
Roger Huet
Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...
Le Brulhois, terre de légende et de vin
Le Brulhois faisait partie de l’ancien Duché d'Aquitaine. La vicomté du Brulhois occupait le sud d'Agen et une partie des vallées de la Garonne et du Gers.
Le nom de Brulhois qu’on écrivait parfois Bruilhois pourrait provenir du bas-latin brogilus qui a donné le mot français breuil signifiant bois ou buisson. Le Pays du Brulhois était effectivement une contrée boisée au Moyen-âge et aussi un pays de vignes, grâce aux efforts des moines alchimistes qui proliféraient dans les couvents de la région. Ce sont eux qui ont créé au Treizième Siècle, un vin de couleur sombre, si sombre qu’on l’appelait «Vin noir». Il faisait l’objet de bénédictions et des prières particulières de la part des moines initiés, à toutes les étapes de la vigne et à toutes les étapes de la vinification. On pourrait dire que c’était de la biodynamie avant la lettre. Le Vin Noir était un vin très pur et que l’on consommait pur, à une époque où le vin en général faisait l’objet de toutes sortes de mélanges avec des aromates et que l’on consommait baptisé d’eau. Selon les alchimistes, le vin noir favorisait les rapports avec l’au-delà.
Les Anglais, qui avaient hérité de leurs ancêtres Celtes le goût de l’occulte, l’appréciaient grandement, comme le consignent les archives de l'abbaye de Westminster. Un toast avec du Vin Noir, pour la santé d’un prince ou d’un familier était paraît-il mieux entendu des forces célestes qui étaient les saints et la Sainte-Vierge. À la veille d’une bataille, les invocations faites avec ce vin pouvaient aussi apporter la victoire. D’où la grande popularité du Vin Noir auprès des nobles anglais. La Révolution française athée, a effacé ces charmantes croyances.
C’est aussi la Révolution française qui a divisé l'ancienne Vicomté du Brulhois, en trois départements : Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne et Gers.
Au Dix-neuvième siècle, une grande partie du Brulhois a été transformée en vignoble. Malheureusement vers 1880, le vignoble a connu l'invasion du phylloxéra qui l’a anéanti. Il faudra attendre les années 1960, pour que des viticulteurs entreprennent de restaurer ce vignoble mythique avec des plants nobles. On a dit avec raison que le vin du Brulhois c’est le vin d’un pays qui sait donner du temps au temps.
Presque tous les domaines du Brulhois ont leur légende. C’est le cas du Château Grand Chêne, qui doit son nom au chêne vieux de 700 ans qui se dresse à l’entrée du domaine. Comme le Brulhois était une vicomté, et que le Vicomte représentait le roi. Son rôle était de tenir les assises pour rendre la justice. La justice dans la France féodale se rendait sous un grand chêne, symbole de sagesse.
La famille Delpech est au château depuis cinq générations. Le propriétaire actuel David Delpech cultive son vignoble de 15 hectares avec passion. Les vignes sont plantées sur des coteaux de graves, riches en fer, qui apportent au vin puissance, couleur et typicité. Elles sont travaillées de façon responsable avec sélection parcellaire et en agriculture raisonnée, dans le respect des sols et des plantes.
L’encépagement de la propriété est typique de l’AOC Brulhois : les cépages autochtones : Tannat, Abouriou, et Malbec côtoient les cépages atlantiques, Merlot, Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc.
Le Château Grand Chêne 2010, AOC Brulhois est un vin rouge 50% Tannat, 30% Cabernet Franc, 10% Merlot, 10% Cabernet Sauvignon, 13.5° d’alcool.
Il a été vinifié par Patrice Kubek, l’œnologue des Vignerons du Brulhois, qui l’a élevé partiellement en fût de chêne pendant 12 mois.

Belle robe rouge grenat intense. Bouquet riche en fruits rouges : framboise, fraise et en fruits noirs : cerise, prune, mûre, myrtille. Un deuxième nez révèle des notes d’épices : cardamone, cannelle, truffes, vanille et chocolat noir. Ample en bouche, franc, dense, avec une belle structure, un grand équilibre entre l’acidité, les tanins et l’alcool. Une finale gourmande.
Ce vin accompagne délicieusement le bœuf, l’agneau au four, le grand et le petit gibier. Il est recommandé de le carafer pendant au moins une heure et de le servir à 17°C.
C’est un vin qui est déjà bon à boire mais qui peut se garder en cave 8 ans.
Le Château Grand Chêne 2010 est disponible à la SAQ, code 10259770 Prix 19,35 $.
Un autre vin magnifique produit par les Vignerons du Brulhois c’est le Grain d’Amour Rosé millésime 2014, fait d’un seul cépage rare, le Muscat de Hambourg qui a une bonne teneur en sucre et en acidité; 11° d’alcool.
C’est un vin rosé de pressurage, débourbé à froid, vinifié à basse température et élevé en cuve inox pour conserver tout son fruit.

Robe rose pâle. Un parfum de fruits blancs : pêches et litchis avec une pointe de vanille. Bouche agréable; ce vin tout en rondeur a une jolie fraicheur fruitée qui invite à la conversation. Il faut le servir assez frais surtout à l’apéritif, autour de 6°C. Agréable avec des fruits de mer et des poissons, excellent avec la cuisine asiatique, bon avec des fromages de chèvre et parfait au dessert avec des tartes aux fruits.
Le Grain d'Amour 2014, est disponible à la SAQ, code 11445689. Prix 16,70 $.
LIENS :
Les Vignerons Du Brulhois
Isabelle Mignot, responsable export.
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www.graindamour.fr
www.facebook.com/vigneronsdubrulhois
www.facebook.com/graindamour
Représentés au Québec par :
Sylvestre vins et signatures
Tel. 514 531-6561
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Les rosés du château sainte Roseline
Le Château Sainte-Roseline, se trouve à Arcs-sous-Argens en Provence. C’est une magnifique propriété, de 300 hectares, avec un vignoble qui couvre le tiers.
Les sols sont à prédominance argilo-calcaire et le domaine possède une source qui assure son alimentation en eau. Ils pratiquent une agriculture raisonnée respectueuse des sols.
Il y a une belle palette de cépages méridionaux à Sainte-Roseline: Grenache, Syrah, Cinsault, Carignan, Mourvèdre, en plus de deux particularités locales le Tibouren et le Rolle ou Vermentino. Le domaine cultive également des cépages classiques comme le Cabernet Sauvignon.
J’ai dégusté le Roseline Prestige 2014, IGP Vin de Pays du Var. Cinsault, Grenache, Merlot. 12,5° d’alcool.

Robe rose claire. Arômes de rose, de pêche, de pamplemousse rose et de bonbon anglais. Une petite pointe de cardamone. En bouche c’est un vin mi sec, complexe, généreux, fruité, frais, avec juste un peu de minéralité, et un bel équilibre qui vous suit jusqu’en finale. Délicieux en apéritif sur la terrasse mais aussi bon compagnon pour les salades de fruits de mer, pour les sushis, très bon avec la cuisine orientale et avec la cuisine épicée à cause de sa fraicheur. On doit le déguster autour de 10°C. Il est prêt à boire mais peut se garder 3 ans en cave.
Le Prestige de Roseline rosé 2014, est disponible à la SAQ, code 0534768
Prix 15,95 $.
J’ai aussi dégusté l’Harmonie de Roseline rosé 2014, AOP CÔTES DE PROVENCE, 40% Cinsault, 40% Grenache, 20% Syrah, 13° d’alcool.

Robe rose pâle, limpide et brillante. Des parfums de petits fruits rouges, framboise et fraise des bois, une note anisée. Ample en bouche, vif, frais, gourmand, avec le goût de fruits rouges et d’anis qui revient, un soupçon de clou de girofle, une pointe de minéralité. Un vin à déguster lentement sur la terrasse, autour de 12 degrés. Délicieux également avec le homard, avec le crabe des neiges et avec les poissons gras, saumon, truite. Il est prêt à boire et peut se garder 2 ans en cave.
L’Harmonie de Roseline rosé 2014 est disponible en importation privée auprès de l’agent Philippe Dandurand. Prix $. 18,05 $.
Liens :
Château Sainte-Roseline
Christophe Bernard,
Directeur général et œnologue du Château Sainte-Roseline,
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www.sainte-roseline.com
Représentés au Québec par
Vins Philippe Dandurand Wines Inc.
Andreane Rousseau
Coordonnatrice Marketing
Vanessa Besnard
Coordonnatrice Marketing
1304 ave Greene, Westmount (Québec) H3Z 2B1
Tél.: (514) 932-2626 poste 293
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www.vinsdandurand.com
Roger Huet
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PHOTOS-Invasion Cocktail, la grande fête de Mai!
L’Auberge Saint-Gabriel a vécu le 5 mai, la frénésie des couleurs et des saveurs avec l’inauguration d’Invasion Cocktail.
Les mixologues du Québec ont démontré tout leur talent et leur imagination à un public jeune, hyper-motivé et qui s’est amusé à découvrir les cocktails les plus insolites comme les plus savoureux! La fête se poursuit toute la semaine dans les bars de Montréal.





LIENS :
www.invasioncocktail.com
https://fr-fr.facebook.com/invasioncocktailmtl
Roger Huet
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Les vins de rêve d’un gentilhomme
Christian Pfeiffer et Robyn, son épouse, sont deux amis australiens que j’ai plaisir à revoir lorsque leurs activités vinicoles les amènent à Montréal.
Leur agent est un ami de vieille date, Benoît Lecavalier et il n’y a rien de plus plaisant que de partager avec eux un repas sur la terrasse d’un restaurant, sous le soleil.

L’arrière-grand-père de Chris s’était établi en Australie au milieu du Dix-neuvième siècle, pour fuir les persécutions religieuses en Prusse, aujourd’hui partie intégrante de la Pologne. Les générations de pasteurs se sont succédées dans la famille jusqu’à Chris qui n’a pas senti l’appel de Dieu mais celui de la vigne et du vin.
Après avoir acquis une grande expérience auprès d’importantes maisons vinicoles, il a fondé la Pfeiffer Winery en 1984, une propriété de 30 hectares de vignes en propriété et de 30 contractuelles dans la région de Victoria. La Pfeiffer Winery est une propriété familiale à taille humaine. Chris travaille avec sa femme et leurs trois enfants. Ils ont aussi un chai dans la ville historique de Rutherglen. L’objectif de la Pfeiffer Winery est de faire des vins très qualitatifs, artisanaux et en petites quantités.
Ils produisent une gamme variée, qui va des mousseux et des vins d’apéritif, à des vins de dessert, en passant par des blancs, des rosés et des rouges. En 2010, ils ont adopté la capsule à vis pour mieux conserver les parfums des vins et pour éviter le bouchonnage.
Dans les derniers 10 ans ils ont récolté 20 trophées, 350 médailles, et ont été deux fois finalistes comme exportateurs du meilleur vin d’Australie. James Halliday a octroyé 5 étoiles à leur cave entre 2010 et 2015.
J’ai dégusté le Pfeiffer Shiraz 2012, 13° d’alcool.

Robe pourpre vibrant. Bouquet de fruits noirs : cerise, prune, mûre. On trouve aussi des épices : cardamone, poivre noir et cannelle. Un soupçon de chocolat, un peu de violette.
En bouche c’est un vin joyeux, avec une belle fraîcheur, des tanins virils mais d’une grande finesse, ils sont élégants et parfaitement fondus avec l’alcool. Une belle finale épicée.
Ce vin élégant est un régal avec les viandes blanches et particulièrement la volaille : un magret de canard, un canard à l’orange ou un canard laqué. C’est aussi le parfait compagnon du bœuf et de l’agneau et des mets épicés; également excellent avec une assiette de fromages un peu relevés. Il faut le servir autour de 17° C.
Ce vin est disponible à la SAQ, code 12172432 Prix 28,75 $.
Voici les autres vins de Pfeiffer Winery d’Australie, au Québec :
- Pfeiffer Chardonnay Marsanne 2011. Importation privée 26 $.
- Pfeiffer Cabernet Merlot 2012. Importation privée 28,75 $.
- Pfeiffer Topaque Rutherglen vin doux, ambré. 500 ml. Importation privée 39 $.
Liens :
Christian Pfeiffer
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Pfeiffer Winery d’Australie
Représenté au Québec par
Benoît Lecavalier
Bénédictus
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cell. (514) 913-5405
Roger Huet
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Vall-Llach, la perle du Priorat.
Celler Vall-Llach a été fondé au début des années 90 par Enric Costa et Lluis Llach à Porrera, un de neuf villages de l’appellation DOCA PRIORAT, au sud de Barcelone.
Cette appellation, la plus prestigieuse de la Catalogne, n’est pas géographique mais géologique car elle fait le contour d’un sol fait de cailloux durs de schiste. Le climat est sec, chaud, et méditerranéen. L’été la température grimpe jusqu’à 40°C et la nuit descend jusqu’à 17°C.
Les vignerons n’ont pas le droit d’arroser les vignes, mais parfois la sécheresse est telle qu’ils sont obligés de demander une permission d’exception pour sauver le millésime.
Les cépages que l’on trouve à Vall-Llach sont essentiellement de vieilles vignes de 80 à 150 ans de Grenache noir et blanc et de Carignan et de vignes plus jeunes de Viognier, de Merlot et de Syrah.
Les premiers vins de Celler Vall-Llach sont millésime 1998 et ont été embouteillés en 2000. Leur production est extrêmement restreinte : pour les très vieilles vignes elle est de l’ordre de 4 plants pour une bouteille, et pour les moins vieilles d’un plant pour une bouteille. Ils font une agriculture bio, dans le respect absolu de la nature et une vinification également bio.

Ils produisent plusieurs gammes de vins rouges, dont le VALL-LLACH qui est le vin icône de la maison, l’IDUS fait uniquement de vignes centenaires dont l’assemblage se fait au mois de mars, d’où son nom, l’EMBRUIX qui veut dire ensorcelé en catalan : Carignan Grenache, Cabernet Sauvignon, Merlot et Syrah, l’AIGUA DE LLUM ou eau de lumière, Viognier, Grenache, Piquepoule, Macabeo et Escanyavelles, un cépage unique au Priorat, la production ne dépasse pas 800 bouteilles, et finalement le PORRERA qui est fait de vieilles vignes de Carignan avec 15% de Grenache. Ils font aussi une toute petite quantité de vin blanc fait de Viognier et de Grenache blanc, qui n’est pas commercialisé à cause de son tirage très limité.

J’ai eu le plaisir de rencontrer Albert Costa Miralbell, œnologue et président du domaine, avec Andrèas Claus, le directeur commercial, et plusieurs personnes de l’Agence Alain Bélanger, dont le directeur de ventes, Alexandre Dupuis-Blouin. Ils m’ont proposé une dégustation verticale des Priorat Vall Llach 1998, 1999, 2001, 2004 et 2010. Les vignes qui produisent ce vin ont aujourd’hui 150 ans. Les plus anciens millésimes étaient des assemblages 70% Carignan et 30% Cabernet Sauvignon. Dans les millésimes suivants le Cabernet Sauvignon a diminué jusqu’au millésime de 2010 où il n’y a plus que du Carignan. Les derniers millésimes ont une approche d’abord minérale en ensuite fruitée, les plus anciens ont arrondi leur forte minéralité et même leur fruit, pour donner des vins parfaitement équilibrés, d’une élégance absolue. La beauté et l’intensité des robes n’a pas changée. Le Priorat 1999 Vall Llach est simplement une merveille et le millésime 2010 est également une perfection.
Les millésimes 1998, 1999, et 2001 ne sont pas disponibles et les bouteilles qui nos ont été servies venaient de la collection privée de Celler Vall-Llach. Le Priorat Vall Llach 2004 il est en importation privée au prix de 135 $ la bouteille. Le Vall-Llach Priorat 2010 est à la SAQ Spécialité et se vend 64 $. Dans une autre gamme, l’Embruix 2012 est également en Spécialité au prix de 35,75 $, le Porrera Vi de Vila et le Vi de Finca Mas la Rosa sont à la SAQ Signature aux prix de 82 $ et 146$ respectivement.
Liens :
Albert Costa Miralbell
Président
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Andrèas Claus
Directeur commercial
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www.vallllach.com
Roger Huet
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Baron’Arques, un Domaine prestigieux
Mes découvertes gourmandes de novembre
Le Domaine de Baron’Arques de 103 hectares dont 48 de vignes, est une ancienne métairie achetée en 1998 par la Baronne Philippine de Rothschild et ses deux fils.
Sous l’impulsion des Rothschild, le domaine cultive aujourd’hui trois cépages océaniques : Merlot, Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc et trois cépages méditerranéens : Grenache, Syrah et Malbec, avec lesquels, les œnologues de la maison font des vins qualitatifs. Le domaine a obtenu en 2003 que l’Institut National des Appellations d’Origine (INAO) crée pour le domaine l’appellation AOC Limoux rouge. Une révolution pour le Limoux qui n’avait que des appellations des vins blancs.
J’ai dégusté le DOMAINE DE BARON’ARQUES 2011 qui est un vin d’assemblage de Merlot, Cabernet Franc, Syrah, Cabernet Sauvignon et Malbec. Élevage en barriques.
La robe est un grenat intense, les arômes sont complexes, de fruits noirs, cassis, cerise, des nuances d’épices et de tabac. En bouche c’est un vin équilibré, et savoureux, avec des tanins agréables qui se fondent dans l’acidité et l’alcool. On y retrouve au palais les épices et les fruits des arômes avec un soupçon de cacao, et à mesure qu’il glisse dans votre bouche il exprime des notes de cèdre et d’eucalyptus.
Une longue finale qui se termine par un goût frais de réglisse. Un peu moins fruité que le millésime 2010, que je vous avais présenté l’année dernière, le millésime 2011 demeure un vin délicieux, idéal pour un repas gourmand.
Le millésime 2011 n’est pas encore référencé à la SAQ qui a par contre encore quelques bouteilles des millésimes 2004 et 2007, une occasion à saisir.
Liens :
Domaine de Baron’Arques
Monsieur Vincent Montigaud, Directeur Général
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http://www.labaronnie.fr/domaine-de-baronarques
Représentés au Québec par Constellation
Judith Cournoyer
Tel. 514 861-2424
Roger Huet
Chroniqueur vins
Président du Club des Joyeux
Les Bulles font la fête
Mes découvertes gourmandes de novembre!
On ne peut parler du Fratus brut rosé sans mentionner son créateur Giovanni Fratus qui s’est fait tout seul. À 13 ans il part en Suisse où il trouve du travail dans des restaurants. Un peu plus tard il passe en Allemagne où il acquiert de l’expérience dans de grands restaurants. Il retourne en Italie en 1960 et il crée l’Hôtel Touring et achète le vignoble de la Riccafana dans la région de Franciacorta. Le domaine était en piètre état et il le remonte. Il le convertit dès le début à agriculture biologique et l’augmente en extension en achetant de ses voisins, jusqu’à 18 hectares. Le Franciacorta est devenu dans les dernières années le Champagne de l’Italie, et son prestige grandit de jour en jour. Le Domaine de la Riccafana est maintenant dirigé par Ricardo, le fils de Giovanni Fratus, qui a les mêmes valeurs que son père.
J’ai dégusté le Fratus, Franciacorta Brut Rosé. 20% Chardonnay et 80% Pinot Noir, totalement bio, fait par la méthode classique. Belle robe rose soutenue, des perles fines et constantes. Des arômes complexes de fruits rouges mais aussi d’agrumes, de poire. En bouche une belle acidité. Un palais sec, ciselé, élégant. Il pourrait accompagner un repas, mais je le garderais quant à moi uniquement comme apéritif ou pour célébrer et festoyer car ce vin est très joyeux. À servir frais, entre 6 et 8 degrés.
Code SAQ : 11140711 Prix 29.00 $
Toujours dans les bulles j’ai aussi dégusté le Crémant de Loire de Paul Buisse.
La Maison Paul Buisse est centenaire, c’est une maison d’élevage et de négoce située à Montrichard, au cœur de la Loire.
Son Crémant de Loire est fait de Sauvignon blanc. Belle robe dorée très brillante. Des bulles petites et abondantes, Des arômes de fruits blancs : poire, pomme et de bergamote. Une belle fraicheur en bouche où les bulles jouent avec la langue. Un mousseux très versatile qui peut aussi bien accompagner un repas que faire une célébration.
Code SAQ : 10517572 Prix 20 $
Liens :
www.paul-buisse.com/
Représentés au Québec par la Société Clément
Lucien Davalan
Président,
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Tel. 1866 522-5005 poste 2506
Caty Lefebvre
Chef de marques Jr
T: 450.641.4520 ext: 3504
www.societeclement.com
Roger Huet
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Les vins nobles du Château de Cayx
Mes découvertes gourmandes de novembre!
La famille royale du Danemark est propriétaire en France, du Château de Cayx à Cahors, qui a un magnifique vignoble de 21 hectares.
Le château de Cayx était au XVe siècle, un fortin destiné à contrôler la navigation fluviale de la rivière Lot. Au cours des siècles, le bastion a été transformé en une vaste demeure de pierre de taille.
En 1974 Sa Majesté la reine Margrethe II et SHR le Prince Consort Henri de Montpezat , achètent le château de Cayx. Le prince, a des attaches familiales avec la région. Il a entrepris la restauration du château qui a aujourd’hui l’aspect d’une belle demeure du XVIIIe siècle, ayant conservé ses quatre tours en poivrière du XVe et une tour carrée qui domine l’édifice. Devant la façade méridionale, se déploie une vaste terrasse face aux vignes. Le Prince tenait à rebâtir le vignoble du domaine, exposé sud et qui s’étend nonchalamment sur un méandre du Lot.
Le nom du lieu Cayx s’est orthographié de différentes manières au cours de l’histoire : Caysse, Cays, Cais ou Caïx. Le Prince Henri a choisi l’orthographe « Cayx », plus compréhensible et plus aisément prononçable, afin d’éviter la fausse diphtongue du phonème « ai ».
J’ai dégusté deux vins de cette propriété, le Château de Cayx 2011, et Les Marches de Cayx, AOP Cahors 2011.
Le Château de Cayx 2011, Appellation Cahors Protégée. Malbec 85 %, Merlot 10 %, Tannat 5 %., 13% d’alcool.
La vigne pousse sur des terroirs argilo-calcaires situés à flanc de colline. Une production qualitative de 40 000 bouteilles.
Vinification en cuves Inox thermo-régulées, élevage en barriques de 12 à 18 mois.
Robe pourpre, magnifique. Arômes délicats de fruits rouges : fraise, framboise, cerise, mais aussi épices, tabac blond et chocolat. Généreux en bouche, avec toujours des notes épicées et des tanins soyeux. Très élégant et très gourmand. Sa concentration en fait un grand vin de Cahors. Une longue finale. Un beau potentiel de garde.
À servir chambré (19 °C). Il accompagne merveilleusement un magret de canard aux cerises ou un gigot d'agneau du Québec.
Le Château de Cayx 2011 est commercialisé au Québec pour la première fois! Code SAQ # 12115411. Prix 24,55 $
Les Marches de Cayx, AOP Cahors 2011, 100 % malbec. Second vin du Château de Cayx, représente environ 30 % de la production globale du domaine. Robe rouge profond. Le nez s'ouvre sur des arômes de fruits noirs qui rappellent la prune et la mûre. Ample en bouche, souple et gourmand, avec une belle structure et un équilibre harmonieux entre les tanins, l’acidité et l’alcool. Des notes fruitées et de la fraîcheur jusqu’en fin de bouche.
Les Marches de Cayx servi légèrement rafraîchi, accompagne merveilleusement les viandes rouges. Idéal avec les pâtes.
Il sera disponible dans les succursales à partir de mai au prix de $ 19,95
Liens :
Château de Cayx
M. Guillaume Bardin
Directeur
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http://www.chateau-de-cayx.com
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Tel. 1866 522-5005 poste 2506
Caty Lefebvre
Chef de marques Jr
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Roger Huet
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Caliterra, la joyeuse fraicheur du Sud
Caliterra a été fondée en 1996 en partenariat entre le groupe chilien Viña Errázuriz, et Robert G Mondavi family pour développer de nouveaux terroirs dans le Vallée de Colchagua au centre –sud du Chili et pour produire des vins de caractère.
En 2004 Errazuriz a racheté les parts de Mondavi et a converti ses vignobles en agriculture biologique, pour le développement durable. Tributo qui signifie hommage, est la reconnaissance de Caliterra à la terre et aux travailleurs qui permettent la fabrication de vins exceptionnels.
J’ai dégusté deux vins : le Caliterra Tributo Sauvignon blanc 2013 et le Caliterra Tributo Malbec 2011.
Le Caliterra Tributo Sauvignon blanc 2013 est un vin dont les raisins proviennent du terroir d’Algarrobo dans la Vallée de Leyda qui est elle-même une sous-région de la Vallée de San Antonio, proche de la mer. Le climat est frais et propice à ce cépage. Le sol est granitique et calcaire.
Le vin exhibe une robe jaune intense avec des reflets verts; des arômes de silex qui sont typiques à ce cépage chilien, mais aussi herbacés, de citron vert et de pamplemousse et de fruits tropicaux. Le palais où se distingue le goût d’herbe fraîche est minéral, frais, vif et généreux. Il y a un bel équilibre entre la minéralité et l’alcool.
Ce vin accompagne merveilleusement les fruits de mer, le fromage frais et les salades. Code SAQ : 11905788. Prix 16,95 $
Le deuxième vin était le Caliterra Tributo Malbec 2011. 95% Malbec et 5% Syrah. Les raisins proviennent du terroir de Quillay Espino au sol sablonneux et crayeux, dans la Vallée de Colchagua. Cette vallée est devenue dans les quinze dernières années une importante région vinicole. L’influence de l’air océan rappelle celui de la Méditerranée. Les précipitations ne surviennent qu’en hiver, le climat est sec, mais le fleuve Tinguiririca fournit beaucoup d’eau. La brise rafraichissante du Pacifique prolonge la période de mûrissement et permet de produire des vins rouges de grande qualité.
Robe rouge vif avec des reflets violets. Aromes élégants de fruits rouges: fraise, framboise , et noirs : prune, mûre; des parfums de violette, de chocolat noir, de cannelle et de tabac. En bouche il est élégant, des tanins ronds, une acidité vive mais très harmonieuse avec l’alcool. Un beau potentiel de garde qui peut dépasser 10 ans. Ce vin gourmand accompagne merveilleusement le magret de canard, le cerf et les pâtes. Code SAQ : 11675652. Prix 18,95 $
Liens:
Caliterra
Verónica Stein
Directrice des relations publiques
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Geneviève Boisvert
Directrice pour le Canada
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Représentés au Québec par
Lyne Beauregard
LCC vins et spiritueux | Clos des Vignes
(514) 985-9110 ext 228
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Roger Huet
Chroniqueur vins
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Varone, un domaine perché dans les montagnes suisses
La Suisse pays de montagnes, de gorges profondes et de lacs, produit de très bons vins, en petites quantités. Comme les Suisses consomment presque toutes les bouteilles qu’ils produisent on les trouve difficilement à l’étranger.
C’est un événement lorsqu’un producteur Suisse décide de traverser les Alpes, et l’Atlantique pour venir nous faire découvrir ses merveilles. J’ai rencontré Philippe Varone qui est la quatrième génération d’une maison qui affiche 111 ans d’existence. Il a un domaine en flanc de montagne, dans le Vaudois et quand on dit flanc de montagne en Suisse cela donne le vertige. Il cultive en terrasses, soutenues par des murets de pierre.
Sa propriété a 3000 kilomètres de murets. C’est impressionnant lorsqu’on considère que la Suisse dans sa plus grande longueur n’a que 350 kilomètres. Imaginez le travail que cela a pu représenter pour la famille Varone qui a bâti ces murs, pierre à pierre, le plus souvent dans des difficiles conditions d’équilibre pour les travailleurs chargés. Les Suisses sont heureusement opiniâtres et aujourd’hui Varone est un domaine d’exception car sur ces terrasses le soleil est doublement présent, par sa chaleur directe et par la chaleur réfractée par la pierre. Je vous laisse imaginer les raisins qu’on obtient, et qui donnent des vins excellents. La récolte du raisin se fait uniquement à la main car il est impossible de hisser des machines sur ces terrasses suspendues.
Sur leurs terroirs de Sion, de Clavoz, sur les Clos de Châteauneuf et le Clos Combe d’Uvrier, les Varone priorisent les cépages indigènes comme le Fendant, la Petite Arvine et le Païen ou Heida, en rouge ils cultivent du Cornalin et de la Syrah.
J’ai eu le plaisir de déguster deux vins de la Maison Varone, un blanc : Petite Arvine 2012, AOC Valais et un rouge Syrah 2012, AOC Valais également.
La Petite Arvine est un cépage suisse, qui donne un vin doré, très beau. Le 2012 a encore des reflets verts car il est jeune. Il a un bouquet viril, racé, harmonieux fruité, avec des arômes d’agrumes. Au palais il est d’une grande élégance, complexe et a une finale saline propre à ce cépage. Il a 13,5% d’alcool et se gardera très bien au moins pendant 10 ans. Il faut le servir frais, si en apéritif entre 7 et 9 degrés et s’il accompagne des mets, autour de 11 degrés. Il se marie merveilleusement bien avec les fruits de mer et les poissons, avec le riz de veau et avec des fromages alpins et les fromages salés.
Le Varone Syrah AOC Valais 2012 a une couleur rouge intense qui annonce déjà sa puissance épicée. Des arômes de baies sauvages, mais aussi de myrtille, de poivre, de tabac, de chocolat et de cannelle. Complexe mais tout en harmonie. En bouche un vin puissant, avec des tanins réglissés, une longue finale gourmande. Un vin qui se gardera facilement 10 ans. Il a 13% d’alcool et dot être servi entre 14 et 16 degrés. Parfait avec les viandes rouges et le gibier, mais aussi avec l’agneau, avec les cailles farcies et les perdrix; délicieux avec les fromages forts .
Le Varone Petite Arvine 2012 et le Varone Syrah 2012 sont disponibles en importation privée en caisses de six, chez le représentant. Prix 42,25 $ la bouteille.
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www.varone.ch
Représenté au Québec par :
Benoît Lecavalier.
Bénédictus
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cell. (514)913-5405
Roger Huet
Chroniqueur vins
Président du Club des Joyeux