dimanche 28 avril 2024
Roger Huet

Roger Huet

Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...

J’ai eu le plaisir de rencontrer Stéfano Dilda, Consul Général de la Confrérie des Vignerons de Saint-Vincent qui fête son 50e anniversaire au Canada. Voici ce qu’il m’a confié:

vignerons de st vincent copy

RH. – Saint-Vincent est le Saint-Patron des vignerons et particulièrement de ceux de Macon où ses reliques s’y trouvent depuis l’an 500.
SD. – Plus précisément en l'an 531, apportés par les Ducs de Bourgogne, de retour de Saragosse. Saint Vincent a été martyr sous Dioclétien en l'an 380. La légende raconte que la nuit précédant son supplice, un ange lui soit apparu et lui ait offert une coupe de vin. Plus réaliste nous semble la croyance que le patron des vignerons ai été choisi à cause de son nom Vin et Sang.

RH. – Quels sont les principes qui ont inspiré la création de la confrérie des Vignerons de Saint-Vincent?
SD. – Au Moyen-âge il y avait un grand nombre de confréries et chaque village avait les siennes. Elles étaient dévouées à la tutelle et à la promotion des professions : boulangers, maçons, fournisseurs de bouche et, en ce qui nous concerne, vignerons. Après la deuxième guerre il y a eut une renaissance des confréries bachiques. La CONFRÉRIE DES VIGNERONS DE SAINT VINCENT a vu le jour en 1950. Elle est destinée à la promotion des vins du Mâconnais, du Beaujolais et de la Côte Châlonnaise, un vaste terroir, avec des produits très différents.

RH. – Comment est-ce que la Confrérie des Vignerons de Saint-Vincent est arrivée au Canada?
SD. - En 1961 le sommelier de l'hôtel LA SAPINNIÈRE, au nom prédestiné de. CHARLES TONNEAU, a été intronisé à Mâcon avec mission de fonder un chapitre au Québec. L’année suivante, toujours à LA SAPINNIÈRE , a été fondé le Chapitre de Montréal. Les dix années suivantes ont connu la progression fulgurante de la Confrérie. Il a fallu nommer d'autres chapitres à Québec, au Lac Saint Jean, dans les Cantons de l'Est, en Outaouais et ailleurs. Presque immédiatement, à cause de la distance, le Conseil Magistral de Mâcon à décidé de nommer un CONSULAT GÉNÉRAL au CANADA, et ce fut. CHARLES TONNEAU notre premier Grand Consul.

RH. – Est-ce qu’il existe une hiérarchie dans les membres?
SD. – Oui, il y a une hiérarchie. Le Consulat est composé du Grand Consul, du Grand Chancelier et du Maître des Fiefs, qui détient la charge de Grand Argentier. Viennent ensuite les Vice-Consuls, qui sont responsables de leur territoire, aides par les Vice-Chanceliers et les Officiers, ensuite les Vignerons d'Honneur. Il faut préciser que toutes les taches sont ouvertes aux hommes ou aux femmes.

RH. – Parlez-nous des célébrations du cinquantième qui auront lieu bientôt.
SD. - LE SAMEDI 15 SEPTEMBRE 2012, nous préparons la journée du cinquantenaire. Elle débutera tôt en après-midi avec deux conférences, la première donnée par MME GERALDINE AMELIN, propriétaire de la maison AMELIN à RULLY, qui est connue pour son excellent Crémant de Bourgogne. La 2eme conférence sera à charge de M. JEAN-LUC JAULT professeur d'œnologie à l'I.T.H.Q. Tous les membres et leurs invités seront attendus pour le cocktail à partir de 17h. Il y aura présentation en grand pompe du Conseil Magistral, du Consul Général des États Unis, des Confréries présentes et à partir de 19h place aux agapes de gala.

Voici le menu qui sera servi le 15 septembre au CLUB ST-JAMES.

Au cocktail :

Pailles au fromage et CRÉMANT DE BOURGOGNE ROSÉ AMELIN

À table :

Trilogie de la mer :
tataki de thon en croûte de poivre rose
tartare de saumon au parfum de violettes
céviche de pétoncles exotique, avec un ST-AUBIN 1* CRU LES FRIONNES 2010.
Saucisses de sanglier aux bleuets, compote d’oignons, avec un MARANGE 1* CRU LA FUSSIÈRE 2010.
Velouté de courgettes et bleu Danois
Surlonge d’agneau au jus corsé, au romarin, pommes roesti au thym, asperges et tomates confites avec un CHASSAGNE MONTRACHET 1* CRU CLOS ST-JEAN 2009.

Fromages :
L’Empereur et Fleur de Lys.
Chutney de figues et fruits, accompagnés d’un MOREY ST-DENIS JEANIARD VIEILLES VIGNES 2009

Dessert :
Couronne de choux et crème pralinée.
VIN DE GLACE BLANC ET ROUGE DOM. ST-JACQUES

Tous les vins sont d'importation privée et les vins de glace du Québec des médailles d'or difficiles à trouver.

Stéphano Dilda avait apporté une bouteille pour que nous la buvions aux impétrants. Pour l'occasion c’était un de leurs vins fétiches, un Beaujolais Morgon.

SD. – La Confrérie demande que tout nouveau impétrant soit parrainé par deux Vignerons d'Honneur et qu'il ait préalablement participé au moins à deux soirées. L'intronisation consiste en la présentation de l'impétrant devant le Conseil Magistral, deux petites épreuves et l'acceptation de la part du Conseil Magistral.

RH. – J’ai proposé un toast à la Confrérie des Vignerons de Saint Vincent en lui souhaitant longue vie!

Avant de nous quitter j’ ai demandé à M. Dilda de me dire l’Ode à Bacchus et à Saint-Vincent?

SD. – Écoute-moi Bacchus, Maître des pressoirs
Viens avec nous accueillir ces nouveaux adeptes de ton culte
Et fasse qu’ils s’en montrent dignes.
Qu’ils boivent avec sagesse et raison
Sans jamais aller à l’ivresse.
Pour goûter à toutes les joies
Que procure notre vin.
Qu’ils le fassent connaître et apprécier par leurs propos,
Qu’ils le défendent quand il sera dénigré
Qu’ils l’aiment enfin
Et en fassent leur boisson favorite !
Quant à toi, grand Saint Vincent,
Patron de tous les vignerons,
Apprends-leur à ouvrir la porte de nos celliers.
Que chaque maison de vigneron leur soit accueillante.
Qu’ils apprennent à lire à livre ouvert
Le dur labeur qui va de la vigne au pressoir,
Mais apprends-leur aussi et surtout
La joie du vin nouveau chantant dans le verre dodu,
Le charme des bouteilles vénérables
Où dort le feu d’artifice de notre terroir !

Pour plus d'informations à propos de la CONFRÉRIE DES VIGNERONS DE SAINT VINCENT, ou pour des réservations à la cérémonie du 50e :
STEFANO DILDA
450 491 0665
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ROGER HUET
Chroniqueur gourmand
Animateur des émissions Vendredis Gourmands et Samedis Gourmets Président du Club des Joyeux

mardi, 14 août 2012 20:47

L’Atelier d’Argentine

Il y a quelques jours je suis allé manger dans le tout nouveau restaurant Atelier d’Argentine.

Je m’attendais tout d’abord à un restaurant orienté sur les viandes. Les asados si typiques dans la région de Palermo et du port de Buenos Aires. Je me suis trouvé avec un concept plutôt contemporain qui met en avant une cuisine authentique mais qu’on a rarement l’occasion de savourer en dehors de l’Argentine.

jean bernard et natalia sr
Jean-Bernard Forgue, Directeur général et la chef Natalia Machado

La place est belle, sur la rue Marguerite-d’Youville dans le Vieux Montréal. Deux belles salles à manger, et un superbe bar pour les cinq à sept. La conceptrice du menu est la chef Natalia Machado qui a exercé dans les grandes cuisines de Buenos Aires et de New York.

Pour commencer on m’a servi un Buñuelo de Espinaca qui est un beignet aux épinards, fromage et moutarde à l’ail rôti. Très léger, très agréable.

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Terrina de Pulpo

Ensuite on m’a apporté une Terrina de Pulpo : terrine de pieuvre, roquette, flocons de piments chipotle, limette, huile d’olive, très bon! Il fut suivi d’un Cuarteto de Empanadas : des petits chaussons typiques de la région de Salta, farcis au bœuf, paprika fumé, fromage, oignon caramélisé, maïs et jambon fumé. À Salta elles ont souvent la taille d’une main, ici elles étaient toutes petites, une bouchée, mais combien agréables!

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Rissotto de Calabaza

Le Rissotto de Calabaza qui a suivi était lui aussi surprenant, car il allie la Citrouille, la roquette, le fromage de chèvre, et la tomate rôtie.

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La Bavette de flanchet

La Bavette de flanchet qui est le plat du jour, était grillée avec le chimichurri qui est une sorte de sauce, très typique de la grillade argentine. Le chimichurri contient de l’ail, du piment rouge, du persil, de l’origan, du chile, du thym, de l’oignon et du laurier. Il donne à la viande un goût incomparable qui fait dire aux gourmets argentins que c’est à s’en lécher les doigts.

La crème renversée à la vanille, caramel au lait de coco était vraiment trop sucrée, mais l’expresso était la broche d’argent pour clore ce petit banquet.

Voici les liens :
Jean-Bernard Forgue, Directeur général.
L’Atelier d’Argentine
355, rue Marguerite d’Youville, Montréal
Pour réservations : 514-287-3362
www.atelierargentine.com.
http://www.facebook.com/atelierargentine
http://www.twitter.com/AtelierArgentine

Roger Huet
Chroniqueur gourmand.
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

dimanche, 29 juillet 2012 20:30

L'Amorini, larme de rubis des Abruzzes

"Podere Castorani" est une jeune entreprise vinicole fondée en 2000 par un groupe de quatre associés passionnés de vin et de terroir, qui ont repris un vignoble autrefois célèbre, laissé à l’abandon sur les collines d'Alanno, dans la province de Pescara.

Ils produisent aujourd’hui des superbes Montepulciano d'Abruzzo.

La propriété a 30 hectares de vignes cultivées de façon biologique où l’on trouve des cépages autochtones : le Montepulciano d'Abruzzo, le Trebbiano d'Abruzzo, et la Malvoisie.

La production du vin était confiée à une coopérative jusqu’en 2005 où les associées ont doté leur propriété d’un chai moderne qui leur permet de produire des petits lots de vin de haute qualité.

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L’Amorino Montepulciano d’Abbruzzo DOC Casauria 2007, 100% Montepulciano.

J’ai dégusté l’Amorino Montepulciano d’Abbruzzo DOC Casauria 2007, 100% Montepulciano.

Un vin rouge qui est le fruit d’une macération lente, d’un vieillissement de 12 mois en fûts de chêne, et d’un affinage de plus de 6 mois en bouteille.

Belle robe rouge rubis foncé, avec des reflets violets. Intéressante concentration aromatique de petits fruits rouges d’abord, surtout des fraises des bois et de framboises, un deuxième nez de sous-bois : champignons, origan, un peu de poivre noir et finalement il s’en dégage des arômes de réglisse, de vanille, de chocolat, et de tabac blond. En bouche ce vin vous caresse la bouche, avec des tanins veloutés et élégants, une certaine acidité vient apporter un très bel équilibre. Une longue finale fruitée prolonge votre plaisir avec gourmandise et appelle une autre gorgée.

Un vin qui se marie parfaitement avec les viandes rôties, avec les fromages à pâte ferme. À savourer lentement.

Disponible à l’SAQ. Code 11131778. 23,10$

Liens :
Le producteur : Castorani
www.castorani.it

Distribué au Québec par
Les Sélections François Fréchette
Christine Fréchette, Vice-présidente.
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Roger Huet
Chroniqueur gourmand.
Animateur de l’émission 30 minutes de gourmandise dès septembre

jeudi, 26 juillet 2012 14:11

Le Carrelot des Amants

Ces vins pleins de glamour sont accompagnés d’une légende :

Marguerite de France, la Reine Margot, fille d’Henri II et de Catherine de Medicis avait été mariée à 19 ans, pour des raisons politiques au Roi Henri de Navarre qui deviendra, bien des années plus tard, roi de France sous le nom d’Henri IV.

La Reine Margot était une femme cultivée, fine poétesse, esthète jusqu’au bout des ongles, et avec une forte personnalité. Deux ans après ce mariage, elle rencontre Charles de Balzac, le « Bel Entraguel », seigneur de la Bastide de Dunes dont elle tombe follement amoureuse. Il s’ensuit une relation passionnée. Dans une de ses rencontres dans une petite ruelle, qu’on appelait alors un carrelot car il ne pouvait passer qu’une seule charrette, on les aurait surpris à déguster une coupe de vin du Brulhois.

Les Vignerons du Brulhois ont immortalisé cette rencontre, symbole de l’amour interdit et passionné, en déposant une plaque dans la Maison de Charles de Balzac à Dunes et ont créé trois vins mythiques en rouge en blanc et en rosé sous le nom de Carrelot des Amants.

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Le Québec a découvert le Carrelot des Amants rouge en 1998. C’est un vin d’assemblage de Merlot, de Tannat et de Cabernet, avec une belle robe rouge rubis soutenu. Des arômes de petits fruits rouges : framboise, myrtille, quelques épices, du tabac et du chocolat. Rond en bouche et charnu, avec un goût de fruits murs confits et de pruneaux; charmant jusqu’à la dernière goute. Un vin idéal pour les viandes grillées, pour les fromages à pâte dure, ou le bon jambon de Bayonne bien curé.

Le Carrelot des Amants rosé est arrivé en 2002. C’est un vin d’assemblage de trois cépages : Malbec, Merlot et Cabernet. Une très belle robe violine limpide. Des arômes de fraise et de framboise. Vif en bouche, mais charmant, avec une belle fraicheur. Un vin qu’on apprécie en apéritif sur une terrasse et qui accompagne bien les poissons et que les mets épicés. Il faut le servir frais entre 7 et 10 degrés.

Le Carrelot des Amants blanc, le troisième volet de la gamme Carrelot, est arrivé au Québec en juin 2012. Un mariage réussi de deux cépages : le Sauvignon blanc à 80% et le Gros Manseng à 20%. Belle robe jaune pâle avec quelques reflets verts. Des notes d’agrumes : citron jaune et de pamplemousse, mais aussi un peu de mangue. En bouche c’est un vin rond, gourmand, qui coule bien, avec une belle acidité et qui a une longue finale. Idéal pour accompagner les huitres, les homards, les viandes blanches et les fromages moelleux. À servir frais, entre 8 et 10 degrés.

Liste de Prix :

Carrelot des Amants Côtes du Brulhois rouge 2009 Code SAQ : 00508879 11,90 $
Carrelot des Amants Côtes du Brulhois rosé 2011 Code SAQ 00620682, 11,90 $
Carrelot des Amants Côtes du Brulhois blanc 2011 Code SAQ : 11675871, 13,60 $
Liens

Les Vignerons du Brulhois
Michel Delpech, président
Isabelle Mignot, Responsable export
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Charline Turo, Responsable de communication
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www.vigneronsdubrulhois.com

Représentés au Québec par
La Fontaine Vins et Liqueurs
Carol Lafontaine président
Souby Godin, chargée de marque
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Tél. : 514-253-1848 Téléc. : 514-253-9854
www.la-fontaine.ca

Roger Huet
Chroniqueur gourmand.
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

Une devinette:

Mon éditeur Samy Rabbat m’a apporté une bouteille non identifiée et m’a demandé de la goûter et de lui donner mon opinion.

Tout ce qu’il a consenti à me dire c’est que c’est un vin de barrique dont le cépage est le Merlot.

Je m’en suis versé dans une coupe. La couleur pourrait être du Merlot, étant un rubis clair, mais un peu gris, quand même. Le nez assez pauvre. Des arômes faibles donc indéfinissables. En bouche c’est un vin qui a une certaine fraîcheur, entendez de l’acidité, là encore, les saveurs ne sont pas généreuses, et les tanins non plus.

J’aime le Merlot et lorsqu’il pousse dans les climats appropriés jouissant d’une bonne température; il donne alors des résultats excellents : Bordeaux en première place où les vins sont magnifiques; on le retrouve tout le long de ma Méditerranée dans des vins d’assemblage et dans la région de Chianti où il fait des merveilles en moncépage. Ici ce n’était pas le cas.

Ce vin me rappelait plutôt le Beaujolais nouveau. Comme il a dû être tiré de sa barrique il y a quelques jours, il commençait à se piquer. En le goûtant à nouveau, je me suis dit qu’on ne cultive pas du Merlot au Québec, mais que quelqu’un a pu en cultiver quelques plants à titre expérimental. Le climat trop froid pour ce cépage peut ne pas lui avoir permis de mûrir suffisamment, d’où ses arômes et son goût pauvres. Pourtant il est alcooleux.

Je donne ma langue au chat et j’attends qu’on me donne la réponse.

Roger Huet

NOTE DE SAMY

Ce vin mystérieux a été tiré de son tonneau d'origine samedi le 14 juillet et Roger a eu la bouteille le 19 juillet, alors que ce vin n'avait que 7 jours ouvrables de vie, selon le propriétaire du Chateau Le Puy, Pascal Amoreau

jeudi, 19 juillet 2012 08:26

Minichroniques gourmandes 6

LE VIN

LE GUIDE GASTRONOMIQUE

LE VIN

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Les Australiens sont forts dans les monocépages, et parfois moins dans les vins d’assemblage mais le Handwood Estate de la Maison McWilliams fait mentir les statistiques car c’est un vin d’assemblage de belle qualité fait de Syrah à 65%, de Merlot à 20%, de Grenache à 10% et de Tempranillo à 5% qui est proposé à un prix très attrayant.

Sa robe est rouge violacé avec des reflets bleutés brillants. C’est un vin vieilli en barrique dont les arômes de fruits sont généreux, surtout de mûres et de prunes. En deuxième nez on décèle un parfum de chocolat, et d’épices. Il est agréablement boisé avec un fond de vanille. Ample en bouche, ses tanins se font velours et se fondent dans une belle acidité. Une finale très agréable.

Ce vignoble mythique a été fondé en 1877 par un Irlandais du nom de Samuel McWilliam qui plante ses premières vignes dans la région de Corowa sur une montagne appelée Sunnyside. Il était arrivé en Australie vingt ans plus tôt et avait commencé d’abord par s’établir comme éleveur de moutons. Ayant prospéré, il fit la rencontre du Dr. Henry John Lindemann qui l’initia à la vigne.

La patience irlandaise est proverbiale, en 1880 les McWilliams sont déjà à Hunter Valley où ils fondent le Old Hill Vineyard. Treize ans plus tard ils sont à Coonawara ou ils fondent le Laira Vineyard. En 1907, un personnage hors norme, JJ McWilliam rachète le Sunnyside de ses sœurs. Il a tellement influencé la maison, avec des vues modernes et de qualité qu’aujourd’hui il y a une statue de lui au siège social. En 1913 les McWilliam se font encore pionniers et fondent un vignoble à Riverina. En 1917 l’entreprise est réorganisée et devient McWilliam’s Hanwood Estate Winery. En 1921 un autre personnage légendaire, Maurice O’Shea plante la bannière du groupe avec un nouveau vignoble à Mount Pleasant. Plus de 130 ans après la plantation du premier vignoble, six générations de McWilliams, ont forgé une entreprise vinicole phare en Australie, avec un seul objectif : la qualité.

Le Handwood Estate de McWilliams est disponible à la SAQ. Code 1676452, 16,15$.

Liens:

www.mcwilliamswinesgroup.co...
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Rebecca Yates-Campbell
Vins Mc Williams au Canada
Tel. (905) 816-8318
Brigitte Filiattrault, Relations publiques
filiatraultb@vidéotron.ca

GUIDE GASTRONOMIQUE

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Je viens de recevoir Les Courges, Conserves et confitures de Pascale Coutu et Pierre Tremblay. Des recettes élaborées dans les cuisines de La Courgerie. Elles comprennent toutes sortes de courges, incluant les melons, les pastèques, les courgettes, les concombres, les citrouilles les potirons et autre cucurbitacées. Une merveille en son genre.

Des recettes très bien expliquées, superbement illustrées et qui peuvent être réalisées toute l’année pour le grand bonheur de toute la famille.
172 pages, 24,95 $. Éditions goélette. En vente en librairie.
Liens :
www.lacourgerie.com
www.editionsgoelette.com
Judith Landry Communications. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Roger Huet
Chroniqueur gourmand.
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

lundi, 16 juillet 2012 23:04

Minichroniques gourmandes 5

Dans cette chronique No 5, voici les sujets abordés:

Le vin
Les magazines
Le must de l'été
Spaingourmetour

LE VIN

Le Jacob’s Creek Reserve Chardonnay 2011 mérite un kangourou d’or. Ils sont étonnants ces Australiens. Ils nous ont habitués à leurs vins monocépages bons et plutôt dispendieux et tout d’un coup ils nous sortent un vin superbe à un prix plus qu’attrayant. Une très belle robe couleur jaune paille, brillante, avec des reflets verts, qui montre toute sa force.

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Un bouquet floral complexe, décidément citrique : mandarine, citron vert, pamplemousse, un soupçon de vanille qui lui est donné par la barrique où il a vieilli. On retrouve en bouche cette merveilleuse fraicheur et un goût délicat de zeste de citron et de citronnelle. Un vin décidément gourmand et complexe qui se marie à merveille avec les légumes, la volaille, le poisson et les fruits de mer. Un vin qui invite au plaisir et à la gourmandise jusqu’à la dernière goute. À être servi à 10 degrés. C’est un vin signé Bernard Hickin, un des meilleurs œnologues de l’Australie.

Disponible à la SAQ. Code 11677691. 16,95$. Une aubaine!

Les magazines :

ZESTE

Le dernier numéro de Zeste est une merveille pour les gourmets. Cent vingt pages pour déguster et saliver. Ce qui m’a le plus charmé : ‘Zest vous propose’, des recettes faciles et délicieuses. Après il y a une bonne entrevue avec Marie-Fleur St-Pierre, la chef du restaurant Tapeo où elle débite des recettes espagnoles toutes plus appétissantes les unes que les autres. Sous le titre de «Un poème dans votre assiette» on retrouve des recettes de mets à base de fleurs agréables pour la vue et sans doute aussi pour le goût. Une autre chronique de Sabrina Tutino et d’Éric Leautey apporte des idées pour des petits festins d’été.

zeste

Steven Raichen, nous montre sa maitrise au gril. Sophie Lachapelle nous invite à faire une virée gourmande à Lyon, capitale de la grande cuisine française et Donna Hay, la grande et jolie chef australienne nous raconte ses raisons pour avoir fait le saut à la télévision. Pour finir, Stéphanie Lauzon apporte des couleurs incroyables à notre table avec la bette à carde.

Zeste, un bijou qui ne coûte que 6,95 $.

LE MUST DE L’ÉTÉ

Je suis un fan fini de ce magazine gourmand qui sait mêler les informations les plus diverses aux articles de plaisir. En page 4 il y a une photo de son éditrice Lynne Gosselin qui est superbe! Elle porte un T-shirt qui dit Lovely imperfect. Raymond Devos aurait dit : « il faut encore le prouver; n’est pas imparfait qui veut. Ah ça demande une mûre réflexion, de la constance, de l’application, messieurs dames pour être imparfait!»

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Dans «Escapade santé au Québec» le Must amène des réflexions très intéressantes sur notre consommation de fruits et légumes, sur les possibilités d’avoir des paniers bio. On nous propose des escapades par des chemins de campagne avec les ressources gourmandes des régions rurales du Québec. On nous donne des liens pour pratiquer le jardinage urbain même lorsqu’on n’a pas de jardin et finalement mille et une activités pour partager. ‘Cultiver ses laitues et ses fines herbes chez-soi’ vient compléter le sujet avec des conseils pour avoir sous la main les ingrédients pour faire des salades délicieuses et à peu de frais.

Plaisirs 101 est une réflexion sur le plaisir, non pas à la façon de nos ancêtres gaulois qui confondaient plaisir et goinfrerie, mais avec le plaisir raisonné, qui ne rend pas obèse. Ah! Cet article il faudrait l’encadrer!

Dans la même veine un autre article : Priorité santé!

Les recettes sont la force de MUST, et elles sont nombreuses, et pour tous les goûts. On trouve une bonne collection pour la préparation des poissons, et le chef Jerôme Ferrer dans ‘Émotions gourmandes’ nous amène vers des plats plus élaborés, qu’on pourrait appeler griffés. Il y a un article sur Le Club des petits déjeuners et l’œuvre admirable de Daniel Germain qui nourrit des enfants qui arrivent à l’école avec l’estomac creux. À acheter absolument : 6,95 $.

SPAINGOURMETOUR

En dépit de son titre, le magazine que je reçois est en français. Il y a probablement aussi une version anglaise. La plupart des articles sont traduits de l’espagnol; ils ont été écrits par des chroniqueurs gourmands chevronnés.

SPAINGOURMETOUR est un magnifique magazine sur la culture culinaire espagnole, sur leurs bons produits de la terre et sur les vins d’Espagne.

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Dans le dernier numéro on trouve un article intitulé ‘Petits déjeuners; la carte du réveil’ qui nous fait découvrir que chaque région d’Espagne a son style et qu’aucune ne pratique le café croissants, à part dans les grandes villes, et encore . On y découvre des viennoiseries très espagnoles comme les ensaïmadas, mais en général les déjeuners sont consistants. Ils me font penser à ceux qu’on mangeait dans les campagnes et dans les camps de bûcherons au Québec.

Il y a deux dossiers passionnants sur le vin dans ce numéro : Le DOC Priorat plein de profondeur et de finesse, à travers les propos des producteurs et le DOC Rueda, où on cultive un vin blanc qui est en train de gagner toute l’Espagne dont le cépage est le Verdejo. Il y a aussi un dossier intéressant sur le riz espagnol qui est cultivé depuis plus de mille ans dans ce pays et sur les façons de l’apprêter dont la plus célèbre est la Paella, qui se décline dans des dizaines de styles. Il y a un dossier tout aussi instructif sur le pain. Un survol de José Luis Ungidos sur une certaine cuisine, une certaine pâtisserie et des restaurants pas comme les autres et pour finir une promenade gastronomique espagnole à Mexico qui clôt le numéro.

La crise a eu la peau de SPAINGOURMETOUR qui cesse sa publication après 26 ans d’existence. Pour nous consoler il y a deux sites espagnols en anglais : le www.foodsfromspain.com et www.winesfromspain.com Ils sont riches en information, mais ne pourront jamais combler le vide que laisse SPAINGOURMETOUR, qui est une publication unique. Merci à l’ICEX, son éditeur et à ses journalistes gourmands, pour le superbe travail réalisé pendant toutes ces années!

Roger Huet
Chroniqueur gourmand.
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

dimanche, 08 juillet 2012 12:37

La Cuvée Boréale aux vrais fruits

J’ai rencontré dernièrement Sandra Fortin coordonnatrice aux communications des bières Boréale, une micro-brasserie 100% québécoise. Voici ce qu’elle m’a confié :

RH. – Laura Urtnowski fonde Brasseurs du nord en 1987 avec Jean et Bernard Morin alors qu’ils sont encore étudiants. Ils se font connaître par la Boréale rousse lancée l’année suivante, qui est la première bière rousse produite au Québec. Elle connaît un succès immédiat, jamais démenti.
SF. – Bernard c’est le conjoint de Laura. Ils étaient étudiants alors et lorsqu’on est aux études, une des principales occupations c’est de prendre la bière et d’étudier, évidemment. C’est pour cette raison qu’ils ont commencé à faire leur bière, parce qu’elle leur coûtait beaucoup moins cher. De fil en aiguille, en tentant sur plusieurs recettes ils sont tombés sur une bière de couleur qu’on ne connaissait pas encore au Québec parce qu’il y avait seulement des bières blondes. Quand ils l’ont fait gouter aux étudiants lors des parties universitaires, les jeunes l’ont trouvée bonne et on commencé à la demander. C’est alors qu’à germé dans la tête de Laura et de Bernard l’idée de fonder la microbrasserie qu’on connaît aujourd’hui, les Brasseurs du Nord.

RH. – Et cela a débouché sur d’autres bières.
SF. – Brasseurs du Nord fait six bières: la rousse, qui est la première, la blonde qui a été lancée en1990 suivie de la noire, la Boréale forte en 1993 devenue la Boréale cuivrée quand on a fait le changement de logo et d’étiquette en 1999, la Dorée en 1999, la Blanche qui était notre dernière bière qu’on a commercialisé en 2004. Depuis peu on a une nouvelle l’Indiana Pale Ale qu’on appelle communément IPA qui est excellente et qui acquiert déjà très bonne réputation. On la retrouve seulement en fût, donc dans les bars et les restaurants, elle n’est pas encore embouteillée.

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Cuvée Boréale aux pommes

RH. – Maintenant vous lancez une nouvelle collection appelée CUVÉE BORÉALE avec pour le moment deux nouvelles bières.
SF. – Dans la Cuvée Boréale aux bleuets, on mise beaucoup sur le mot vrai, parce qu’il y a 67 vrais bleuets sauvages pressés à l’intérieur de cette bière.

La deuxième est notre Bière aux Vraies pommes, il y a une pomme MachIntosh qui est pressée. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il y a une portion de fruits par bière, parce qu’on ne peut pas dire cela mais quand-même ce sont des produits 100% québécois. On n’a qu’à penser à la canneberge qui vient du centre-est du Québec, le bleuet sauvage qui vient de la Côte Nord et du Lac Saint-Jean, à la pomme MacIntosh, des Vergers Lacroix. Nous sommes très fiers de ces bières; ce sont nos bières de spécialité. On a fait le lancement au bistro In Vivo le 15 mai, elles sont en vente dans 250 points au Québec. Il faut trouver les dépanneurs spécialisés et on les trouve également dans certains IGA.

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Cuvée Boréale aux vrais bleuets

RH. – Je pense que les jeunes vont êtres très épris de ces bières aux vrais fruits.
SF. – Laura qui a une petite ferme, où elle fait énormément de tests brassicoles dans sa maison, tenait à offrir un produit 100% pur. Ce sont des produits extrêmement rafraichissants. Les gens qui aiment les petits rosés en fin d’après-midi ou des bières légères, ou des coolers, vont se retrouver très bien dans cette Cuvée Boréale à 5% d’alcool.

RH. – Vos bières vous les voulez vraiment nature, c'est-à-dire sans arômes ajoutés, sans colorants, sans sirop de maïs, sans sucre raffiné, sans agents stabilisants de clarification ou de conservation, ni sulfites, ni sorbates, ni benzoates ou autres substances.
SF. – Si vous regardez en dessous de la boîte, on a tenu à toutes les énumérer parce que justement c’est un choix qu’on a fait.

Nous avons dégusté les nouvelles bières et nous avons commencé par la Cuvée Boréale aux bleuets.

RH. – Une très belle couleur qui tire un petit peu vers le pourpre, avec une belle mousse lilas.
SF. – Celle que les femmes ont beaucoup appréciée c’est notre Cuvée Boréale aux vraies pommes et canneberges.

RH. – Elle n’est pas raiche, elle est douce, elle est très agréable au goût. La couleur est plus jus de pommes.
SF. – C’est une couleur un petit peu ambrée.

RH. – Des petites bulles très sympathiques. Les deux bières sont sympathiques et tout à fait innovatrices.
SF. – Au nez on sent tout de suite la pomme. On voulait faire un clin d’œil à nos producteurs québécois. Ici on a de très bons producteurs : Vergers Lacroix pour les pommes, Fruits Selects pour les bleuets, MaltBroue également, notre malt a été malté ici-même à Montréal. C’est une bière qui est certifiée Aliments Québec. Pour avoir cette certification il faut avoir 85% des ingrédients qui viennent du Québec.

RH. – On m’a dit que le seul produit importé c’est la fleur de houblon, parce qu’on ne cultive plus le houblon au Québec et que vous êtes en train d’inviter les gens à en cultiver.
SF. – Exactement, on en cultive un peu, mais pas assez pour alimenter les brasseries québécoises. S’il y a des producteurs qui veulent se lancer dans la culture du houblon, Boréale serait très fière parce que plus ça va plus on veut ajouter du houblon québécois dans nos autres bières Boréale.

RH. – Puisque vous êtes dans le secret des dieux, est-ce que Les Brasseurs du Nord vont continuer à nous proposer des surprises.
SF. – Oui il y a des recettes qui s’en viennent, il faut être à l’affût. C’est certain que pour cet été on reste dans la Cuvée Boréale aux vrais bleuets sauvages et aux vraies pommes et canneberges.

RH. – Je suis sûr qu’elles auront beaucoup de succès. Elles sont délicieusement rafraichissantes, très agréables et peuvent accompagner les apéritifs, aussi bien que les repas, les fromages et les desserts. Ce sont des bières qu’on aime bien consommer avec des amis.

Liens : Si vous voulez en savoir plus sur la Cuvée Boréale, visitez leur site!

Roger Huet
Chroniqueur gourmand.
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

mercredi, 04 juillet 2012 21:20

Le Chili dans l’excellence

Fernando Pavón de la Maison Emiliana du Chili était de passage à Montréal. Nous nous sommes rencontrés au Restaurant Apolo, en compagnie de Sylvain Brizard, son agent pour le Québec.

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Fernando Pavón de la Maison Emiliana

RH – Quoiqu’issu d’une famille de vignerons, vous étiez d’abord attiré par le tourisme et la communication.
FP – J’ai débuté ma carrière avec Émiliana en 2005 comme directeur du tourisme et de l’hospitalité de la région de Casablanca. Mais j’ai été tout de suite attiré par le vin et je suis entré à l’école de Sommellerie du Chili d’où je suis sorti avec un titre de sommelier. Aujourd’hui je suis membre de l’Association internationale des sommeliers.

RH – Racontez-nous l’histoire de Viña Emiliana.
FP – L’épouse de Don Melchor de Santiago Concha y Toro s’appelait Emiliana Subercaseaux Vicuña. Viña Emiliana a été crée en 1986 en son honneur. On voulait créer un pendant féminin à ce qui allait devenir le vin phare de la maison Concha y Toro, le célèbre Don Melchor. Je tiens à préciser que Viña Emiliana est un domaine autonome. Notre seul lien avec Cocha y Toro c’est que nous avons deux de leurs directeurs dans notre conseil d’administration, mais toute la gestion du vignoble est indépendante.

RH – Êtes-vous concentrés dans une région?
FP – Viña Emiliana a des vignobles dans plusieurs régions du Chili, principalement dans la Vallée de Colchagua où nous cultivons surtout les rouges et la Vallée de Casablanca où nous cultivons les blancs, mais aussi des terroirs à Maipo, Cachapoal et Bio-Bio.

RH – Quelle est la taille de Viña Emiliana?
FP – Mille six cents soixante dix hectares dont 900 de vignobles certifiés organiques, 580 de certifiés biodynamiques, et 196 en processus de certification. Emiliana a été nommée « Entreprise verte de l’année 2012» à Londres.

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RH – Qu’est-ce qui caractérise les vins de Viña Emiliana?
FP – Des vins bio, de qualité et qui expriment le terroir. Nos vins sont bien-entendu à 100% de culture organique.

RH – Votre vin phare à vous c’est quoi?
FP – C’est l’Emiliana GE, un vin bio de la région de Puente Alto, dans la vallée de Colchagua.

RH – Qui est la même région dont est issu le Don Melchor.
FP – Oui, mais la comparaison s’arrête là. Nous avons nos propres vignes, notre chai, notre équipe et nous n’employons pas les mêmes cépages que le Don Melchor qui est fait Cabernet Sauvignon à 95% avec un peu de Cabernet franc. Notre Emiliana GE est fait à 50% de Syrah, à 30% de Carménère et à 20% de Cabernet Sauvginon. Je vous l’ai dit, nous voulions créer un vin féminin, plus rond en bouche, très aromatique, un vin de plaisir et de gourmandise.

RH – Puente Alto est un terroir qui est loin d’être facile.

FP – C’est un terroir avec beaucoup de personnalité, qui se trouve au pied des Andes. Le sol y est très pauvre, le climat rigoureux parce qu’il subit l’influence de la Cordillère donc très froid la nuit et chaud pendant le jour à cause du soleil qui frappe très fort. Emiliana GE est l’expression de la Syrah, du Carménère et du Cabernet Sauvginon de Puente Alto. Puente Alto apporte une expression minérale intense.

Nous avons dégusté cinq bouteilles de vins de Viña Emiliana :

D’abord l’Emiliana Novas Gran Reserva D.O. 2009, Chardonnay de la vallée de Casablanca: Robe dorée avec des notes vertes. Des arômes de pomme, de coing, de poire, des soupçons de fruits tropicaux : goyave, mangue, en bouche une belle fraîcheur, une minéralité qui apporte une certaine élégance, les fruits qui reviennent et une belle longueur.

En deuxième place nous avons bu l’Émiliana Signos de Origen DO, Un vin d’assemblage de la Vallée de Casablanca également: 65% Chardonnay, 20% Viognier, 11% Marsanne et 4% Roussanne. Robe jaune, cristalline, des arômes de fleurs : jasmin et chèvrefeuille, de fruits aussi : abricot, citron vert. En bouche une minéralité qui se mélange au goût des fruits et qui glisse dans votre gorge comme un velours.

Nous avons ensuite abordé les rouges avec l’Emiliana Novas, Gran Reserva 2010, un vin d’assemblage : 85% Carménère et 15% Cabernet-Sauvignon de la Vallée de Colchagua. Robe rouge foncée, tirant sur le violet, des arômes de framboise, de mûre, de myrtille, des notes épicées. En bouche des tanins fermes mais agréables, une belle minéralité et une finale très élégante.

Nous avons continué avec l’Emiliana Coyam D.O. 2009 de la Vallée de Colchagua. 41% Syrah, 29% Carménère, 20% Merlot, 7% Cabernet Sauvignon, 2% Mourvèdre et 1% Petit Verdot. Belle robe, rouge soutenu. Des arômes qui expriment les fruits noirs, la myrtille, la prune, le cassis, des épices également, un peu de réglisse, des sous-bois dominants, En bouche on goûte les tanins avec joie, car ils sont veloutés, le goût des fruits et la minéralité sont intenses. Une merveilleuse structure et une très longue finale.

Nous avons terminé avec l’Emiliana GÉ D.O. 2007, un vin produit en bio-dynamie dans la Vallée de Colchagua.

La robe est rouge-foncé, généreuse. Les arômes de myrtille et de mûre sont subtils mais ils sont accompagnés d’une foule de parfums de tabac, de truffes, de graphite, de menthol, de vanille, une fête pour le nez. En bouche c’est un vin intense, des tanins veloutés qui vous tapissent les papilles, une minéralité pleine d’élégance, et une longueur délicieuse et remarquable.

Ils ont voulu faire un vin féminin qui soit le pendant du Don Melchor, qui est un vin masculin. Ce vin est si parfaitement réussi, qu’il ne cède en rien au Don Melchor. Le prix est encore abordable, mais devra forcément se niveler à celui de son pendant masculin.

Disponible à la SAQ :

Blancs:

Emiliana Novas Gran Reserva D.O. 2009, Spécialité, code 11625701, 18,20 $
Emiliana Signos de Origen DO., Spécialité, code 11639037, 22,25 $
Rouges:
Emiliana Novas, Gran Reserva 2010. Spécialité, code 11333513, 18,15 $.
Emiliana Coyam D.O. 2009, Spécialité, code 11651634, 29,95 $
l’Emiliana GÉ D.O. 2007, Spécialité, code 11639328, 70,50 $

Voici les liens :

Fernando Pavón
Viña Emiliana

Représentés au Québec par Sylvain Brizard, Vins et Spiritueux Diamond
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Roger Huet
Chroniqueur gourmand.
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

lundi, 02 juillet 2012 08:31

Minichroniques gourmandes 4

Minichroniques gourmandes 4 Aujourd’hui je vais vous parler de terroir, parce qu’il s’est tenu à l’Institut des sciences de Montréal une fête du terroir qui portait le nom de COMME TOI, LES QUÉBÉCOIS SONT BIEN MELLEURS.

L’événement était organisé par l’Association des jardiniers maraîchers du Québec. Ce qu’on voulait nous montrer c’est la grande qualité de leurs produits, qu’ils font pousser avec soin, de la façon la plus bio possible, dans le respect de la terre qu’ils vénèrent.

Des produits qui ne sont pas bousculés ni maltraités dans des longs voyages, ni gardés dans des chambres réfrigérées pendant des mois, mais des produits mûrs à point, bons pour la santé.

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Fraises du Québec

Nous avions une infinité de fruits et légumes à déguster, mais ceux qui m’ont le plus impressionné sont les fraises du Québec, grosses, sucrées, parfumées, rouges jusqu’au cœur, des framboises et des mûres magnifiques, des champignons délicieux, des petits concombres sucrés, des asperges incroyables, grosses mais tendres, et pleines de goût. Les asperges que j’ai goûtées venaient de l’entreprise Culture de Chez-nous, allez voir leur site

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Beaux légumes du Québec

Les jardiniers et les jardinières étaient beaux à voir, éclatants de santé, forts, bien bâtis, pleins de soleil. Ils sont pourtant soucieux pour leur avenir, à cause qu’il y a des importateurs qui font venir de plus en plus de produits d’ailleurs, et d’Asie entre autres, qu’on fait pousser sur des sols contaminés, qu’on arrose avec des eaux polluées. Il n’y a même pas de l’eau potable en Asie pour donner à boire à leurs populations, imaginez un peu avec les légumes, et pour contrer la pourriture ambiante l’usage excessif d’insecticides.

Alors je vous pose la question : Est-ce que cela ne vaut pas la peine, de payer quelques centimes de plus, pour avoir à notre table des produits d’ici, qui sont cultivés avec amour, qui nous font du bien, et qui permettent à des milliers de Québécois de vivre de leur travail?

N’achetez pas des produits de qualité douteuse, peut-être dangereux pour votre santé et qui poussent nos paysans à la faillite! Je vous dis du fond de mon cœur : achetons Québec, Consommons Québec. C’est bon pour tout le monde!

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Pour information : André Plante, directeur général AJMQ, Tel. (514) 387-8319.

Dans la même veine, je vais vous parler d’un magazine important pour ceux qui veulent manger santé et québécois. C’est LE MUST et leur slogan : Le Québec se lève pour une saine alimentation. La nutrition, des entrevues avec des grands chefs, des recettes incroyables. Un chapitre magnifique sur les champignons, tout un article sur les grillades, comment les faire, comment les réussir. Une monographie sur le vin et la santé, des salades de fruits, des salades d’asperges, des fromages à griller, partout dans les libraires à un prix qu’on ne peut pas se refuser : 6,95 $.

Comme c’est l’été, je veux vous parler aussi d’un livre exceptionnel qui s’appelle SUR LE GRIL, une cuisine tout feu tout flamme de William Sonoma avec des recettes de Willie Cooper. Mes amis, c’est la bible du Gril. Si vous voulez profiter pleinement de l’été et de votre barbecue, ce livre vous apprendra aussi bien à rôtir un cochon, qu’à fumer un poisson sur le gril. Le choix des viandes, le choix des saucisses, les volailles, les poissons et les fruits de mer sous toutes leurs formes, comment faire un saumon glacé au miso, toutes sortes de salades et de légumes en accompagnement et même des recettes de boissons alcoolisées comme le mojito ou non alcoolisées qui sont si agréables lorsqu’il fait chaud. Publié par Éditions Parfum d’encre, il est disponible partout, 39,95 $.

Pensez-vous qu’il faut faire une place aux jeunes? Oui n’est-ce pas, lorsqu’ils sont talentueux et ceux dont je vais vous parler le sont. Ils ont publié un guide qui s’appelle Punchs et Sangrias, les auteurs signent Les copines et Pablo, Les copines sont Julie Arsenault, Étienne Deshaies, Élaine Guisella et le barman Pablo Berlus. Pour ceux qui aiment les cocktails ce guide est un rêve. Ils vous proposent des cocktails avec tous les produits imaginables, l’hibiscus sauvage, les jujubes, tous les fruits, bien entendu, tous les alcools également. Des cocktails très beaux, très rafraîchissants, et très tendance. Publié par guides IQ, dans toutes les librairies 16,92 $.

Vins :

Je veux vous parler d’un vin délicieux de la région de Chianti en Italie. C’est le Réserva Ducale Oro Chianti Classico 2006, produit par la maison Ruffino, cette célèbre maison qui possède le plus gros et le plus beau vignoble de la Toscane. Depuis 130 ans leurs vins magnifiques conquièrent nos tables et nos palais. Ce sont des vins élaborés avec beaucoup de soin.

Les cépages employés sont le Sangiovese à 80% avec un peu de Merlot et un peu de cabernet sauvignon. Les raisins sont cueillis à la main et sélectionnées soigneusement. Ils font d’abord une fermentation carbonique en cuves inox suivie d’un vieillissement de trois mois en cuves inox, de 24 mois en fùts de chêne, pour être ensuite remis en cuve pendant 3 mois et six mois en bouteille avant qu’il soit commercialisé.

La robe est couleur rubis avec des reflets grenat.

Les arômes ont des notes puissantes de violette, de cerise, de prune, de tabac, de chocolat noir, de cannelle, de poivre noir. Le nez est d’une complexité qui montre une structure très belle et très riche.

En bouche on retrouve la richesse des fruits du nez. Les tanins sont soyeux, et élégants, il y a une très belle finale qui donne envie de boire encore. Un grand vin! Il est disponible à la S.A.Q. 46,25$.

Roger Huet
Chroniqueur gourmand.
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux