jeudi 28 mars 2024
Emmanuel de Vaucelles

Emmanuel de Vaucelles

Âgé de 45 ans, ingénieur agricole, diplômé de l’IHEDREA (Institut des Hautes Etudes de Droit Rural et d’Economie Agricole en 1995), j’ai poursuivi mes études par un master de Gestion, Droit et Marketing du secteur Vitivinicole et des Eaux de Vie dépendant l’Université de Paris 10 Nanterre et de l’OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin - 1997). Lire la suite...

Avec 11,5 milliards d’euros estimé par le magasine Challenge, le fondateur du groupe Castel Frères peut prétendre au titre de première fortune du vignoble français. Avec sa famille, le nonagénaire a créé un empire des boissons, tout d’abord en Afrique avec les bières et en Europe avec les marques de vins Malesan, le négociant Patriarche en Bourgogne, Kriter ou encore Listel dans le sud, sans oublier les magasins spécialisés Nicolas.

Dans le secteur viticole, la deuxième fortune est l’alsacien Joseph Helfrich, qui dirige le groupe Grands Chais de France et qui ressort à la 365ème place du classement avec un patrimoine évalué à 200 millions €) environ.

Le site vitisphère nous rappelle dans un article paru le 30 juin 2017 que « si Pierre Castel est le seul représentant 100 % boissons alcoolisées de ce top 10 des fortunes françaises, on en trouve bien plus dans le top 100. À commencer par Gilles Hennessy à la 31ème, qui avec les familles HennessyMoët et Chandon représentent 2,94 milliards € de patrimoine (grâce aux actions du groupe LVMH). »

En vrac, ce qui est de circonstance en matière de vin, voici quelques ressortissant du secteur qu’a déniché Challenge :

  • 32ème place : Dominique Hébrard-Dubreuil (2.9 milliards) - groupe Rémy Cointreau, ainsi que le groupe Oeneo (bouchons Diam et Piedade, innovations Vivelys, tonnellerie Seguin Moreae
  • 62ème place : Jean-Pierre et Édith Cayard (1.3 milliards)-  groupe la Martiniquaise
  • 98ème place : la famille de vignerons-négociants bourguignons Faiveley (830 millions)
  • 108ème place : Frédéric Rouzaud, champagnes Louis Roederer

Au-delà de la 100èmpe place, voici les noms qu’a relevé Challenge : 110ème place : Philippe Sereys de Rothschild (Baron Philippe de Rothschild, avec 775 millions €), Corinne Metzelopoulos (château Margaux, n°135 avec 640 millions €), Éric et Robert de Rothschild (Lafite Rotschild, n°151 avec 580 millions €), Jean François (Tonnellerie François Frères, n°153 avec 560 millions €), Michel Reybier (Domaines Reybier, n°154 avec 550 millions €), Jean-Jacques Frey (notamment Paul Jaboulet Aîné, n°166 avec 520 millions €), Jean-François et Jean Moueix (groupe Videlot, n°202 avec 420 millions €), Aubert de Villaine, n°259 avec la Romanée Comti, fortune estimée à 335 millions €, Lalou Bize-Roy, n°321 avec 250 millions € et Henry-Frédéric Roch, n°388 avec 190 millions €.

Nous ne reprenons pas ici, les fortunes possèdant des vignobles mais dont ce n’est pas l’activité principale comme par exemple la famille Bouygues, Arnaud, peugeot, etc ; 

* : Comme Bernard Arnault (groupe LVMH, avec les cognacs Hennessy et champagnes Moët & Chandon…) qui trône au premier rang des fortunes françaises (46,9 milliards €), ou Serge Dassault (n°5 avec le groupe Marcel Dassault, avec les châteaux Dassault, Flechas de los Andes…), ou Benjamin de Rotschild (n°20 avec le groupe Edmond de Rothschild, avec six propriétés), ou Jean-Claude Fayat (n°51 avec Fayat BTP, avec les châteaux La Dominique, Clément-Pichon…), ou Christopher Descours (n°76, groupe EPI ayant repris les champagnes Charles et Piper-Heidsieck…). 

Estimations contestées 

Réalisé depuis 1996 par la rédaction de Challenges, cette liste se nourrit essentiellement d’estimations des patrimoines et participations dans diverses sociétés. Ce qui en rend les chiffres contestables. Ce que ne manquent pas de faire valoir certaines fortunes, contestant ces évaluations. Comme Michel Chapoutier (groupe M. Chapoutier, n°413 avec 170 millions€) ou Bernard Magrez (Bernard Magrez Grands Vignobles, n°130 avec 650 millions €). Ce qui n'empêche pas ce dernier de placer deux publicité dans ce numéro spécial, une pour ces quatre grands crus classés et une pour son hôtel-restaurant à Bordeaux.

Source : Info-Viti

La RVF (Revu des Vins de France) nous l’avait annoncé il y a déjà quelques mois mais maintenant c’est officiel, Clos Rougeard change de main même si la famille Foucault via Nady garde pour le moment la gestion du domaine.

Après plusieurs mois de négociations, la famille Foucault a finalisé jeudi 22 juin la vente du Clos Rougeard, célèbre cru de Saumur-Champigny, à la famille Bouygues.

Clos Rougeard est un domaine de 11 hectares situé à Saumur-Champigny, bien connu des amateurs au travers entre autre de dexu célèbres cuvées : Le Bourg ou Les Poyeux.

Il aura fallu près de six mois de tractations pour finaliser la vente du domaine familiale du Clos Rougeard. C’est le temps qui s’est écoulé entre l’annonce des négociations par dévoilé à l’époque par La RVF, le 4 janvier dernier, et la signature des deux parties ce jeudi 22 juin.

Selon le mensuel viticole, c’est pendant cette longue période qu’un lien de confiance s’est tissé entre Martin Bouygues et Nady Foucault. Nés en 1952 tous les deux, l’homme d’affaires et le talentueux vigneron ont trouvé un accord pour inscrire Clos Rougeard dans la continuité. Le second a obtenu du premier l’assurance que l’esprit dans lequel le domaine était conduit serait préservé.

Cet esprit qui avait permis aux vins du Clos Rougeard d’atteindre un niveau exceptionnel sous la direction des frères Foucault (Charly est décédé en décembre 2015).

Principale garantie de cette continuité, Nady Foucault reste aux commandes du domaine. C’est donc lui qui signera les prochains millésimes.

Par ailleurs, La RVT nous indique qu’il jouera également un rôle de conseiller auprès du Château Montrose, cru classé de Saint-Estèphe, autre propriété de Martin Bouygues, dans l’optique d’une conversion du vignoble en biodynamie.

Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé. D’après les informations de la RVF, il avoisinerait les 14 millions d’euros. La relation qui s’est établie entre les familles Foucault et Bouygues a permis à cette dernière de s’imposer face à des offres bien supérieures mises sur la table ces derniers temps par d’autres prétendants.

Source: RVF

À l’approche de Vinexpo, certains propriétaires de grands crus classés bordelais ont décidé de communiquer leurs prix cette semaine.

Une grande partie des Premiers Grands Crus Classés sont désormais mis sur le marché avec la sortie des vins de Château Haut-Brion et Château Mouton Rothschild (il reste encore Château Margaux pour la rive gauche, Château Latour ayant quitté le système de vente en primeur). Le premier est proposé à 420 euros HT départ négociant, un prix en hausse de 9,1%. Château Mouton Rothschild sort au même prix avec une hausse quasi identique de 9,4%. Considéré comme un Premier Grand Cru Classé, Château La Mission Haut-Brion est commercialisé à 336 euros HT départ négociant, une hausse de 12% par rapport au prix de 300 euros du millésime 2015. À noter que Château La Mission Haut-Brion blanc est offert à 480 euros HT un prix identique à 2015.

Sur la rive droite, Château Cheval Blanc vient d’annoncer ses prix ce matin à 552,00 euros HT départ négociant, une très légère hausse de 2% par rapport au millésime 2015. Le marché est désormais dans l’attente de la sortie Château d’Yquem, propriété du groupe LVMH, ainsi que des vins de la famille Vauthier avec Château Ausone notamment.

Selon les négociants, les Premiers Grands Crus Classés ont pris le parti d’une hausse « modérée. » Par contre, c’est une toute autre stratégie que semble adopter les propriétés situées entre 30 et 60 euros. Le plus raisonnable semblent être Château Gruaud Larose qui affiche une hausse de 12,8% au prix de 52,80 euros HT.

En revanche, des hausses plus marquées apparaissent pur d’autres domaines :

  • Château Larcis Ducasse (+15,8% à 52,80 €),
  • Château Lagrange à 34,80 € (+20,8%),
  • Château Malescot St.Exupéry : + 17,8% (41,00 €),
  • Chateau Grand-Puy-Lacoste : + 25% à 60 euros HT contre 48 euros en 2015.
  • Château Calon Ségur : + 17,70% à 62,40 euros,
  • Château Rauzan-Ségla et Château Canon à Saint-Émilion : 18% à 60 euros.

Malgré les acheteurs anglais fragilisés par une Livre Sterling capricieuse pour cause de Brexit, qui appelaient à une hausse modérée, les propriétaires bordelais répondent par des hausses importantes dans un marché que d’aucuns annonçaient morose mais qui semble s’envoler.

Le gel de fin avril en sans doute une explication, les volumes 2017 allant être fortement réduit. Une anticipation liée à la qualité.

Source: Terre de Vins

Le site Internet Terre de Vin nous fait part dans un de ses derniers articles du décès d’un très grand vigneron français : Georges Vernay. Agé de 92 ans, après une vie bien remplie, il nous a quitté. Homme de caractère, il était à l’origine du renouveau de l’appellation Condrieu voisine de celle de Côte Rotie et de l’Hermitage qui ne comptait plus que 7 ha en 1960. Président de l’appellation pendant 30 ans, il a redonné ses lettres de noblesse à l’une des plus grandes appellations de blancs de l’Hexagone.

Georges Vernay, rappelle Terre de Vins, avait le souci de la perfection d’abord dans les vignes grâce à une parfaite connaissance de ses parcelles, et en cave pour traduire avec toujours plus d’émotion l’expression du millésime dans ses vins, tout en finesse. Il a su inculquer sans le vouloir cette passion à sa fille Christine qui, après une première carrière de professeur de français et d’italien, est revenue en 1996 pour s’occuper du « Domaine Georges Vernay » devenu une marque mondialement reconnue. Cette succession évita au domaine d’être vendu.

A l’époque de Francis Vernay, le Père de Georges, le vin n’était pas encore un vin d’AOC (l’appellation date de 1940), juste ce qu’on appelait entre les deux guerres, un «vin de café» et la famille vivait surtout des arbres fruitiers comme beaucoup d’agriculteurs du coin en cette période. Au début, Georges travaillait à l’usine avant de reprendre les rênes du domaine en 1953. Il a replanté les coteaux tout en limitant les rendements malgré la demande des chefs comme Fernand Point et André Pic qui voulaient toujours plus de ce blanc poussant sur les pentes escarpées au-dessus du Rhône. 

Terre de Vin nous rappelle qu’en 1960, suite aux méfaits du phylloxéra et aux deux guerres, l’AOC Condrieu ne comptait plus que 6 ha de vignes, en 1986, 20 ha, 60 en 1990, et désormais 192 en production. Georges Vernay a su transmettre sa passion du viognier à toute une nouvelle génération de vignerons. Avant de passer la main à sa fille, il avait réussi à exporter ses vins outre-Atlantique sans parler un mot d’anglais, et avait même été sacré meilleur vigneron de l’année 1995 par The Viognier Guild. Le domaine Vernay exploite à ce jour 17 ha dont 7 en Condrieu, est toujours réputé pour ses viogniers avec notamment l’historique Coteau de Vernon, Les Chaillées de l’Enfer et Les Terrasses de l’Empire, mais également pour ses rouges en Côte Rôtie (3 ha), Blonde du Seigneur et Maison Rouge, et Saint Joseph (1,5 ha) développés par Christine. 

Source: Terre de Vins

Le site Internet Terre de Vins revient sur le jugement du 15 mai dernier de Dijon. Quatre ans de prison, dont deux ferme, ont été infligés, lundi en correctionnelle à l’encontre d’un escroc russe jugé pour avoir vendu de fausses bouteilles du prestigieux domaine bourguignon de la Romaée-Conti. Ses deux présumés complice Italiens n’ont pas été condamnés, l’ayant déjà été par la justice Suisse sur la même affaire. A l’audience du 27 janvier, des peines de trois ans de prison, dont deux ferme, et de un an avec sursis, avaient été respectivement requises à l’encontre du Russe et des deux Italiens.

Aleksandr Iugov a également été condamné à 150.000 euros d’amende pour utilisation frauduleuse d’une appellation d’origine contrôlée. Il devra en outre verser plus de 550.000 euros de dommages et intérêts, dont quelque 300.000 pour la société civile de la Romanée-Conti – qui en avait demandé 500.000.

Pour rappel, au cœur de l’affaire, la vente entre 2012 et 2014 de quelque 400 bouteilles portant une étiquette contrefaite de Romanée-Conti mais aussi, dans une moindre quantité, de crus Musigny du domaine Leroy.

« C’est une prise en considération de l’atteinte à l’image du domaine, s’est félicitée Marina Cousté, avocate de la Romanée-Conti. « C’est d’autant plus satisfaisant que c’est le cru le plus prestigieux mondialement parlant », a-t-elle ajouté.

Lors du procès, Aleksandr Iugov, qui comparaissait libre après avoir effectué 18 mois de détention provisoire, avait assuré ignorer qu’il s’agissait de fausses bouteilles, niant aussi tout lien avec les prévenus italiens.

Le tribunal « couvre la détention provisoire, que nous jugeons abusive », a asséné son avocat Me Julien Dami Le Coz, dénonçant « l’exigence de la justice dijonnaise de satisfaire la partie civile principale ». Qualifiant le dossier de « plus que branlant », Me Dami Le Coz a ajouté que son client n’avait pas exclu de faire appel, mais que la décision n’était pas prise.

Les prévenus italiens, un père et son fils, qui étaient négociant en vin, ne s’étaient pas présentés devant le tribunal dijonnais, avaient écopé devant la justice suisse de 24 mois de prison avec sursis et 5.000 francs suisse d’amende chacun (environ 4.700 euros), ainsi que de 400.000 euros de dommages et intérêts pour le domaine de la Romanée-Conti.

Source: Terre de Vins

Depuis quelques décennies et dans l’industrie en particulier, les pays développés sont victimes de délocalisation de leurs usines. Et si maintenant, c’était une délocalisation du terroir et du climat?

C’est ce que semble vouloir faire la Maison Taitinger en traversant La Manche pour la création d’un nouveau domaine dans le Kent appelé Evermond.

Pierre-Emmanuel Taittinger, le PDG de l'entreprise éponyme, s'est expliqué jeudi à RTL et au Figaro sur l'implantation de vignes au sud-est de Londres. L'objectif ? Produire du « sparkling wine » (vin pétillant), « réservé au marché domestique », avance-t-il. Nous ne devrions donc pas retrouver ces bouteilles sur les linéaires de la SAQ. Le projet a débuté en 2015 mais les premières vignes ont été plantées le 3 mai dernier.

Les plants du Domaine Evremond sont typiquement champenois : Chardonnay, Pinot noir et Pinot meunier, pour un sparkling "Made in Britain".

Pour mémoire, il y a deux ans, Taittinger s'était associée à son distributeur Hatch Mansfield, qui représentait la marque au Royaume-Uni, pour acquérir des terres dans le Kent au sud de Londres. Montant de l'investissement : 4 millions de livres (environ 5,5 millions d'euros).

Selon Le Figaro, « un chai sera construit d'ici deux ans. En termes d'objectifs, il s'agit de produire 300 000 bouteilles, dont le prix à l'unité sera du même ordre de grandeur que celui des bouteilles de champagne traditionnelles de la maison Taittinger : 25 à 30 livres sterling, 30 à 35 euros. » Néanmoins, il vous faudra un peu de patience, la première bouteille de ce vin pétillant ne verra toutefois pas le jour avant 2022 sur les linéaires.

Une des raisons de cet investissement qui pourrait paraitre surprenant, est que le PDG de Taitinger anticipe les conséquences à moyen terme du réchauffement climatique et cette zone anglaise parait répondre aux caractéristiques attendues pour produire de belles bulles. Le célèbre PDG affirme que les deux terroirs sont très proches.

« C'est aussi une façon de remercier les Anglais qui, depuis 300 ans, soutiennent le champagne », justifie sur RTL Pierre-Emmanuel Taittinger. En 2015, les ventes globales de champagne représentaient en moyenne un peu plus de 300 millions de bouteilles par an sur un marché mondial de vins effervescents d'à peu près 4 milliards de bouteilles annuelles. Le Royaume-Uni en représentait d'ailleurs le premier marché à l'export, avec 30 millions de bouteilles.

Source: Info-Viti

Le tribunal correctionnel de Dijon a reporté au 15 mai son jugement, initialement attendu lundi 10 avril, dans une affaire de fausses bouteilles du prestigieux domaine bourguignon de Romanée-Conti pour laquelle un Russe et deux Italiens sont poursuivis.

Au cœur de l'affaire, la vente entre 2012 et 2014 de quelque 400 bouteilles portant une étiquette contrefaite de Romanée-Cont et en moindre mesure du domaine Leroy.

A l'audience du 27 janvier, le parquet avait requis des peines de trois ans de prison dont deux ferme contre le Russe et un an avec sursis contre les deux Italiens, pour "escroquerie en bande organisée" et "utilisation frauduleuse" d'une appellation d'origine contrôlée.

500 000 EUROS DE DOMMAGES ET INTÉRÊTS

Au cours du procès, le Russe Aleksandr Iugov, seul à comparaître, avait dit ignorer qu'il s'agissait de fausses bouteilles et nié tout lien avec les prévenus italiens.

Les avocats d'Enzio et Nicola Lucca avaient plaidé qu'il était impossible de les juger une seconde fois pour des faits qui leur avaient déjà valu une condamnation en Suisse en mars 2015.

Sur une parcelle de moins de deux hectares, le Domaine de La Romanée Comti produit chaque année entre 5.000 et 6.000 bouteilles, écoulées via un réseau de distributeurs exclusifs et revendues à des prix pouvant dépasser 10.000 euros la bouteille.

Le domaine a demandé 500 000 euros de dommages et intérêts.

Source: AFP et RVF

La 56e vente des Hospices de Nuits se tient dimanche au Clos de Vougeot. Issue du millésime 2016, la récolte mise aux enchères est la plus petite en volume depuis 2003.

Mais comme le souligne en creux cet article de Terre de Vins, quid de la qualité ? Visiblement, 2016 est un ton en dessous de 2015, qu’en sera-t-il des prix ? Les Hospices de Beaune avait offert un premier élément de réponse mais sur des volumes plus conséquent. A suivre avec attention !

Seulement 90 pièces (fûts de 228 litres) et demie du millésime 2016 seront proposées aux acheteurs, au Clos Vougeot, lors de la 56e édition de cette vente. Pour comparaison le volume en vente était respectivement de 123 et 134 pièces en 2016 et 2015.

La faute, bien-sûr, aux gelées d’avril 2016. « Elles ont fait des dégâts plus particulièrement dans la partie sud de Nuits-Saint-Georges », précise Jean-Marc Moron, régisseur du domaine. Les cuvées affichent des rendements à l’hectare très variables : de 7 à 46 hectolitres.

Pour autant, le bel été qui a suivi ce printemps très éprouvant pour les nefs des vignerons a permis d’atteindre des niveaux de maturité inespérés. Comparables même au millésime 2015. Toutes les cuvées affichent des degrés d’alcool supérieurs à 13° sans recours à la chaptalisation. « Nous avions prévu des vendanges en octobre et finalement nous avons avancé la date de récolte. Les premiers raisins ont été coupés le 28 septembre », précise Jean-Marc Moron. Des vendanges qui sont allées bon train puisqu’elles ont été bouclées en un peu plus de 5 jours seulement.

Dégustés le 14 mars dernier à la cuverie des Hospices, les vins présentaient dans l’ensemble une belle expression aromatique, des textures souples mais équilibrées en bouche, de la chair, et des tannins mûrs. 2016 est un millésime rare mais réussi. Seules quelques cuvées avec une matière un peu ferme ou plus fluette, nous ont semblé en deçà de ce que les Hospices de Nuits ont proposé lors des derniers beaux millésimes comme 2015.

Dégustation ouverte au public de 14 à 17 h le samedi 19 mars et de 15 à 17h le dimanche 20.
6, rue Henri Challand – 21700 Nuits-Saint-Georges – Tél. 03 80 62 67 00 – www.hospicesdenuits.com

Vente Dimanche à partir de 15h00 au Château du Clos Vougeot.

La Pièce de Charité sera vendue au profit de l’Association «Une lame pour courir» en présence de médaillés paralympiques.

Source: Terre de Vins

Le site Internet Terres de vins nous rappel que l’actualité concomitante de ces derniers jours, à quelques jours de l’ouverture des dégustations primeurs à Bordeaux, où le monde international du vin sera présent, sera à coup sûr une source de discussions entre les différents acteurs du monde du vin.

Il est vrai que depuis quelque temps, le foncier viticole, tant à Bordeaux que dans les autres régions, est source d’interrogations, d’inquiétudes et parfois de grandes manœuvres.

Le Château Pomys, propriété de la famille Arnaud depuis 1991 vient d’être acquis par la famille Reybier, propriétaire du second cru classé de Saint-Estèphe, Château Cos d’Estournel. « S’inscrivant dans une vision patrimoniale de Cos d’Estournel, l’acquisition est une référence à l’histoire de la propriété », a-t-on appris dans un courriel envoyé par l’acquéreur.

Depuis 2010, Alban Morardet gère à Pomys un hôtel de 10 chambres ainsi qu’un restaurant dont on ne sait aujourd’hui s’ils seront conservés malgré le fait que Michel Reybier, homme d’affaires français, ancien propriétaire du groupe Reybier (Jambon d’Aoste, Justin Bridou et Cochonou), possède également des hôtels en France et en Suisse. La volonté familiale semble tendre vers une conservation de l’entité Pomys même si l’on préjuge que les meilleures parcelles seront intégrées au grand vin de Cos d’Estournel.

Haut-Batailley dans le giron de la famille Cazes?

Autre actualité dans le vignoble, mais pas encore confirmée par aucune des parties, la vente probable de Château Haut-Batailley à la famille Cazes. Appartenant à Madame Françoise des Brest-Borie, 88 ans, le Château Haut-Batailley est un cinquième cru classé géré en fermage par François-Xavier Borie, propriétaire de Grand-Puy-Lacoste, autre cru classé du Médoc. Il semblerait que la propriétaire souhaite vendre malgré les volontés de Monsieur Borie de conserver le système actuel. S’étendant sur 22 hectares de belles croupes, le domaine est voisin du Château Lynch-Bages, le porte-étendard de la famille Cazes, qui rénove actuellement ses chais et construit un outil plus adapté à son développement. Rien de plus naturel à ce que la transaction se déroule entre ces deux familles « historiques » du Médoc, malgré les velléités affichées, mais apparemment déçues, de nombreux crus classés.

Question en suspens? Haut-Batailley (photo ci-dessous) restera-t-il une entité séparée ou entrera-t-il dans la production de Lynch-Bages. De probables éléments de réponse lorsque la transaction sera confirmée, à priori dans quelques jours.

Source: Terre de Vins

mercredi, 22 mars 2017 09:05

L'AOC Hermitage fête ses 80 ans

À l’occasion des 80 ans de l’appellation Hermitage, la cave de Tain organisait à Paris au Bistrot du Sommelier une dégustation des différents terroirs participant à l’assemblage de leurs cuvées.

« Avec 23 ha sur les 138 que compte l’appellation, notre atout est d’avoir accès à tous les terroirs, insiste le directeur Xavier Gomard. Mais cela implique un tri sévère et des liens resserrés entre le technicien dans la vigne et le maître de chai ». Le fondateur de la cave en 1933, Louis Gambert de Loche (dont une cuvée prestige porte le nom depuis 1994) a laissé ses vignes dans le giron de l’entreprise à sa mort en 1967. La cave (plus de 300 adhérents et 1000 ha) est désormais le deuxième opérateur derrière Chapoutier et devant Jaboulet et Jean-Louis Chave, les quatre maisons produisant à elles seules 80% des volumes. Après avoir investi 10 M€ en 2014 notamment dans des petites cuvées de 60-70 hl permettant une vinification à la parcelle, elle peut se permettre davantage de sélections, une quinzaine en 2016.

Les lieux-dits ne sont pas les terroirs

« En fait, les lieux-dits en Hermitage ne sont pas directement liés au terroir, explique Daniel Brissot, responsable du vignoble, à la cave depuis 35 ans. La majorité se situe sur des sols alluvionnaires à gros galets avec du granit à l’ouest, des murets qui retiennent la terre sur les pentes en terrasses qui datent du quaternaire. En général, dans le Gambert, on retrouve 3 ou 4 terroirs (souvent Beaume-Muret, Méal, Hermite…) ». « C’est à la fois un terroir d’exception et historique mais qui n’est pas figé puisqu’on continue un travail plus poussé sur les différents parcelles. Un signe d’élégance ! » commente Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du monde 1992 et propriétaire du Bistrot du Sommelier.

La cave de Tain a initié une politique parcellaire depuis une dizaine d’années, étendue en 2012 avec la gamme Terroirs d’Exception, après avoir cartographié le vignoble pour une connaissance précise de ses sols. Elle vinifie au total 28 ha en Hermitage sur la rive gauche du Rhône, 22 en rouge, en syrah, et 5,85 de blanc en marsanne majoritaire, parfois complétée de quelques pourcentages de roussanne, soit environ 10 000 bouteilles. En 2009, elle a inauguré le Fief de Gambert, une maison de maître au cœur du vignoble de l’Hermitage, dédié à l’œnotourisme et à la gastronomie avec un restaurant créé par Frédéric et Rika Bau, aujourd’hui sous la houlette du chef Mathieu Chartron.

« Terre de Vins » a aimé :

Hermitage Grand classique blanc 2011 : Floral et minéral sur des notes d’agrumes, de fleurs d’acacia et de poivre blanc avec des notes pâtissières. (33,90€)

Hermitage Grand classique rouge 2010 : Des arômes mentholés sur des notes de tapenade, de réglisse, d’épices et de fruits noirs sur une pointe animale. (33,90€)

Gambert de Loche rouge 2010 : Des arômes de fruits à noyaux et de graphite sur des épices, des notes de garrigue et des tanins fondus et élégants. (69,50€)

Hermitage Cœur des siècles blanc 2012 : A partir de 2 parcelles de vielles vignes centenaires au Méal et à La Croix. Floral et rond sur des arômes de mirabelle, pêche blanche, curry et verveine. (42€)

Source: Terre de Vins