vendredi 3 mai 2024
Cong-Bon Huynh

Cong-Bon Huynh

Il a été chef exécutif, chef corporatif, et maintenant chef enseignant. Mais il préfère se présenter tout simplement comme un cuisinier. Car pour lui, c'est le vrai titre pour quelqu'un qui vit avec la passion de la cuisine, dans son sens le plus large qui allie l'action de se nourrir avec les dimensions culturelles et sociologiques. Maîtrisant la cuisine occidentale aussi bien que la cuisine orientale, il est depuis les 15 dernières années, enseignant dans différentes grandes écoles hôtelières à Montréal, s'occupant minutieusement de la relève pour la cuisine au Québec. Lire la suite...

jeudi, 31 décembre 2020 14:57

Le petit ourson jujube...

Tout cuisinier ou boulanger a certainement déjà eu cette douce expérience avec sa petite fille ou son petit garçon : « Papa, papa, fais-moi une baguette de pain avec une grosse alvéole où mon ourson jujube pourrait se cacher en dedans... »

La petite fille ou le petit garçon sont grands, maintenant; ils sont partis vivre en appartement.

Le vieux cuisinier, alors, chaque fois qu'il fait son pain, ne peut s'empêcher de mettre un ourson jujube quand il fait ses baguettes pour se souvenir du temps où ses enfants lui demandaient de créer tout un monde imaginaire avec sa bouffe.

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Je crois bien que dans la vie de chacun, on a déjà essuyé un refus ou un rejet d'amour, au moins une fois, sinon plusieurs fois. Et notre coeur s'est arrêté de battre, ou bien s'est promis de ne plus jamais aimer pour le restant de ses jours, tellement ça faisait mal.

Je crois bien aussi que celui (ou celle) qui a subi un refus, ou qui a décliné l'offre de la déclaration, les 2 côtés se sentent un peu beaucoup mal à l'aise, coupable de faire mal à l'autre.

Heureusement, grâce à la pandémie et aux nouveaux mots que les hautes autorités du ministère de l'Éducation ont inventés, ces sentiments tristes n'existent plus, dorénavant.

Et ça c'est grâce au concept que le mot « asynchrone » véhicule. Mot qui, dans toutes les institutions scolaires ces temps-ci, fait partie des qualificatifs pour des cours donnés par les enseignants version pandémie 2.0. Ces derniers donnent à leurs étudiants des cours en présentiel, en FAD (Formation à distance - et prononcer Fade - oui, des cours fades, sans saveur) en modes synchrone et asynchrone.

Mais revenons sur notre sujet : « Non, je ne t'aime pas... »

Ainsi, si quelqu'un vous déclare son amour, et que vous ne voulez pas le blesser, répondez-lui avec une réponse tendance :

« Moi aussi, je t'aime, mais, en ... asynchrone. Ça veut dire que tes sentiments sont là pour moi, et les miens sont là aussi pour toi, à la différence que ce ne sera pas au même moment. Garde espoir, le moment que tu arrêteras peut-être de m'aimer, alors c'est là que je vais t'aimer. »

C'est quand même une belle histoire d'amour réciproque, n'est-ce pas?

Voilà, il y a quand même des retombées positives en temps de COVID.

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«Wouwroarhummm», effet sonore de l'ouverture de l'émission «La Voix» avec le célèbre logo La Voix en super gros plan.

Les 3 fauteuils des 3 juges sont retournés, dos à la scène.

L'artiste pousse le grand portail et marche vers la scène. Il monte les quelques marches et se dirige devant les juges.

Gros plan sur les visages des juges, travelling des 3 juges, qui attendent impatiemment la performance du candidat.

La caméra cadre sur le juge 1, moitié de l'écran. L'autre moitié de l'écran, c'est la silhouette au loin de l'artiste qui se prépare en arrière-plan, s'apprêtant à commencer.

Le juge 2 fait des mouvements avec son corps au rythme des premières notes de musique de l'orchestre.

Le juge 3 ferme ses yeux, comme pour se concentrer au max, prêt à l’écouter.

La caméra ,avec le mouvement de grue, fait un travelling avant et là, on découvre l'artiste, qui est en fait un cuisinier devant un chaudron d'huile bien chaude posé sur une plaque à induction, venant de tremper une crevette étirée dans le mélange tempura et d'un geste théâtral la dépose dans l'huile chaude, précisément à 160,5 degrés Celsius.

On découvre alors ici c'est une version «cuisine» de l'émission La Voix, qui s'appelle La Voix culinaire, où des cuisiniers doivent cuisiner, et que les juges doivent écouter à l'aveugle juste les sons de cuisson du cuisinier et l'attirer dans son équipe d'aspirants-chefs.

Le son de la crevette tempura rencontrant l'huile chaude fait pshittttt, avec une justesse de température en parfaite harmonie avec la froideur du mélange de farine tout usage, de fécule de maïs, de poudre à pâte et d’eau pétillante Pellegrino.

Et juste à ce merveilleux son «pshittttt», les 3 juges - Juge Vira, juge Maprise et juge Boulet, appuient tous sur leur bouton-poussoir et se retournent tous les trois instantanément. La lumière «Je te veux» apparaît devant le fauteuil de chacun... Décidément, on n’a jamais vu ça dans l'émission, où avec juste le premier son (note) de la nourriture, fait tourner les 3 juges en même temps aussi rapidement.

Juge Maprise, en pâmoison devant le candidat: «Qui es-tu? Ton attaque de cuisson d'une crevette tempura est tellement au diapason! Viens dans mon équipe, on va accomplir des choses grandioses!»

La caméra coupe vers une vue de la famille du candidat en coulisse, juste à côté de la scène. On voit la maman du candidat qui n'en peut plus, qui sautille et qui crie : «C'est mon fils, c'est mon fils!», tout en essuyant une larme avec un mouchoir rose (en concept avec la thématique crevette de l'exécution de son fils cuisinier).

Juge Vira contre-attaque: «Quand ton huile de cuisson a répondu à ta crevette tempura, il y a quelque chose d'éraillé, mais le timbre du registre sonne un univers qui me fait vibrer avec des notes pour un voyage interstellaire. Viens dans mon équipe, je vais m'occuper de toi!»

Juge Boulet lance sa surenchère: «Ta crevette... ta crevette n'est plus une crevette. Quand tu l'as plongée dans ton huile, c'est comme un homard de 3 lbs, c'est comme entendre Ginette Reno devant moi, assis dans mon siège de coach; ça fait partie des plus grands moments de ma vie. Tu es le plus grand soprano de la crevette. Je suis submergé!»

La foule est en délire devant les réactions des juges... Et tout à coup, l'animateur Charles Mafortune arrive: «On va savoir dans quelle équipe notre candidat va aller, tout de suite après cette pause publicitaire... »

Bon voilà... Après 4 mois de silence à cause de la pandémie, les bars sont rouverts, alors me voilà dans un bar pour prendre une bière. Sauf qu'il n’y a personne dans le bar présentement, je me suis imaginé cette émission de «La voix pour cuisinier»...  Et aussi me voilà de retour... pour de prochaines réflexions sur la vie, assis seul au bar avec ma bière.

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Chantal conduit son auto, sa vieille Mazda3 pour aller à son IGA, tôt le matin, aussitôt que c'est ouvert, pour éviter le plus de contacts possible avec le monde. Sur son chemin, elle essaie d'éviter le plus possible les nids-de-poule du printemps, car l'amortisseur de son auto est dû pour être changé. Seulement, ces temps-ci, pas trop le moment de faire des choses qui ne sont pas trop essentielles.

Alors elle est obligée d'endurer son amortisseur qui n'amortit plus et à chaque nid-de-poule qu'elle ne peut éviter, ça donne un gros coup, boum! avec sa vieille Mazda et aussi un coup à elle-même, comme lorsqu'on fait un hic! quand on a le hoquet. Chantal est obligée d'endurer son amortisseur parce qu'elle a réalisé quelque chose lorsqu'elle est sortie de chez elle et qu'elle a croisé ses voisines, avant de partir à son IGA.

Elle a réalisé le rôle et l'importance d'un amortisseur, pas juste de son auto, mais l'importance d'un amortisseur avec les relations avec les autres. Bien sûr, en ces temps difficiles du coronavirus, Chantal est anxieuse, inquiète pour elle-même, préoccupée pour ses enfants et ses petits-enfants et de la suite des choses. La vie ne sera plus pareille, après... Plein de choses qui trottent dans sa tête, le jour et même la nuit, faisant en sorte que son sommeil est devenu rare. Chantal trouve aussi que le confinement est difficile. Plein de sources d'angoisses pour elle.

Seulement, lorsque Chantal a vu ses voisines, tel un amortisseur d'auto, elle a amorti le choc émotif que ses angoisses lui causent et elle a répondu ça va bien, que tout va bien aller, que ça va revenir bien vite à la normale. Et à sa réponse bien positive, ses voisines étaient ravies et une belle ambiance joviale s'est établie pendant la brève salutation de Chantal à ses voisines, malgré les 2 mètres d'espace de distanciation.

Chantal a elle-même choisi de tempérer ce qu'elle ressentait pour que son entourage ne voit pas son angoisse et que ses anxiétés ne déteignent pas sur les autres. On n'est souvent pas conscient de l'influence qu'on peut avoir sur les autres, alors dans le cas que oui, pourquoi ne pas semer une influence positive avec du positivisme? Rien ne sert de crier que le confinement est étouffant, même si ça l'est peut-être. Faire de l'amortissement comme un amortisseur d'auto pour éviter que les autres ressentent négativement un soubresaut de nid-de-poule des situations présentes. C'est bien plus salutaire pour garder le moral que de se plaindre, ce qui finirait par alourdir davantage une situation qu'on ne peut que subir.

Soyons chacun comme un amortisseur d'auto pour amortir les choses négatives et désagréables présentement : c'est bon pour les autres et aussi bon pour soi-même!

Cependant, aussitôt que la crise va s'adoucir, Chantal va prendre rendez-vous à son garage pour changer l'amortisseur de son auto, car elle sait vraiment l'importance que joue le rôle d'amortir les choses dans la vie. Surtout quand c'est une période difficile.

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Virginie, la seule serveuse qui reste, vient de pousser la porte battante de la cuisine et entre dans la cuisine. Les 3 cuisiniers qui ont encore leur travail, car les deux autres ont déjà eu leur congédiement temporaire depuis 1 semaine, s'affairent à faire le montage final des plats à apporter, qui doivent être prêts à 17h pour que les clients viennent les chercher.

- Charles, as-tu quelque chose à grignoter pour moi, j'en peux plus... dit Virginie, avec ses yeux de biche.

C'est vrai qu'elle a bossé fort et sans relâche depuis ce matin. Les restaurants ont reçu l’ordre de fermer il y 2 jours. Pour bien ranger la salle, Virginie doit faire toute le travail de bien ranger les ustensiles, les salières et poivriers, etc. Les nappes sales de la veille, Virginie va les prendre pour les nettoyer chez elle dans sa machine à laver. Le service de buanderie a cessé de venir depuis une semaine déjà...

- Va au bar, et je vais patenter une assiette pour toi dans quelques minutes, lui répond Charles, le premier cuisinier. Pis j'ai quelque chose à te dire, aussi...

Virginie est toute surprise et intriguée. Bon, quelle connerie ou blague il va me faire encore, Charles, pensait tout haut Virginie.

Virginie retourne au bar et vérifie à nouveau si elle n'a pas oublié de bouteilles d'alcool, qu'elle doit fermer comme il faut pour la longue fermeture de la salle. Puis elle passe son linge pour bien frotter et nettoyer le comptoir.

Dix minutes après, Charles, le cuisinier, sort de la cuisine avec dans sa main une assiette :

- Kin, je t'ai fait une omelette avec le fond de mon dernier litre d'œufs. Pis il me reste un bout de viande fumée et quelques asperges.  

- Wow ! T'es un amour quand tu veux ! Pis que voulais-tu me dire ? Encore une joke de c** ?, demande Virginie.

- Sers-moi donc un quelque chose avant. Le chef n'étant pas là, il est au sous-sol pour faire son inventaire.

Le petit verre de rouge à la main, Charles, avec sa voix d'éternel lendemain de veille :

- Bien voilà, depuis 2 semaines le resto est au ralenti, pas vraiment de clients. Alors pas beaucoup de tips pour toi. Pis dans les périodes où on roulait fort, toi et tes copines en salle, vous avez toujours partagé un pourcentage de vos pourboires avec nous, les cuisiniers. Alors maintenant c'est l'inverse. Nous, en cuisine, on a encore un peu de job, tandis que toi, la salle étant fermée, tu te retrouves devant rien... Alors moi et les gars en cuisine, on voulait partager avec toi (et si tu veux, avec tes collègues aussi) un peu de sous qu'on reçoit encore. Ce n'est pas grand-chose, mais au moins tu peux faire ton épicerie pour une fois ou deux... Qu'en penses-tu ?

Virginie était en train d'engloutir son omelette, tellement elle avait faim; elle a failli s'étouffer en entendant la proposition de Charles. Elle arrête sec de manger, une grosse bouchée encore non avalée. Elle lève les yeux vers Charles, et tout à coup ses yeux deviennent tout humides. Son omelette avec des restants de viande fumée et de vieilles asperges goûtent maintenant comme une omelette au caviar... Caviar de solidarité, caviar de chaleur humaine et d'entraide en ces temps difficiles à cause de cette terrifiante COVID-19.

Virginie voulait répondre par un gros : « Oui, je le veux, bien sûr. », mais elle ne pouvait répondre car il y avait une boule dans sa gorge. On croit bien que ce n'était pas une boule d'omelette qui l'empêchait de parler, mais d'émotion qui l’avait envahie.

COVID-19, oui tu es terrifiante, tu peux contaminer les humains, mais tu ne pourras jamais contaminer ce qui est humain chez les humains...

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Le cuisinier est chez lui, dans sa cuisine. Il est en train de faire une recette venant d'un livre de cuisine qui vient de paraitre. D'abord par curiosité, mais aussi parce que c'est le livre d'un auteur bien connu et que d'habitude, ce sont de très bonnes recettes. Il commence à rassembler les ingrédients nécessaires pour la recette. Puis tout à coup, il soupire en lisant plus en détails la recette dans le livre. La recette en question demande 2 carottes pelées en tronçons et 1 demi-oignon en quartier... Il ne peut s'empêcher de pousser un sacre, lequel il a voulu empêcher de sortir de sa bouche, mais c'était trop tard.

Encore des recettes qui demande UNE carotte (ou UN oignon), mais sans préciser si c'est une carotte normale, une grosse carotte ou une petite carotte. Car on le sait bien que la taille des carottes (ou tout autre ingrédient) n'est pas la même dans le frigo de chaque lecteur du livre de recettes. Alors si on met dans la recette une carotte venant d'un maraicher de St-Eustache et que la recette a vraiment besoin d'une carotte OGM, il est bien entendu que la recette sera toute débalancée et que sa réussite sera compromise... C'est une précision que les auteurs de livres de recettes devraient considérer davantage et avec plus de rigueur. Au lieu de mettre UNE carotte, il est bien préférable de préciser le poids de cet ingrédient. Une carotte de 125 g ou une carotte de 275 g?

Le cuisinier, après sa montée de lait, prend alors une respiration et redécortique la recette et avec son expérience, il détermine la grosseur et la quantité appropriée de carottes nécessaires pour la recette... Il reconnaît qu'il s'est emporté, mais il n y a que lui qui comprenne la raison pour laquelle il a réagi fortement de la sorte.

C'est que dans son passé, il a eu des conjointes avec qui il a passé des années de sa vie, mais à cause des «imprécisions», il a vécu des expériences plus ou moins heureuses. Avec une en particulier: il a souhaité passer sa vie avec une personne attentionnée au couple, ou encore mieux à son égard, comme lui, par sa nature d'être, était bien attentionné à elle. Pour lui, être attentionné, c'est de se dire les deux, des «Je t'aime» régulièrement. Même plusieurs fois par jour, ou au moins une fois par jour. Ou de se demander: «Es-tu heureux/heureuse avec moi? » de temps à autre, etc. Tandis que la définition d'être attentionnée de sa blonde était de lui dire «Je t'aime» une fois de temps en temps, ou bien de ne jamais se poser la question à savoir s'il était  heureux. Comme si c'est acquis, qu'il était heureux! Du point de vue de l'un ou de l'autre, on ne peut pas dire que les attentions d'amour sont absentes. Elles sont là, mais ne sont pas précisées par une certaine fréquence.

Comme la recette ayant besoin de 2 carottes... C'est une imprécision qui risque de mettre en danger une recette du bonheur. Ainsi, au début d'une relation, définissez-vous ce que veut dire vraiment ce qu'est pour vous d'être «attentionné(e)», avec des précisions noir sur blanc du nombre de fois par jour vous avez besoin de vous dire (ou d'entendre) des «Je t'aime» et ensuite, respectez cette convention mutuelle. Il n'y aura ainsi plus de risques de rater quoi que ce soit. Vous aurez une belle vie d'amour bien heureuse par la suite et pour longtemps.

 

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lundi, 20 janvier 2020 08:00

Texter

Depuis quelques années, le muscle que l'humain utilise le plus de son corps, c'est celui de son pouce.

Pour faire défiler l'écran de son téléphone intelligent... en se levant, au travail, dans le métro, dans les toilettes, en tête-à-tête au resto, juste avant de fermer la lumière pour faire dodo, seul, en groupe ou en écoutant distraitement son enfant de 5 ans qui lui dit: « Papa, je t'aime»...

 

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lundi, 13 janvier 2020 08:00

Le quart de poulet cuisse amoureux

Il m'arrive des envies soudaines d'une bière après le travail. Alors le premier bar que je rencontre... vivement une bonne bière pression. Aujourd'hui, c'est le bar d'une rôtisserie bien connue. Et pendant que je sirotait ma bière, un couple est rentré et s'est installé juste à côté de ma place. De jeunes tourtereaux, pas en âge, mais dans un début de relation, à voir dans leurs yeux des étincelles d'amour scintillant et de la tendresse en fine dentelle.

Quand le serveur est allé prendre leur commande, le gars lui a dit : « Un quart de poulet cuisse pour moi et un autre quart de poulet cuisse pour ma blonde. Sauf que je vais prendre la cuisse droite et ma blonde, la cuisse gauche du même poulet, s'il te plaît ». Il disait ça avec tout le sérieux possible, comme le fait de partager chacun une cuisse du même poulet était une preuve d'amour symbiose et unique. Un beau romantisme aviaire bbq avec du paprika et une salade de chou crémeuse.

Je les regardais et leur enviais leur belle histoire. Et je repensais à un autre couple mythique d'amoureux qui a poussé au max la notion du romantisme des histoires d'amour : les 2 amants ont décidé de faire une grande marche sur la muraille de Chine, laquelle on sait, mesure plusieurs milliers de kilomètres de longueur, partant chacun d'une extrémité de cette longue muraille afin de se rencontrer au milieu de ce long parcours, identifiant cette marche de l'un vers l'autre telle une force magnétique, qui attire les deux amoureux à se rencontrer dans leur vie sur Terre.

Il y a un couple d'amoureux qui a vu ça en immensité, et un autre couple, à côté de moi ce soir, qui se satisfaisait de manger chacun une cuisse d'un même poulet... et tous les deux couples sont baignés dans leur bonheur de vivre l'un pour l'autre.

Et je lève mon verre à l'amour !

NOTE

Le couple, avec leur projet de se rencontrer avec leur marche sur la muraille de Chine, se nomme Marina Ambramović et Ulay. Cependant, ça leur a pris des années pour se préparer à ce grand projet (avec les permissions des autorités chinoises, etc.), et malheureusement l'histoire de ce couple n'a pas tenu et ils ont décidé de se séparer. Alors au lieu de se rencontrer pour célébrer, ils ont décidé de faire quand même la marche sur la Muraille de Chine et au point de rencontre, ils se sont vus pour une dernière fois et chacun d'eux a continuéleur route chacun de son côté.

Source: Marina Abramović walks China’s Great Wall only to break up

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lundi, 30 décembre 2019 08:00

Bonne nouvelle année !

Arrivés à un certain âge, lorsqu'on regarde en arrière, on est certainement contents des événements positifs qu'on a eu la chance d'avoir dans sa vie, mais on se mémorise aussi les chutes qui nous ont mis à terre, comme une perte d'emploi, une grosse peine d'amour, etc., et qui a failli nous achever. Ces événements tristes, on ne les souhaite à personne, surtout pas à nos propres enfants.

La vie fait que nos enfants grandissent et qu'ils sont heureux et qu'ils sont bien dans leur vie année après année. Ils viennent réveillonner à Noël, et nous, parents, on les gâte avec un bon souper, ou avec tout ce qu'on est capable de leur donner. À la fin de la soirée, essoufflés par toutes les préparations de la soirée, on s'assoit au bout de la table, mais heureux, et se sentant choyés de pouvoir contempler le bonheur en famille, comme si on peut même toucher ce bonheur avec nos doigts. Et on se dit, voilà une autre année de passée...

La loi de la moyenne fait que plusieurs années se passent comme ça. Et puis, arrivés à un certain âge, tout à coup, à la veille d'une nouvelle année, on se sent inquiets, vraiment. On se dit que nos enfants sont heureux comme ça, durant l'année qui vient de passer, et on ne veut surtout pas qu'ils traversent des moments difficiles dans la vie comme on a, nous-mêmes goûtés à ces grosses épreuves difficiles.

Alors d'un côté, oui on veut que la nouvelle année commence, mais d'un autre, on ne veut pas que le temps avance, de peur que la prochaine année ne soit pas aussi bonne que l'année qu'on vient de passer. Aussi bonne, ça ne veut pas dire qu'il y a beaucoup d'argent en présence, mais aussi bonne dans le sens que nos enfants sont bien, sont en santé et ne rencontreront pas de dures épreuves.

Je trouve ainsi que se souhaiter une bonne année n'est pas suffisant. Il faut souhaiter une bonne année et ajouter que la nouvelle année soit aussi bonne que la précédente. C'est cela que je souhaite à tous et surtout à mes enfants :

« Que l'année prochaine soit une bonne année, aussi bonne que la dernière année, minimum ! » 

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lundi, 06 janvier 2020 08:00

Chacun son idole

Lorsqu'on demande aux gens qui sont les hommes qui ont marqué leur vie, pour certains, c'est Einstein, pour d'autres René Lévesque, Che Guevara ou Churchill. Des hommes célèbres qui ont marqué l'histoire, l'époque ou le monde.

Lorsqu'on demande aux cuisiniers qui sont les hommes qui ont marqué leur vie, leur réponse serait John Labatt, John Molson ou bien Johnnie Walker.

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