lundi 7 octobre 2024
Roger Huet

Roger Huet

Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...

Une devinette:

Mon éditeur Samy Rabbat m’a apporté une bouteille non identifiée et m’a demandé de la goûter et de lui donner mon opinion.

Tout ce qu’il a consenti à me dire c’est que c’est un vin de barrique dont le cépage est le Merlot.

Je m’en suis versé dans une coupe. La couleur pourrait être du Merlot, étant un rubis clair, mais un peu gris, quand même. Le nez assez pauvre. Des arômes faibles donc indéfinissables. En bouche c’est un vin qui a une certaine fraîcheur, entendez de l’acidité, là encore, les saveurs ne sont pas généreuses, et les tanins non plus.

J’aime le Merlot et lorsqu’il pousse dans les climats appropriés jouissant d’une bonne température; il donne alors des résultats excellents : Bordeaux en première place où les vins sont magnifiques; on le retrouve tout le long de ma Méditerranée dans des vins d’assemblage et dans la région de Chianti où il fait des merveilles en moncépage. Ici ce n’était pas le cas.

Ce vin me rappelait plutôt le Beaujolais nouveau. Comme il a dû être tiré de sa barrique il y a quelques jours, il commençait à se piquer. En le goûtant à nouveau, je me suis dit qu’on ne cultive pas du Merlot au Québec, mais que quelqu’un a pu en cultiver quelques plants à titre expérimental. Le climat trop froid pour ce cépage peut ne pas lui avoir permis de mûrir suffisamment, d’où ses arômes et son goût pauvres. Pourtant il est alcooleux.

Je donne ma langue au chat et j’attends qu’on me donne la réponse.

Roger Huet

NOTE DE SAMY

Ce vin mystérieux a été tiré de son tonneau d'origine samedi le 14 juillet et Roger a eu la bouteille le 19 juillet, alors que ce vin n'avait que 7 jours ouvrables de vie, selon le propriétaire du Chateau Le Puy, Pascal Amoreau

jeudi, 19 juillet 2012 08:26

Minichroniques gourmandes 6

LE VIN

LE GUIDE GASTRONOMIQUE

LE VIN

handwood estate sr

Les Australiens sont forts dans les monocépages, et parfois moins dans les vins d’assemblage mais le Handwood Estate de la Maison McWilliams fait mentir les statistiques car c’est un vin d’assemblage de belle qualité fait de Syrah à 65%, de Merlot à 20%, de Grenache à 10% et de Tempranillo à 5% qui est proposé à un prix très attrayant.

Sa robe est rouge violacé avec des reflets bleutés brillants. C’est un vin vieilli en barrique dont les arômes de fruits sont généreux, surtout de mûres et de prunes. En deuxième nez on décèle un parfum de chocolat, et d’épices. Il est agréablement boisé avec un fond de vanille. Ample en bouche, ses tanins se font velours et se fondent dans une belle acidité. Une finale très agréable.

Ce vignoble mythique a été fondé en 1877 par un Irlandais du nom de Samuel McWilliam qui plante ses premières vignes dans la région de Corowa sur une montagne appelée Sunnyside. Il était arrivé en Australie vingt ans plus tôt et avait commencé d’abord par s’établir comme éleveur de moutons. Ayant prospéré, il fit la rencontre du Dr. Henry John Lindemann qui l’initia à la vigne.

La patience irlandaise est proverbiale, en 1880 les McWilliams sont déjà à Hunter Valley où ils fondent le Old Hill Vineyard. Treize ans plus tard ils sont à Coonawara ou ils fondent le Laira Vineyard. En 1907, un personnage hors norme, JJ McWilliam rachète le Sunnyside de ses sœurs. Il a tellement influencé la maison, avec des vues modernes et de qualité qu’aujourd’hui il y a une statue de lui au siège social. En 1913 les McWilliam se font encore pionniers et fondent un vignoble à Riverina. En 1917 l’entreprise est réorganisée et devient McWilliam’s Hanwood Estate Winery. En 1921 un autre personnage légendaire, Maurice O’Shea plante la bannière du groupe avec un nouveau vignoble à Mount Pleasant. Plus de 130 ans après la plantation du premier vignoble, six générations de McWilliams, ont forgé une entreprise vinicole phare en Australie, avec un seul objectif : la qualité.

Le Handwood Estate de McWilliams est disponible à la SAQ. Code 1676452, 16,15$.

Liens:

www.mcwilliamswinesgroup.co...
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Rebecca Yates-Campbell
Vins Mc Williams au Canada
Tel. (905) 816-8318
Brigitte Filiattrault, Relations publiques
filiatraultb@vidéotron.ca

GUIDE GASTRONOMIQUE

les courges sr

Je viens de recevoir Les Courges, Conserves et confitures de Pascale Coutu et Pierre Tremblay. Des recettes élaborées dans les cuisines de La Courgerie. Elles comprennent toutes sortes de courges, incluant les melons, les pastèques, les courgettes, les concombres, les citrouilles les potirons et autre cucurbitacées. Une merveille en son genre.

Des recettes très bien expliquées, superbement illustrées et qui peuvent être réalisées toute l’année pour le grand bonheur de toute la famille.
172 pages, 24,95 $. Éditions goélette. En vente en librairie.
Liens :
www.lacourgerie.com
www.editionsgoelette.com
Judith Landry Communications. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Roger Huet
Chroniqueur gourmand.
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

lundi, 16 juillet 2012 23:04

Minichroniques gourmandes 5

Dans cette chronique No 5, voici les sujets abordés:

Le vin
Les magazines
Le must de l'été
Spaingourmetour

LE VIN

Le Jacob’s Creek Reserve Chardonnay 2011 mérite un kangourou d’or. Ils sont étonnants ces Australiens. Ils nous ont habitués à leurs vins monocépages bons et plutôt dispendieux et tout d’un coup ils nous sortent un vin superbe à un prix plus qu’attrayant. Une très belle robe couleur jaune paille, brillante, avec des reflets verts, qui montre toute sa force.

jacobs creek reserve chardonnay sr

Un bouquet floral complexe, décidément citrique : mandarine, citron vert, pamplemousse, un soupçon de vanille qui lui est donné par la barrique où il a vieilli. On retrouve en bouche cette merveilleuse fraicheur et un goût délicat de zeste de citron et de citronnelle. Un vin décidément gourmand et complexe qui se marie à merveille avec les légumes, la volaille, le poisson et les fruits de mer. Un vin qui invite au plaisir et à la gourmandise jusqu’à la dernière goute. À être servi à 10 degrés. C’est un vin signé Bernard Hickin, un des meilleurs œnologues de l’Australie.

Disponible à la SAQ. Code 11677691. 16,95$. Une aubaine!

Les magazines :

ZESTE

Le dernier numéro de Zeste est une merveille pour les gourmets. Cent vingt pages pour déguster et saliver. Ce qui m’a le plus charmé : ‘Zest vous propose’, des recettes faciles et délicieuses. Après il y a une bonne entrevue avec Marie-Fleur St-Pierre, la chef du restaurant Tapeo où elle débite des recettes espagnoles toutes plus appétissantes les unes que les autres. Sous le titre de «Un poème dans votre assiette» on retrouve des recettes de mets à base de fleurs agréables pour la vue et sans doute aussi pour le goût. Une autre chronique de Sabrina Tutino et d’Éric Leautey apporte des idées pour des petits festins d’été.

zeste

Steven Raichen, nous montre sa maitrise au gril. Sophie Lachapelle nous invite à faire une virée gourmande à Lyon, capitale de la grande cuisine française et Donna Hay, la grande et jolie chef australienne nous raconte ses raisons pour avoir fait le saut à la télévision. Pour finir, Stéphanie Lauzon apporte des couleurs incroyables à notre table avec la bette à carde.

Zeste, un bijou qui ne coûte que 6,95 $.

LE MUST DE L’ÉTÉ

Je suis un fan fini de ce magazine gourmand qui sait mêler les informations les plus diverses aux articles de plaisir. En page 4 il y a une photo de son éditrice Lynne Gosselin qui est superbe! Elle porte un T-shirt qui dit Lovely imperfect. Raymond Devos aurait dit : « il faut encore le prouver; n’est pas imparfait qui veut. Ah ça demande une mûre réflexion, de la constance, de l’application, messieurs dames pour être imparfait!»

lemust

Dans «Escapade santé au Québec» le Must amène des réflexions très intéressantes sur notre consommation de fruits et légumes, sur les possibilités d’avoir des paniers bio. On nous propose des escapades par des chemins de campagne avec les ressources gourmandes des régions rurales du Québec. On nous donne des liens pour pratiquer le jardinage urbain même lorsqu’on n’a pas de jardin et finalement mille et une activités pour partager. ‘Cultiver ses laitues et ses fines herbes chez-soi’ vient compléter le sujet avec des conseils pour avoir sous la main les ingrédients pour faire des salades délicieuses et à peu de frais.

Plaisirs 101 est une réflexion sur le plaisir, non pas à la façon de nos ancêtres gaulois qui confondaient plaisir et goinfrerie, mais avec le plaisir raisonné, qui ne rend pas obèse. Ah! Cet article il faudrait l’encadrer!

Dans la même veine un autre article : Priorité santé!

Les recettes sont la force de MUST, et elles sont nombreuses, et pour tous les goûts. On trouve une bonne collection pour la préparation des poissons, et le chef Jerôme Ferrer dans ‘Émotions gourmandes’ nous amène vers des plats plus élaborés, qu’on pourrait appeler griffés. Il y a un article sur Le Club des petits déjeuners et l’œuvre admirable de Daniel Germain qui nourrit des enfants qui arrivent à l’école avec l’estomac creux. À acheter absolument : 6,95 $.

SPAINGOURMETOUR

En dépit de son titre, le magazine que je reçois est en français. Il y a probablement aussi une version anglaise. La plupart des articles sont traduits de l’espagnol; ils ont été écrits par des chroniqueurs gourmands chevronnés.

SPAINGOURMETOUR est un magnifique magazine sur la culture culinaire espagnole, sur leurs bons produits de la terre et sur les vins d’Espagne.

spaingourmet

Dans le dernier numéro on trouve un article intitulé ‘Petits déjeuners; la carte du réveil’ qui nous fait découvrir que chaque région d’Espagne a son style et qu’aucune ne pratique le café croissants, à part dans les grandes villes, et encore . On y découvre des viennoiseries très espagnoles comme les ensaïmadas, mais en général les déjeuners sont consistants. Ils me font penser à ceux qu’on mangeait dans les campagnes et dans les camps de bûcherons au Québec.

Il y a deux dossiers passionnants sur le vin dans ce numéro : Le DOC Priorat plein de profondeur et de finesse, à travers les propos des producteurs et le DOC Rueda, où on cultive un vin blanc qui est en train de gagner toute l’Espagne dont le cépage est le Verdejo. Il y a aussi un dossier intéressant sur le riz espagnol qui est cultivé depuis plus de mille ans dans ce pays et sur les façons de l’apprêter dont la plus célèbre est la Paella, qui se décline dans des dizaines de styles. Il y a un dossier tout aussi instructif sur le pain. Un survol de José Luis Ungidos sur une certaine cuisine, une certaine pâtisserie et des restaurants pas comme les autres et pour finir une promenade gastronomique espagnole à Mexico qui clôt le numéro.

La crise a eu la peau de SPAINGOURMETOUR qui cesse sa publication après 26 ans d’existence. Pour nous consoler il y a deux sites espagnols en anglais : le www.foodsfromspain.com et www.winesfromspain.com Ils sont riches en information, mais ne pourront jamais combler le vide que laisse SPAINGOURMETOUR, qui est une publication unique. Merci à l’ICEX, son éditeur et à ses journalistes gourmands, pour le superbe travail réalisé pendant toutes ces années!

Roger Huet
Chroniqueur gourmand.
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

dimanche, 08 juillet 2012 12:37

La Cuvée Boréale aux vrais fruits

J’ai rencontré dernièrement Sandra Fortin coordonnatrice aux communications des bières Boréale, une micro-brasserie 100% québécoise. Voici ce qu’elle m’a confié :

RH. – Laura Urtnowski fonde Brasseurs du nord en 1987 avec Jean et Bernard Morin alors qu’ils sont encore étudiants. Ils se font connaître par la Boréale rousse lancée l’année suivante, qui est la première bière rousse produite au Québec. Elle connaît un succès immédiat, jamais démenti.
SF. – Bernard c’est le conjoint de Laura. Ils étaient étudiants alors et lorsqu’on est aux études, une des principales occupations c’est de prendre la bière et d’étudier, évidemment. C’est pour cette raison qu’ils ont commencé à faire leur bière, parce qu’elle leur coûtait beaucoup moins cher. De fil en aiguille, en tentant sur plusieurs recettes ils sont tombés sur une bière de couleur qu’on ne connaissait pas encore au Québec parce qu’il y avait seulement des bières blondes. Quand ils l’ont fait gouter aux étudiants lors des parties universitaires, les jeunes l’ont trouvée bonne et on commencé à la demander. C’est alors qu’à germé dans la tête de Laura et de Bernard l’idée de fonder la microbrasserie qu’on connaît aujourd’hui, les Brasseurs du Nord.

RH. – Et cela a débouché sur d’autres bières.
SF. – Brasseurs du Nord fait six bières: la rousse, qui est la première, la blonde qui a été lancée en1990 suivie de la noire, la Boréale forte en 1993 devenue la Boréale cuivrée quand on a fait le changement de logo et d’étiquette en 1999, la Dorée en 1999, la Blanche qui était notre dernière bière qu’on a commercialisé en 2004. Depuis peu on a une nouvelle l’Indiana Pale Ale qu’on appelle communément IPA qui est excellente et qui acquiert déjà très bonne réputation. On la retrouve seulement en fût, donc dans les bars et les restaurants, elle n’est pas encore embouteillée.

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Cuvée Boréale aux pommes

RH. – Maintenant vous lancez une nouvelle collection appelée CUVÉE BORÉALE avec pour le moment deux nouvelles bières.
SF. – Dans la Cuvée Boréale aux bleuets, on mise beaucoup sur le mot vrai, parce qu’il y a 67 vrais bleuets sauvages pressés à l’intérieur de cette bière.

La deuxième est notre Bière aux Vraies pommes, il y a une pomme MachIntosh qui est pressée. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il y a une portion de fruits par bière, parce qu’on ne peut pas dire cela mais quand-même ce sont des produits 100% québécois. On n’a qu’à penser à la canneberge qui vient du centre-est du Québec, le bleuet sauvage qui vient de la Côte Nord et du Lac Saint-Jean, à la pomme MacIntosh, des Vergers Lacroix. Nous sommes très fiers de ces bières; ce sont nos bières de spécialité. On a fait le lancement au bistro In Vivo le 15 mai, elles sont en vente dans 250 points au Québec. Il faut trouver les dépanneurs spécialisés et on les trouve également dans certains IGA.

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Cuvée Boréale aux vrais bleuets

RH. – Je pense que les jeunes vont êtres très épris de ces bières aux vrais fruits.
SF. – Laura qui a une petite ferme, où elle fait énormément de tests brassicoles dans sa maison, tenait à offrir un produit 100% pur. Ce sont des produits extrêmement rafraichissants. Les gens qui aiment les petits rosés en fin d’après-midi ou des bières légères, ou des coolers, vont se retrouver très bien dans cette Cuvée Boréale à 5% d’alcool.

RH. – Vos bières vous les voulez vraiment nature, c'est-à-dire sans arômes ajoutés, sans colorants, sans sirop de maïs, sans sucre raffiné, sans agents stabilisants de clarification ou de conservation, ni sulfites, ni sorbates, ni benzoates ou autres substances.
SF. – Si vous regardez en dessous de la boîte, on a tenu à toutes les énumérer parce que justement c’est un choix qu’on a fait.

Nous avons dégusté les nouvelles bières et nous avons commencé par la Cuvée Boréale aux bleuets.

RH. – Une très belle couleur qui tire un petit peu vers le pourpre, avec une belle mousse lilas.
SF. – Celle que les femmes ont beaucoup appréciée c’est notre Cuvée Boréale aux vraies pommes et canneberges.

RH. – Elle n’est pas raiche, elle est douce, elle est très agréable au goût. La couleur est plus jus de pommes.
SF. – C’est une couleur un petit peu ambrée.

RH. – Des petites bulles très sympathiques. Les deux bières sont sympathiques et tout à fait innovatrices.
SF. – Au nez on sent tout de suite la pomme. On voulait faire un clin d’œil à nos producteurs québécois. Ici on a de très bons producteurs : Vergers Lacroix pour les pommes, Fruits Selects pour les bleuets, MaltBroue également, notre malt a été malté ici-même à Montréal. C’est une bière qui est certifiée Aliments Québec. Pour avoir cette certification il faut avoir 85% des ingrédients qui viennent du Québec.

RH. – On m’a dit que le seul produit importé c’est la fleur de houblon, parce qu’on ne cultive plus le houblon au Québec et que vous êtes en train d’inviter les gens à en cultiver.
SF. – Exactement, on en cultive un peu, mais pas assez pour alimenter les brasseries québécoises. S’il y a des producteurs qui veulent se lancer dans la culture du houblon, Boréale serait très fière parce que plus ça va plus on veut ajouter du houblon québécois dans nos autres bières Boréale.

RH. – Puisque vous êtes dans le secret des dieux, est-ce que Les Brasseurs du Nord vont continuer à nous proposer des surprises.
SF. – Oui il y a des recettes qui s’en viennent, il faut être à l’affût. C’est certain que pour cet été on reste dans la Cuvée Boréale aux vrais bleuets sauvages et aux vraies pommes et canneberges.

RH. – Je suis sûr qu’elles auront beaucoup de succès. Elles sont délicieusement rafraichissantes, très agréables et peuvent accompagner les apéritifs, aussi bien que les repas, les fromages et les desserts. Ce sont des bières qu’on aime bien consommer avec des amis.

Liens : Si vous voulez en savoir plus sur la Cuvée Boréale, visitez leur site!

Roger Huet
Chroniqueur gourmand.
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

mercredi, 04 juillet 2012 21:20

Le Chili dans l’excellence

Fernando Pavón de la Maison Emiliana du Chili était de passage à Montréal. Nous nous sommes rencontrés au Restaurant Apolo, en compagnie de Sylvain Brizard, son agent pour le Québec.

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Fernando Pavón de la Maison Emiliana

RH – Quoiqu’issu d’une famille de vignerons, vous étiez d’abord attiré par le tourisme et la communication.
FP – J’ai débuté ma carrière avec Émiliana en 2005 comme directeur du tourisme et de l’hospitalité de la région de Casablanca. Mais j’ai été tout de suite attiré par le vin et je suis entré à l’école de Sommellerie du Chili d’où je suis sorti avec un titre de sommelier. Aujourd’hui je suis membre de l’Association internationale des sommeliers.

RH – Racontez-nous l’histoire de Viña Emiliana.
FP – L’épouse de Don Melchor de Santiago Concha y Toro s’appelait Emiliana Subercaseaux Vicuña. Viña Emiliana a été crée en 1986 en son honneur. On voulait créer un pendant féminin à ce qui allait devenir le vin phare de la maison Concha y Toro, le célèbre Don Melchor. Je tiens à préciser que Viña Emiliana est un domaine autonome. Notre seul lien avec Cocha y Toro c’est que nous avons deux de leurs directeurs dans notre conseil d’administration, mais toute la gestion du vignoble est indépendante.

RH – Êtes-vous concentrés dans une région?
FP – Viña Emiliana a des vignobles dans plusieurs régions du Chili, principalement dans la Vallée de Colchagua où nous cultivons surtout les rouges et la Vallée de Casablanca où nous cultivons les blancs, mais aussi des terroirs à Maipo, Cachapoal et Bio-Bio.

RH – Quelle est la taille de Viña Emiliana?
FP – Mille six cents soixante dix hectares dont 900 de vignobles certifiés organiques, 580 de certifiés biodynamiques, et 196 en processus de certification. Emiliana a été nommée « Entreprise verte de l’année 2012» à Londres.

emiliana

RH – Qu’est-ce qui caractérise les vins de Viña Emiliana?
FP – Des vins bio, de qualité et qui expriment le terroir. Nos vins sont bien-entendu à 100% de culture organique.

RH – Votre vin phare à vous c’est quoi?
FP – C’est l’Emiliana GE, un vin bio de la région de Puente Alto, dans la vallée de Colchagua.

RH – Qui est la même région dont est issu le Don Melchor.
FP – Oui, mais la comparaison s’arrête là. Nous avons nos propres vignes, notre chai, notre équipe et nous n’employons pas les mêmes cépages que le Don Melchor qui est fait Cabernet Sauvignon à 95% avec un peu de Cabernet franc. Notre Emiliana GE est fait à 50% de Syrah, à 30% de Carménère et à 20% de Cabernet Sauvginon. Je vous l’ai dit, nous voulions créer un vin féminin, plus rond en bouche, très aromatique, un vin de plaisir et de gourmandise.

RH – Puente Alto est un terroir qui est loin d’être facile.

FP – C’est un terroir avec beaucoup de personnalité, qui se trouve au pied des Andes. Le sol y est très pauvre, le climat rigoureux parce qu’il subit l’influence de la Cordillère donc très froid la nuit et chaud pendant le jour à cause du soleil qui frappe très fort. Emiliana GE est l’expression de la Syrah, du Carménère et du Cabernet Sauvginon de Puente Alto. Puente Alto apporte une expression minérale intense.

Nous avons dégusté cinq bouteilles de vins de Viña Emiliana :

D’abord l’Emiliana Novas Gran Reserva D.O. 2009, Chardonnay de la vallée de Casablanca: Robe dorée avec des notes vertes. Des arômes de pomme, de coing, de poire, des soupçons de fruits tropicaux : goyave, mangue, en bouche une belle fraîcheur, une minéralité qui apporte une certaine élégance, les fruits qui reviennent et une belle longueur.

En deuxième place nous avons bu l’Émiliana Signos de Origen DO, Un vin d’assemblage de la Vallée de Casablanca également: 65% Chardonnay, 20% Viognier, 11% Marsanne et 4% Roussanne. Robe jaune, cristalline, des arômes de fleurs : jasmin et chèvrefeuille, de fruits aussi : abricot, citron vert. En bouche une minéralité qui se mélange au goût des fruits et qui glisse dans votre gorge comme un velours.

Nous avons ensuite abordé les rouges avec l’Emiliana Novas, Gran Reserva 2010, un vin d’assemblage : 85% Carménère et 15% Cabernet-Sauvignon de la Vallée de Colchagua. Robe rouge foncée, tirant sur le violet, des arômes de framboise, de mûre, de myrtille, des notes épicées. En bouche des tanins fermes mais agréables, une belle minéralité et une finale très élégante.

Nous avons continué avec l’Emiliana Coyam D.O. 2009 de la Vallée de Colchagua. 41% Syrah, 29% Carménère, 20% Merlot, 7% Cabernet Sauvignon, 2% Mourvèdre et 1% Petit Verdot. Belle robe, rouge soutenu. Des arômes qui expriment les fruits noirs, la myrtille, la prune, le cassis, des épices également, un peu de réglisse, des sous-bois dominants, En bouche on goûte les tanins avec joie, car ils sont veloutés, le goût des fruits et la minéralité sont intenses. Une merveilleuse structure et une très longue finale.

Nous avons terminé avec l’Emiliana GÉ D.O. 2007, un vin produit en bio-dynamie dans la Vallée de Colchagua.

La robe est rouge-foncé, généreuse. Les arômes de myrtille et de mûre sont subtils mais ils sont accompagnés d’une foule de parfums de tabac, de truffes, de graphite, de menthol, de vanille, une fête pour le nez. En bouche c’est un vin intense, des tanins veloutés qui vous tapissent les papilles, une minéralité pleine d’élégance, et une longueur délicieuse et remarquable.

Ils ont voulu faire un vin féminin qui soit le pendant du Don Melchor, qui est un vin masculin. Ce vin est si parfaitement réussi, qu’il ne cède en rien au Don Melchor. Le prix est encore abordable, mais devra forcément se niveler à celui de son pendant masculin.

Disponible à la SAQ :

Blancs:

Emiliana Novas Gran Reserva D.O. 2009, Spécialité, code 11625701, 18,20 $
Emiliana Signos de Origen DO., Spécialité, code 11639037, 22,25 $
Rouges:
Emiliana Novas, Gran Reserva 2010. Spécialité, code 11333513, 18,15 $.
Emiliana Coyam D.O. 2009, Spécialité, code 11651634, 29,95 $
l’Emiliana GÉ D.O. 2007, Spécialité, code 11639328, 70,50 $

Voici les liens :

Fernando Pavón
Viña Emiliana

Représentés au Québec par Sylvain Brizard, Vins et Spiritueux Diamond
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Roger Huet
Chroniqueur gourmand.
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

lundi, 02 juillet 2012 08:31

Minichroniques gourmandes 4

Minichroniques gourmandes 4 Aujourd’hui je vais vous parler de terroir, parce qu’il s’est tenu à l’Institut des sciences de Montréal une fête du terroir qui portait le nom de COMME TOI, LES QUÉBÉCOIS SONT BIEN MELLEURS.

L’événement était organisé par l’Association des jardiniers maraîchers du Québec. Ce qu’on voulait nous montrer c’est la grande qualité de leurs produits, qu’ils font pousser avec soin, de la façon la plus bio possible, dans le respect de la terre qu’ils vénèrent.

Des produits qui ne sont pas bousculés ni maltraités dans des longs voyages, ni gardés dans des chambres réfrigérées pendant des mois, mais des produits mûrs à point, bons pour la santé.

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Fraises du Québec

Nous avions une infinité de fruits et légumes à déguster, mais ceux qui m’ont le plus impressionné sont les fraises du Québec, grosses, sucrées, parfumées, rouges jusqu’au cœur, des framboises et des mûres magnifiques, des champignons délicieux, des petits concombres sucrés, des asperges incroyables, grosses mais tendres, et pleines de goût. Les asperges que j’ai goûtées venaient de l’entreprise Culture de Chez-nous, allez voir leur site

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Beaux légumes du Québec

Les jardiniers et les jardinières étaient beaux à voir, éclatants de santé, forts, bien bâtis, pleins de soleil. Ils sont pourtant soucieux pour leur avenir, à cause qu’il y a des importateurs qui font venir de plus en plus de produits d’ailleurs, et d’Asie entre autres, qu’on fait pousser sur des sols contaminés, qu’on arrose avec des eaux polluées. Il n’y a même pas de l’eau potable en Asie pour donner à boire à leurs populations, imaginez un peu avec les légumes, et pour contrer la pourriture ambiante l’usage excessif d’insecticides.

Alors je vous pose la question : Est-ce que cela ne vaut pas la peine, de payer quelques centimes de plus, pour avoir à notre table des produits d’ici, qui sont cultivés avec amour, qui nous font du bien, et qui permettent à des milliers de Québécois de vivre de leur travail?

N’achetez pas des produits de qualité douteuse, peut-être dangereux pour votre santé et qui poussent nos paysans à la faillite! Je vous dis du fond de mon cœur : achetons Québec, Consommons Québec. C’est bon pour tout le monde!

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Pour information : André Plante, directeur général AJMQ, Tel. (514) 387-8319.

Dans la même veine, je vais vous parler d’un magazine important pour ceux qui veulent manger santé et québécois. C’est LE MUST et leur slogan : Le Québec se lève pour une saine alimentation. La nutrition, des entrevues avec des grands chefs, des recettes incroyables. Un chapitre magnifique sur les champignons, tout un article sur les grillades, comment les faire, comment les réussir. Une monographie sur le vin et la santé, des salades de fruits, des salades d’asperges, des fromages à griller, partout dans les libraires à un prix qu’on ne peut pas se refuser : 6,95 $.

Comme c’est l’été, je veux vous parler aussi d’un livre exceptionnel qui s’appelle SUR LE GRIL, une cuisine tout feu tout flamme de William Sonoma avec des recettes de Willie Cooper. Mes amis, c’est la bible du Gril. Si vous voulez profiter pleinement de l’été et de votre barbecue, ce livre vous apprendra aussi bien à rôtir un cochon, qu’à fumer un poisson sur le gril. Le choix des viandes, le choix des saucisses, les volailles, les poissons et les fruits de mer sous toutes leurs formes, comment faire un saumon glacé au miso, toutes sortes de salades et de légumes en accompagnement et même des recettes de boissons alcoolisées comme le mojito ou non alcoolisées qui sont si agréables lorsqu’il fait chaud. Publié par Éditions Parfum d’encre, il est disponible partout, 39,95 $.

Pensez-vous qu’il faut faire une place aux jeunes? Oui n’est-ce pas, lorsqu’ils sont talentueux et ceux dont je vais vous parler le sont. Ils ont publié un guide qui s’appelle Punchs et Sangrias, les auteurs signent Les copines et Pablo, Les copines sont Julie Arsenault, Étienne Deshaies, Élaine Guisella et le barman Pablo Berlus. Pour ceux qui aiment les cocktails ce guide est un rêve. Ils vous proposent des cocktails avec tous les produits imaginables, l’hibiscus sauvage, les jujubes, tous les fruits, bien entendu, tous les alcools également. Des cocktails très beaux, très rafraîchissants, et très tendance. Publié par guides IQ, dans toutes les librairies 16,92 $.

Vins :

Je veux vous parler d’un vin délicieux de la région de Chianti en Italie. C’est le Réserva Ducale Oro Chianti Classico 2006, produit par la maison Ruffino, cette célèbre maison qui possède le plus gros et le plus beau vignoble de la Toscane. Depuis 130 ans leurs vins magnifiques conquièrent nos tables et nos palais. Ce sont des vins élaborés avec beaucoup de soin.

Les cépages employés sont le Sangiovese à 80% avec un peu de Merlot et un peu de cabernet sauvignon. Les raisins sont cueillis à la main et sélectionnées soigneusement. Ils font d’abord une fermentation carbonique en cuves inox suivie d’un vieillissement de trois mois en cuves inox, de 24 mois en fùts de chêne, pour être ensuite remis en cuve pendant 3 mois et six mois en bouteille avant qu’il soit commercialisé.

La robe est couleur rubis avec des reflets grenat.

Les arômes ont des notes puissantes de violette, de cerise, de prune, de tabac, de chocolat noir, de cannelle, de poivre noir. Le nez est d’une complexité qui montre une structure très belle et très riche.

En bouche on retrouve la richesse des fruits du nez. Les tanins sont soyeux, et élégants, il y a une très belle finale qui donne envie de boire encore. Un grand vin! Il est disponible à la S.A.Q. 46,25$.

Roger Huet
Chroniqueur gourmand.
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

samedi, 23 avril 2016 08:57

De charmants vins rouges autrichiens

Lors d’une récente dégustation de vins d’Autriche à Montréal, j’ai apprécié une infinité de vins blancs délicieux. Il y avait aussi des vins rouges charmeurs et parmi eux, ceux de la maison Zantho, qui sont produits dans la région orientale appelée Burgenland. Le sol est graveleux et le climat frais.

Zantho est le fruit d’un partenariat de Josef Umathum et de Wolfgang Peck pour produire des vins fins et pour vendre des vins de producteurs reconnus de cette région. Ils travaillent surtout à partir des cépages locaux: le Zweigelt, Blaufränkisch et Sankt Laurent, mais aussi le Pinot noir pour les rouges, tandis que pour les blancs ils utilisent du Grüner Veltliner du Muskat Ottonel et aussi du Sauvignon blanc. Ils possèdent un vignoble de 70 Ha en propriété, en plus de ceux de leurs partenaires.

J’ai dégusté le Zantho Zweigelt Qualitätswein 2013, 100% Zweigelt bleu, 13o d’alcool.

Le Zweigelt bleu est un croisement de St Laurent et de Klosterneuburg, et c’est le cépage rouge le plus planté en Autriche.

roger zantho zweigeltb

Robe rouge intense avec des reflets violets. Bouquet de cerise, de framboise, de cassis. Un deuxième nez apporte des notes d’épices douces, de cardamone, de cannelle, de graines de coriandre, et un soupçon de clou de girofle. En bouche, c’est un vin bien structuré, avec des arômes fruités très gourmands, des épices fines. Les tanins sont ronds et l’acidité est en harmonie avec l’alcool et le fruit. Une finale longue et caressante.

C’est un vin délicieux en accompagnement d’escargots, de poissons en sauce, de volaille et de fromages persillés. On doit le servir assez frais, autour de 16 oC.

Il a un beau potentiel de 7 ans de garde en cave.

Le Zantho Zweigelt Qualitätswein 2013 est disponible à la SAQ, code 10790384. Prix: 18,10$.

J’ai aussi dégusté le Zantho St-Laurent 2013, 100% St-Laurent, 13o d’alcool.

Ce vin est produit et embouteillé par Winzerkeller Andau und Umgebung pour Zantho.

D’origine bourguignonne, le cépage St-Laurent est difficile à cultiver, mais donne des vins d’une grande finesse, raison pour laquelle il est très prisé en Autriche.

roger zantho sankt laurent

Robe pourpre. Bouquet de mûre, de cerise et de prune, une petite note de chocolat et de moka, de terre humide également. En bouche c’est un vin très élégant, avec des tanins fins, une acidité agréable et équilibrée, légèrement boisé. Une finale longue et gourmande.

Très convivial, ce vin se marie avec égal bonheur aux viandes mijotées, qu’aux mets épicés et aux pâtes.

On doit le servir à 16 oC.

Le Zantho St-Laurent 2013 est disponible à la SAQ, code 11607502. Prix 17,55$.

La plupart des bouteilles de vins autrichiens comportent des bouchons en verre, qui s’ouvrent à la main sans tirebouchon.

Liens :

Peck & Umathum Zantho GmbH

Représentés au Québec par Maison InVino
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363, avenue Walnut
Saint-Lambert (Québec) J4P 2T3
Tél. : 450 465-5542

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
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mardi, 26 avril 2016 06:18

Douze frères qui font parler d’eux

Wyndham Estate 12 Brothers, 50% Cabernet-Sauvignon, 50% Shiraz, 14,7o d’alcool.

Le nom complet est 12 Brothers Winemakers et c’est un hommage aux 12 fils du fondateur George Wyndham, qui a introduit la Syrah en Australie en 1830.

Le raisin qui a servi à faire ce vin a été cueilli dans 12 différentes parcelles de la Vallée Barossa, en Australie du Sud. Le Maître de chai est  Steve Mayer.

roger 12brothers

Ce vin exhibe une robe rouge cramoisi aux reflets pourpres. Bouquet intense de cassis, de mûre, de myrtille, de cerise noire, de violette, de cèdre et d’épices douces. Un deuxième nez apporte des notes d’olive noire, de poivre, de tourbe et même des notes fumées.

En bouche c’est un vin puissant, avec une belle complexité aromatique, les tanins sont nombreux mais fins. L’acidité est en harmonie avec l’alcool. On retrouve des arômes de prune mûre, d’olive noire et de chocolat. Une finale persistante.

C’est un vin agréable avec la viande de bœuf, idéal pour les grillades et pour les saucisses. On doit le servir à 17 oC. Il est conseillé de carafer ou d’ouvrir la bouteille une demi-heure avant le service.

Wyndham Estate 12 Brothers est disponible à la SAQ, code 12823442. Prix 18,95$.

Liens :

Représentés au Québec par Corby Spiritueux et Vins

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Tél. : 514 856-4327

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Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
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mercredi, 27 avril 2016 16:29

Les vins de Rioja de Luis Cañas

Bodegas Luis Cañas est un établissement vinicole familial dont les origines remontent à 1928, mais la famille travaille dans le secteur de la viticulture et de la vinification depuis plus de deux siècles. Il s’agit aujourd’hui de l’une des principales caves vinicoles de la Rioja Alavesa, en Espagne.

Au début du vingtième siècle, Carlos Cañas faisait le négoce du vin de la Rioja Alavesa et le transportait jusqu’à San Sebastien, où il le revendait en vrac. 

Son fils Luis commencera à vinifier lui-même et embouteillera ses propres vins à partir de 1970, année où il construira sa propre «bodega».

En 1989, le fils de Luis, Juan-Luis, prend les commandes de la maison et commence à élaborer des vins de plus longue garde. Il inaugure une nouvelle cave, ultramoderne, en 1994, avec laquelle il pourra se lancer à la conquête des marchés internationaux.

Bodegas Luis Cañas possède aujourd’hui 110 hectares en propre et dispose du raisin de 220 autres. Son esprit d’innovation et sa recherche constante de la plus haute qualité lui ont valu de nombreuses récompenses en Espagne et à l’étranger.

J’ai dégusté le Luis Cañas Crianza, DOC Rioja 2012, 95% Tempranillo, 5% Garnacha et 14o d’alcool.

Fermentation alcoolique et macération dans des cuves en acier inoxydable pendant 8 jours. Le vin est ensuite placé dans des fûts de bois français à 60% et américain à 40%, où il subit la fermentation malolactique. Il vieillit en cave pendant 12 mois et ensuite en bouteille pour une autre période de 12 mois.

roger luis canas crianza

Robe rouge intense. Bouquet de prunes et de groseilles mûres, de figues sèches, de framboises, des notes d’herbe fraichement coupée, un soupçon de tabac, de café et de chocolat noir.

Ample et franc en bouche, des tanins soyeux, une belle fraicheur; des arômes fruités qui rappellent ceux perçus au nez, boisé mais sans excès et légèrement fumé. Beaucoup de fraîcheur en fin de bouche.

C’est le vin idéal pour les parties de jardin. Il accompagne magnifiquement les grillades, les saucisses et l’agneau rôti. Il est sublime également avec une bonne paella.

Luis Cañas Rioja Crianza 2012 est disponible à la SAQ, code 12276830. Prix 20$.

J’ai aussi dégusté le Luis Cañas Reserva, Selección de la familia DOC Rioja 2009, 85% Tempranillo, 15% d’autres cépages et 14,5o d’alcool.

Après égrappage, le raisin est pressé gentiment. Ensuite fermenté en cuves inox pendant 18 jours avec les peaux. Lorsqu’on a obtenu la couleur optimale et des tanins qui conviennent à une longue garde, le vin est clarifié et filtré. Élevage dans des fûts de chêne français et américain pendant 20 mois.

roger luis canas reserva seleccion de la familia

Robe rouge intense avec des reflets tuile. J’aime les vins qui font des larmes dans le verre et qui montrent leur texture, comme celui-ci. Son bouquet est complexe, on perçoit la framboise et la fraise des bois, un peu de myrtille, de prune mûre, de cuir, d’épices: poivre, cardamone, mais aussi du tabac et du chocolat noir.

En bouche c’est un vin généreux qui habite votre palais avec ses tanins bien structurés mais soyeux, ses arômes fruités qui reviennent, toujours enrichis d’épices. Une acidité toute en harmonie et si bien fondue avec l’alcool et les tanins. Une finale longue, caressante, extrêmement gourmande.

C’est un vin de repas, qui va accompagner avec bonheur l’agneau, le bœuf et la volaille. Il est particulièrement bon avec le gibier à poils, mais aussi à plumes, servi avec des champignons, avec des pâtes ou avec du riz. Il est aussi délicieux avec un plateau de fromages. Je suggère de le servir à 18 oC. Il gagne à être décanté 30 minutes avant le repas.

C’est un vin de longue garde, qui est bon à boire maintenant, mais qui peut se conserver en se bonifiant jusqu’en 2021.

Luis Cañas Reserva, Selección de la familia DOC Rioja 2009 est disponible à la SAQ, code 11962635. Prix 33,75$.
LIENS :

Bodegas Luis Cañas

Représentés au Québec par Vins Philippe Dandurand

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Tél. : 514 932-2626

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
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samedi, 30 avril 2016 10:37

Emporte-moi

Le Café-Prêt-à-manger-Traiteur Emporte-Moi de Saint-Lambert a ouvert ses portes il y a sept mois et connait un vif succès. Lucie Lavoie fait renaître la cuisine des grands-mères de l’Acadie. Une cuisine saine, avec de bons produits et des recettes qui sentent et goûtent bon la maison.

roger lucie lavoie

On y trouve une abondance de pâtés, parmi lesquels le Pâté au Saumon, fait de filet de saumon, béchamel maison au beurre, mousseline de pommes de terre. Délicieux!

roger pate au saumon

Le Pâté aux trois viandes: porc, veau et bœuf maigre, bio et sans hormones, avec un fond de dinde maison, épices fraîches et pâte à tarte maison. Recette de sa mère.

roger pate aux trois viandes

Le sublime Pâté à la dinde en croûte dauphinoise, de son invention. De copieux morceaux de dinde cuits sur place, fond brun maison, béchamel de légumes, émincé de pommes de terre nappé de gras de canard.

roger pate a la dinde

Sa Quiche lorraine ne cède en rien à ses pâtés et Lucie fait aussi une mémorable Sauce bolognaise: carottes, oignons, céleri, mirepoix de tomates italiennes, boulettes faites main, coulis de tomates, fond de veau maison. Un délice!

roger sauce bolognaise

Emporte-moi propose des mets très variés. On peut manger sur place, il y a une terrasse qui vient d’ouvrir, et on peut aussi emporter les plats au bureau ou à la maison.

Emporte-moi est situé au 317, rue St-Denis à St-Lambert. Téléphone: 450 486-6686 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

Roger Huet
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