
Roger Huet
Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...
Les Crus Bourgeois du Médoc aujourd’hui.
Le souci de garantir la qualité des vins de Bordeaux ne date pas d’hier. En 1932 déjà 444 crus Bourgeois sont consacrés par La Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux et la Chambre d’Agriculture de la Gironde.
Le Syndicat des Crus Bourgois est finalement créé en 1962 et n’a jamais cessé d’évoluer. En 2008 l’Alliance des Crus Bourgeois du Médoc propose la Reconnaissance Cru Bourgeois pour ses adhérents qui est finalement homologuée l’année suivante. Pour faire partie de la famille des Crus Bourgeois, chaque millésime doit être soumis à une dégustation à l’aveugle deux ans après sa récolte. Le jury formé de 6 dégustateurs professionnels, indépendants, donne un verdict sans appel. La sélection 2012 qui est la plus récente regroupe 267 châteaux avec 29 millions de bouteilles, équivalent à 30% de la production du Médoc. Les appellations concernées sont Médoc, Haut-Médoc, Listrac-Médoc, Moulis, Margaux, Paullac et Saint-Estèphe.
Chaque bouteille de Cru Bourgeois du Médoc porte un sticker avec un code unique et aléatoire. Il garantit la qualité du vin pour un volume autorisé. Pour protéger les vins de la contrefaçon, plusieurs niveaux de sécurité y sont incorporés. Le QRCode du sticker peut être scanné par un téléphone intelligent qui vous redirige sur le site www.crusbourgeois.com où l’on trouve toutes les informations sur les châteaux et les vins.
LIENS : Crus Bourgeois du Médoc
12 rue d’Enghien, 33000 Bordeaux – France.
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www.crus-bourgeois.com
J’ai dégusté trois Crus Bourgeois, le premier est le Château Castera, Appellation Médoc 2009, Grand vin de Bordeaux, Cru Bourgeois. Un assemblage de 65% de Merlot, 25% de Cabernet Sauvignon, 5% de Cabernet Franc et 5% de Petit Verdot; 14° d’alcool. Élevage en barriques de chêne dont 25% neuves.

Robe rubis profond aux reflets brillants. Bouquet de cerise, de cassis et de mûre, des notes d’épices douces comme la cannelle et la vanille, et des effluves de café; un soupçon de chocolat et de tabac.
En bouche l’attaque est souple, caractérisée par un équilibre entre puissance et fraîcheur. La cannelle et la cerise noire s’entremêlent laissant apparaître des tannins d’une grande maturité, suaves et puissants.
Le rapport des tanins, de l’acidité et de l’alcool est harmonieux. La finale est longue et laisse présager un très bel avenir.
Disponible à la SAQ code 700666. Prix 29,45$.
Agent : VITIS. Jacques Nault. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Le vignoble du Château Castera était connu et apprécié depuis le Quatorzième siècle. C’est un des plus anciens du Médoc. Il se trouve sur la commune de Saint Germain d'Esteuil, au Nord de Saint-Estèphe. C’est un grand domaine de 185 hectares desquelles 63 ha sont consacrées à la vigne.
Lien : http://www.chateau-castera.com
J’ai ensuite dégusté le Château Larose-Perganson 2010 Appellation Haut Médoc Contrôlée, Cru Bourgeois. Un assemblage de 60% de Cabernet Sauvignon et de 40% de Merlot; 14° d’alcool. Élevage en barrique de chêne pendant 12 mois.

Robe rouge rubis. Bouquet de framboise, mûre et cassis, avec des notes poivrées et boisées. Un vin généreux qui offre une matière gourmande et fruitée, des tanins veloutés, et une belle harmonie entre l’acidité et l’alcool. Une finale longue et caressante.
Le Château Larose-Perganson 2010 est disponible à la SAQ, code 12116385. Prix 33,50$.
Agent : Marchands des Amériques. Kenneth E. Gunn Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Le domaine Perganson semble être très ancien et les premiers documents connus datent de sa vente aux enchères à Jean-Pierre du Ponchet en 1719. Deux générations plus tard apparaît le nom de Perganson avec M. Pontet-Perganson qui hérite du domaine. Le nom de Larose vient plus tard lorsque Henry Delaroze devient propriétaire en 1830. Le domaine Pontet-Perganson devient alors Larose-Perganson. La vocation vinicole du domaine connaît un long arrêt avec l’arrivée du phylloxéra. En 1963 le domaine est mis sous l’autorité du professeur Émile Peynaud qui rebâtit la vigne et redonne son lustre au château. La Société Allianz devient propriétaire en 1986 et fait de grands investissements en 2007 et 2009, qui vont lui permettre de faire face aux grands défis de la mondialisation des marchés.
Lien : www.chateau-larose-perganson.fr.
J’ai finalement dégusté le Château Le Boscq 2010, Appellation Saint-Estèphe contrôlée, Grand Vin de Bordeaux. Cru Bourgeois. 51% Merlot, 46% Cabernet Sauvignon et 3% Petit Verdot, 14° d’alcool. Élevage de 14 mois en barriques dont 20% neuves.

La robe est d’un rouge dense et profond. Le vin fait des larmes dans le verre, qui témoignent de son onctuosité. Le nez est généreux en fruits mûrs : myrtille, framboise, fraise, bleuet, cerise, prune. Un soupçon de réglisse. Une bouche ample, riche en fruits. Les tanins sont soyeux, harmonieusement fondus avec l’acidité et l’alcool. Sa minéralité témoigne de son terroir argilo-graveleux. Une longue finale fraîche et invitante.
Le Château Le Bosc 2010 est disponible à la SAQ, code 11617196. Prix 42$.
Agent : Les Vins Philippe Dandurand. Vanessa Besnard (514) 932-2626 poste 293 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.; www.vinsdandurand.com
Le Château le Bosc est un superbe petit domaine de 18 ha. Qui a été repris par la Maison Dourthe en 1995. Il est dominé par une demeure majestueuse qui témoigne d’une histoire ancienne et riche
Grâce aux efforts de la Maison Dourthe, le Château Le Boscq produit aujourd’hui un grand vin très typé, qui allie avec élégance la puissance des Saint-Estèphe à une finesse peu commune, selon son président, M. Patrick Jestin. www.dourthe.com.
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Le Domaine Faiveley depuis 1825
J’ai rencontré récemment Erwan Faiveley, le jeune Président des célèbres Domaines Faivley de Bourgogne.
C’était pour une dégustation de certains de ses vins les plus représentatifs au Québec. Le Domaine a été fondé en 1825 par Pierre Faiveley à Nuits-Saint-Georges. Au début c’était en grande partie une maison de négoce, qui possédait quelques vignes. La famille a étendu son domaine et possède aujourd’hui des parcelles dans les plus beaux climats de Bourgogne : Gevrey-Chambertin, Pommard, Volnay, Puligny-Montrachet, Mercurey. Le vignoble est très morcelé, la superficie moyenne par appellation est d’environ 1 hectare, les productions de chaque vin sont donc très limitées. Les Faiveley exploitent plus de 10 hectares de Grands Crus et près de 25 hectares de Premiers Crus. Parmi ceux-ci, plusieurs climats appartiennent exclusivement à la famille, ce sont des Monopoles : Gevrey-Chambertin 1er Cru Clos des Issarts, Beaune 1er Cru Clos de l’Ecu et Corton Clos des Cortons Faiveley Grand Cru. La partie de négoce ne représente aujourd’hui que 10% du chiffre d’affaires et son président songe à l’abandonner dans un temps raisonnable.
Depuis leurs origines les Faiveley ont toujours cultivé la vigne dans le plus grand respect de la terre. Leurs vins expriment les terroirs de Côte de Nuits, de Côte de Beaune, de Côte Chalonnaise. Ils sont l’expression de leur haute qualité et de leur diversité unique.
Au Dix-neuvième siècle les Faivley ont dû subir les affres des maladies de la vigne. François était médecin et décida de s’établir à Nuits-Saint-Georges. Lorsque le phylloxera se mit à décimer son vignoble, il s’attacha à le combattre et passa sa vie entière à essayer de sauver ses vignes. Il mourra épuisé à la tâche. Le Vingtième siècle commence mal pour les vignerons bourguignons. Georges Faiveley est capitaine pendant la Grande Guerre. Il a été médaillé à Verdun. À son retour au domaine, tout est à refaire. Il rebâtit ses vignes grâce aux porte-greffes et fait la promotion des vins de Bourgogne. Lors de la grande dépression de 1929 les caves sont pleines de vin qui ne trouve plus d’acheteur. Georges fonde la Confrérie des Chevaliers du Tastevin avec son ami Camille Rodier et quelques autres, sur la base d’une vieille confrérie bachique du Moyen-Age. Il se dit : « Puisque nos vins ne se vendent plus, invitons nos amis pour les boire ! ». Cette idée de génie va relancer les ventes des vins de Bourgogne. Guy succède à son père, et sous sa gouverne le domaine doublera de taille.
François prend la direction du domaine alors qu’il n’a que 25 ans. Il lui donnera une grande impulsion avec des idées novatrices, comme l’utilisation de la table de tri et les macérations à froid.

Erwan Faiveley a lui aussi 24 ans lorsqu’il prend les rênes du Domaine en 2004. Avec la même passion que ses prédécesseurs, il renouvelle, élargit son équipe, et poursuit les investissements en cave et dans le vignoble. Son but c’est d’apporter un nouveau dynamisme, dans le respect des valeurs de ses prédécesseurs et d’amener les vins encore à un plus haut degré de qualité, ce qui est plus facile à dire qu’à faire. Il a à son avantage, des terroirs d’exception dans les meilleurs climats de Bourgogne et les principes de l’œnologie moderne. Avec deux cépages uniques, le Chardonnay et le Pinot Noir, et la patience des Bourguignons il veut les pousser vers une nouvelle expression dans chaque terroir.
Le Domaine Faiveley est connu depuis toujours comme producteur de vins de garde. Ses vins sont élevés en fûts de chêne dans des caves voûtées du Dix-neuvième siècle qui offrent des conditions idéales pour des longs élevages. Erwan le magicien laissera le temps faire son œuvre. Aujourd’hui il commence à récolter le fruit de son travail. Ses vins seront toujours superbes après des années de cave, mais ils commencent à être aussi aimables et flatteurs dans leur jeunesse.
Ses vins rouges sont l’illustration parfaite du mariage réussi entre l’élégance, la précision et la concentration. Ses blancs allient pureté, tension et minéralité.
Voici ceux que j’ai dégustés lors de sa dernière visite :
Le premier vin fut le Morgon Les Charmes 2011. 12,5° d’alcool. Robe vive, rubis foncé. Arômes de groseille, de framboise, de cassis, de bleuet, de réglisse, d'épices, de rose, de violette, de sous-bois. En bouche c’est un vin généreux, complexe, bien équilibré, avec des tanins voluptueux, une belle acidité, une finale longue et élégante.
Parfait avec le gibier en sauce ou grillé, avec l'agneau au four, et avec un plateau de fromages.
Le servir relativement frais, autour de 14° C. Il peut se garder plus de 20 ans en cave.
Il est disponible à la SAQ code 00969220. Prix 21,45.
Le deuxième vin fut le Joseph Faiveley Bourgogne rouge 2012, 12,5° d’alcool.
Robe rouge rubis. Bouquet de framboise, de cerise, de baies sauvages, une pointe épicée. Les tanins sont soyeux. Une belle harmonie avec l’acidité et l’alcool. Minéral et sans lourdeur, il se prolonge dans une finale gourmande. Un vin à marier avec des viandes rouges, qui accompagne bien les pâtes et les fromages. Le servir autour de 17° C. Il est prêt à boire mais pourra se garder jusqu’à cinq ans en cave.
Disponible à la SAQ code 00142448 Prix 23,50 $.

Le troisième vin c’était le Mercurey Les Mauvarennes, Côte Chalonnaise 2013. 13° d’alcool. Robe d’un beau rubis. Un bouquet magnifiquement fruité où prédominent la cerise, la myrtille et la griotte. Soyeux et gourmand en bouche. Son attaque ronde et fruitée s’ouvre sur des tanins fins. L’acidité et l’alcool font bon ménage. Une finale délicieuse et raffraichissante.
Ce vin accompagne merveilleusement les grillades et les charcuteries, mais il est aussi bon avec l’agneau, et le porc. Un rêve avec des fromages tels que le Manchego ou le Gruyère de grotte. Le servir assez frais, autour de 15°C.
Il est prêt à boire mais peut se garder jusqu’à 8 ans.
Il est disponible à la SAQ code 00715144. Prix 26,25
Le quatrième vin c’était le Mercurey La Framboisière 2013, 13° d’alcool. Le Domaine de la Framboisière a vu le jour au printemps 2011 Erwan Faiveley souhaite faire de sa propriété en Côte Chalonnaise une entité à part entière et apporter un soin particulier à ses terroirs d'exception.
Ce vin offre un nez fortement fruité, dans lequel se mélangent des arômes gourmands de fruits rouges et noirs, mais c'est en bouche qu'il exprime tout son potentiel. À la fois puissant et charnu, il a une matière riche en saveurs de framboise et d’autres fruits rouges mûrs et croquants. Sa structure est puissante, ses tanins sont veloutés et sa finale pleine d’élégance offre une belle persistance.
C’est un vin idéal pour les viandes rouges ou blanches. Parfait avec la poularde, les cailles et absolument délicieux avec un plateau de fromages. On doit le servir assez frais, autour de 15°C.
Il a un potentiel de garde de 10 ans en cave.
Le millésime 2010 est disponible à la SAQ code 10521029. Prix 33.00$.
Le cinquième vin fut le Mercurey 1er Cru, Clos des Myglands Côte Chalonnaise 2012, 13° d’alcool. Robe rubis sang de pigeon. Nez limpide ou les parfums s’expriment d’une façon très précise, d’abord légers, ensuite intenses : framboise, fraise, cerise, myrtille, bleuet. Un deuxième nez nous livre des notes de tabac, de moka, de chocolat, un fond boisé et fumé. En bouche ce vin est un pur bonheur avec ses saveurs de fruits, sa belle structure tannique, son acidité rafraîchissante et sa grande harmonie. Une finale délicieusement invitante.
C’est le vin idéal pour le grand et le petit gibier, et pour les viandes longuement mijotées. On doit le servir à 15°C. Je suggère de le mettre en carafe au moins une heure avant le service. Il a un potentiel de garde de 12 ans.
Disponible à la SAQ code 00147959. Prix 40,00 $.

Le sixième vin fut le Gevrey Chambertin 1er Cru les Cazetiers, Côte de Nuits 2013, 13° d’alcool. Magnifique robe rouge rubis avec des reflets violets. Un riche bouquet fleuri de pivoine et de violette. Les parfums des fruits rouges arrivent ensuite, intenses et complexes : griotte, cerise, framboise, myrtille; derrière viennent les notes d’épices douces, de noisette, de pain grillé, de moka, de chocolat noir. En bouche c’est un vin ample, onctueux, généreux, délicieusement gourmand. Ses tanins sont fermes mais vont s’arrondir avec le temps. Une belle fraîcheur qui se fond avec l’alcool. Ce vin est à la fois puissant et élégant. Sa belle finale invite à un autre verre.
Parfait avec les viandes rouges, excellent avec le grand gibier et les fromages comme le Comté, ou le Gruyère de Grottes. Le mettre en carafe avant de servir. Il ne doit pas dépasser les 15 °C.
Délicieux à boire présentement mais peut se garder en cave jusqu’à 14 ans. Non disponible au Québec.
Le Septième vin fut le Charmes Chambertin Grand Cru 2013, 13° d’alcool. Robe rouge rubis, un magnifique bouquet floral et fruité très gourmand, où l’aubépine côtoie la pivoine, la fraise et la framboise font bon ménage avec la cerise et la prune. Ample en bouche, assez tannique, mais en même temps élégant. Une belle matière gourmande où les arômes des fruits se marient à la minéralité. Une belle fraicheur qui vous accompagne depuis le début et qui se termine dans une finale grandiose.
Ce vin magnifique est un compagnon idéal des viandes, rouges et blanches, rôties ou mijotées dans des grandes marmites. Un délice avec toutes les sauces aux champignons, parfait avec les fromages.
Je conseille de le servir frais mais pas trop, autour de 16°C. Il gagne à se reposer en carafe pendant une trentaine de minutes.
Non disponible, au Québec, malheureusement.
Le huitième vin fut le Domaine Faiveley Chardonnay 2012, 12,5° d’alcool. S’il y a un Chardonnay rond, convivial, gourmand c’est celui-là. Belle robe or pâle. Des parfums délicieusement floraux et minéraux. L’acacia cohabite avec la noisette et le tilleul avec le biscuit. Une bouche toute en équilibre, onctueuse, gourmande, caressante, florale et minérale; une belle finale marquée par une fraicheur très invitante.
Délicieux avec le homard et la langouste, parfait avec des poissons en sauce. Excellent avec les fromages de chèvre. Il faut le servir autour de 9° C. Il peut se garder en cave jusqu’à 5 ans.
Disponible à la SAQ code 00966697. Prix 21,65$
Le dernier vin que j’ai dégusté fut le Corton Clos des Cortons Faiveley. Grand Cru 2011. Le Clos des Cortons Faiveley, fierté du domaine familial depuis 1874. Magnifique robe rubis intense. Son bouquet exprime des parfums de groseille et de violette avec des touches de genièvre et de poivre gris. Au palais, c’est un vin puissant et structuré, qui croque le fruit, très équilibré et d’une grande élégance dans son expression minérale. Une finale très longue et très gourmande.
Un vin idéal pour un grand repas. À déguster avec une pièce de bœuf braisé ou des côtes d’agneau grillées au thym
Il peut se garder en cave jusqu’à 8 ans.
Disponible à la SAQ code 11807281 Prix 172,25 $
LIENS :
Domaine Faiveley
Représenté au Québec par Trialto
Étienne Bezard, Directeur marketing
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Tel. (514) 989-9657
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Une savoureuse histoire des cocktails.
Je viens de finir Élixirs, une petite histoire illustrée des cocktails, de Marie-Ève Bourassa. Je l’ai lu d’un trait, comme on boit un très bon cocktail, tant ce livre est passionnant.

Marie-Ève est romancière, et dans un style impeccable elle nous raconte l’histoire d’une quarantaine des plus célèbres cocktails. Elle nous amène à la naissance du cocktail au Dix-huitième siècle, ensuite, au monde de la prohibition, à celui des écrivains comme Hemingway, Raymond Chandler, Francis Scott Fitzgerald (The Great Gatsby), Jack Kerouac, Ian Fleming, mais aussi au monde du cinéma, de la politique, Richard Nickson, John Kennedy, grand amateur de Daïquiri, «reste à savoir s’il le buvait avec du rhum cubain», Bill Clinton.
Vous apprenez que le Cuba libre a été inventé des décennies avant l’ère Castro. Vous apprendrez aussi qu’il y avait peu de chances pour qu’Hemingway ait aimé le « mojito». Son omniprésence en photo à la Bodeguita de en medio de la Havane serait simplement un coup de marketing. Par contre Papa Hemingway adorait le Daïquiri dont il le prenait renforcé, le Papa doble, au Floridita. Lorsqu’il aimait un cocktail on pouvait en être sûr qu’on allait le retrouver dans un ou plusieurs de ses romans.
Marie-Ève nous raconte comment pendant la Prohibition, la ville de Montréal était un refuge pour les Américains assoiffés : «Al Capone peut, à l’occasion, être vu dans le Red Light de Montréal. Pas étonnant, …l’alcool coule encore à flots... dans le petit Paris d’Amérique du Nord. »
La paternité des cocktails est encore un sujet passionnant. Lorsqu’un cocktail marche très bien tout le monde veut se l’approprier et quand on ne connaît pas son origine on lui en invente une. Le cas du Manhattan est symbolique. Ici je cite textuellement Marie-Ève : «l’histoire la plus communément racontée implique une certaine Jennie Jerome, mieux connue sous le nom de lady Randolph Churchill. En novembre ou en décembre 1874, en l’honneur du gouverneur de l’État de New York Samuel Tilden, cette dernière organise une grande fête au Manhattan Club, un lieu réputé, dont elle est membre. Ce soir-là on trinque à la démocratie en buvant de ce tout nouveau cocktail, créé spécialement pour l’occasion : le Manhattan’s Club Cocktail. Chouette histoire. Le hic c’est que Lady Churchill, à ce moment-là se trouve en réalité de l’autre côté de l’océan, occupée à donner naissance à un tout petit Winston.»
Le livre est truffé d’anecdotes, plus savoureuses les unes que les autres, et à la fin du chapitre dédié à chaque cocktail on trouve la recette classique du dit cocktail.
Les illustrations magnifiques et pleines d’humour sont l’œuvre de Bruce Roberts.
Élixirs, une petite histoire illustrée des cocktails, de Marie-Ève Bourassa est publié par VLB éditeur. 240 pages 29,95 $, dans toutes les bonnes librairies.
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PHOTOS-Formule 1 et Champagne
Le 4 juin c’était la soirée Champagne à Montréal. Toutes les grandes marques recevaient à l’occasion de la Formule 1.
Le Champagne a coulé à flots, mais la fête la plus réussie a sans doute été celle de Mumm, le champagne officiel de la Formule 1. Elle s’est tenue sur la terrasse du Renoir, le restaurant du Sofitel, sur la rue Sherbrooke.
La presse a été reçue par Charles Salvas, Ambassadeur de Marque de Mumm et Philippe Gougeon, Directeur des ventes chez Corby. Il y a eu séance de sabrage où notre confrère Guénaël Revel, Monsieur Bulles, nous a montré tout son savoir. Le chef du Renoir Olivier Perret a veillé à ce que chaque convive soit heureux, avec une incessante valse de mignardises sur canapé et de flutes du divin Mumm.












Roger Huet
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Les fabuleux vins d’altitude du Chili.
Version 1.5.26Samy Rabbat No Translation Prévisualiser01Déconnexion Site Menus Contenu Composants Extensions Outils Aide Prévisualiser Sauver Appliquer Annuler Aide Article: [ Éditer ] Titre Les fabuleux vins d’altitude du Chili. Publié Non Oui Alias les-fabuleux-vins-daltitude-du-chili Page d'accueil Non Oui Section Catégorie [Toggle Editor]
J’ai rencontré Cyril Chaplot, directeur commercial du Domaine William Fèvre du Chili, un domaine spécialisé dans les vins d’altitude. Il m’a accordé cette entrevue :

RH. – Présentez-nous l’histoire de votre domaine.
CYRIL CHAPLOT. – L'histoire de notre vignoble commence il y a longtemps. Victor Pino Torche, le premier personnage de notre histoire n’est pas né dans une famille traditionnelle chilienne de vignerons. Sa famille a travaillé dans la gestion et l'exploitation minière. Leur ferme à San Juan de Pirque était destinée aux vacances familiales d’été. À l’époque San Juan n’était pas une ferme vinicole, mais un petit hameau sur les rives de la rivière Maipo perché là où la vallée se rétrécit, flanquée par les grandes parois rocheuses de la pré Cordillère des Andes. Le deuxième personnage dans notre histoire c’est William Fèvre, connu surtout en Bourgogne, pour ses Chablis Premier Cru. Il était au Chili, à la recherche d’un terroir pour produire du Chardonnay. Il pensait que c’était bizarre que les producteurs de vins chiliens cultivent le Chardonnay sur des terrains plats au bas de la montagne, tandis que lui cherchait plutôt une parcelle d’altitude. C’est ce qui l’a amené à frapper à la porte de Victor Pino à San Juan, après avoir débusqué sa propriété lors d’une promenade à cheval dans les montagnes. Après une longue conversation avec Victor, il était évident que celui-ci ne souhaitait pas se séparer de la propriété qui était chère à sa famille. Ils ont donc conclu un partenariat pour cultiver des vignes sur San Juan et sur une autre petite ferme à coté appelée San Luis, ainsi que pour bâtir une cave. Douze hectares ont été plantés en Chardonnay, et cinq ans plus tard, une cave a été construite. Le domaine a été doté d’un équipement moderne, et les travaux ont été clairement orientés pour faire des vins de style bourguignon, à petite échelle.
Les vins ont rapidement trouvé leur chemin vers l'Europe. Initialement la production a été orientée vers un Chardonnay de style vieux monde, suivie plus tard, de vins de Cabernet Sauvignon. Le raisin prenait du temps à mûrir à cause de l’altitude et de la saison de neige qui se prolongeait.
Beaucoup de vignerons chiliens pensaient que el señor Fèvre était fou, mais avec de la patience, les vignes sont devenues fortes, ont poussé leurs racines profondément dans le sous-sol pierreux des rives du Maipo et les vins qu’elles ont produits se sont avérés d’une qualité exceptionnelle.
William Freire a vendu ses marques de vin de Bourgogne à un grand conglomérat de vin français, tout en conservant les terres de son Premier Cru qu'il leur a seulement louées. Il a ensuite convaincu son partenaire chilien de lui céder une partie minoritaire de la montagne de San Juan.
En vingt ans, une douzaine de pays avaient adopté les vins produits par Willaim Freire. Le plus jeune fils de Victor Pino, Gonzalo Pino s’est pris de passion pour la vigne et avec six enfants à l'école, il a quitté une carrière prospère dans la vente au détail pour aller travailler à la ferme.
Sous sa direction le domaine a pris un nouvel essor. Gonzalo a embauché le géologue Pedro Parra pour l’aider à comprendre pourquoi les vins de San Juan étaient différents, et comment la ferme pourrait encore se distinguer.
RH. – L’arrivée de Sergio Hormazábal un vigneron expert a encore réorienté les travaux.
CYRIL CHAPLOT. – Lorsque le vigneron Sergio Hormazábal a rejoint l’entreprise des ajustements ont été apportés. Les parcelles ont été mieux identifiées, et les sols étudiés minutieusement. Il est devenu évident que la propriété de San Luis, plantée à côté de la cave, avait été le lit d'un ancien affluent de la rivière Clarillo. On l’a divisée en lots pour refléter les méandres de l’ancienne rivière. Certains de ces lots ont été plantés en Cabernet Sauvignon et en Cabernet Franc avec des résultats étonnants. La rumeur s’est répandue dans le milieu d’affaires et bientôt des petites fermes des alentours ont été offertes à d’autres producteurs de vin chiliens. Le projet a aussi attiré l'attention d’Alberto Antonini qui a signé un accord comme œnologue consultant. Vingt ans plus tard Victor Pino et William Fèvre célébraient leurs accomplissements et les vins de montagne exceptionnels qu’ils produisaient.
RH. – Quelle est la dimension des deux terroirs.
CYRIL CHAPLOT. – San Juan à Maipo a 24 ha actuellement et Malleco 11ha.
RH. – Quel type d’agriculture pratiquez-vous ?
CYRIL CHAPLOT. – Nous sommes en développement durable non seulement à la vigne mais également au chai.
RH. – Quels cépages cultivez-vous et comment sont-ils distribués?
CYRIL CHAPLOT. – À San Juan de Maipo nous produisons du Chardonnay, du Pinot Noir, du Cabernet Sauvignon, du Cabernet Franc, du Carménère, et un peu de Merlot pour les assemblages. À Malleco nous avons du Sauvignon blanc, du Riesling et du Gewurtztraminer essentiellement en plus d’autres cépages produits en moindre quantité.
RH. – Qui est votre maître de Chai?
CYRIL CHAPLOT. – Notre Maître de Chai c’est Cristian Aliaga et notre chef des vignes Nicolas Iannuzi.
RH. – Combien de types de vins produisez-vous?
CYRIL CHAPLOT. – Nous avons plusieurs collections chacune avec plusieurs cépages : Espino, Quino, Chacai, William Fèvre Chile, et nos vins spécifiques, l’Antis, et le Franq Rouge.
RH. – Quel est l’ordre de votre production?
CYRIL CHAPLOT. – Environ 30 000 caisses de douze.
RH. – Depuis quand vous êtes sur le marché québécois et avec quels vins?
CYRIL CHAPLOT. – Les premiers vins ont été introduits il y a six ans.
RH. – Merci Cyril Chaplot de m’avoir accordé cette entrevue.
CYRIL CHAPLOT. – C’était mon plaisir.
ROGER HUET : L’emblème de William Fèvre c’est le condor, oiseau qui niche dans les Andes et qui vole jusqu’à 5000 mètres d’altitude. Il est sur toutes les étiquettes.
J’ai dégusté deux vins d’altitude.

Le premier vin était L’Espino Gran Cuvée Chardonnay D.O. Pirque Maipo Valley, 2013, 14° d’alcool.
Les vignes sont cultivées à près de 1000 mètres au-dessus de la mer. Ce qui va apporter beaucoup de fraicheur au vin. Récolte manuelle à maturité. Pressage du raisin en grappes entières, Fermentation en barrique sauf 10% qui est fermenté en cuves inox. Élevage en barrique, avec bâtonnage hebdomadaire pendant 6 mois.
Belle robe dorée pâle avec reflet vert. Des parfums intenses d’ananas mûr, de fruits secs, noisette et amande grillée, de kiwi, et de poire, de coing et d’agrumes.
En bouche c’est un vin vif, parfumé, minéral, sobre, avec une matière riche en fruits secs, avec un petit goût de biscuit. Un vin qu’on prend plaisir à apprécier à petites gorgées qui est parfait avec les fruits de mer et avec les poissons gras, comme le saumon, ou avec la volaille, mais aussi avec les fromages de chèvre. Le servir frais, autour de 7°C.
Le William Fèvre Espino Gran Cuvée Chardonnay 2013 est disponible á la SAQ en spécialité, code 12125661. Prix 20,75 $.
J’ai dégusté ensuite: le Gran Cuvée Pinot Noir 2012 DO Maipo Andes Valley 13,3° d’alcool.

Les vignobles sont eux aussi situés à 1000 mètres d’altitude. Récolte manuelle, Sélection des meilleures grappes. Presse et macération pendant cinq jours avec les peaux pour en extraire la quintessence. Après 5 jours de fermentation alcoolique le vin est placé dans des barriques françaises de 3 ans d’âge pour une fermentation malolactique. Élevage en barriques françaises de 3 ans d’âge.
Robe rubis, Bouquet de cerises, de fraises, mais aussi d’épices douces : cardamone, cannelle, un peu de poivre blanc, un peu de tabac et un léger boisé très agréable. La minéralité est présente au nez. En bouche c’est un vin élégant, avec des tanins ronds, une très jolie fraicheur, une minéralité qui traduit son terroir, l’acidité et l’alcool sont en harmonie. Une longue finale gourmande.
Ce merveilleux Pinot Noir de style Bourgogne, se marie parfaitement avec les viandes rouges, mais aussi avec l’agneau, délicieux avec les champignons, et avec un plateau de fromages. Le servir à 16°C.
Le William Fèvre Gran Cuvée Pinot Noir 2012 est disponible la SAQ en spécialité, code 10692590. Prix 20,85 $.
LIENS:
Domaine William Fèvre
http://www.williamfevre.cl
Cyril Chaplot
Directeur Commercial
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Représenté au Québec par:
Sélections õENõ
Roch Bissonnette Président
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Noël Fourcroy
Directeur des ventes
Tel. 514 769-1990
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Chroniqueur vins et gourmandise
Président du Club des Joyeux
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Lire la suite...Add CE Form ID de l'article: 4697 Etat Publié Clics 1337 Réinitialiser Révisé 4 fois Créé Lundi, 08 Juin 2015 17:16 Dernière modification Jeudi, 18 Juin 2015 09:40 Paramètres - Article Auteur Pseudo de l'auteur Niveau d'accès Date de création 2015-06-08 17:16:03 calendar Début de publication 2015-06-08 17:16:03 calendar Fin de publication Jamais calendar Paramètres - Avancés Informations des méta-données AccèsWeb repose sur le logiciel libreJoomla!.
Trois révélations de Gérard Bertrand
Certains vins de Gérard Bertrand sont des vins à part, ce sont des vins qu’il a réalisés à la suite d’une révélation ou d’une expérience mystique. Ils ont un esprit. J’en ai dégusté trois : Le Viala, L’Hospitalitas et La Forge.

Le Viala. Je cite textuellement Gérard Bertrand : «Il arrive qu’un objet chargé d’histoire nous amène vers des destinations imprévues… Suivre son intuition c’est accepter de rencontrer le côté magique contenu dans chacun de nous et dans l’Univers».
Cela s’est passé un 23 juin, veille de la Saint-Jean, à 7h du matin, Gérard Bertrand fait le tour de ses vignes à La Livinière. Il progresse de cep en cep et arrive à un chemin bordé d’un muret. Il lève les yeux et voit l’église. À sa grande surprise, de son clocher s’échappent deux rayons de soleil qui illuminent les vignes d’une parcelle connue comme Le Viala, où l’on cultive la vigne depuis le temps des Romains. Il en est ébloui et se demande quel est le sens de ce signe; ensuite il n’y pense plus. Plusieurs mois plus tard, lorsque vient le temps de l’assemblage des vins du Château Laville-Bertrou il est avec son équipe et repère trois bouteilles de trois cépages différents Syrah, Grenache et Carignan, elles sont toutes les trois étiquetées Le Viala. Il se rappelle de ce qu’il a vu à la veille de la Saint-Jean et décide de les assembler. Il goûte, et ressent une alchimie puissante, ces trois cépages font un mariage exceptionnel, ils allient fraicheur, puissance et rondeur. Alors il se met à la recherche du dosage parfait qui l’amène au nirvana olfactif et tactile qui est une forme de jouissance pure.
Il fait goûter à son équipe qui convient que c’est un vin exceptionnel et qui lui demande quel nom il va lui donner. Le Viala répond Gérard Bertrand. Il sait maintenant que la lueur qu’il avait vue dans les vignes était un signe. «C’est, dit-il, comme si on avait dessiné le Viala, d’un coup de pinceau lumineux».
Le Gérard Bertrand Le Viala Minervois La Livinière 2011 est disponible à la SAQ, code 12290324. Prix 76,00 $
J’ai ensuite dégusté L’Hospitalitas. C’est son père qui a inculqué à Gérard Bertrand la fierté de ses racines, qui sont sa richesse et sa force. À partir de là il a déployé ses ailes, embrassé le monde et partagé. Lorsqu’il a acheté le château l’Hospitalet un ami de son père lui a suggéré la devise Sine vino vana hospitalitas, qui veut dire : sans vin vaine est l’hospitalité, qu’il a adoptée. Peu de temps après il choisit une des meilleures parcelles et décide de faire un vin d’exception en honneur de sa ville natale Narbonne et de sa longue tradition d’hospitalité. Laissons-le parler avec son cœur : «C’est une parcelle de trois hectares, dans une combe magique, abritée, bordée d’une truffière, d’un champ de mûriers et d’une oliveraie. La Syrah, assemblée avec quelques souches de Mourvèdre, exhale les fruits noirs, les senteurs méditerranéennes, et au vieillissement, la truffe noire. En imaginant ces siècles d’histoire, ses vignes telles qu’elles étaient au Seizième siècle, mais aussi toute l’histoire de ma ville, j’ai le désir irrésistible de chanter ma terre, et d’en tirer la quintessence».
Le Gérard Bertrand L’Hospitalitas Coteaux du Languedoc La Clape 2011 est disponible à la SAQ code 12290421. Prix 76.00 $
J’ai finalement dégusté La Forge.
«Donner du sens à sa vie est le premier précepte, le moteur», dit Gérard Bertrand, et il ajoute : « il peut suffire d’un mot pour le mettre en marche, mais parfois, il faut prendre du temps pour prendre conscience de ce qui nous tient à cœur». En Octobre 1997 il faisait le Paris-Montpellier en avion, et Gérard Bertrand aime bien l’avion car il se sent libre de réfléchir, de faire le bilan. Il a suivi les conseils de son père et s’est engagé à fond dans sa passion de faire du vin, et il a conscience qu’il vient de franchir un cap sur la finesse et la précision. Il aurait aimé que son père soit encore là pour lui faire goûter ses vins. Il en aurait été fier. Tout d’un coup il a une vision. Il voit son père marchant à reculons sur sa parcelle de Villemajou, dans un lieu appelé La Forge, parce qu’autrefois il y en avait une. Il touche les sarments de sa main comme il le faisait toujours. Soudain il se retourne, le regarde dans les yeux et disparaît. Gérard Bertrand est stupéfait et a sa réponse. Il va vinifier la parcelle préférée de son père, séparément, pour en faire un vin d’exception. La Forge est un assemblage de 50% de Syrah, 40% de Mourvèdre et 10% de Grenache.
Le Gérard Bertrand La Forge Corbières Boutenac 2011, est disponible à la SAQ, code 12290404. Prix 76,00 $.
Liens :
Gerard Bertrand
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www.gerard-bertrand.com
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Georges Dubœuf la passion et la patience.
Lorsque Georges Dubœuf était jeune, il avait un petit vignoble familial dans la commune de Chaintré, une des quatre dans l’Appellation Pouilly-Fuissé.
Il était fatigué de vendre ses vins aux négociants qui demandaient des volumes de plus en plus grands et offraient des prix de plus en plus bas. Il a misé sur la qualité et a proposé directement ses vins aux restaurateurs de la région. Les restaurateurs bourguignons et surtout ceux du Beaujolais, sont fiers de leur région dont la cuisine est une des plus prestigieuses de France. Ils ont été ravis des vins de Georges Dubœuf dont la qualité leur faisait plaisir et honneur et qui contrastait avec ceux que leur proposaient la plupart des négociants depuis longtemps. Ils ont non seulement commandé les vins de Dubœuf, mais pour compléter leurs cartes de vins ils lui ont demandé de leur fournir d’autres vins du Beaujolais, de la même qualité.
C’est ainsi que la maison Georges Dubœuf a été fondée en en 1964. Elle a rapidement fédéré une quarantaine de producteurs, qui sont devenus 400 aujourd’hui, et une vingtaine de caves coopératives. Georges Dubœuf est depuis plus de 50 ans, la référence des vins du Beaujolais.

Le terroir du Beaujolais de 22 000 hectares, s’étend sur un couloir de 12 kilomètres de large sur 55 kilomètres de long sur des flancs vallonnés et des monts du Beaujolais, entre les villes de Macon au nord et de Lyon au Sud-est. Il est divisé en douze appellations : le Beaujolais et le Beaujolais villages, et les 10 crus qui sont du nord au sud : Saint-Amour, Juliénas, Chénas, Moulin-à-vent, Fleury, Chiroubles, Morgon, Régnié, Brouilly et Côtes de Brouilly.
Selon Laurent Gamonet, le bouillonnant directeur export pour l’Amérique latine et l’Afrique, de la maison Dubœuf, «les vins du Beaujolais se distinguent chacun par un terroir qui lui est propre, mais avant tout ce sont des vins de plaisir, des vins de partage, des vins avec un caractère jovial, généreux, des vins taquins, des vins gourmands. »
Le cépage roi au Beaujolais c’est le Gamay noir à jus blanc. Certains vignerons en Beaujolais et en Beaujolais Villages font des Rosés faits de Gamay, d’autres élèvent de délicieux vins blancs issus de Chardonnay et des superbes Crémants. Dans sa forme la plus festive : le Beaujolais nouveau, accapare toute notre attention le troisième jeudi du mois de novembre de chaque année.
Monsieur Dubœuf qui est très gaillard pour ses 80 ans, nous visite régulièrement à Montréal. C’est l’occasion pour nous de déguster ses nouveaux millésimes, de découvrir parfois de nouveaux vins et de connaître les nouveaux habillages de ses bouteilles car les vins de sa maison sont en constante mise à jour. J’ai dégusté six vins charmants, et tout d’abord le Georges Dubœuf Morgon 2011, Appellation Morgon Contrôlée, 100% Gamay noir à jus blanc, 12,5% d’alcool.
Le Morgon est le plus typé des Crus du Beaujolais, Il s’étend sur la commune de Villié-Morgon au nord du Département du Rhône, avec une exposition au sud-est, ce qui lui donne un ensoleillement optimal. Les vendanges sont effectuées à la main, la fermentation est à température contrôlée, avec une macération de 10 à 12 jours. Fermentation malolactique à 100%. Élevage en cuves inox pour préserver son fruit.

Belle robe rouge grenat. Bouquet de notes poivrées, avec un soupçon de cardamone, ensuite des fruits rouges : cerise et prune, mais aussi abricot, ce qui fait de lui un Beaujolais unique. Un deuxième nez offre aussi des parfums de framboise, de fraise des bois, et de mûre.
En bouche il révèle une belle puissance avec des tanins mûrs et très soyeux; une acidité qui lui apporte beaucoup de fraîcheur. Comme c’est un millésime 2011 il commence à «morgonner» c’est-à-dire qu’il exprime un goût de kirch et de fruits à noyau qui le caractérisent. Il a une structure charnue, une certaine minéralité, un bel équilibre. L’acidité, les tanins et l’alcool s’intègrent à la perfection. La finale soyeuse, minérale et fruitée.
Ce Morgon très versatile accompagne avec bonheur les viandes rouges et blanches, les charcuteries, les fromages de type Brie ou Camembert, et aussi les chèvres. La température idéale de service c’est 16 ºC.
Le MORGON Georges Dubœuf 2011 est disponible à la SAQ code 12073952 Prix 19,25 $.
J’ai ensuite dégusté le GEORGES DUBŒUF CÔTE DE BROUILLY 2012, 100% Gamay Noir à jus blanc, 13º d’alcool.
Les vignerons disent que «le Côte de Brouilly, provient des flancs escarpés du Mont Brouilly, d’origine volcanique qui s’élève à 485 mètres, et dont le sol est constitué de granit et de schistes bleu-vert. Cette fameuse « pierre bleue » donne à ce noble cru toute sa vigueur et sa grande finesse. Les roches des coteaux emmagasinent la chaleur du soleil le jour, pour la restituer aux ceps la nuit.»
Vendanges manuelles, fermentation à température contrôlée, macération semi-carbonique de 10-12 jours avec fermentation malolactique à 100 %. Élevage en cuves inox.
Robe pourpre brillante. Le Côte de Brouilly s’ouvre sur un joli nez de fruits rouges : framboise, fraise des bois, et également de fruits noirs : mûre, cerise noire, il a aussi des notes florales de pivoine et de violette, et finalement des notes subtiles de poivre.
En bouche il est racé, ses tanins sont enrobés et fins, une belle fraicheur, une minéralité subtile. Le goût des épices perçus par le nez se fait ici gourmand. Beaucoup de fruits et beaucoup d’élégance et une longue finale fraîche et soyeuse.
Ce vin très convivial accompagne à la perfection une terrine campagnarde, une assiette de charcuterie, des viandes rôties, des grillades, et des fromages affinés. Le servir de préférence à 17°C.
Le Georges Dubœuf Côte-de-Brouilly 2012 est disponible à la SAQ, code 12318593 Prix 18,25 $.
Les célèbres quilles de Georges Dubœuf. Elles ont été longtemps réservées au Québec, maintenant on les retrouve à la boutique du siège social de la Maison à Romanèche-Thorins et aussi en Belgique.

J’ai dégusté deux vins présentés dans cette magnifique bouteille; en premier le Brouilly 2012, AOC Brouilly fait de Gamay noir à jus blanc, 12,5°d’alcool.
Brouilly est le Cru Beaujolais le plus méridional. Il entoure le Mont Brouilly et c’est le plus important en volume et en extension. Brouilly vient de Brulius, qui fut général dans l’armée impériale romaine.
Magnifique robe carmin, aux reflets violets. Un bouquet complexe et exubérant de fruits rouges : framboise, fraise, et de fruits noirs : cerise, prune, myrtille. Ses parfums sont ciselés car ce vin a été élevé uniquement en inox. En bouche les tanins sont généreux mais gourmands. C’est un vin bien balancé. Beaucoup d’élégance jusqu’en finale, où il a une bonne persistance.
C’est un compagnon idéal pour la gastronomie car il se marie avec aisance, autant avec les viandes rouges qu’avec la volaille; il est également délicieux avec les poissons gras comme le saumon ou la truite, bon aussi avec les pâtes et les fromages. À éviter avec les mets trop épicés. Doit être servi assez frais, autour de 15º C.
Le Georges Dubœuf Brouilly 2012 est disponible à la SAQ, code 00070540, Prix 20,25 $
Le Georges Dubœuf Saint-Véran, 100% Chardonnay, 12,5º d’alcool est lui aussi présenté dans la magnifique bouteille en forme de quille. L’appellation s’étale sur 7 communes: Chânes, Chasselas, Davayé, Leynes, Fuissé, Saint Vérand et Solutré-Pouilly qui encerclent le POUILLY-FUISSÉ. Fermentation alcoolique à température contrôlée, fermentation malolactique à 70%, élevage sur lies fines, en inox.
Robe brillante, couleur vert-or. Des parfums subtils de pêche et de poire, qui se mélangent avec des notes florales comme la fleur d’acacia, le chèvrefeuille, et le tilleul et le deuxième nez apporte des notes de biscuit, de miel et de pain grillé. En bouche c’est un pur régal, où tout est mesuré et harmonieux, l’acidité, la chair fruitée, l’alcool. C’est un vin caressant qui se termine dans une longue finale gourmande.
Un merveilleux compagnon pour les fruits de mer : homard, crabe des neiges, oursins; pour les poissons également, saumon au four, poissons à chair blanche. Superbe avec la volaille, les andouillettes, et le boudin blanc, parfait avec les fromages de chèvre et avec les tartes aux fruits. On doit le servir frais mais pas trop, 12°C c’est excellent.
Le Georges Dubœuf Saint Véran 2012 est disponible à la SAQ, code 00134742, Prix 21,70 $
Georges Dubœuf a étendu son influence au Pays d’Oc où il a tissé des liens privilégiés avec des vignerons dont il embouteille les vins à Romanèche-Thorins. La gamme FUN exprime ce Sud ensoleillé et convivial.
J’ai dégusté le Fun Chardonnay Réserve 2012, Appellation Vin de Pays d’Oc, 13º d’alcool.
Bien que la terre de prédilection du Chardonnay soit la Bourgogne, il s’est très bien adapté au Pays d’Oc à son sol argilo-calcaire, à son climat, où il donne des raisins gorgés de soleil. La vigne est cultivée en agriculture raisonnée. Le raisin est cueilli mécaniquement pendant la nuit ou au petit matin, avant les grandes chaleurs. Il est pressuré immédiatement et mis à fermenter à basse température pour conserver tous ses arômes. Il y a ensuite une fermentation malolactique qui lui apporte de la rondeur. Élevage en cuves inox avec une petite partie en fût, pour enrichir sa palette de parfums et de goûts.
Robe or pâle, brillante. Arômes de zeste de citron et de chèvrefeuille; un soupçon de vanille et de pain grillé. Une bouche ronde et grasse, une belle acidité et même de la vivacité qui se prolonge dans une fraîcheur très agréable en finale.
Ce vin s’accorde très bien avec les fruits de mer, les poissons grillés, les viandes en sauce. La température idéale de service est autour de 11 degrés. On peut aussi le prendre en apéritif mais alors plus frais, autour de 8ºC.
Le Fun Chardonnay Réserve 2012 est disponible à la SAQ, code 11675994. Prix 16,25 $
J’ai terminé la dégustation avec le Fun Cabernet Sauvignon Réserve 2011, 13º d’alcool. Un cabernet Sauvignon épanoui avec un peu de Syrah pour l’arrondir et enrichir sa structure. La vigne est cultivée en agriculture raisonnée sur des sols de schiste et de grès, le raisin est récolté à la machine; macération en cuves inox, vieillissement en cuves inox et en fûts de bois, par moitié.
Robe pourpre avec des reflets violacés. Arômes de fruits noirs : myrtille, mûre, cassis; des notes de garrigue: thym, romarin, menthe, vanille. En bouche il est ample, complexe, bien charpenté, avec des tanins présents mais à la fois savoureux, une belle fraicheur. Les épices dominantes, au début, font place à des arômes de cassis et de mûre qui se fondent avec les tanins. La finale est poivrée et persistante et se termine sur une note gourmande.
Un vin de plaisir qui accompagne avec bonheur une belle entrecôte, un agneau au four, un plateau de fromages. C’est un vin du sud qu’il faut servir relativement frais, autour de 16º C.
Le Fun Réserve Cabernet Sauvignon est disponible à la SAQ, code 12073928, Prix 15,95$
Liens :
Vins Georges Dubœuf.
www.hameauduvin.com
Le Hameau du vin, le premier œnoparc
Alexandre Lambert
Ambassadeur de Marque de la Maison Georges Dubœuf au Québec.
Cell. (514) 701-9931
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Représentés au Québec par :
Vins Philippe Dandurand Wines Inc.
www.vinsdandurand.com
Alexandra Nawar
Coordonnatrice Marketing
1304 avenue Greene, Westmount (Québec) H3Z 2B1
Tél.: (514) 932-2626 poste 299
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Denis Garreau, chef de marques
Tél.: (514) 932-2626 poste 245
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Le Regaleali blanc, délicieusement sicilien
La Sicile est le foyer de l’entreprise familiale Tasca d'Almerita qui comprend les domaines de Regaleali, un vaste domaine au cœur montagneux de la Sicile, qui appartient à la famille depuis 1837, le domaine Whitaker, à l'ouest de l’ile, qui profite d'un écosystème côtier bien adapté à la production de vins blancs avec des notes florales typiques de la Méditerranée et la Tenuta Capofaro qui se trouve sur la petite île de Salina, connue pour ses vents du nord et ses riches sols volcaniques, elle a été acheté en 2002 et produit des vins doux.
Dans les années 1950 le comte Giuseppe d’Almerita, prend le contrôle du domaine et pendant plus de 50 ans se dévoue à la promotion des vins siciliens. Aujourd’hui son fils Lucio, préside aux destinées de la maison, aidé de ses deux fils, Giuseppe et Alberto. Comme le domaine est autosuffisant, en légumes, fruits, blé, olives, fromages et de viandes, Anna Tasca Lanza, la sœur de Lucio y a établi une école culinaire qui est considérée comme une des meilleures d'Italie. Anna est aussi auteur de livres de cuisine qui révèlent les recettes et les saveurs de la Sicile.
Tasca d'Almerita emploie des techniques de vinification traditionnelles et contemporaines avec les dernières innovations technologiques pour produire des vins typés et raffinés.
J’ai dégusté le Tasca d'Almerita, Regaleali Bianco 2014 DOC Sicilia, un assemblage d’Inzolia (39%), de Grecanico (33%), de Catarratto (19%) et de Chardonnay (9%). Il titre 12° d'alcool.

Pendant 54 millésimes, ce vin il a symbolisé les vins de Regaleali avec tout le potentiel aromatique du terroir sicilien. Vinification et élevage en cuves inox à température contrôlée.
Robe jaune paille, brillante. Bouquet délicat de fleurs de montagne, avec un peu d’humus, de champignons sauvages, des subtiles notes de poire. Une bouche toute en nuances, une bonne matière grasse, qui se fond avec l’acidité et qui donne un vin sec et léger. Le goût des fruits revient en bouche, gourmand et charmeur. Une jolie finale qui demande un deuxième verre.
Ce vin s’accorde à merveille avec les fruits de mer et avec les coquillages, sauf les huitres. Il est aussi magnifique avec les poissons gras. Il faut le servir à 9°C. On doit le boire jeune. La jolie bouteille rhénane de ce Regaleali blanc ne veut pas dire soit de style allemand, car il est très typé et délicieusement sicilien.
Le Conte Tasca d'Almerita, Regaleali Bianco 2014 est disponible à la SAQ, code 00715086. Prix 16,35 $
Liens :
Tasca d'Almerita
Antonio Virando,
Directeur Export.
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www.tascadalmerita.it
Représentés au Québec par :
Agence Authentic Vins et Spiritueux
Esther de la Durantaye
Directrice des ventes
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Pascal Brouillard
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Tél : 514-356-5222
www.awsmqc.ca
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Les cidres du Domaine La Branche
Les DesGroseilliers sont propriétaires de la Cabane à sucre La Branche, et se sont diversifiés dans des boissons alcooliques de pomme et d’érable. Ils offrent notamment un cidre de feu, un cidre de glace et un pétillant de cidre avec gaz ajouté.
Ils font aussi un vin d’érable, un vin d’érable liquoreux et un vin d’érable pétillant.
J’ai dégusté leur Cidre de glace 2012, 12° d’alcool, obtenu par cryoconcentration et par cryoextraction. Fermentation à basse température en cuves inox et vieillissement sur lie. Couleur or, des arômes intenses d’abricots secs, d’écorce d’orange et de cannelle.
Complexe en bouche, avec des saveurs de fruits et de miel, une belle persistance. Je suggère de le déguster à 8° C.
On le trouve à la SAQ code 12204908 Prix 24,30 la bouteille de 375ml.

J’ai aussi dégusté leur Cidre de feu 2013, 11,5° d’alcool. Ce cidre est obtenu par réduction du jus par évaporation par le feu, jusqu’à ce qu’il ne reste que le quart du volume initial environ. Il est ensuite déposé en cuves inox où il va fermenter pendant deux mois à basse température. Il va vieillir ensuite en barrique. Robe couleur cuivre. Des arômes de miel, de caramel de pelure d’orange et de torréfaction.
En bouche il est généreux avec des goûts de cassonade et de pomme et une bonne acidité qui contrebalance le sucre. Une grande longueur en fin de bouche avec une légère amertume. Je suggère de le déguster frais, à 6° C.
Il est disponible à la SAQ, code 12204852. Prix 24,30 $, la bouteille de 375 ml.
Le site du Domaine La Branche www.labranche.ca offre une intéressante liste de recettes de plats à faire avec leurs produits, et une autre de cocktails à confectionner.
Ils ont un service de Cabane à sucre du 20 février au 19 avril et un service de Cabane à pomme du 4 septembre au 11 octobre.
Il est possible de les visiter en prenant rendez-vous avec leur délégué commercial Maxime Dillinger. Cell : 438-824-2073; Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Leur adresse :
Domaine La Branche
565, Rang Saint-Simon
Saint-Isidore (Québec)
J0L 2A0
Téléphone : (450) 454-2045 ou (450) 454-4110
Roger Huet
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L’Estrémadure méconnue et fascinante.
Version 1.5.26Samy Rabbat No Translation Prévisualiser01Déconnexion Site Menus Contenu Composants Extensions Outils Aide Prévisualiser Sauver Appliquer Annuler Aide Article: [ Éditer ] Titre L’Estrémadure méconnue et fascinante. Publié Non Oui Alias 2015-07-14-13-15-58 Page d'accueil Non Oui Section Catégorie [Toggle Editor]
C’était le 16 juin, nous étions trois journalistes attablés autour de Benoît Lecavalier au Vino Volo de l’aéroport Trudeau. Notre avion avait un peu de retard. Lison, la sommelière nous a apporté du vin espagnol et quelques tapas. C’est là qu’a commencé notre voyage de découverte de l’Estrémadure.
L’Estrémadure est la région la plus méconnue d’Espagne. Elle est collée à la province d’Alentejo au Portugal. Ses villes Caceres, Badajoz, Plasencia, Mérida, sont chargées d’histoire et leur richesse architecturale demeure intacte. Mérida a été fondée en 25 av JC par Octave Auguste, Badajoz a été fondée par les arabes, Caceres a eu une vie intense durant tout le Moyen-âge jusqu’aux temps troubles de la Guerre Civile qui se termine en 1939. La longue frontière de l’Estrémadure avec le Portugal a été l’enjeu des tensions entre l’Angleterre et la France pendant des siècles. L’Estrémadure a été assignée à une vocation agricole, par la volonté de la dictature franquiste, tandis que les grandes villes du nord et de l’Est connaissaient un développement industriel. Loin des courants commerciaux et touristiques, cette magnifique région est en quelque sorte une terre vierge. Elle produit des vins délicieux, des produits maraîchers incomparables, des olives, du liège, et des porcs dont on fait des jambons de première qualité. Les prix sont outrageusement bas.
Dernier appel pour Lisbonne, nous pressons le pas. C’est en effet bien plus simple d’arriver en Estrémadure par Lisbonne que par Madrid. Nous sommes bientôt confortablement installés dans nos sièges de classe affaires où le voyage nous paraîtra plutôt court.
Nous sommes arrivés à Lisbonne le 17 où nous avons été accueillis par Javier Diaz et Emilio Cartolano, le directeur commercial et le directeur export de Bodega San Marcos, qui produit les vins de Campobarro. Ils ont des liens d’affaires au Québec avec Benedictus.
Notre première visite était pour Amorim, la plus grande entreprise de liège du monde. Grâce au cellulaire et au GPS, nous rencontrons sur la route le Directeur commercial d’Amorim, Jose Manuel Amorim et Miguel Almeida, du service commercial, qui vont nous guider par des routes de montagne jusqu’à Santa Maria de Lamas pour voir les bois de chêne-liège du Portugal. Nous y avons rencontré le propriétaire, Don Antonio Amorim, un gaillard de 84 ans, en pleine forme, qui dirige personnellement les équipes de coupe de son domaine de 20 000 hectares.
Don Antonio et son équipe technique
Le Portugal produit plus de 50% du liège employé dans le monde. Le chêne-liège dont le nom scientifique est Quercus Suber L est un arbre dont la culture et la coupe sont réglementés depuis le Treizième siècle. En 2011 il a été désigné symbole végétal du Portugal. Le chêne-liège a une capacité d’absorption 5 fois supérieure en CO2 à n’importe quel autre arbre. On calcule que le bois dans lequel nous nous trouvions retient chaque année 14 millions de tonnes de dioxyde de carbone.
La première coupe d’écorce se fait lorsque l’arbre atteint 25 ans, et les suivantes à chaque 9 ans. Le travail de coupe demande une grande dextérité de la part des bucherons pour ne pas endommager le tronc de l’arbre. Ils ont des hachettes avec lesquelles qui font des coupes nettes, toujours le long du tronc jusqu’au pied, mais jamais dans les branches, car il faut que l’écorce cueillie ait une épaisseur entre 3 et 7 centimètres.
L’écorce est détachée en tirant par petits coups saccadés. L’arbre dénudé est marqué en peinture blanche du dernier chiffre de l’année, donc 5 pour 2015. Il indique qu’on devra repasser pour une autre coupe en 2024. Pendant ce temps l’écorce aura eu le temps de se reconstituer. Les bois sont exploités selon les principes de l’agriculture durable, sans utilisation de produits chimiques même contre les insectes qui peuvent s’attaquer au bois, et qui sont heureusement peu nombreux dans la région. Les morceaux d’écorce sont placés en tas, dans des zones de séchage, avant d’être acheminés à l’usine. Il semble que le métier de coupeur de liège soit très bien payé, mais ne dure que trois mois par année. J’avais remarqué des rizières qui alternaient avec les bois de chêne-liège, don Antonio m’a expliqué que le travail du liège demande un si long temps d’arrêt que sans les rizières il ne serait pas rentable. On trouve aussi des bois de pins dont ils exploitent les pignons destinés à la pâtisserie. Après avoir fait nos adieux à Don Antonio, on nous invités à visiter la fabrique d’Amorim dans la localité de Coruche.
Amorim c’est une vaste usine ultra-moderne, qui travaille également selon les principes du développement durable. On y recycle les eaux usées, et on alimente les turbines avec de déchets de liège, ce qui les rend autosuffisants en énergie pour plus de 50% de leurs besoins.
Le liège est un tissu végétal extrêmement léger, élastique et compressible. C’est le seul solide qui lorsqu’on le compresse d’un côté ne se gonfle pas sur l’autre face. Il a une faible conduction de la chaleur, du bruit et de la vibration. Il est imperméable aux liquides et au gaz. Il a la capacité de retarder le feu, et lorsqu’il brûle, sa flamme n’émet pas de gaz toxique.
L’usine de Coruche en est une de nettoyage et de première transformation. Amorim a une autre usine près de Porto où l’on fabrique des bouchons et des plaques pour différents usages. www.amorim.com
Après la visite, nos amis d’Amorim nous ont invités à déjeuner au restaurant Sabores de Coruche, et nous ont régalés de délicieux mets portugais à base de produits de la mer, avec des vins blancs portugais qui se mariaient très bien.
Sabores de Coruche
Nous avons repris notre route vers Mérida où nous devions loger et nous nous sommes arrêtés à la ville fortifiée d’Elvas, à seulement 12 kilomètres de la frontière avec l’Espagne. Notre ami Emilio qui connaît bien la région nous a conduits jusqu’à une colline intra murs d’où nous avons admiré un immense aqueduc de plus de 10 kilomètres de long qui n’a pas moins de 843 arcs et qui a été commandé par le Roi João III en 1537 et achevé en 1622.
Nous avons pu contempler aussi le château médiéval. La petite ville d’Élvas est intéressante. Elle aurait été habitée par les Celtes, mais ce sont les Romains qui y ont construit un château au Deuxième siècle av. JC; les Wisigoths les ont remplacés et ont laissé d’intéressants vestiges. Les Arabes l’ont dominée pendant des siècles et lorsque les Portugais en ont pris le contrôle, ils en ont fait un fort d’avant-garde face à l’Espagne. La ville est charmante, toute blanche et jaune. La Plaça de la Republica est un bijou. Il y a beaucoup d’églises et des couvents magnifiques. Les rues sont étroites et en forte pente.
Plaça de la Republica
Nous avons traversé la frontière peu après. Ce qui est un grand mot aujourd’hui, car avec l’Union Européenne il n’y a plus de frontière ni même de panneau indicateur vous donnant la bienvenue dans le pays. On s’aperçoit qu’on est en Espagne lorsqu’on commence à lire des panneaux en espagnol. Les routes sont belles, on y circule à 120 km/h.
Nous sommes arrivés á Badajoz par la Porte de la Palma qui est aussi l’emblème de la ville. Badajoz a été fondée en 875 par le renégat chrétien espagnol Abd al-Rahman Ibn Muhammad Ibn Marwan qui en fait sa capitale. Pendant quatre siècles elle sera musulmane, jusqu’à sa conquête par Alfonso IX roi de León, en 1230. À partir de cette date, Badajoz vivra au rythme des conflits avec le Portugal et pendant tout le Dix-neuvième siècle subira les effets des relations tendues entre la France et l’Angleterre. C’est une ville fortifiée, avec son Alcazaba qui a de nombreuses tours dont la célèbre Torre espantaperros.
Torres espantaperros
C’est aussi une cité pittoresque extra-muros, elle a une très jolie Plaza Alta qui fut autrefois un marché.
Plaza Alata de Badajoz
Nous sommes arrivés finalement à Mérida où nous avions des réservations à l’Hôtel Parador de Mérida, un ancien couvent de religieuses transformé en hôtel de luxe. Les paradores ont été créés au début du XXe siècle, jusqu’aux années 70, pour accueillir les hauts fonctionnaires de l’état; les chambres inoccupées sont louées aux particuliers. Nous nous sommes dépêchés à déposer nos bagages et à rejoindre Emilio et Javier pour nous lancer à la découverte de Merida, l’ancienne Emerita Augusta fondée par Octave Auguste en 25 avant notre ère. Elle était destinée à accueillir les vétérans de la Ve légion Alaudae et la Xe Gemina qui s’étaient distingués dans les guerres cantabres. Jusqu’à la chute de l’Empire romain d’Occident, Emerita était la capitale de la province romaine de Lusitanie et un centre juridique, économique et militaire de premier ordre. Les rues sont pittoresques et lumineuses. Elles suivent les caprices de la géographie. Nous nous sommes retrouvés devant un temple romain qu’on appelle aujourd’hui le temple de Diane mais qui du temps des romains était voué au culte des empereurs.
Temple de Diane
C’est un bel édifice, qui date du Premier siècle de notre ère. Son plan rectangulaire est entouré de colonnes. Sa façade composée de six colonnes corinthiennes est surmontée d’un fronton. Intégré à la rue, ce temple est bien vivant et participe à la vie du quartier. Nous avons accéléré le pas pour arriver au Forum où se trouvent le Théâtre romain l’Amphithéâtre et le Cirque qui forment le plus important site archéologique romain de la Péninsule ibérique.
Le théâtre a été inauguré en 15 avant J.C. Il a une capacité pour 6000 spectateurs. Son acoustique est remarquable à cause qu’il est adossé à la colline San Alban. Le plan est simple et classique : la scène qui comprend un mur de scène et un hémicycle de gradins en pierre. Il y a un espace entre les gradins et la scène où autrefois il y avait trois bancs, qui étaient destinés aux magistrats. Les gradins sont eux-mêmes divisés en sections: basse, moyenne et haute. Ce théâtre accueille, chaque été, des troupes qui jouent des pièces d’inspiration antique et des festivals de musique.
Théatre de Mérida
L’amphithéâtre, attenant le théâtre, date de l’an 8 avant notre ère. Il est assez semblable mais en plus grand, puisqu’il peut accueillir jusqu’à 15000 personnes.
Un peu plus loin se trouve le Cirque romain construit à l’extérieur de l’enceinte fortifiée, il date du Premier siècle. C’est le plus vaste des trois édifices avec 420 mètres sur la longueur et 98 sur la largeur. Il pouvait accueillir 33 000 personnes. C’est là où se déroulaient les courses de chars, les combats des gladiateurs, et les combats de fauves, quelquefois avec des hommes. Pour les combats navals il existait un dispositif qui permettait de remplir la piste d’eau. J’ai parcouru avec une certaine émotion, les couloirs que devaient parcourir les lions pour se rendre à l’arène. Le cirque de Mérida est le mieux conservé du monde romain. L’Unesco a déclaré la ville de Mérida Trésor et Patrimoine de l’Humanité en 1993.
Nous avons quitté le site avec regret. Mais lorsque nous sommes passés devant un magasin d’ultramarinos, les visiteurs nous avons perdu la tête devant tant de délices : des vins, des jambons, des olives, des boites et des boites de poivrons et de piments en poudre, des chocolats. Ce n’est pas pour rien que Mérida a 2060 ans d’histoire et de gourmandise.
Nos amis nous ont amenés dîner dans un endroit connu comme le 13 Uvas qui se trouve à côté du temple de Diane, où nous nous sommes régalés avec des tapas et de jambon serrano, et de bon vin de la région. Après presque 20 heures d’une vie intense, j’ai regagné mon lit avec plaisir.
Le 18 juin, nous nous sommes retrouvés à la salle à manger pour un déjeuner copieux, avec tout un choix de viandes froides et de viennoiseries, mais ce qui m’a ravi le plus c’est la tortilla de patata, cette omelette espagnole faite à la perfection. Nos fidèles amis Emilio et Javier nous attendaient à la réception pour nous amener visiter Campobarro et la Bodega San Marcos.
Avant de sortir de la ville ils nous ont fait faire un détour pour nous montrer l’Arc de Trajan. Bien que Trajan ait été un empereur d’origine ibérique, il n’est pas certain que cet arc ait été construit sous son gouvernement. Il servait de porte dans une voie principale, et était recouvert d’un revêtement de marbre, aujourd’hui disparu. Il demeure néanmoins majestueux avec ses 14 mètres de haut par 9 de largeur.
La campagne d’Estrémadure est pittoresque, car elle est souvent découpée de collines et de tertres. Il n’est pas rare de voir un château-fort au sommet. Certains sont majestueux. On voit des cigognes partout, et leurs nids sont presque sur toutes les tours. Des vignobles à perte de vue nous annonçaient qu’on approchait de San Marcos. Les premiers panneaux étaient là. À la différence de celui de Venise, le San Marcos ailé de Campobarro porte sa puissante queue pointée vers le haut. Nous nous arrêtâmes devant une belle bâtisse moderne où nous fûmes accueillis par le Président Emilio González Maqueda, qui nous invita à visiter sa bodega et à découvrir tous ses vins.
Nous avons rencontré l’équipe : Wernik Van Haselen pour le Commerce et la logistique internationale, Antonio Garcia l’œnologue, Javier Gonzalez, chef de production, Máximo Altamirano chef administratif et Guillermo Burgos Directeur Commercial Marketing.
Antonio Garcia nous a guidés à travers son ultra-moderne cuverie inox et ses chais remplis de futs. Nous avons visité aussi l’usine d’embouteillage, d’étiquetage et d’emballage, et la boutique.
San Marcos est une coopérative de 200 producteurs de raisin et d’olives de Tierra de Barros qui a été fondée en 1980. Ils représentent 2000 hectares de vignobles et 1800 hectares d’oliviers. Son équipe de techniciens et d’œnologues suit et supporte les producteurs dans tout le processus de culture jusqu’à la récolte, autant pour le raisin que pour l’olive.
La coopérative produit environ 2,5 millions de bouteilles de vin par année. Elle vinifie en rouge le Tempranillo qui est largement majoritaire, mais aussi le Merlot, le Cabernet Sauvignon, la Syrah et le Carignan. En blanc, elle vinifie deux variétés locales, la Pardina, et la Cayetana, et le Macabeu. Ils font des vins mousseux, des rouges, des rosés et des blancs. À la fin de la visite nous avons été invités à parcourir les vignes en cabriolet. Les vignes étaient en admirable bonne santé. Le millésime 2015 s’annonce bien. http://bodegasanmarcos.com
Nous avions rendez-vous avec la préhistoire à Huerta Montero où nous devions visiter un monument funéraire du chalcolithique qui est l’âge de cuivre. Il se situe entre le néolithique et l’âge de bronze.
Les rites funéraires de cette époque se caractérisent par les enterrements collectifs et la sépulture est dolménique. Celle de Huerta Montero date du Troisième millénaire avant notre ère. Nous avons été accueillis et guidés par Paco Blasco, l’archéologue qui a découvert le tombeau et qui dirige les fouilles. La tombe était orientée de façon à ce que le soleil pénètre dans la chambre funéraire le jour du solstice d’été. Jusqu’à maintenant on a découvert 115 corps avec tout leur attirail funéraire, qui nous livrent des indications précieuses sur le mode de vie de ces lointains ancêtres.
On nous a conduits plus tard à Almendralejo où nous avons visité le Musée des sciences du vin. Il est logé dans l’ancienne Alcoholera Extremeña, une plus importantes distilleries du milieu du Vingtième Siècle. Ce musée est intéressant car il exhibe des pièces régionales pour la fabrication et la conservation du vin depuis l’antiquité jusqu’à l’industrialisation. La région de Campobarro est celle qui a la plus faible pluviométrie d’Espagne.
La Plaza de Toros se trouve en face du Musée. Sous les gradins et totalement isolée, il y a une importante Bodega avec des cuves en ciment et en céramique qui ont servi pendant longtemps à faire du vin. Nos amis de San Marcos, y avaient organisé la dégustation de leurs vins avec mariage de délicieuses tapas préparées pour nous.
La Plaza de Toros
Nous avons particulièrement apprécié ceux qui sont disponibles au Québec, à savoir trois qui sont en importation privée : Le Campobarro Selección, le Campobarro Rosé et le Campobarro Pardina Crianza, et un qui est disponible dans les succursales de la SAQ, le Campobarro Tempranillo crianza. Tous les vins de Bodegas San Marcos, sont de Dénomination de Origen Ribera del Guadiana.
L'équipe de San Marcos
Voici mes impressions :
Le Campobarro Selección Roble est un assemblage de Tempranillo et de Mazuelo, 14º d’alcool. Élevage en barrique française et américaine pendant 4 mois. Robe rouge intense, avec des tons violets. Bouquet de framboise, et de cerise, avec une touche de café de chocolat et des notes toastées. Une grande amplitude en bouche, une matière riche, fruitée et intense, des tanins veloutés, et une finale longue et gourmande. Un vin convivial et charmeur qui accompagnera agréablement les viandes rouges et blanches. Il est particulièrement bon avec un plateau de fromages et avec un plateau de jambon ibérique de bellota. Le servir autour de 17º C. En importation privée le prix est de 19,95 $.
Le Campobarro Rosé Joven (D.O.), Tempranillo 100%, 13º d’alcool. Vinification et élevage en cuve inox. Robe rose groseille, brillante. Parfum de framboise et de fruits sauvages, avec un soupçon de zeste de citron et de mandarine. Léger, fluide et frais en bouche, avec des notes fruitées de framboise et de fraise. Agréable en apéritif, il est aussi délicieux avec des mets froids et avec les mets épicés des cuisines exotiques comme celles du Pérou et du Mexique. Le servir frais à 7º C. En importation privée le prix est de 14,95 $.
Le Campobarro Pardina, Crianza. Pardina 100%, 12,5º d’alcool. Vinification et élevage en cuve inox. Robe couleur paille, brillante avec des reflets verts. Parfum de fruits exotiques: mangue, litchi, un peu de pamplemousse blanc, un soupçon de bergamote et de chèvrefeuille. Rond en bouche, léger, caressant, sensuel, avec une acidité parfaitement dosée qui s’accorde à merveille avec l’alcool. Magnifique avec les fruits de mer et les huitres. Parfait avec les poissons en sauce, au four ou à la poêle, Il fait merveille avec les pétoncles caramélisés; délicieux également avec les fromages de chèvre. Le servir frais à 7º C. En importation privée le prix est de 14,95 $.
Le Campobarro Tempranillo 2013. Cépage Tempranillo 100 %, 14 º d’alcool. Les raisins de Tempranillo de Campobarro sont petits mais savoureux. Le millésime 2013 a été spectaculaire, d’un rouge violacé bien soutenu. Vinifié en inox à température contrôlée et vieilli en barrique française, son bouquet est généreux en fruits rouges : cassis, prunes. Un deuxième nez nous apporte une touche de chocolat et de tabac. En bouche les tanins sont bien fondus avec l’acidité et l’alcool. La matière est fruitée et agréable. En fin de bouche, il est délicieusement épicé et chocolaté.
Le Campobarro Tempranillo 2013 est disponible à la SAQ, code 10357994. Prix 10,65$ Ce vin présente assurément le meilleur rapport qualité-prix de tous les vins de la Société des Alcools du Québec.
La petite fête gastronomique s’est terminée dans un très bon restaurant où nous avons pu apprécier les spécialités locales que nous avons marié avec les Vins de Campobarro.
Dans l’après-midi nous sommes repartis sur les routes à la découverte de Caceres. Nous nous sommes arrêtés au vignoble de Javier Diaz qui est aussi membre de la coopérative. Ses vignes sont magnifiques.
Nous sommes arrivés à Caceres par le quartier moderne qui se trouve perché sur une colline. À Caceres, comme partout, il y a des problèmes de stationnement.
Caceres est la ville la plus peuplée d’Estrémadure avec presque 100 000 habitants. La présence humaine date de la préhistoire et les grottes de Maltravieso et de Conejar montrent des vestiges picturaux de mains humaines, dont l’auriculaire est amputé. Les Romains l’ont colonisée au Premier siècle avant J.C. et ont tracé une importante voie de communication vers le nord qu’on a appelée plus tard la Ruta de la plata, ou Route de l’argent. Au Cinquième siècle les Wisigoths ont rasé la ville. Il faudra attendre 1127 lorsque le Sultan almohade Abd-Almomin décide de la rebâtir pour en faire un puissant centre militaire face aux royaumes chrétiens de Léon et de Castille. La ville a été prise par Alphonse IX de Léon, le 23 avril 1229, après plusieurs années de siège.
Caceres et l’Estrémadure en général ont donné de nombreux conquistadors qui ont découvert et colonisé l’Amérique espagnole au Seizième siècle. Lorsqu’ils s’enrichissaient, ils envoyaient une partie de leur fortune vers leur terre natale. Caceres a donc vu des églises pousser dans les anciennes mosquées et des palais chrétiens se bâtir sur les palais musulmans. L’architecture du temps de la monarchie des Habsbourg qui dominait l’Espagne, était sobre au point d’être sévère. Les palais et les maisons nobles de Caceres de cette époque sont lisses et en pierre ocre. La plupart du temps leur unique décoration est leur Blason, parfois une corniche sculptée, ou un cadre de pierre entourant une fenêtre, par contre à l’intérieur ils sont luxueux. Le vieux Caceres est demeuré pratiquement inchangé. Il a été déclaré Troisième Ensemble Monumental d’Europe en 1968 et Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 1986.
Nous sommes descendus vers la Plaza Mayor par des rues en pente raide. Elle est intéressante cette Plaza Mayor, elle n’est pas carrée, mais rectangulaire. Du côté nord et ouest il y a des galeries, avec des colonnades qui datent du Seizième siècle, au-dessus se trouvent des habitations qui sont pour la plupart du Dix-neuvième et du Vingtième siècle. Au rez-de-chaussée c’est l’effervescence des bars, des restaurants et des boutiques. Au sud il y a l’Hôtel de Ville et un petit vestige de l’époque romaine appelé Forum des Balbos, À l’est c’est le début de la ville fortifiée, avec la Tour de Bujaco, l’ermitage de La Paz et le grand escalier qui mène à l’Arc de l’Étoile qui donne accès à l’enceinte dont les murailles ont été construites par les Almohades au Douzième siècle.
En traversant l’enceinte on change de siècle, on change aussi de rythme. Les rues en escalier sont très en pente et ne permettent ni la circulation automobile ni les déplacements rapides. Nous avons monté lentement jusqu’au parvis de l’Église de Santa Maria qui est de toute beauté. Elle est entourée de plusieurs palais renaissance comme celui d’Hernando Ovando, le Palais Épiscopal et le palais de Mayoralgo. En longeant l’église par la droite nous sommes arrivés à la Plaza de los Golfines, où se trouve le Palais de la Députation provinciale, et le Palais des Golfines.
Le Palais des Golfines
Nous nous sommes dirigés ensuite vers la Plaza de San Jorge où un groupe de jeunes filles pratiquait pour une représentation devant l’ancienne église et le collège des Jésuites, qui sont aujourd’hui un centre d’interprétation. Nous avons pris la rue de la Compagnie, qui suit la côte de la montagne où nous avions l’impression d’escalader plutôt que de marcher. Nous sommes arrivés à la Plaza de San Mateo où se trouvent l’église du même nom et le Palais aux Cigognes. Les places publiques sont très nombreuses dans la vieille ville. Elles sont en quelque sorte des reposoirs pour permettre au promeneur de reprendre son souffle. Nous avons donc continué jusqu’à la Plaza de San Pablo, et un peu plus loin à la Plaza de Perreros ou se trouve le Palais du Comendador de Alcuestar qui est devenu un Hôtel Parador. Nous avons été heureux de trouver un bureau de tourisme car nous cherchions les Siete jardines qui est une galerie d’art doublée d’une terrasse café, perchée sur les murailles de la ville avec vue imprenable sur la campagne. Pour y arriver nous avons dû traverser le quartier de San Antonio, connu aussi comme la juderia, l’ancien quartier juif, avec de nombreux vestiges religieux et des riches maisons des commerçants. Après un long arrêt aux Siete jardines, où nous nous sommes reposés et restaurés dans un environnement idyllique, nous avons repris notre marche vers la Plaza Mayor, par des rues étroites où le temps s’était arrêté. Nous ne trouvions qu’un mot pour décrire notre fascination: Incroyable!
La rue voûtée de Santa Ana
Nous sommes arrivés à la Plaza Mayor vers 20heures. Certains de nos journalistes en ont profité pour faire un saut dans les magasins tandis que Benoît et moi avec nos amis Emilio, Javier et Wernik nous nous attablions à la terrasse d’un café. Emilio avait appelé sa fiancée Teresa qui habite Caceres où elle est enseignante. Emilio a beaucoup de goût. Teresa est non seulement belle mais infiniment charmante. Elle a une maison de campagne où elle se réfugie les jours d’été lorsque la température peut dépasser les 40 Celsius à Caceres. L’horloge de la Mairie sonna 22h. Puisque les visiteurs nous n’avions pas faim et que c’est l’heure du souper en Espagne, je demandai à nos amis Javier et Wernik de nous ramener à Merida pour laisser les tourtereaux en tête à tête.
Ma connaissance de l’espagnol m’a permis de mieux comprendre l’Espagne profonde et la vie de province. Certes, ici on est plongés dans l’histoire et dans le passé, mais les entreprises sont dotées d’équipement moderne. Les gens vivent rivés à leurs cellulaires et à leurs ordinateurs comme au Canada. À Caceres tradition et modernité sont partout. La tradition c’est un art de vivre, et la modernité l’art de prospérer.
Les Émeritiens qui sont les habitants de Mérida, sont fiers de leurs ponts. Le matin, pour quitter la ville, nous avions emprunté un pont ultramoderne qui ressemble au Golden Gate. Le soir nous rentrions par un pont plus ancien, d’où nous pouvions admirer le pont romain illuminé. Il est vieux de deux mille ans et il est magnifique.
Une fois rendus à notre hôtel, nos amis espagnols nous firent leurs adieux. Ils avaient une longue route pour se rendre à leurs demeures respectives.
Tandis que je m’en allais prendre le frais dans un des patios de l’hôtel, les membres les plus jeunes de notre groupe repartaient en ville pour profiter des charmes de la nuit espagnole.
Le 19 juin, Emilio et Wernik nous attendaient à 8 :30 au lobby de l’hôtel. Nous avons repris la route de Lisbonne en faisant un détour près de Badajoz pour visiter Monteporrino, une entreprise centenaire d’élevage de porcs ibériques en liberté et de transformation, de salaison et de fabrication de jambons. Nous avons été accueillis par le vétérinaire Ricardo Marco García, qui est le chef de la production et de la qualité, avec qui nous nous sommes déplacés jusqu’à la ferme de Matacebada où nous avons pu admirer les porcs ibériques qui sont les meilleurs d’Espagne pour le jambon sec; ils ont des pattes fines et les sabots noirs. Les truies sont inséminées artificiellement pour avoir des porcelets à date fixe. Tous les porcs sont élevés dans des déhesas, qui sont des champs clos où ils peuvent gambader en toute liberté. Les porcs destinés à la fabrication de jambons de qualité régulière reçoivent une alimentation équilibrée et grossissent rapidement. Par contre les porcs destinés à faire du jambon de bellota sont soumis à une diète maigre, en attendant que les chênes produisent des glands, les fameuses bellotas. Lorsque les chênes livrent leurs glands qui tapissent le sol, les porcs sont transférés dans ces champs où la nourriture dont ils raffolent est abondante. En quelques mois ils retrouvent leur poids normal et deviennent des animaux puissants et assez agressifs. Les clôtures doivent avoir un minimum de 1,70 m pour qu’ils ne sautent pas la barrière. Lorsque les porcs ont atteint leur poids optimal ils sont menés à l’abattoir où commence le processus de sélection des pièces et de salaison. La nourriture avec des glands donne aux viandes un goût de noisette incomparable. Nous sommes revenus à l’usine de transformation qui est très moderne, mais où le travail demeure quand-même artisanal.
En plus des palettes et des jambons le porc donne des saucissons de toutes sortes, des boudins, et des produits de viandes nobles comme le filet, le contrefilet et la bavette qui sont salés et séchés avec des techniques spécifiques. Il y a des salles pour le vieillissement où les jambons passent 36 mois et les palettes 24.
Ricardo Marco, un jambon et une palette à la main
Emilio avait arrangé avec Ricardo Marco pour que nous ayons une dégustation de jambon et autres salaisons de Monteporrino, mariés avec des bonnes bouteilles de Campobarro Tempranillo. Ce fut un régal.
Nous avons finalement repris la route de Lisbonne et fait un petit arrêt à Badajoz pour acheter quelques souvenirs.
Lisbonne était souriante en cette fin de matinée. Nous sommes descendus au Turim Hispania Hôtel où nous avons fait nos adieux à nos amis Emilio et Wernik.
Je rends hommage à Emilio Cartolano, pour son extraordinaire sens de l’organisation. Il nous a concocté un voyage intense et à tous points de vue parfait. Nos amis de Bodega San Marcos ont tous été extraordinairement gentils et ont contribué à faire de notre visite en Estrémadure un succès.
Lorsque nous nous sommes retrouvés seuls, nous avons déposé nos bagages dans nos chambres et nous nous sommes retrouvés dans le lobby pour la visite de Lisbonne. Pour la première fois nous nous sentions comme des écoliers en vacances.
L’Avenida da Libertade est grandiose, elle débouche sur Praça Dom Pedro IV; nous avons pris la Via Augusta qui mène à la Place du Commerce. Il n’y a pas d’avenue plus animée et plus joyeuse. Les couleurs jaune et blanc des édifices la rendent lumineuse. En route un de nos amis journalistes qui connaît Lisbonne comme sa poche, nous a fait goûter des croquettes de morue chaudes qui sont une pure merveille. Les pâtisseries se succèdent aux bars, les bars aux boutiques de bonbons. Comment peut-on être raisonnable dans une ville aussi gourmande? Au bout de la Via Augusta il y a un arc magnifique, sous lequel la fille de notre camarade a fait ses premiers pas il y a quelques années. Il était ému, et nous aussi.
Nous nous sommes finalement retrouvés sur la Place du Commerce, une des plus belles places portuaires du monde. Elle nous rappelle que le Portugal a été un pays de navigateurs qui ont sillonné les mers, et qu’il y a cinq siècles ils ont bâti un des plus grands empires.
Nous avons trouvé un Tuk tuk qui est une sorte de mini taxi pour nous rendre au Bairro Alto, un des quartiers populaires de Lisbonne. Les rues sont en pente raide et on se demandait si le petit moteur du Tuk tuk pouvait monter la côte. Le jour, des centaines de restaurants abordables offrent aux touristes et aux Lisboètes une cuisine typique et de la bière, des vins, et de la sangria à gogo. Lorsque la nuit tombe, le Bairro Alto s’encanaille, et ses rues tortueuses se remplissent d’étudiants, de gays, de prostituées et de dealers en tout genre qui plongent le quartier dans une fête infernale. En attendant, nous avons très bien soupé dans un petit resto, serrés comme des sardines. Ensuite j’ai retrouvé mon lit avec bonheur tandis que les jeunes sont repartis prendre le pouls de la nuit de Lisbonne.
Le lendemain notre limousine nous attendait à 8h30 pour nous amener à l’aéroport. Quelques heures plus tard nous arrivions à Pierre Elliott Trudeau. Notre voyage était fini. Il est inoubliable!
Liens:
Bodega San Marcos
Carretera. Aceuchal S/N
www.bodegasanmarcos.com
Emilio Cartolano Export Manager
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Javier Diaz, jefe del mercado nacional.
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Représentés au Québec par :
Agence BENEDICTUS inc.
www.benedictus.ca
Benoît Lecavalier
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Tél : (450) 671-5572
Roger Huet
Chroniqueur vins et gourmandise
Président du Club des Joyeux