vendredi 19 avril 2024
Emmanuel de Vaucelles

Emmanuel de Vaucelles

Âgé de 45 ans, ingénieur agricole, diplômé de l’IHEDREA (Institut des Hautes Etudes de Droit Rural et d’Economie Agricole en 1995), j’ai poursuivi mes études par un master de Gestion, Droit et Marketing du secteur Vitivinicole et des Eaux de Vie dépendant l’Université de Paris 10 Nanterre et de l’OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin - 1997). Lire la suite...

Tout comme les grandes maisons aux enchères françaises et internationales et comme l’indique iDealwine, après les années d’emballement post-COVID, le marché des enchères du vin a connu un millésime 2023 de consolidation. La Bourgogne continue d’impressionner en valeur, tandis que les régions émergentes continuent de s’affirmer.

«Une année de consolidation», résume Angélique de Lencquesaing, cofondatrice d’iDealwine. Elle a présenté son dernier baromètre, qui revient en détail sur l’année 2023 des enchères du vin. Un baromètre qui fait figure de reflet de ce marché qui a connu une expansion phénoménale depuis la création de la société au tournant du siècle, alors qu’à présent, une bouteille sur trois mise à l’encan passe sous le marteau d’iDealwine. En 2023, ce sont 48 ventes organisées, 222 000 bouteilles vendues, 33 millions d’euros en valeur adjugée et plus de 50 millions d’euros si l’on ajoute l’activité de caviste du site. Il va s’en dire que le communiqué annuel était grandement attendu par les professionnels et les amateurs.

Martin Lemaire dans un article paru sur le site Le Figaro-Vin ce 5 avril 2024 décrypte les conclusions d’iDealwine. D’année en année les chiffres publiés par l’entreprise iDealwine n’ont cessé de croitre. Cependant, pour 2023, un certain repli est à observer, avec une baisse de 12% en valeur adjugée et plus généralement, une part du vin qui voit sa proportion se réduire de 2,7% dans l’univers des enchères.

Le baromètre révèle que le repli concerne les signatures phares et plus particulièrement ce que iDealwine nomme le «Big 8» (Rayas, Leroy, Auvenay, Rousseau, Roumier, Bizot, Lachaux, Grange des Pères). Selon le site d’enchères, le contexte géopolitique, couplé à la remontée des taux d’intérêt, reste la cause principale de cette baisse sur le cours des grands crus, amplifiée par les évolutions des taux de change euro-dollar. Résultat, le «Big 8» a retrouvé les niveaux de 2021, «voire de préCovid dans certains millésimes», note iDealwine.

En ce qui concerne les records de l'année écoulée, deux noms s'imposent naturellement. Le Domaine de la Romanée-Conti qui, au-delà de rester la propriété la plus valorisée aux enchères, incarne le prix le plus élevé pour l'échange d'une bouteille (contre 22 912 euros). De son côté, Petrus impressionne avec la vente d'un lot, le plus cher de l'année, contenant 6 bouteilles au format magnum du mythique millésime 1982.

Plus généralement, les enseignements à tirer de ce baromètre pour le vignoble français sont nombreux. À commencer par la nouvelle confirmation de la Bourgogne comme première région en valeur (40,5% du total échangé). Une habitude qui n’en reste pas moins assez fascinante compte tenu des volumes plutôt faibles. La Bourgogne connaît malgré tout une baisse significative des prix (-35%), ce qui constitue une bonne nouvelle pour les amateurs. Bordeaux consolide sa seconde place en valeur et sa première en volume. Les Bordelais se peuvent se réjouir d’une part en valeur ayant progressé (de 26,6% en 2022 à 30,9% en 2023). Le Rhône, troisième du classement, occupe 9,9% du total des valeurs échangées. Quant à la Champagne, on note une certaine stabilité, mais surtout, la consécration des champagnes de vignerons est à signifier. Au sein du top 20 des champagnes les plus recherchés, ils ont même supplanté légèrement les maisons.

Autre conclusion de ce baromètre : le progrès des régions émergentes, toujours en valeur (Alsace, Provence, Savoie et Corse). Une tendance qui confirme une volonté des amateurs d’aller explorer des contrées hors des sentiers battus. Si l’on s’intéresse aux domaines, trois d’entre eux concentrent plus d’un million d’euros d’adjudication : Domaine de la Romanée-Conti, Petrus et Emmanuel Reynaud (Château Rayas, Pignan, Château Fonsalette et Château des Tours). Sans surprise, le bio continue sa progression avec une part des vins bio et en biodynamie passée de 25% à 28,5%. La part des vins nature est restée stable, autour de 6,5%.

Il est encore trop tôt pour connaitre le niveau d’activité d’iDealwine pour ce premier trimestre 2024. Il n’en reste pas moins que la situation géopolitique et une croissance économique en berne pour l’ensemble des grands Etats de la planète laissent à penser qu’au mieux les résultats de 2024 ressembleront à ceux de 2023. Mais en cela ce ralentissement ne devrait pas concerner uniquement le marché des enchères du vin.

Source: McViti

Changement d’humeur chez les professionnels français. Après le succès de Wine Paris, tout le monde semblait avoir le moral. Mais les chiffres sont tombés et la réalité à rattraper même les plus optimistes. Depuis quelques jours, pas une journée se passe en France sans que la filière vin en appel à l’Etat pour l’aider : soutien aux trésoreries, plan d’arrachage, exonérations de charges sociales…Ces difficultés sont entre autres liées à un marché international qui se contracte et si toutes les régions françaises sont touchées, c’est aussi le cas pour tous les pays producteurs.

Le site internet Vitisphère publie ce lundi 25 mars un article reprenant les premières études sur les échanges mondiaux de vins en 2023. Et il est peu de dire que les chiffres sont au mieux décevant, au pire,assez mauvais pour les pays producteurs. L’humeur à donc radicalement évolué. les exportations de vin sont en chute pour la grande majorité, pour ne pas dire la totalité, des pays producteurs de vins d’après les toutes dernières données douanières compilées par Business France : -1% pour l’Italie (2,01 milliards de litres), -4% pour l’Espagne (2 milliards l), -18% pour le Chili (682 millions l), -3% pour l’Australie (621 millions l), -20% pour l’Afrique du Sud (349 millions l)… Ne faisant pas exception, les exportations françaises de vin dans le monde sont tombées à 1,28 milliard de litres pour 12 milliards d’euros. Soit -9% en volume et -3% en valeur en un an.

« Une dynamique fortement liée à la production de 2022 et à la conjoncture économique de 2023 » résume Adrien Boussard, le référent sectoriel vin de Business France. Si la France résiste en valeur, l’expert souligne qu’en reprenant les statistiques des vingt dernières années, 2023 est la pire année depuis 2009 en termes de volumes exportés pour les vins français. « Contrairement à 2009, marquée par les subprimes, il n’y a pas eu de crise économique en 2023, mais une crise d’inflation, alimentant une conjoncture économique négative » pointe Adrien Boussard.

Avec des baisses généralisées sur leurs principaux marchés de volume (-8% en Allemagne qui reste première destination, -13% aux États-Unis avec le contre-coup du surstockage de 2022, -6% au Royaume-Uni, -5% en Belgique, -9% aux Pays-Bas, -10% au Canada, -26% en Chine qui ne redémarre toujours pas de l’après Covid, -14% au Japon…), les vins français résistent mieux sur les marchés européens de proximité (baisses à un chiffre) que sur ceux du grand export (baisses à deux chiffres) note Adrien Boussard. En valeur, les baisses sont nettement moins importantes (-8% aux États-Unis, stabilité en Grande-Bretagne, -2% en Allemagne, -3% en Belgique, -5% au Japon…). Une dynamique de réduction des volumes et de renchérissement des prix moyens que l’on retrouve sur les Champagnes : -11% volume pour -1% valeur, vins tranquilles d’Appellations d Origine Protégée : -10% volume, -4% valeur, Indications Géographique Protégée : -8 et -4%), Vins Sans Indication Géographique : -6 et -1%.

Globalement, sont dans le rouge toutes les AOC (-12% Alsace, -16% Beaujolais, -12% Bordeaux, -7% Bourgogne, -10% vallée du Rhône, -16% Languedoc-Roussillon, -12% Provence, -7% Sud-Ouest…) et toutes les IGP (Pays d’Oc -8%, Languedoc-Roussillon -14%, Sud-Ouest -20%...). A l’exception du val de Loire (en AOP -5% en volume, mais +6% en valeur, en IGP +1% en volume et +4% en valeur) et de l’IGP Terres du Midi : +37 et +53%.

Finalement, pour 2024, la filière ne s’attend plu à un redémarrage des échanges internationaux du fait entre autre des évènements géopolitiques. Une récession qui inquiète le secteur viticole mais aussi les états, la consommation de vins étant pour eux une très belle ressource pour les taxes et les emplois. La fièvre du succès de Wine Paris est très vite redescendue.. Trop vite ?

Source: McViti

Comme l’avait prédit certains experts, la 63e vente des vins des Hospices de Nuits Saint Georges, la petite soeur des célèbres enchères des Hospices de Beaune, a stoppé sa course aux records, engrangeant ce dimanche 10 mars 2024 moins de 2,3 millions d'euros soit une baisse de 37% par rapport à l'an dernier.

Pourtant, les enchères n’ont pas manqué d’animation. Peu avant 16h ce dimanche après-midi, alors que les débats se montraient très timides, la célèbre maison Beaunoise Albert Bichot a remporté l’adjudication portant sur une pièce de Nuit Saint Georges 1er cru Les Saint Georges « sélection de vieilles vignes » cuvée Hugues-Perdrizet, du nom du premier donateur du domaine des Hospices de Nuits.

Albéric Bichot étant en Allemagne pour le salon ProWein, c’est son fidèle bras droit Alain Serveau qui a agité le paddle. « C’est pour les Saint Georges », a glissé le directeur technique de la maison beaunoise à son voisin Thibault Liger-Belair, après l’adjudication prononcée par Me Cortot. Le vigneron nuiton, particulièrement attaché à la reconnaissance en grand cru de ce climat, lui avait offert une belle bataille. Cette somme record a entrainé deux vigoureux bans bourguignons dans le grand cellier du château du Clos de Vougeot : l’un pour l’achat en lui-même, l’autre pour honorer la toute dernière vente d’Alain Serveau, nuiton lié à la famille Bichot depuis près de trente ans et personnage important de la Bourgogne viticole.

Mais finalement au soir de ce dimanche 10 mars, les enchères ont atteint un total de 2,281 millions d'euros, repassant sous la barre symbolique des trois millions, franchie l'an dernier avec 3,603 millions d'euros (hors frais). Le bond avait alors été de 45% par rapport à 2022, déjà un record avec 2,486 millions d'euros.

L’agence France Presse (AFP) dans sa dépêche du dimanche 10 mars, nous précise que comme l'année dernière, la qualité du millésime était également largement louée, et la quantité en léger recul seulement (150 lots en vente, contre 160 l'an dernier). Mais les enchères n'ont pas échappé au léger tassement actuel des ventes de bourgognes, qui a mis un frein à la flambée des prix de ces dernières décennies.

La vente des Hospices de Beaune, prestigieuse grande soeur de celle de Nuits, avait déjà, en novembre dernier, marqué une pause, les recettes totales atteignant 23,28 millions d'euros (hors frais), loin des 29 millions de 2022.

Les enchères de Nuits ont en plus du coût d’éclat de la Maison Albert Bichot enregistré un nouveau record, à 66.980 euros contre 63.630 euros en 2023, de la pièce dite "de charité" (une pièce désignant un fût en Bourgogne), dont les bénéfices reviennent traditionnellement à une association caritative.

Cette année, c'est la fondation Clément-Drevon qui en a profité, spécialisée dans l'aide à la recherche médicale et à la mobilité des jeunes chercheurs. Le reste des recettes revient entièrement à l'hôpital et la maison de retraite gérés par les Hospices du célèbre village viticole.

Tout comme Beaune, les Hospices de Nuits sont en effet un "hôpital vigneron": Le domaine des Hospices de NuitsSaint Georges nous rappelle sur son site internet que le vignoble s'étend sur une superficie de 12,4 hectares, répartis sur les communes de Nuits Saint Georges, Premeaux Prissey, Vosne Romanée et Gevrey Chambertin. Il est constitué essentiellement de crus de l’appellation Nuits Saint Georges, notamment de huit parcellaires d’appellations villages et de neuf premiers crus, couvrant ainsi une grande partie des coteaux et des terroirs de celle-ci. Ce vignoble permet d’élaborer 19 cuvées dont une appellation en monopole Nuits-Saint- Georges 1er cru « Les Didiers ». Enfin, quelques ares plantés dans le coteau permettent aussi de proposer à la vente un Nuits-Saint-Georges 1er Cru Blanc, vin confidentiel par la quantité produite et issu de l’amblématique cépage Chardonnay.

Néanmoins, à l’issus de la vente, tout le monde semblait satisfait et l'enchère de la Maison Albert Bichot a alimenté les discutions, c’est un beau record qui ne sera pas facile à battre.

Source: McViti

Le 10 mars prochain, dans le mythique cadre  du Château de Clot de Vougeot, se déroulera la 63e vente aux enchères des vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges où le très attendu millésime 2023 sera proposé aux acheteurs français et internationaux. 

Tout comme le célèbre Domaine des Hospices de Beaune, le Domaine des Hospices de Nuits Saint Georges  s’est enrichi de donations depuis sa création en 1270 et compte aujourd’hui 12,5 Ha de vignes  avec quasi exclusivement des parcelles de l’appellation Nuits-Saint-Georges plus une cuvée de Gevrey-Chambertin. Pour mémoire, le Domaine des Hospices de Beaune est lui composé d’une surface viticole de 60 Ha environ.

L’an dernier, la 62e vente des vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges est restée dans les mémoires. Les enchères s’étaient tenues dans une salle comble ou était proposé 160 barriques de 228 litres : 157 pièces de vin rouge et 3 pièces de vin blanc, soit 51 pièces de plus qu’en mars 2022. Le total de la vente des vins avait été de 3,603 millions d'euros, un record absolu.

Cette année les 19 cuvées qui représentent 150 fûts (10 de moins qu’en 2023) reste toutefois dans une bonne moyenne mais que de « sueurs froides » pour en arriver là, indique Jean-Marc Moron, le régisseur du Domaine.   La qualité incontestable des cuvées dégustées est le fruit d’un travail acharné à la vigne tel l’ébourgeonnage et des vendanges vertes en juillet et en août pour contrôler le rendement. « Mi-mai, nous avions 16 grappes de raisins par pied, c’est trop ! », précise-t-il. Le climat fantaisiste a fait craindre de nombreux dangers, les projections de date des vendanges ont fait le grand écart, les PH des vins sont très élevés… Aymeric de Clouet, expert en vin du Domaine des Hospices de Nuits, précise que l’originalité et la bonne surprise de ce millésime est que « l’analyse contredit la dégustation, comme si la chaleur avait brûlé l’acidité, les vins allient remarquablement puissance et fraîcheur, les typicités des terroirs sont bien présentes alors qu’elles sont normalement estompées lors des millésimes solaires ». Les cuvées se succèdent, chacune a son caractère : « Sur Nuits, nous avons la chance d’avoir une multitude de terroirs très différents », explique encore Jean-Marc Moron qui n’a pas souhaité « trop travailler sur les cuves pour que ces terroirs s’expriment avec justesse ».

C’est donc très confiants que les deux experts envisagent la vente : « J’attends une vente à la hauteur du millésime, qui fut compliqué mais dont les retours des professionnels sont excellents suite aux dégustations » explique Jean-Marc Moron); « On attend de retrouver les fidèles de la vente qui seront très satisfaits et on espère de nouveaux acheteurs qui se convertissent aux vins des Hospices de Nuits » ajoute Aymeric de Clouet.

Au marteau, se sera  maître Cortot, commissaire-priseur, qui sera chargé du bon déroulé de la vente. A l’instar des hospices de Beaune, il y a aussi une pièce de charité dont le parrain cette année sera le comédien Eric Logerias, passionné par la Bourgogne depuis le tournage de la série à succès Le Sang de la vigne, ou il incarnait un hôtelier bourguignon intrigant brouillant les recherches de l’œnologue enquêteur Benjamin Lebel incarné avec brio par l’acteur Pierre Arditi. C’est  la Fondation Drevon, institution dijonnaise qui soutient la recherche médicale et la mobilité des jeunes médecins qui sera bénéficiaire, cette année, de la pièce « Cuvée des bienfaiteurs ».

Donc rendez-vous dimanche 10 mars au soir pour savoir si un nouveau record de prix est battu. Mais dans un contexte économique difficile avec un marché des vins en repli depuis plusieurs mois certains experts en doute. A suivre…

Source : McViti

Dans un climat économique européen plus que morose avec une croissance en berne, une partie du monde en guerre et une consommation mondiale de vins en décroissance , la 5ème édition de Wine Paris & Vinexpo Paris s'est clôturée ce mercredi 14 février avec un bilan plus que positif, avec plus de visiteurs qu'espérés, notamment depuis l'international. De quoi rassurer une filière viticole qui connait de multiples difficultés.

Les chiffres sont tombés ce jeudi 15 février, plus de 41 250 visiteurs ont foulé les allées du Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris durant la cinquième édition de Wine Paris & Vinexpo Paris qui s'est tenue du 12 au 14 février. Un chiffre en augmentation de 14% par rapport à 2023. Le nombre de visiteurs étrangers a connu une hausse de 41% par rapport à la précédente édition, confirmant l'intérêt grandissant du salon sur la scène internationale. Durant trois jours, 4070 exposants (ils étaient 3300 l'an dernier) étaient réunis, dont 53% d'internationaux issus de 48 pays producteurs.

Selon les chiffres donnés par Vinexposium, la présence des principaux acheteurs des marchés clés de la filière, à savoir la France, l'Italie, la Belgique, les Etats-Unis et l'Allemagne, a connu une hausse de 30%. Certains exposants déploraient toutefois l'absence d'investisseurs asiatiques, pouvant notamment s'expliquer par la tenue de Vinexpo Asia dans quelques semaines, du 28 au 30 mai prochain à Hong Kong et le Nouvel An chinois qui avait lieu le 10 février. "Le service de mise en relations a également franchi un cap de performance avec 10 146 rendez-vous pris en ligne entre producteurs et acheteurs" indique Vinexposium dans son communiqué de presse retraçant le bilan du salon parisien.

L'autre bonne nouvelle est que loffre dédiée aux spiritueux a également pris une ampleur particulière cette année, avec 26 pays producteurs exposants et une hausse de 47% de la surface dédiée aux spiritueux par rapport à 2023. A noter également la part grandissante donnée aux No/Low, bières et cidres. Près de 200 exposants étaient réunis dans l'espace Be Spirits, dont une hausse de 92% d'exposants internationaux.

Le salon a aussi vu défiler trois ministres, Marc Fesneau pour l’Agriculture qui a quelques dossiers tendus sur son bureau, Thomas Cazenave, le ministre du budget et Franck Riester, ministre du commerce extérieur ce qui démontre l’intérêt du gouvernement pour une filière pourvoyeuse d’emploi et qui fait rayonner la France à l’étranger avec des exportations massives. Succès encore pour le salon qui a vu passer 27 ambassadeurs dont celui des États-Unis, de l’Italie, du Portugal, du Japon, de la Chine, de l’Australie, de l’Argentine, etc.

Un beau succès qui place désormais Wine Paris & Vinexpo Paris comme un acteur majeur des salons viticoles à l’international et comme le principale concurrent du Salon Prowein à Düsseldorf en Allemagne. Le rendez-vous est donc déjà fixé pour l’an prochain, l’évènement se déroulera du 10 au 12 février 2025.

Source: McViti

À la veille de l’ouverture aux professionnels du monde entier du salon wine Paris qui se déroulera Porte de Versailles du 12 au 14 février, une étude de Hopscotch Sopexa laisse présager de bonnes perspectives pour l’ensemble des vins français à l’export. 

La Revue des vins de France dans un article paru le 08 février sur son site décrypte le dernier sondage fait auprès des professionnels à l’étranger. En cette période de morosité ambiante, il semble tout de même que les vins français dans leur ensemble ont encore de belles perspectives pour ces prochaines années. Si le marché national du vin fait grise mine, le marché international laisse encore une place de choix aux vins français. Une récente étude menée par Hopscotch Sopexa, conduite auprès d'environ 1.000 professionnels du vin dans le monde (cavistes, importateurs, grossistes, distributeurs...), a révélé les tendances de croissance dans le monde entier. Et les vins français sont, de loin, les plus cités. 

L’étude précise en premier lieu que l'origine France bénéficie de la meilleure image à l'international, pour la moitié des professionnels interrogés. Les vins français sont considérés pour "des grandes occasions", sont appréciés pour leur "constante qualité gustative" et pour leur dimension de respect sociétal et environnemental. Et malgré une estimation de croissance globale plutôt pessimiste, les professionnels anticipent que la France et l'Italie devraient le plus progresser en terme de ventes. Cela se traduit par une brillante présence des vins français dans leur porte-folio, puisqu'ils sont 88% à référencer des vins français, loin devant les vins italiens (77%) et les vins espagnols (72%). 

À l'échelle des appellations, les vins français bénéficient de la meilleure dynamique. Les professionnels estiment en effet que les appellations les plus porteuses pour les vins rouges, toutes régions du monde confondues, seront celles des régions Languedoc (top 1 avec 20% de citation), Bordeaux et Bourgogne (top 2 avec 19%) et Vallée du Rhône (top 3 avec 19%). 

Idem pour les vins blancs, comme la Vallée de la Loire qui semblent promis à un bel avenir, puisque les professionnels le hissent au top 1 des régions aux appellations les plus porteuses (25% de citation). Toujours pour les vins blancs, les régions Languedoc et Bourgogne arrivent en deuxième position, avec 21%. La troisième région est celle de Marlborough, en Nouvelle-Zélande, qui récolte 20% des préférences. 

Sur le segment des vins rosés, la Provence écrase le monde entier avec 59% de préférence. Viennent ensuite les rosés du Languedoc, plébiscités à 45% ce qui devrait rassurer la filière sur ses futures débouchées, puis les rosés italiens à 41%. Quant aux vins effervescents, l'engouement le plus fort est pour le cava espagnol (55%) et le crémant (50%), qui se positionnent devant le champagne (47%) et le prosecco (46%). La place du Champagne peut paraitre étonnante mais le facteur prix pourrait en être l’une des explications. 

La segmentation des prix est la deuxième tendance la plus citée, avec une offre plus premium en Asie et une progression de l'entrée-de-gamme en Allemagne et au Canada. L’étude de la Sopexa souligne également un nouveau phénomène, les vins désalcoolisés, sans alcool ou légers en alcool qui progressent en Allemagne, au Canada, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Du côté des cépages, il est à signaler une forte progression du chenin, du cabernet franc et du grüner veltiner. En conclusion, l’étude indique un phénomène de "premiumisassions" des vins français, avec un volume d'exportation en baisse mais une hausse du chiffre d'affaires, synonyme de l'augmentation du prix des bouteilles. 

Cette étude pourrait peut être redonner un peu le sourire à une filière qui s’inquiète pour son avenir car en France, les ventes de vins tranquilles et effervescents ne cessent de diminuer. Le chiffre d'affaires de la bière a détrôné pour la première fois le vin dans les grandes surfaces en 2022. Des régions françaises exportent déjà en masse : la Champagne, Bordeaux et la Bourgogne sont les plus prisés et représentent 70% de la valeur des expéditions françaises pour seulement 30% des volumes. Mais l’étude montre que les marchés étrangers ne sont pas insensibles à d’autres régions comme la Loire et le Languedoc dont le taux de notoriété ne cesse de progresser.

Source: McViti

Cette semaine, à l’occasion de la Saint Vincent de l'Archiconfrérie à Epernay, les représentants de l’interprofession ont dévoilé les chiffres de la filière Champagne en 2023. Un bilan en demi-teinte, qui montre tout de même la bonne résilience du champagne dans un contexte économique et géopolitique de plus en plus difficile.

Le site Terre de Vins dans un article paru ce lundi 15 janvier, nous annonce que selon les premières statistiques de l’interprofession, 298,7 millions de bouteilles ont été expédiées en 2023 contre 325,5 millions en 2022, soit un recul de 8,2 %. Une baisse impressionnante mais qu’il faut relativiser. 2022 avait été une année exceptionnelle et continuait à s’inscrire dans le phénomène de rattrapage faisant suite à la crise de la COVID. Beaucoup d’importateurs, par peur d’une éventuelle pénurie de champagne, avaient fait du stock. Comme l’a expliqué Charles Gomaere, le directeur général du Comité Champagne, dans son discours : « À un moment, il faut que les tuyaux se vident. » Naturellement, l’inflation galopante a aussi eu un effet sur le pouvoir d’achat des ménages. On notera que la baisse de volume sur le marché français et sur l’export s’établit à un niveau similaire. Mais comme l’export l’année précédente avait beaucoup progressé alors que le marché français avait déjà commencé à régresser, l’export reste supérieur en volume à ce qu’il était en 2019, année normale de référence précédant la COVID.

La bonne nouvelle c’est que le chiffre d’affaires reste relativement stable, au-dessus de 6 milliards d’euros, confirmant le phénomène de premiumisassions du champagne, laissant supposer que ce sont d’abord les cuvées d’entrée de gamme qui sont impactées par la crise, alors que les cuvées premiums qui s’adressent à une catégorie de consommateurs beaucoup moins touchés par l’inflation, continuent à se développer. Pour confirmer ou non cette analyse, il sera intéressant de comparer avec les chiffres de l’ensemble des crémants français mais aussi du cava espagnol et du prosecco italien qui sont en concurrence frontale avec les champagnes d’entré et milieu de gamme.

Pour 2024, les acteurs du secteur se veulent prudent même si compte tenu des récoltes de ces deux dernières années, le risque de pénurie n’est plus un sujet.

Toutefois, la nouvelle n’est pas bonne pour la filière viticole française qui est déjà confronté à une sensible baisse de la consommation sur les vins tranquilles avec deux régions particulièrement mal menées, le Bordelais et le Languedoc-Roussillon et ce indépendamment de la qualité des derniers millésimes produits.

Source: McViti

C’est officiel et comme attendu toujours en ce début décembre, le Château Mouton Rothschild dévoile sa nouvelle étiquette pour l’entrée sur le marché de son nouveau millésime. Pour l’heure, il s’agit de 2021 et met en avant un artiste contemporain et cette année c’est une artiste Japonaise qui vit en Allemagne que la famille Rothschild a choisi. 

Il s’agit de Chiharu Shiota qui est née le 20 mai 1972 à Kishiwada. Elle vit et travaille à Berlin depuis 1996.  Elle a étudié à l’université Seika de Kyoto de 1992 à 1996. Après un semestre d'échange à Canberra en 1993 à l'université nationale australienne, elle vient étudier à l'école des beaux-arts de Hambourg en Allemagne. De 1997 à 1999, elle étudie à la Haute École d'arts plastiques de Brunswick, puis à l'école des beaux-arts de Berlin. Insatisfaite de la condition de l'artiste au Japon, Shiota s'exile et s'installe à Berlin.

Son travail se caractérise par un mélange de performances artistiques (art performance) et d’installations spectaculaires pour lesquelles elle utilise en les accumulant de vieux objets comme des lits, des châssis de fenêtre, des chaussures ou encore des valises. Elle explore ainsi les relations entre passé et présent. À cela s’ajoute parfois une dimension onirique par le tissage de véritables toiles d’araignées complexes et impénétrables, généralement en cordelette noire, parfois aussi rouge. La simplicité des matériaux rend d’autant plus fort l’impact des œuvres. Ses principales influences sont Christian Boltanski, Annette Messager et William Kentridge. Une grande part est laissée à l'improvisation.

Pour le millésime 2021, les propriétaires du Château Mouton, Philippe Sereys de Rothschild, Camille Sereys de Rothschild et Julien de Beaumarchais de Rothschild ont donc sollicité Chiharu Shiota. Elle signe une aquarelle représentant une frêle silhouette tenant par quatre fils – représentant les quatre saisons et les émotions qui y sont liées –  ce qui pourrait être des ballons de baudruche, ou plutôt des raisins coupés. Ou un ensemble de cellules observées au microscope. Le rouge domine l'œuvre, sanguin, translucide, comme le vin qui sort des cuves.

« Dans sa création, l’homme est une silhouette fragile face à une nature rutilante, généreuse, explique Chiharu Shiota. Il n’est pas au centre de l’attention. Il apparaît petit par rapport à l’environnement. C’est comme si cette silhouette s’accrochait à cet équilibre entre la nature et les hommes. Si elle les tient trop fort, les fils risqueraient de casser, mais si elle ne les tient pas assez fort, le nuage s’envolera et la connexion sera rompue». De son côté, Julien de Beaumarchais évoque «le réalisme métaphorique» de l’œuvre et parle «d’un vigneron tenant d’une main ferme une fabuleuse grappe».

Pour rappel, la folle histoire autour des étiquettes de Mouton a débuté en 1924, à l’occasion de la première mise en bouteille au Château. Une étiquette spécifique est réalisée pour l’évènement par l’affichiste Jean Carlu. Cette étiquette est, depuis 1994, sur les bouteilles du vin Petit Mouton.

Par la suite, c’est en 1945 que l’histoire, voire le rite, s’installe. Le baron Philippe de Rothschild décide, avec le succès des Alliés sur l’Allemagne mettant fin au second conflit mondial du XXème siècle, de le célébrer en illustrant l’étiquette de Mouton Rothschild d’un V de la Victoire. Elle est dessinée par Philippe Jullian. Depuis, chaque année, divers artistes réalisent les étiquettes du Château et certaines ne manquent pas d’originalité et peuvent dérouter parfois les consommateurs traditionalistes. En revanche, elles font le bonheur des collectionneurs à travers le monde.

Il est à noter que les auteurs ne sont pas rémunérés pour leur œuvre. Ils reçoivent par contre des bouteilles de deux millésimes différents, dont celui qu’ils illustrent. Gageons, que celle-ci par son originalité fasse parler pas mal d’elle.

Source: McViti

mercredi, 22 novembre 2023 09:33

Hospices de Beaune : une pause dans la hausse

Depuis 2018, quelle que soit la qualité du millésime et/ou les volumes, la vente des hospices de Beaune battait tous les records. La pièce de charité en était un exemple. 2023 montre une pause, légère toutefois.

Le dimanche 19 novembre, à l’issu de la vente de charité des vins des hospices, la dépêche de l’Agence France Presse (AFP) tombait, pas de record. À sa course effrénée à une inflation gigantesque depuis 2018, malgré le parrainage de l’acteur culte Thierry Lhermitte, venu pousser les enchères face aux plus grands acheteurs du monde entier. Le talent d’orateur et l’humour de Thierry Lhermitte, l’acteur du film fétiche « Les Bronzés », épaulé par l’autre parrain de la vente, Michel Cymes, médecin animateur d’émissions de santé du petit écran, n’ont pas suffi à booster les enchères du lot vedette, adjugé pour « seulement » 350 000 euros (hors frais), soit 1 215 euros la bouteille.

Comme il est de tradition, les enchères avaient réservé une pièce (comme on appelle un fût en Bourgogne) pour une cause particulière. L’an dernier, ce fût, alors réservé à la cause des enfants, avait été adjugé 810 000 euros, soit plus de 2 800 euros la bouteille.

Pour cette 163e édition, c’est au « bien vieillir » que revenait le bénéfice de ce fût d’exception, tant par le contenu (un Mazis-Chambertin Grand Cru) que par le contenant : la « pièce » a été façonnée dans un chêne de 220 ans ayant servi à la reconstruction de la flèche de Notre-Dame de Paris. Le produit de cette « pièce de charité » ou « pièce des présidents », sera ainsi versé à deux associations : la Fondation pour la recherche médicale (FRM, parrainée par Thierry Lhermitte) et l’Initiative pour la recherche sur la longévité en bonne santé (IRLB, soutenue par Michel Cymes).

Une fois la pièce écoulée, les enchères se sont poursuivies à un rythme effréné, les plaquettes numérotées se levant dans la foule des quelque 800 acheteurs d’Europe, d’Amérique et de plus en plus d’Asie, dans l’espoir de mettre la main sur un prestigieux Pommard, Corton ou autre Meursault. « 10 000, 14 000, 18 000… », les chiffres vertigineux défilent dans la bouche de la commissaire, sous les Halles de la « capitale » des vins de Bourgogne, Beaune (Côte d'Or), face à l’Hôtel-Dieu médiéval aux tuiles vernissées, berceau des Hospices nées en 1443, rappelant la succession de records connus ces dernières années par la plus ancienne enchère caritative de vins au monde, née en 1849. Tradition oblige vente animée principalement par les acteurs locaux comme la Maison Albert Bichot, toujours leader dans les enchères.

De 2018 à 2022, le prix moyen d’une « pièce » a plus que doublé, passant de 16 849 à 35 980 euros. Ce qui est présenté n’est pourtant qu’un vin primeur, qui sort donc tout juste des vendanges. Au prix adjugé, il faut ajouter les commissions d’enchères, mais aussi le coût de l’élevage en fût, d’un à deux ans, puis de sa mise en bouteille. Cela ne freine pas une demande sans cesse en hausse : en 2022, la vente avait engrangé près de 29 millions d’euros, plus du double du record de 2018 (14 millions). « Le vin de Bourgogne, malgré le prix, est toujours au top, c’est le meilleur du monde ! », assure Cikuni Taneyama, un Japonais qui en est à ses 5e enchères à Beaune.

Le millésime 2023, s’il est généreux, a fourni moins de fûts qu’en 2022 – 753 contre 817 – ce qui semblait rendre difficile un nouveau record de recette totale. « La récolte était très généreuse, mais nous avons trié de manière très drastique, car tous les raisins n’étaient pas propices », a expliqué Ludivine Griveau, régisseuse du domaine viticole des Hospices, qui couvre 60 hectares. Le nombre moins important de lots aurait pu cependant encore le prix moyen de la pièce, sous le vif enthousiasme des amateurs, d’autant plus difficile à réfréner qu’il s’agit d’une bonne cause. « On vient autant pour les vins que pour la charité », assure le Chinois David Hu.

Les recettes engendrées sont en effet destinées à la conservation du patrimoine tel que l’Hôtel-Dieu médiéval de Beaune, mais aussi à la modernisation de l’équipement des quatre hôpitaux et six Ehpad que comptent les Hospices, soit un millier de lits.

L’institut ne reçoit aucune aide de l’État pour ces dépenses, entièrement financées par les vignes confiées en legs et dons à l’établissement depuis sa fondation en 1443.

Source : McViti

C’est le 19 novembre prochain que se déroulera la célèbre vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune : vendanges, nombre de pièces, parrain... Tous les détails à connaitre.

Le 19 novembre prochain, les Hospices de Beaune organiseront, avec la maison d’enchères Sotheby’s, la 163e édition de la célèbre vente aux enchères des vins issus de leur domaine viticole. D’une superficie de 60 hectares, le domaine des Hospices de Beaune, en troisième et dernière année de conversion bio, proposera aux enchères 753 pièces (574 de vin rouge, 179 de vin blanc) qui serviront à financer des investissements majeurs au profit de l’hôpital de la ville éponyme. En 2022, année exceptionnel tant en qualité qu’en quantité, les Hospices avaient présenté  182 pièces de blanc et 620 pièces de rouges soit 802 pièces de 228 litres.

Ludivine Griveau, régisseur du domaine viticole des Hospices de Beaune, a évoqué  le profil particulier de ce millésime qui a réservé quelques surprises et engendrés quelques besoin d’adaptation : « Ce millésime 2023 a démarré avec un hiver extrêmement doux et peu de pluie, donc avec un déficit hydrique avéré jusqu’en février. Ce contexte s’est inversé au printemps et la vigne n’a jamais manqué d’eau grâce aux sols argilocalcaire qui captent et mettent l’eau en réserve. Les épisodes qui ont suivi n’ont été que des épisodes orageux avec des impacts importants notamment le 11 juillet sur une zone assez étroite ce qui a sauvé le vignoble de la catastrophe. Ensuite les choses ont été assez calmes jusqu’à cette canicule de septembre que je qualifierais d’aléa climatique.

Par conséquent, tous ces éléments climatiques ont fait que nos décisions dans les vignes n’ont pas été linéaires. Très rapidement, la quantité nous faisait penser à une récolte proche de 2022 mais l’hétérogénéité des pluies, des situations hydriques, du contexte climatique ont fait que la pousse de la vigne a été irrégulière au sein d’une même parcelle ou d’une parcelle à une autre. Il faut donc souligner 2023 pour son côté très hétérogène.

Cette récolte 2023, qui a démarré le 6 septembre à Pouilly-Fuissé pour se terminer le 19 septembre à Saint Romain et Monthelie, a subi un tri scrupuleux dans les vignes comme au chai pour un résultat qualitatif à la hauteur des exigences du domaine. L’axe a été résolument porté sur la qualité plutôt que la quantité. Actuellement, la vinification se présente très bien, les blancs fermentent de façon efficace avec un débourbage assez sévère pour enlever les lies qui n’étaient pas suffisamment qualitatives. Les jus sont assez clairs et fermentent comme d’habitude en fûts sur la base d’une vendange entière et non foulée.

Les blancs pourraient se qualifier par une très belle pureté aromatique, une jolie matière, assez voluptueux en bouche, avec des niveaux d’acidité corrects. Les rouges 100% égrappés donnent déjà de jolies couleurs et une belle richesse polyphénolique. Ils sont en cuves pour 2 à 3 semaines de macération, ils semblent ronds et fruités, les tannins issus des pépins et des peaux seront vraisemblablement soyeux et ronds. Déjà, les odeurs de fruits rouges embaument la cuverie », conclut-elle.

Concernant la fameuse pièce de charité, dite Pièce des Présidents, elle sera cette année un fût de Mazis-Chambertin, grand cru de la Côte de Nuits. Le fût, confectionné par la Tonnellerie Cadus, a été élaboré à partir du bois d’un chêne bicentenaire ayant également servi à la restauration de la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Tout un symbole !

La Pièce des Présidents sera vendue au profit de la Fondation pour la recherche médicale (FRM) et l’Initiative de recherche pour une longévité en bonne santé (IRLB), deux associations qui luttent pour le "bien vieillir", la cause soutenue cette année par les Hospices de Beaune. C’est d’ailleurs le parrain de la FRM, l’acteur Thierry Lhermitte, qui parrainera cette édition. "En tant que parrain de la FRM, j'ai eu l'occasion à de nombreuses reprises de rencontrer des chercheurs et des médecins qui m'ont confié à quel point les maladies neurodégénératives constituent un des plus grands défis médicaux actuels. En soutenant cette cause, la 163e vente des vins des Hospices civils de Beaune a le potentiel de compléter cet appel à projets de manière décisive. Et investir dans la vie, qu’y a-t-il de plus précieux ? », déclare le comédien âgé aujourd’hui de 70 ans.

Tous les professionnels du secteur seront sur la ligne pour enchérir le 19 novembre. Rappelons que depuis de longues années, c’est la Maison Beaunoise  Albert Bichot qui est la principale acheteuse et animatrice de la vente. Chaque année, des nouveaux records ont été battus. La notoriété de la vente des Hospices de Beaune est à son zénith. Malgré les crises internationales successives en tous genres, les prix ne cessent de monter. Les experts espèrent encore cette année une nouvelle vente historique, réponde tard dans la soirée du dimanche 19 novembre à la clôture des enchères. Enchères qui seront à suivre en direct sur le site internet des Hospices de Beaune.  

Source : McViti

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