Pour finir, nous avons dégusté le Quinta do Malho 2007. Un vin multi-cépages. Après récolte, les raisins sont foulés dans le «lagar», à l’ancienne. Robe rouge noir. Arômes de caramel, d’épices, de tabac, de chocolat, de fruits rouges des bois. En bouche beaucoup de fraîcheur, des tanins ronds, une belle et longue finale. Un vin de gourmet. (Disponible en importation privée).

On changea nos verres, on nous servit le repas. Des grisini enrobés de prosciutto en entrée, suivis de pieuvre et salade. Ensuite moelle de bœuf, champignons, parmesan et croutons, puis carpaccio de bœuf, morilles, asperges et fromage et finalement un bon dessert : crème à la rose, sorbet à la fraise et fraises des bois. Nous avons accompagné le repas des vins de Domaines François Lurton.

Au café, je posai la question qui me brûlait depuis le début : l’âge de François Lurton. J’ai 52 ans, dit-il. Je lui demandai quel était son secret pour en paraître 35. Il me répondit qu’il tenait cela de famille et que son père à 84 ans en paraissait vingt de moins et dirigeait personnellement ses vignobles.

J’avais un oncle, un peu original qui s’adonnait un peu à l’alchimie. Il croyait fermement à l’existence de la «Fontaine de Jouvence» et faisait des travaux mystérieux pour obtenir la pierre philosophale, celle qui transforme le plomb en or. Il nous a quittés sans avoir jamais percé ces deux mystères.

J’avais devant moi, au Toquet, un homme qui avait bu dans la Fontaine de Jouvence et qui transformait le raisin en or!

Roger Huet
Chroniqueur
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Voici les adresses des Domaines François Lurton et de ces agents au Québec :
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La Céleste Levure. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Vins et Spiritueux Diamond Estates. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
LBV. International Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Dans le monde des vins, certaines rencontres sont particulièrement heureuses et instructives. L’autre jour Marnie Williamson, déléguée pour le développement du marché canadien pour Wine Australia m’a invité à une classe de maître comparative au Lion d'or.

Je me suis rendu au vénérable café-théâtre de la rue Ontario ou j'ai été reçu de la façon la plus charmante par Marnie qui m'a offert une coupe remplie d'un excellent mousseux Thorn Clarke Sandpiper Brut NV. (18.90$ Représentés par Les Vins la Rochelle inc.)

Le lobby était plein de conseillers de la SAQ, où j’ai aussi rencontré des bons amis chroniqueurs et sommeliers. Catherine Dupont était là, elle vient de lancer son entreprise Rhé-To-Rik pour la révision, et la conception de textes; métier ô combien rare et nécessaire, à cette époque de communication électronique ! (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.).

J'aime bien les dégustations à l'aveugle, elles nous permettent de repositionner les vins. Lorsque le prestige des marques et la force de promotion ont un trop grand poids sur le critère de qualité, la dégustation à l'aveugle nous donne l'heure juste.

Lorsque les portes se sont ouvertes et que nous avons pénétré dans la salle, des dizaines de tables impeccablement mises nous attendaient. Il y avait 21 verres en 4 rangées devant chaque chaise. J'ai pris place entre mon ami Claude Grenier qui fait des photos exquises et Geoff McFadzean développeur du marché du vin au Canada. Sur l’estrade, nos trois animateurs, Véronique Rivest, une de nos plus grandes sommelières, Bill Zacharkiv, chroniqueur de vins à The Gazette et Nadia Fournier, l'étoile montante, co-auteure du Guide Phaneuf des vins.

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Crédit Photo: Véronique Rivest

Les sommeliers nous ont servi cinq vins 100% Chardonnay. Nous les avons goûtés, en essayant de débusquer les intrus, car tous n'étaient pas Australiens. Une fois l’exercice terminé, les animateurs nous ont demandé nos préférences, et nous avons pu constater combien les avis étaient partagés, même au niveau des animateurs.

Voici les vins que nous avons testés :

Yabby Lake Chardonnay 2006, Mornington Peninsula, 41.95$
Verget, Pouilly-Fuissé 2007, Terroir de Vergisson La Roche, 46,75$
Shaw & Smith M3 Chardonnay 2008, Adelaide Hills, 40.00$, Représentés par Altovin
Oakridge Chardonnay 2008, Yarra Valley, 50.00$
Paul Hobbs Chardonnay 2006, Russian River, 75.50 $

Au goût, il nous a été impossible de déterminer l’origine de ces vins

Les numéros correspondant aux vins australiens sont les 1, 3 et 4.

À tour de rôle Véronique, Bill et Nadia nous ont raconté l’Australie des Chardonnays. Les régions où on les cultive, les caractéristiques du sol et de la vinification, et finalement leurs visites aux vignobles.

Nous avons recommencé l’exercice avec 5 vins 100% Pinot noir, là encore les préférences étaient partagées et l’origine très difficile à déterminer.

Voici les Pinots que nous avons testés :

Gulf Station Pinot Noir 2008, Yarra Valley, 24.65$,représentés par Les Sélections François Fréchette
Oakridge Pinot Noir 2008, Yarra Valley, 33.00$
Coldstream Hills Pinot Noir 2007, Yarra Valley, 35.00$,représentés par Fosters Wine Estates
Pommard 2007, la Chaniere , Marechal, 49.25$
La Crema Pinot Noir 2008, Russian River, 44.25$

Voici les numéros correspondant aux Pinots noirs australiens: 1, 2 et 3.

Encore une fois nos animateurs nous ont fourni une riche information sur tout ce qui concerne la culture et la vinification du Pinot noir en Australie.

Et nous avons commencé la troisième ronde des dégustations avec six Syrah ou Shiraz, comme disent les Australiens.

Voici ceux qui nous ont été servis :

François Villard Saint-Joseph 2007, 64.25 $
Jacob’s Creek Centenary Hill Shiraz 2004, Barossa, 49.95$,représentés par Corby Distilleries
Austin Hope Syrah 2005, Paso Robles, 51.25$
Peter Lehmann Stonewell Shiraz 2004, Barossa, 74.95$, représentés par Société Commerciale Clément
Thorn-Clarke William Randell Shiraz 2006, Barossa, 49.00$,représentés par Les Vins la Rochelle inc.
Fox Creek Reserve Shiraz 2006, McLaren Vale, 70.00$,représentés par Nathan Cunningham

Les Syrah australiens sont les numéros 2, 4, 5 et 6

Les informations apportées par nos animateurs étaient toujours précises.

Les sommeliers nous ont finalement fait le service des Cabernet-Sauvignon :

Château Reynella Cabernet Sauvignon 2005, McLaren Vale, 32.25$,représentés par Vincor Canada
Alkoomi Blackbutt 2005, Frankland River, 42.00$,représentés par Les Champs Ensoleillés inc.
Heitz Cabernet Sauvignon 2005, Napa Valley, 52.50$
Château Smith-Haut-Lafitte 2006, Pessac Léognan, 80.00$
Katnook Estate Odessy Cabernet Sauvignon 2005, Coonawarra, 75.00$ Représentés par Charton Hobbs

Les numéros correspondant aux vins australiens sont les 1, 2 et 5.

N’étant pas des néophytes, les participants à la dégustation à l’aveugle, avons été sincèrement impressionnés par la qualité des vins australiens qui égale déjà les meilleures productions d’Europe et des États-Unis.

Nous avons été charmés par les commentaires de nos trois animateurs qui nous ont fait passer deux heures bien agréables.

Si vous voulez connaître plus sur les vins d’Australie ou préparer un voyage de découverte, vous pouvez contacter Marnie à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Roger Huet
Chroniqueur
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jeudi, 29 juillet 2010 22:19

Une soirée au F Bar

Lorsque Marie Andrée Gagnon m’a invité à un souper de presse au F Bar, je me suis demandé comment allait se situer le dernier-né des Ferreira, par rapport au Ferreira Café qui est un des hauts lieux de la gastronomie portugaise à Montréal.

Le F Bar est en pleine place des Spectacles, devant la magnifique fontaine qui fait danser les jets d’eau qui se colorent pendant la nuit.

Conçu par les architectes de la Ville de Montréal, Le F Bar est un long tube carré, rempli de tables, divisé en deux par un comptoir d’alcools. Les cuisines sont au sous-sol. Autant le Café Ferreira est feutré, autant le F bar est moderne, clair, très en fête. Une terrasse longe le local sur la Place des Spectacles comme un balcon de théâtre. Le midi on peut y déjeuner pour 20 dollars, qui est un prix excellent pour une cuisine de qualité. Le concept « lowfood bistro» a été lancé en France pour la première fois par le triple étoilé Antoine Westermann, avec un succès colossal.

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«La belle sicilienne!»

Carlos Ferreira n’a pas voulu que le F Bar soit une copie réduite du Ferreira Café. Il a embauché un chef français, Gilles Herzog qui a créé une cuisine créative et moderne avec quelques éléments de cuisine portugaise. Parmi les entrées, les calmars frits en croûte de maïs, mayo limépicée est un chef d’œuvre. La soupe glacée aux pois frais, saucisson noir, croûtons, menthe et écume de fromage de chèvre frais, est délicieuse. Il y a un choix de six entrées à midi, et neuf le soir. Les plats principaux sont encore plus admirables. Pour la plupart ils sont servis dans des cocottes individuelles qui servent d’assiettes. Imaginez un flétan, condiment de raisins noirs, persil, amandes, beurre, noisettes et Xérès, ou un poulet de Cornouailles grillé à la Portugaise, calmars fondants et lentilles. C’est tellement bon que vous regrettez de ne pas avoir une cuillère pour racler la sauce au fond du pot. Il y a six choix de plats principaux à midi et dix le soir. Après vous devez succomber au charme des desserts. Le riz au lait, à la vanille, griottes au porto et estragon est délicieux, mais le sablé à la fleur de sel d’Algarve, crémeux de dattes et yogourt de chèvre glacé c’est péché. Un excellent expresso pour terminer, je vous laisse imaginer le bonheur de vivre.

La carte des vins est intéressante. Les vins portugais sont à l’honneur mais il y a aussi des vins français, italiens et espagnols, de très bons portos et des champagnes.

Le service est à la hauteur! En cuisine c’est le règne des hommes, sur le plancher, des jeunes femmes superbes, secondées par une équipe de serveurs, veillent à vous faire vivre un instant de pur bonheur. On vous laisse manger à loisir, mais elles sont conscientes qu’à midi et peut-être le soir, avant un spectacle vous pourriez être pressés. On réduit donc votre temps d’attente. Une assiette dégustée, l’autre ne tarde pas à arriver et toujours avec un sourire, et un mot gentil.

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Martine St-Cyr

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Julie Chapdelaine

Je sais que je vous ai donné envie de découvrir le F Bar de la Place du Quartier des Spectacles. Vous ne serez pas déçus! Quant à moi, j’y compte bien y retourner bientôt.

Roger Huet
Chroniqueur
Président du Club des Joyeux.
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samedi, 17 juillet 2010 09:14

Trois vins qualité-prix imbattables

Souvent mes amis me disent, tu décris de bien bons vins, mais ils sont parfois dispendieux. Ne connais-tu pas quelques vins à petits prix?

Justement j’ai eu dernièrement l’opportunité de découvrir trois vins très sympathiques, et dont les prix sont imbattables. Il s’agit de trois vins américains dont le prix est seulement 9,95$ la bouteille à la SAQ.

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Le premier est le Barefoot Pinot Grigio blanc, qui est très frais,

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le deuxième est le Barefoot Shiraz, à robe rouge foncé, arômes de fruits rouges,

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et le troisième est le Barefoot Zinfandel à la robe rouge sombre; épicé et fruité. C’est un vin jeune qu’il faut de préférence faire décanter au moins une heure. Mais c’est aussi un vin idéal pour faire des Sangrias espagnoles maison. Mélangez un litre de Barefoot Zinfandel, et un litre de Ginger Ale dans un grand bol, ajoutez deux oranges coupées en quatre avec la pelure. On laisse refroidir pendant une heure et on sert. Simple et facile. Cette délicieuse et rafraichissante boisson est idéale pour tout l’été.

Roger Huet
Chroniqueur
Président du Club des Joyeux
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vendredi, 16 juillet 2010 21:40

Un banquet décadent à Montréal

Lorsque Marc Bolay m’a envoyé une invitation pour un banquet de Presse à l’Auberge St Gabriel, dans le vieux Montréal, je me suis rappelé avec nostalgie du temps où j’amenais ma fille, alors petite, pour le brunch du dimanche.

J’ai toujours aimé ces vieilles pierres qui transpirent l’histoire. L’auberge a été bâtie en 1688, du temps du Régime français, par un soldat entrepreneur dont on a oublié le nom. Après de multiples vocations, elle est devenue finalement un restaurant gourmet, aujourd’hui propriété de Marc Bolay, Guy Laliberté et du charmant Garou, qui viendra peut-être vous serrer la main s’il n’est pas en tournée ou en spectacle.

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Marc Bolay et Garou

Le désigner Bruno Braën a fait un travail intéressant en mettant en valeur des éléments traditionnels de l’édifice avec des éléments ludiques qui nous incitent à la détente et à la joie. À l’entrée vous tombez nez à nez avec la colonne vertébrale d’une baleine qui placée à la verticale couvre deux étages. Il y a des aires pour passer un bon moment avec des amis où des tables de pierre émergent du sol, lui aussi en pierre. La section bar est aérée, longue, bien fournie en bouteilles, servie par la charmante Shereem. Devant le bar les bancs sont recouverts de la véritable étoffe d’uniforme du Régiment francophone, Royal 22e. Au fond, deux corps d’orignaux servent de pied de lampe; à droite, sous une murale de Jordi Bonnet des tables émergent des troncs d’arbre. L’auberge a un extraordinaire logo, une création de Caroline Desvaux de l’agence Bleublancrouge.

J’ai été accueilli par Marc Bolay avec une coupe de champagne. Des personnalités très connues de la presse gastronomique étaient là. La décoration hétéroclite a opéré sa magie et nous avons bavardé comme des bons vieux amis, même lorsque nous venions de nous connaître.

Nous avons été invités à passer à table. À l’entrée de la salle à manger, on nous a présenté des plateaux avec des bouchées, des tartiflettes de pomme de terre au lard et aux chanterelles, suivies de bruschettas et d’une bombe farcie au foie de volaille avec condiment de raisin blond et pistache qui était péché. Il s’en est suivi un petit gazpacho, du saucisson vaudois maison et des petits hamburgers de bison, oignon rouge confit au porto et mayonnaise à l’huile de truffe. Pour boire, au choix du champagne ou vin blanc.

Après ces hors d’œuvre, nous avons pris place dans la longue table au centre de la salle à manger.

On nous a servi une délicieuse soupe froide de petits pois, menthe et pamplemousse suivie de rillettes de Tours maison, mostarda et moutarde de violettes et une salade de pousses et d’herbes fraîches.

La conversation allait bon train, les vins étaient bons, les convives heureux Lorsqu’on déposa à notre table un incroyable plateau de fruits de mer. Des calmars frits en croûte de polenta épicée, côtoyaient des pétoncles poêlées sauce dolce forte, faite d’orange, de miel et de gingembre, et sa brunoise de concombres, tandis que d’énormes huitres winamp, condimentées au vinaigre balsamique blanc, échalote et thym, faisaient les coquettes avec des crabes des neiges, sauce cocktail. Dans un coin du plateau, des crevettes géantes de taille olympique, entouraient une salade de palourdes. C’était frais, goûteux, extraordinaire!

Ceux qui pensaient que le banquet était terminé se trompaient. Le chef Gonzalez et son adjoint nous ont présenté une pièce de viande remarquable encore crue, pour nous apporter un peu plus tard un plateau de chateaubriand de l’auberge accompagné d’un boudin délicat. Comment résister à l’appel de la chair d’une cuisson et d’une tendreté parfaites? Alors Garou est venu nous dire bonjour, avec la gentillesse et le sourire qui le caractérisent. Il a répondu à nos questions et a accepté de bonne grâce de poser pour nos photos.

Après le départ de Garou on nous a apporté un dessert appelé le Petit pot de crème : Nutella maison, crumble, mousse à la banane. Quelle douceur! Quelle délicatesse!

Avant le café, le Chef Eric Gonzalez est venu s’enquérir si nous étions satisfaits. Nous l’avons remercié. Non seulement la nourriture mais le service était parfait. Notre sommelière Annie Beefaroni a beaucoup de classe et de professionnalisme.

À cause de mon métier de chroniqueur, je suis toujours en dégustation. Je peux te dire, ami lecteur, que, pour une occasion spéciale : en famille, avec des collègues ou des clients ou pour un enterrement de vie de garçon, il faut faire l’expérience culinaire de l’Auberge St-Gabriel. C’est inoubliable!

Roger Huet
Chroniqueur
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