vendredi 28 novembre 2025
Yves Delage

Yves Delage

On n'est jamais si bien servis que par soi-même.

Alors je suis né d’un père et d’une mère qui sont restés mariés jusqu’à la mort. Moi je me suis marié 3 fois.  J’ai étudié et  obtenu un BAC qui m’a permis d’être bon à tout et propre à rien. Allez comprendre.

Ensuite des études en statistiques et en informatique. J’ai complété ces dernières et me suis lancé, au grand dam de mon père, à fond dans cette science qui, en 1970 était totalement inconnue. En même temps, j’ai fondé mon premier club gastronomique, les Chevaliers de la table ronde, un nom qui nous avait été suggéré par la très aimé et respectée Françoise Kayler. Lire la suite...

Mont-Rouge, une marque d’Arista, une filiale de Lassonde, a lancé ses « hard seltzers ». J’ai reçu ces 3 nouveaux produits, ainsi que 5 autres moins récents.

Baies Hibiscus, Pamplemousse Romarin et Mangue Yuzu sont les seltzers.

Agrumes, Fraise Basilic, Melon D'eau, Pamplemousse Rose, Pomme Verte sont les cocktails cidres et fruits.

Les trois seltzers sont à base d’eau gazéifiée, alors que les cocktails sont à base de cidre auquel on a ajouté de l’eau et du dioxide de carbone. Toutes ces boissons sont avec des arômes naturels à 100% et sont véganes, sans sucre ajouté, sans glucides et sans gluten. Le taux d’alcool est de 5%, avec 100 calories.

Mais qu’est-ce donc qu’un arôme naturel? Dans le code des régulations fédérales des États-Unis, on trouve ceci : un arôme naturel est l'huile essentielle, l'oléorésine, l'essence ou l'extraction, l'hydrolysat de protéines, le distillat ou tout produit de torréfaction, de chauffage ou d'enzymolyse, qui contient les constituants aromatisants dérivés d'une épice, de fruit ou de jus de fruit, de légume ou de légume jus, levure comestible, herbe, écorce, bourgeon, racine, feuille ou matière végétale similaire, viande, fruits de mer, volaille, œufs, produits laitiers ou produits de fermentation de ceux-ci, dont la fonction significative dans les aliments est aromatisante plutôt que nutritionnelle.

Comprendre la différence entre les saveurs naturelles et artificielles (greelane.com).

J’espère que la signification de « Arômes naturels » est maintenant limpide pour vous. Si c’est le cas, laissez-moi savoir. Moi aussi, je veux comprendre. 

Et un produit végane, maintenant? Le véganisme (francisation de l'anglais veganism), dit également végétalisme intégral (expression recommandée par la Commission d'enrichissement de la langue française), est un mode de vie qui refuse l'exploitation des animaux, et exclut donc la consommation de produits d'origine animale. Et ça inclut le miel.

Il faut aussi spécifier : On ne peut jamais dire « Ce n’est pas bon ». On ne peut que dire « Je n’aime pas ça ». Par exemple, à Oaxaca, au Mexique, on vend des sauterelles grillées. On ne peut pas dire « Ce n’est pas bon » parce qu’il y a des gens qui aiment ça. Pas moi. Je n’aime pas ça. C’est mon opinion. Ça ne se discute pas. 

Une des boissons m’a particulièrement déçu : Baies Hibiscus. Je ne sais pas quelles sont ces baies. On ne retrouve pas de description dans les ingrédients. Comment donc en parler? Le jus d’hibiscus est fait à base des fleurs d’hibiscus (Hibiscus sabdariffa ou Roselle) qui n’a pas de baies. On parle peut-être de bleuets, framboises, airelles et autres canneberges.

On retrouve ces jus sous le nom de « Flor de Jamaica » au Mexique et Karkadé en Afrique de l’Ouest. Vous retrouverez ce jus dans tous les restaurants de familles du Mexique et des Antilles françaises, où on appelle la fleur Groseille pays. D’ailleurs, on retrouve ce jus un peu partout dans le monde. C’est un jus rouge pourpre plein de saveur. Or, dans la boisson de Mont-Rouge, on ne retrouve ni la couleur, ni la saveur, ni celles de ces baies inconnues. 

yves mont rouge drink

En fait, seulement deux des cocktails de cidre m’ont impressionné. Le Pamplemousse rose goûte le cidre et le pamplemousse et a une belle couleur rose. L’acidité est très équilibrée et le goût présent. Il en est de même pour le Fraise Basilic. Par contre, je n’y ai pas décelé de goût de basilic. Les autres boissons qui ne m’ont pas trop déçu sont Pomme verte et Agrume, même si leur goût était des plus discrets.

Vous les retrouverez à la SAQ. 3$ pour 355 ml est un peu cher pour moi. Ils sont aussi offerts dans les magasins IGA, Métro, Provigo participants en formats individuels.

C’est une boisson désaltérante peu alcoolisée mais qui manque parfois de goût.

mercredi, 07 juillet 2021 07:14

Tendance: les hard seltzers

Voici un représentant de la tendance des eaux pétillantes alcoolisées aussi appelées hard seltzer en anglais. Le seltzer c’est de l’eau pétillante. C’est de l’eau à laquelle on a ajouté du dioxide de carbone. Le hard seltzer est du seltzer auquel on a ajouté de l’alcool et des saveurs.

On peut faire notre propre seltzer en mélangeant de l’eau distillée, du sucre, des levures et des nutriments pour levures et laisser le tout fermenter. Il ne restera qu’à y ajouter des flaveurs et du Co2.

Il y a aussi le procédé d’alcomalt, utilisé notamment par Ellipse, qui consiste à fermenter une concoction de céréale sans houblon.

Et, aussi, on peut prendre de l’eau distillée, y ajouter de l’alcool, des saveurs et du Co2 et, voilà! On a un hard seltzer.

Certains hard seltzers sont, par exemple, White Claw, Truly, Barefoot, Mont Rouge, la Dolce Vita, Ellipse.

J’ai reçu en échantillon trois produits Ellipse que j’ai goûtés. Ils sont alcoolisés à 4%, sans sucre ajouté. Liquide parfaitement transparent et goût très faible. L’Argousier était agréable et peut accompagner n’importe quoi. Le seltzer aromatisé au bleuet était, lui aussi, agréable. Par contre, le concombre ne m’a pas plu.

Au point de vue rapport qualité/prix, c’est un peu décevant. Les canettes d’Ellipse coûtent 3$ pour 355 ml. C’est le prix pour les seltzers. Mais si vous vous préparez un rhum et coca, ça vous coûtera 1,68$ pour 400 ml avec 4% d’alcool. Donc vous payez le double pour avoir un seltzer prêt à boire. Personnellement, je n’ai pas trouvé que ça valait la peine.

mercredi, 09 juin 2021 07:35

Deux surprises, et de taille

Avec Roger Grégoire et Gérald Loiselle, nous avons dégusté les deux Moutons-Cadet (blanc et rouge) célébrant le 100e anniversaire de la SAQ, ainsi que le Bù Gamay de Jessica Harnois et un Chenin blanc d’Afrique du sud.

Parlons des deux vins blancs. Le Mouton-Cadet est un assemblage de Sauvignon Blanc (77%), de Sémillon (21%) et de Muscadelle (2%). La SAQ le vend 16,95$. C’est un bon rapport qualité/prix. Ni plus, ni moins. C’est un vin sec, équilibré, avec les arômes d’herbes et d’agrumes typiques du Sauvignon, mais relativement faibles. Belle couleur dorée avec un disque teinté d’argent. Très agréable.

Le second blanc était le Chenin Blanc de Robertson Winery, Afrique du Sud, aussi appelé Steen dans ce pays. Belle couleur et du gras dans la robe. Des arômes d’agrumes et une belle fraîcheur. Le Chenin blanc est très versatile, pouvant offrir des vins secs à liquoreux, voire effervescents, tels que le Vouvray effervescent. Mais ce qui nous a le plus étonné de ce vin est son prix. 9,95$. On était tous d’accord pour le payer plus de 20$, ce qui en faisait un rapport qualité/prix extraordinaire.

Maintenant les deux rouges. Le Mouton-Cadet, le vin de notre enfance, est un assemblage Bordelais de Merlot (80%), de Cabernet Sauvignon (12%) et de Cabernet franc (8%). C’est un vin de plaisir, mais aussi de gastronomie. Frais, mais équilibré. Un premier nez de bois, mais faible. Petits fruits rouges, mûres. Belle couleur violacée. Tannins présents, mais persistance moyenne. Un excellent rapport qualité/prix.

Le second rouge était le Gamay (100%) de Bù. Et voici une belle surprise. C’est un vin qui nous rappelle les Beaujolais d’il y a longtemps, que l’on ne retrouve plus. J’ai tenté d’expliquer ceci, mais j’en ai été incapable. La région du Bù est le comté Tolosan, qui diffère on ne peut plus de la région de Beaujolais. L’IGP Comté Tolosan est une appellation de France située sur le bassin sud-ouest, bordée par les massifs montagneux des Pyrénées au sud, du Massif central au nord et à l’est, et par l’océan Atlantique à l’ouest.

On retrouve des sols calcaires dans le sud du Beaujolais et des sols sédimentaires et argilo-calcaires dans le comté Tolosan. En Beaujolais, on parle d’un climat océanique dégradé avec des influences continentales et méditerranéennes, alors que le comté Tolosan jouit d’un climat océanique tempéré. Le Beaujolais est au centre-ouest de la France alors que le comté Tolosan se situe plus au sud-ouest. Plus de différences que de similitudes. Mais j’ai eu le plaisir de parler avec Xavier Mimiague, qui travaille chez Arterra Canada avec Jessica Harnois et qui est œnologue. Il m’a dit que la raison pour le fruit était que le raisin est cueilli à sa maturité aromatique plutôt qu’à sa maturité phénolique. La macération est courte afin de diminuer l’extraction des tannins. C’est ce qui en fait un vin fruité qui n’a pas été conçu pour être gardé.

Donc le vin, c’est des fruits et des fruits. Belle fraîcheur et bel équilibre. Pas de bois, tannins souples. Rapport qualité/prix vraiment très bon. Ce n’est pas la première fois que je constate ceci avec les vins choisis par Jessica Harnois. Celui-ci est un nouveau succès.

On a continué cette dégustation avec des plats froids : jambon et mayonnaise, salade de concombre au tzatziki, et un brie pour finir le vin blanc.

Une bien agréable dégustation.

Les étudiants en sommellerie de l’école hôtelière de Laval le savent : j’aime les bons rapports qualité/prix. Il y a longtemps, on avait même créé une confrérie bachique qui, avant de découvrir les vins dégustés à l’anonyme (ou à l’aveugle comme on disait), posait la question : combien paieriez-vous pour ce vin? Et sachant le coût de la bouteille, on obtenait un rapport qualité/prix supporté par l’assentiment des personnes présentes à la dégustation.

Vous vous en douterez, je n’ai aucun intérêt pour les Petrus de ce monde. Mais depuis quelques années, les prix des Bourgognes ont pris de l’aile, ils s’envolent à tout vent. Pour tout dire, ils se chamboulent les Musigny. Pourquoi? La rareté, me dira-t-on. Mais est-ce que c’est bon la rareté? Ça goûte quoi? Ça ajoute quoi à ma vie? C’est rendu tellement ridicule que des Français viennent au Québec déguster de grands Bourgognes qui sont beaucoup moins chers ici que là-bas.

N'écoutant donc que mon courage, j’ai préparé une dégustation à l’anonyme avec 2 bouteilles : un Puligny-Montrachet 2018 de Alain Chavy (94$) et un Château de Sancerre, Terre de Silex 2018 (48,25$). Je posais 2 questions à mes dégustateurs : combien paieriez-vous ces bouteilles et quels sont les cépages? Le prix maximum proposé fut 350$ et les cépages étaient Pinot Grigio et Chardonnay (ces dégustateurs étaient Roger Grégoire, Gérald Loiselle, Roger Morin et moi).

Au point de vue rapport qualité/prix, on repassera. Surtout que le vin préféré a été le Sauvignon blanc du Château de Sancerre.

Claude Lalonde, un sommelier, écrit : « Pour moi le vin c’est une affaire de passion. Mais c’est aussi d’avoir du fun! » Dans une dégustation de Château de Sancerre, il décrit ainsi le Château de Sancerre, Terre de Silex 2017 : « Ce vin est issu d’une petite parcelle de vignes âgées de 40 à 50 ans et d’où sont issus environ 3000 bouteilles. Au nez, des notes citronnées et fumées. En bouche, la texture est ronde, l’acidité bien tranchante et vive avec une sensation de minéralité assez dominante. Des flaveurs d’agrumes et florales se prolongent en une longueur intéressante. Bien élégant comme vin! » Pour ma part, je n’ai pas ressenti l’acidité vive du 2018. Il faut bien dire que l’année 2018 a été meilleure que 2017 et que la maturité des raisins a créé un équilibre des plus intéressants. J’ai bien ressenti la texture ronde et les arômes d’agrumes, mais pas d’arômes herbacés auxquelles je m’attendais. Somme toute, un bien beau et bon vin. Le Puligny-Montrachet était décevant. Ce Côte de Beaune, au double du prix du Sancerre, n’est pas, pour moi, un bon achat. Pour le plaisir de la texture, des saveurs et des arômes, il courbe l’échine devant le Sancerre.

Après la dégustation, nous avons mangé  un tartare aux deux saumons (saumon de l’Atlantique fumé à froid, saumon de l’Atlantique cru, capres, échalotes vertes, gingembre mariné japonais, aneth et huile d’olive) préparé par Gérald Loiselle, des arancinis (boules de riz au fromage mozzarella panées et frites) et un poulet en sauce crème et pesto accompagné de fettuccine Alfredo, ces deux derniers plats préparés par le restaurant Taormina de Lachine. Les deux vins accompagnaient admirablement ces plats qui, d’ailleurs, étaient vraiment bien réussis. Bravo Taormina.

Une belle dégustation qui nous a beaucoup appris.

mardi, 11 mai 2021 08:37

Une boisson à découvrir

Les trois compères, Roger Grégoire, Gérald Loiselle et moi, nous retrouvons pour déguster 5 sojus et 1 saké.

Le soju est un spiritueux originaire de Corée. La plupart des marques modernes de soju proviennent de Corée du Sud.

4 des 5 sojus sont aromatisés (prune, raisin, fraise et pamplemousse). On commence donc par ceux-ci.

Le soju est fait traditionnellement à partir de riz, mais la plupart des principales marques complètent ou même remplacent le riz par d'autres sources d'amidons, telles que les pommes de terre, le blé, l'orge, la patate douce ou le tapioca (appelé dangmil en coréen). Mis à part le degré d’alcool, on pourrait presque parler de vodka pour sa saveur relativement neutre, si non aromatisé.

Le plus important fabricant de soju provient de la distillerie Hite Jinro (la plus grande distillerie au monde (3 fois Smirnoff), qui a vendu 72 millions de caisses en 2007 (75 millions en 2019 (source: Drinks International)). C’est le soju de ce fabriquant que nous dégustons.

Les 4 boissons sont à 13% d’alcool. Le visuel nous offre une boisson limpide et brillante. Pas de teinte au disque.

À l’odorat, la prune et la fraise ressortent clairement, alors que le raisin et le pamplemousse ne sont pas évidents. L’alcool n’est pas très présent.

Au goût, le soju à la prune est clairement le meilleur, suivi par celui à la fraise, ensuite le pamplemousse et, finalement, le raisin, que personne n’a aimé.

Cette boisson ne plaira pas à tout le monde. Elle est probablement destinée aux plus jeunes et compétitionnerait avec des coolers, quoique la majorité des coolers que j’ai regardés sont à 5% d’alcool mais se vendent à 4 x 355 ml pour un prix oscillant entre 6,20$ et 15$. Le plus dispendieux que j’ai trouvé est le Monsieur Cocktail Mojito aux fraises fait au Québec, qui se vend à 19,80$ pour 4 x 355 ml, ce qui revient à 13,94$ le litre versus le soju, qui se vend 9,80$ pour 360 ml, soit 27,22$ le litre.

Si on le met en compétition avec du vin blanc, le soju se vendrait 20,42$ pour 750 ml, alors que l’on pourrait obtenir le Gewurztraminer 2016 de Hugel à 20,30$. Et le Gewurztraminer titre à 13% d’alcool lui aussi.

L’attrait du soju aromatisé est peut-être le degré d’alcool, mais en ajoutant de la vodka aux coolers, on obtiendrait le même degré pour moins cher. Par exemple, ajouter 105 ml de Smirnoff no 21 (40%) à 1 bouteille de Monsieur cocktail Mojito aux fraises ramènerait ce breuvage à 7,48$ pour 460 ml vs 9,80$ pour 360 ml pour un titre d’alcool d’environ 13% pour chacun des breuvages (soit, pour 1 litre, 17,95$ pour le Monsieur Cocktail et 27,22$ pour le soju).

Le soju traditionnel (non aromatisé) versus le saké présente une toute autre dimension. Ce soju titre à 20% d’alcool et le 360 ml coûte 9,55$. Le saké (Chiyonosono Junmai Ginjo Kumamoto Shinriki) titre à 15% et la bouteille de 300 ml coûte 17,55$. Donc, au litre, le soju coûte 26,53$ et le saké 58,50$.

Le saké a une couleur jaune de faible intensité, alors que le soju est parfaitement clair. Le saké est élaboré à partir de riz poli à 60% (donc un saké de qualité), alors que le soju est élaboré à partir de 40% de patate douce et 60% de céréales (20% riz, 20% orge et 20% tapioca).

On ne parle pas de polissage pour le soju. Le saké est fermenté et brassé comme la bière et le soju est distillé comme la vodka. Le saké a généralement une teneur en alcool plus faible que le soju.

Au goût, le soju est moins sec que le saké. À noter, tous ont préféré le saké au soju, mais ce soju a définitivement sa place en gastronomie.

Au rapport qualité/prix, je donne la plus-value au soju dans cette dégustation des 2 produits.

Ma discussion est sur le rapport qualité/prix, pas sur les goûts qui, comme on le sait bien, sont tous dans la nature. Il sera intéressant de voir si les gens paieront le montant additionnel pour boire le soju aromatisé.

vendredi, 23 avril 2021 08:30

Liqueur de thé santé mais sans thé

Avec mes 2 alliés, Roger Grégoire et Gérald Loiselle, on a dégusté la Liqueur de thé de la distillerie Les Subversifs.

Depuis 2011, cette distillerie crée, produit et vend des produits subversifs. Comme ils disent : « Nous sommes Les Subversifs et nous croyons seulement dans les alcools du Québec de qualité supérieure. »

Et chacun des produits reproduit une partie de l’histoire du Québec dans son nom. Ici, par exemple, Angélique (Marie-Josèphe-Angélique (ou Marie-Josèphe dite Angélique)) est une esclave noire, née vers 1710 au Portugal. Elle est accusée d'avoir provoqué l'incendie de Montréal et est exécutée en place publique le 21 juin 1734.

Une murale, à l’honneur de Marie-Josèphe-Angélique, a été réalisée dans le cadre du 375e anniversaire de la ville de Montréal par la vandale artistique Miss Me18. Elle se trouve dans une ruelle à proximité des rues Saint-Laurent et Saint-Viateur19. (Wikipédia)

Elle est devenue un symbole féminin de la défense des droits humains et de lutte contre l’oppression des personnes de couleur.

Cette liqueur est préparée avec 3 principaux éléments soit :

Le thé, quant à lui, est de la famille Theaceae du genre Camelia. L’espèce est la Camelia Sinensis. Donc, la liqueur de thé n’a du thé que le nom.

Dégustation

Sa couleur est ambrée, vers la couleur du brandy. C’est limpide. Au nez, on retrouve du camphre, du tabac, du thé, de la menthe. En bouche, c’est rond, équilibré avec un sucre très discret. On aime ou on n’aime pas. Personnellement, je l’ai bien aimé. On l’a mêlé à 50% à du Ponzu assaisonné au citron pour manger avec du pain. C’était très bon. On a aussi fait une sauce pour manger avec des pétoncles. C’était plutôt réussi. On aurait pu ajouter de la crème à 35% pour améliorer la texture et le goût.

On suggère de le servir froid, sinon très froid. Ne pas mettre de glace. Le traiter plutôt comme une vodka (au congélateur) Avec la glace, la prune ressort. Pour vraiment beaucoup de plaisir, ajouter du citron, comme avec du thé. 

Cocktail Angélique :

Ingrédients

  • 60 ml de liqueur de thé Angélique
  • 30 ml de jus de citron
  • Eau pétillante (au goût)
  • Glaçons

Étapes de préparation

  • Dans un grand verre de type highball rempli de glaçons, verser la liqueur de thé Angélique et le jus de citron, puis remuer.
  • Allonger avec l’eau pétillante. Garnir d’une tranche de citron.

Arnold Palmer (twisté)

  • 45 ml de Liqueur de thé Angélique
  • 30 ml de gin Marie-Victorin, de vodka Irma ou de whisky (optionnel)
  • Limonade au goût
  • Glaçons

Dans un grand verre de type highball rempli de glaçons, verser la liqueur de thé Angélique et le gin, la vodka ou le whisky. Allonger avec la limonade. Garnir d’une tranche de son agrume préféré. Il est possible de remplacer le gin, la vodka ou le whisky par une plus grande quantité de liqueur de thé.

À votre santé !

Source: Crédit Micheline Vallée

Quant à moi, je mets 1 portion de liqueur de thé Angélique avec 3 portions de limonade, les 2 biens frais et c’est merveilleux.

mercredi, 17 mars 2021 08:30

Que de plaisir

On déguste, à l’aveugle, 3 sauvignons blancs et un intrus.

Les sauvignons sont : Marqués de Cáceres Excellens Rueda 2019, Jean-François Mérieau Touraine L'Arpent des Vaudons 2019, Leeuwin Estate Siblings Sauvignon Blanc Margaret River 2017.

L’intrus est, évidemment, inconnu.

Le vin numéro 3 est, de prime abord, brillant et limpide mais très pâle, de faible intensité. Au goût, il est équilibré, ce qui est très facile vu son manque de goût. Tous sont d’accord pour le mettre au 4e rang.

Le vin que tous préfèrent, est le numéro 4. Belle couleur or, un nez de fruits blancs, des arômes assez intenses. En bouche on retrouve les arômes et une belle fraîcheur équilibrée. Un alcool sans prétention. Une persistance de moyenne à longue, sans amertume, complète le tout.

Ce vin est suivi, dans l’ordre de préférence, par le numéro 1, un vin de belle couleur or, limpide et gras. Au nez, des notes de fruit blanc et d’herbe, Au goût, très équilibré, frais et sec, avec un alcool bien présent. Belle persistance. En troisième place, le numéro 2, or et brillant, limpide. Ce vin ressemble beaucoup au précédent, ce qui nous porte à croire qu’il n’est pas l’intrus, mais l’un des sauvignons.

On découvre les vins. Le numéro 3, qu’on n’aimait pas, est le Leeuwin Estate Siblings Sauvignon Blanc Margaret River 2017, un vin australien du sud-ouest. Le sauvignon est le 2e cépage blanc le plus planté en Margaret river. Le rang de ce vin est surprenant pour le moins. Surtout pour son prix, qui est de 23,95$. Ensuite, le vin au troisième rang est découvert. C’est le Jean-François Mérieau Touraine L'Arpent des Vaudons 2019. Un bon choix, à 20,20$. Un vin de la vallée de la Loire, reconnue pour ses Chenins (Vouvray) plus que ses sauvignons, qui représentent presque les 2/3 de l’encépagement. En deuxième position, on retrouve le Marques de Caceres, un vin d’Espagne qui est excellent et possède un rapport qualité/prix exceptionnel, à 16,55$. C’est vraiment une belle surprise.
On dévoile la première position, l’intrus, puisque les 3 autres sont des sauvignons. C’est le « vin blanc » de l’Orpailleur. 45% vidal, 35% seyval, 20% frontenac blanc. C’est non seulement le meilleur, mais aussi le moins cher, à 16$. Poire, pomme verte et buis, c’est presque un sauvignon. Il a gagné la Médaille double or aux All Canadian Wine Championships 2020 et la Médaille d'argent aux Sélections Mondiales 2020. Pas étonnant de le trouver bon.

Encore une fois, le Québec est à l’honneur. Bravo l’Orpailleur.

On a continué cette dégustation avec du saumon fumé de l’Atlantique qui était, comme d’habitude, gras et bon. Puis des fromages du Québec : le Bleu d’Élizabeth de la Fromagerie du Presbytère, un bleu exceptionnel, gagnant de médailles, notamment le Caseus d’or en 2018, un fromage de vache à croûte naturelle, pâte demi-ferme, persillée. Ce fromage saura plaire aux palais les plus capricieux par son juste équilibre en sel et son goût unique! Il sera meilleur accompagné d’un vin doux naturel tel le Muscat de Rivesaltes, un cidre de glace ou même un Pineau des Charentes.

Suit, le Chèvre à ma manière de la fromagerie l’Atelier, un chèvre pâte molle à croûte fleurie. Il faut absolument le servir à la température de la pièce pour qu’il soit bien moelleux. Sa croûte est blanche, délicate et fripée, sa pâte est blanche et soyeuse. De beaux goûts de beurre et de champignons. Il peut facilement supporter un bon sauvignon ou même un bon pinot gris d’Alsace.

Finalement, le fromage Alfred le fermier de la fromagerie La Station, un lait de vache croûte lavée, pâte pressée, cuite. Des goûts de fleur et de noix. Un type Gruyère pour le goût, avec des yeux en moins.

Mention spéciale - meilleur fromage au lait cru sélection Caseus 2019. Je servirais un très bon sauvignon de Nouvelle-Zélande, de l’île du sud, région Marlborough.

Une dégustation très agréable avec ses découvertes et ses coups de cœur.

vendredi, 05 mars 2021 09:06

Un livre de salon

Il y a des romans, des livres d’étude, des livres de référence, des livres d’images. J’ai eu le plaisir de lire un livre qui regroupe tous ces facteurs (comme dirait le postier) en un seul livre.

Les fromages... l’art de choisir, de présenter et de déguster a été écrit par un marchand-fromager, Yannick Achim.

Une préface d’Élyse Lambert, première québécoise à porter le titre de master sommelier qui dit ceci : « La beauté de ce livre est aussi son regard très actuel sur les produits de chez nous qui font partie de plus en plus de notre gastronomie locale. »

yves achim livre

Mon titre est : Un livre de salon. Je m’explique. Quand un livre se présente aussi bien que son contenu, il est facile de le laisser sur la table du salon pour, lorsque requis, bien partir une conversation. Ce livre est parfaitement adapté à cet objectif. Il répond à plusieurs questions que se posent régulièrement les amateurs de bons mets, de gastronomie. Comment distinguer les différentes variétés de fromages ainsi que leurs caractéristiques distinctives; comment sélectionner les fromages en tenant compte des choix de textures, couleurs et intensités aromatiques; comment les déguster et créer des accords qui mettrons en valeur toutes les saveurs et textures qui leur sont propres.

Le livre a plusieurs sections : les différents laits et les races d’animaux qui les produisent, les classifications, comment les choisir, comment les déguster, suggestions de plateaux par pays, par familles et par types. Ensuite, présentation des fromages, de tous (ou presque) les pays, avec la petite histoire des fromageries. Ces petites histoires sont répétées, ce qui évite au lecteur de se référer à une autre page pour pouvoir lire l’histoire. On nous en présente ainsi 23 sur environ 87 qui existent au Québec. Mais c’est sans compter les fromageries du reste du Canada ou des autres pays d’où proviennent les fromages décrits dans ce livre.

Les fromages sont accompagnés de photos, toutes plus belles les unes que les autres. C’est véritablement un livre d’art.

Il y a tout ce qui est nécessaire pour préparer une belle dégustation. La seule chose qui manque est l’accord avec le vin. Pour cette partie, je vous recommande le magnifique livre de Jacques Orhon, Harmonisez Vins et Mets. Ce livre a été publié en 1994. Quinze pages y sont consacrées aux fromages. L’accord est décrit avec les types de fromages pour simplifier la recherche.

yves orhon livre

Somme toute, voici un livre que l’on aura beaucoup de plaisir à lire et à partager. Surtout pour des dégustations de vins et fromages.

jeudi, 17 décembre 2020 09:21

Aupale, une vodka de qualité supérieure

Aupale. On aurait pu la nommer Eau Pâle. C’est de la vodka, donc incolore. Faite avec de l’eau de glacier canadien. 32 PPM de minéralité. Ce produit nous vient de la distillerie Blue Pearl. Une distillerie de Montréal, bien québécoise. Alors pourquoi ce nom anglais? Blue pour Bluteau et Pearl pour Perlstein, 2 des trois fondateurs de la distillerie.

À première vue, il est évident qu’on a affaire à du haut de gamme. Une bouteille originale, très belle et texturée pour révéler la limpidité du liquide qui s’y trouve. Le prix la met en équivalence avec les meilleures vodkas telles que Grey Goose, Pur Vodka et autres Dirty Devil.

Je l’ai dégustée en deux fois. Tout d’abord, à la température de la pièce. C’est, comme bien des maisons au Québec, à environ 25 degrés centigrades. Ce n’est pas une bonne idée. En bouche, l’alcool domine au point d’être rêche pour la gorge. J’ai ajouté de la limonade et le résultat était meilleur, mais ne rendait pas justice à ce breuvage. Un peu comme si on ajoutait du ginger ale dans un verre de Few Rye Whiskey.

La seconde fois, je l’avais laissée au congélateur. Le résultat était de loin supérieur. Voici une vodka qui n’est pas faite pour être mixée. Pour l’apprécier vraiment, il faut la boire seule, très froide. Elle est alors coulante, elle enveloppe la bouche et possède un nez discret d’agrumes et de fleur blanche. Cette vodka est élaborée à partir du blé (comme la vodka française Grey Goose de Bacardi) et sans gluten. Distillée 7 fois, elle est donc très pure et garde cette sensation de pureté supérieure légèrement herbacée.

Une bonne vodka.

Aupale Vodka

Disponible à 44,25$ dans 257 succursales SAQ

samedi, 12 décembre 2020 08:56

Cremaglace, de la douceur vanillée et liquide

Noël s’en vient. C’est l’hiver. C’est tout blanc dehors (ou peut-être gris, mais on peut faire semblant non?) On a mangé la dinde avec une farce à la Ricardo (farce au pain et aux canneberges) ou à la Delage (deux dindes rentrent dans un bar, etc.) avec des pétaques et des petits pois. On est rendu au dessert. On mange quoi?

On ne mange pas, on boit. De la Cremaglace. Un breuvage exceptionnel fait par des Québécois pour des Québécois. Qui aiment la crème glacée. Comme moi, par exemple. Qui connait la crème glacée parce que j’ai travaillé chez Crème glacée Lambert. Vous vous rappelez? C’est la compagnie qui a commencé la tradition des bûches de Noël à la crème glacée.

Vous allez me dire : Mais on ne peut pas boire de digestif, c’est trop d’alcool. Pas du tout. La Cremaglace titre 15%, comme plusieurs vins aujourd’hui. Alors, pas de problème.

Mais encore, il faut que ce soit bon. Et c’est là que je vais vous surprendre. Ce n’est pas bon. Non, c’est sensationnel. Des goûts de beurre, de crème et surtout de vanille. De la bonne vanille de Papantla (au Mexique. C’est de là que vient la vanille. Les orchidées étaient fécondées par de petites abeilles, les Euglossines, qui ne se trouvaient que dans les forêts de Papantla, ce qui fait que les Français, qui avaient transportés les plants à l’Ile Bourbon en 1819, n’ont réussi à féconder l’orchidée que lorsqu’un esclave leur enseigna comment le faire manuellement en 1848. La fécondation de la fleur est un périple en soit. Le fermier doit marcher tous les matins dans sa « forêt » d’orchidées pour féconder des fleurs qui ne sont prêtes qu’en avant-midi, une fois par cycle. Après, c’est foutu. Alors revenons à nos moutons (ou plutôt brebis, puisqu’on parle de crème). Q’allons-nous faire avec ce merveilleux produit?

Comme je l’ai déjà dit, on peut le boire. Mais attention. Contrairement à certains produits comme le Pedro Ximenez ou le Tokay Aszu essentia qu’on peut difficilement boire en quantité parce que trop sucrés, la Cremaglace se boit très facilement. Le sucre est présent, mais assez discret. La boisson est très équilibrée. On peut aussi l’utiliser comme un vin, pour accompagner un gâteau, une crème glacée, la bûche de Noël, le gâteau aux fruits, les truffes, les mousses de chocolat en verrines, une crème brûlée, un banana split, les peaux d’oranges confites et, pourquoi pas, ajoutée à un chocolat chaud.

Je l’ai essayée avec du rhum et je dois admettre que c’était délicieux. La boisson, onctueuse à souhait, diluée par le rhum, réussissait un énorme WOW.

Pour Noël c’est fantastique, mais on peut facilement la boire à l’année. Que l’on pense tout simplement au bord de la piscine quand il fait très chaud. Bon, trêve d’écriture, moi je vais en boire.

Yves Delage