vendredi 29 mars 2024
Roger Huet

Roger Huet

Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...

samedi, 09 juin 2012 09:24

Les vins des vieilles vignes de France

Jean Sébastien Marionnet a quitté sa Loire et ses vignes pour venir nous présenter les meilleurs vins de son vignoble.

Son domaine qui porte le nom de Henri et Jean-Sébastien Marionnet, comprend le domaine de « La Charmoise », de 60 Ha, en Touraine, acheté en 1998. Il contenait à l’intérieur, un vignoble de 0,36 Ha de Romorantin constitué de vignes vieilles de plus de 160 ans. Le Romorantin est un cépage issu d’un croisement naturel entre le Pinot blanc et le Gouais blanc originaire de la Bourgogne et planté en Touraine sous François Ier. C’est un cépage aujourd’hui très rare, puisqu’il n’y a que 50 hectares dans toute la France. Leurs vieilles vignes ne sont pas greffées et selon les propriétaires, elles restituent mieux le terroir dans le vin. Dans cette optique, ils ont planté 2 ha de Gamay non-greffé en 1992 qui elles aussi, sont miraculeusement épargnées par le phylloxera jusqu’à aujourd’hui.

La Charmoise, produit aussi des beaux raisins de cépages greffés : Sauvignon blanc, Gamay, Gamay de Bouze et Gamay noir.

Les Marionnet font des vins de plaisir tout en recherchant la plus grande authenticité et la plus grande pureté possible. Les raisins qu’ils cultivent sont cueillis à la main, et particulièrement pour le vin rouge. Fermentation intracellulaire, pour les blancs, les grappes sont égrainées à la main et mises en cuves pour une macération pelliculaire pendant 18 heures, ensuite les raisins sont pressés pour une fermentation naturelle dans ses cuves sans utilisation de levure. Les Marionnet ne travaillent qu’en cuves inox et prennent des risques pour aller chercher le goût du fruit et rien que cela. Ils laissent agir le raisin.

Le domaine produit 12 étiquettes: cinq rouges, six blancs et un rosé. Jean-Sébastien avait choisi de nous en présenter sept. Dans les blancs nous avons dégusté :

vins blanvcs de marionet

Le Domaine de la Charmoise 2011 Touraine AOP fait de Sauvignon dont les vignes ont 40 ans. Fermentation intracellulaire en milieu naturel, sans soufre. Belle couleur jaune. Au nez un éventail d’arômes de fleurs mais surtout de fruits tropicaux : mangue, goyave, agrumes aussi. Un vin très élégant, long en bouche. Prochainement au Québec, 16,45$.

Le Vinifera 2011, Domaine de la Charmoise Touraine a.c., fait de Sauvignon non greffé et des cépages de Gamay, de Chenin, de Romorantin et de Malbec. Des vignes de 12 ans d’âge.

Un vin tout en finesse, gras, savoureux. Arômes d’ananas, de citron, de pamplemousse, mais aussi des fleurs d’églantine et d’acacia. En bouche une belle fraicheur et à la fois beaucoup de maturité. 23,95 $ en importation privée.

La Pucelle de Romorantin 2011. Domaine de la Charmoise. Vin français, Un vin de longue garde : vingt ans et plus. Un vin d’une grande finesse, fruité, avec beaucoup de fraîcheur. Un vin tout en élégance et d’une belle longueur en bouche. Prochainement au Québec, 29,95 $.

Le Provignage 2011 Domaine de la Charmoise. Vin français, Romorantin de très vieilles vignes. Un vin avec beaucoup d’arômes où s’expriment les parfums de poire, de coing, de fleurs blanches, de miel et de noisettes. Ample en bouche où la minéralité exprime la pureté du terroir composé de silex et de graves. Beaucoup de fraicheur et d’élégance. Il faut le boire à une température de 8 à 10°. C’est un vin produit en petites quantités. Prochainement au Québec 69.00$.

Dans les rouges nous avons dégusté :

Le Domaine de la Charmoise 2011. Touraine A.O.P. Gamay, Belle robe rubis foncé. Très parfumé, complexe, fruits rouges, fraise, prune, un peu de tabac,. Rond en bouche, assez minéral beaucoup d’élégance, Approvisionnement continu. SAQ.16,45 $

Le Vinifera 2010 Domaine de la Charmoise. Touraine a.c. Gamay non greffé. Il n’existe aucun autre Gamay non greffé dans le monde. Une explosion d’arômes de fruits : fraise, mûre, céréales. Un vin plein de légèreté, de complexité, d’onctuosité et de rondeur. Importation privée, 23,95 $.

Première Vendange 2011 Domaine de la Charmoise. Gamay, Vigne classique, fermentation sans soufre. Vin qui livre des arômes complexes : cuir, fruits noirs : cerises noires, mûres, cassis. Une grande finesse en bouche et un bel équilibre. Prochainement au Québec 23,95 $.

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De gauche à droite: Jean Sébastien Marionnet, Marguerite Aghaby, et Louis Boisclair, Président de l'agence de vins LBV International

Pour les vins d’importation privée, il faut contacter Marguerite Aghaby : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Les vins des Marionnet, en blanc comme en rouge, sont tous charmants, ils se boivent aussi bien en apéritif qu’avec un bon repas.

Roger Huet
Chroniqueur et animateur de radio
Président du Club des Joyeux
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jeudi, 07 juin 2012 06:20

Les Seigneurs de la Toscane

Le nom de Ruffino évoque le plus grand vignoble de la Toscane.

C’est le mythique Chianti qui a conquis le monde et qui a accompagné les Années folles aux États-Unis, jusqu’à la prohibition. Pendant la prohibition le Chianti Ruffino était vendu dans les pharmacies comme un remède contre le stress, et après la prohibition il a littéralement conquis les États-Unis et a déferlé sur le Canada et le Québec. Qui n’a pas apprécié un bon Ruffino Chianti dans les repas de famille et dans les grandes occasions?

Après presque 40 ans de règne de la famille Ruffino, le grand vignoble est passée aux mains des Folonari, une autre grande famille du Nord de l’Italie impliquée elle aussi dans la production et le commerce du vin dans plusieurs régions de la péninsule.

adolfo folonari sr

J’ai eu la chance de rencontrer Adolfo Folonari, héritier et directeur du Domaine Ruffino, de passage à Montréal qui a bien voulu répondre à mes questions.

RH. – Votre famille est impliquée dans le vin depuis le Dix-huitième siècle. Comment est-elle venue à s’identifier au domaine de Ruffino, Monsieur Folonari?
AF. – Ruffino s’est retrouvé sans héritier et avec des problèmes d’argent, ce qui a amené ma famille en 1913 à acheter le domaine dont le savoir-faire et les vins étaient reconnus partout. Figurez-vous que Ruffino a été le premier vin italien à recevoir une médaille d’or à Bordeaux en 1905.

RH. – Dès 1930 la Maison Ruffino était la plus importante de la Toscane et avec les domaines Folonari que vous conserviez alors vous étiez également la plus grande maison vinicole familiale de l’Italie. Est-ce que la Deuxième guerre mondiale a affecté les affaires de la maison Ruffino.
AF. – Certainement, le village de Pontassieve fut rasé et nos celliers détruits. Nous avons dû reconstruire notre domaine et après la guerre nous avons acheté d’autres domaines dans le Chianti Classico, mais aussi à Brunello di Montalcino, à Montepulciano, à Orvieto, au Frioul et dans la Vénétie. Dans les Années soixante nous exportions déjà dans plus de cent pays.

RH. – Est-ce que c’est alors que vous vous êtes départis du domaine Folonari?
AF. – Conscients de l’importance de Ruffino, et de son potentiel nous avons vendu le domaine Folonari dans les années 70 pour nous consacrer entièrement aux terroirs de Ruffino.

RH. – Qu’est-ce qui a fait que les vins de Ruffino aient acquis une telle notoriété?
AF. – Une série de facteurs ont joué en faveur de Ruffino. Tout d’abord le fait d’avoir des vignobles sur les meilleurs terroirs de la Toscane, à une certaine altitude, ensuite d’employer des techniques de culture et de vinification sans compromis. Ruffino a réussi à faire des vins qui étaient capables de plaire aux palais les plus exigeants comme à ceux des néophytes. Entendons-nous nos vins sont excellents, et à la fois accessibles à tous les goûts.

RH. – Vous êtes né en 1959 et vous êtes la troisième génération de Folonari sur les terres de Ruffino. Avez-vous passé votre enfance dans les vignes?
AF. – Oui j’ai passé mon enfance dans le vignoble et j’ai joué dans les vignes et dans le chai. C’est là que j’ai appris à aimer la vigne et le vin, avec mon père qui travaillait si fort pour faire le meilleur vin.

RH. – Vous avez reçu une excellente formation en économie, qui vous permet aujourd’hui de gérer ce grand domaine.
AF. – Ma famille ne me m’obligeait pas à faire des grandes études, mais je ressentais que l’importance de notre domaine demandait des qualités que je ne pouvais acquérir que dans une bonne école. C’est pourquoi j’ai décroché un diplôme d’économie et des affaires de l’Université de Parme. J’ai aussi obtenu une formation et un entrainement très poussés avec le groupe d’œnologues de Ruffino.

RH. – En quelle année avez-vous rejoint l’entreprise familiale?
AF. – Officiellement en 1990, mais je n’ai jamais cessé de travailler pour Ruffino, en vérité.

RH. – On dit que vous travaillez pour l’avenir. Est-ce que les vins que vous produisez aujourd’hui sont différents de ceux que produisaient votre père et votre grand-père?
AF. – Pour nos Chianti Ruffino, nous devons avant tout conserver la qualité héritée du passé. Il y a certes quelques techniques de pointe qui nous permettent de faire de petites améliorations, mais le plus important c’est de maintenir cette perfection héritée de la tradition. Nous sommes soucieux de maintenir la Maison Ruffino comme la référence de marque pour les vins italiens.

RH. – Vous produisez des vins blancs dans l’Orvieto, dans le Frioul et la Vénétie, mais en faites-vous aussi dans le Chianti?
AF. – Nous en faisons un peu, des blancs et des rosés mais c’est pour la consommation locale. Autrement en Toscane, nous nous consacrons aux rouges. Nous produisons environ vingt-cinq vins.

RH. – Si le Chianti DOCG Ruffino est un vin qui a cent cinquante ans d’existence et auquel vous êtes particulièrement attachés, votre Riserva Ducale est un emblème.

AF. – L’histoire remonte au tout début de la Maison Ruffino, en 1877. Les frères Ruffino décident de créer une sélection spéciale, un Chianti Stravecchio pour les occasions spéciales, avec les meilleurs cépages de la région. La réputation de ce vin remarquable parvient aux oreilles du Duc d’Aoste, grand connaisseur et grand amateur, qui se déplace pour venir le goûter. Conquis par lui, Ruffino devient fournisseur officiel du Duc et de la famille royale italienne et à partir de 1927, l’étiquette porte la dénomination de Riserva Ducale. En 1966 il est reconnu comme Riserva Ducale Chianti Classico et à partir de 1984 il adopte les normes de production Riserva DOCG.

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RH. – Vous produisez maintenant le nec plus ultra des Riserva Ducale, qui est le Riserva Ducale Oro
AF. – Le Riserva Ducale était une réaction normale de la part d’un producteur de grands vins, pour se surpasser. Le Riserva Ducale Oro est un autre processus semblable. C’est le fruit d’une sélection encore plus minutieuse des meilleurs raisins Sangiovese et des contrôles de qualité encore plus poussés. Le Riserva Ducale Oro n’est produit naturellement que lors des millésimes exceptionnels. Il contient au minimum 80% de Sangiovese, du Cabernet Sauvignon et du Merlot. Ce sont des vins de très longue garde et pendant ce siècle nous avons eu la chance d’avoir quatre Riserva Ducale Oro, en 2001, 2004, 2006 et 2007.

RH. – Vous avez aussi un Super toscan, le Modus, qui est digne de mention.
AF. – Dans les années 90, nous avons lancé un super toscan, plus adaptée au goût des jeunes, que nous avons appelée Modus qui en latin veut dire méthode ou chemin. C’est la voie de Ruffino pour exprimer la Toscane avec un assemblage de trois cépages. Le Sangiovese à 50%, le Cabernet Sauvignon à 25% et de Merlot à 25% également. Le premier apporte l’élégance, avec des arômes de cerise et de baies rouges, le deuxième la structure et le troisième la finesse avec des notes délicates de menthe et de baies rouges.

RH. – L’étiquette est magnifique. Elle représente une étoile à huit pointes sur fond bleu.
AF. – Elle symbolise la vigne, la vie, le soleil, le sol, les fruits, le temps, le vin et la méthode de culture.

RH. – Est-ce que le goût des consommateurs a changé dans les dernières années?
AF. – Le style de vie a changé dans les dernières années en Italie. Les consommateurs sont devenus plus exigeants. Ils aiment les vins plus concentrés et moins acides, plus complexes également. La consommation de vin a par contre, beaucoup baissé en Italie. Avant le vin faisait partie de l’alimentation. On parlait d’une consommation de 120 litres par personne et par an, aujourd’hui on ne parle que de 50 litres par personne et par an.

RH. – Que représente le marché du Québec et du Canada pour votre maison?

AF. – C’est certainement un des marchés externes les plus importants pour nous, un marché, avec d’autres, qui nous permet de voir l’avenir avec optimisme.

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RH. – En plus du vin, on connait votre amour pour l’histoire et particulièrement pour celle de la Toscane. Avec votre père vous restaurez un château du Onzième siècle sur la colline de Montemasso.
AF. – Nous avons parachevé la restauration du château du Onzième siècle à Montemasso. Cela nous a pris dix ans et des moyens importants, mais c’est de toute beauté. Mon père y habite dans une tour d’ailleurs, et nous recevons nos représentants et nos clients de marque dans l’autre aile du château qui est doté naturellement de toutes les commodités.

RH. – Vous avez la réputation d’être un homme de goût et aussi un gourmet. Le bonheur de vivre ne dure souvent qu’un instant mais son souvenir demeure. Comment définiriez-vous cet instant d’éternité.
AF. – Certainement assis sur la terrasse, au crépuscule, avec un steak florentin grésillant sur le gril, ma femme Yasmine tournant et retournant une salade à l’huile d’olive extra-vierge Ruffino et une bouteille de Ruffino Riserva Ducale, Gold Label 1985, n’attendant qu’à être dégustée.

Nous nous sommes quittés sur cette joyeuse note gourmande, pour nous retrouver plus tard pour une mémorable dégustation verticale des meilleurs Ruffino Riserva Ducale Chianti Classico DOCG.

Vins Ruffino disponibles au Québec

Orvieto Classico (format 750 ml)
Code SAQ 31062
Produit régulier

Prix 13,50 $
Orvieto Classico (format 1,5 L)
Code SAQ 10969991
Produit de spécialité
Prix 23,90 $

Libaio Chardonnay
Code SAQ 211441
Produit régulier
Prix 14,95 $

Chianti (format 750 ml)
Code SAQ 1743
Produit régulier
Prix 15,95 $

Chianti (format 375 ml)
Code SAQ 4069
Produit régulier
Prix 9,95 $

Chianti (format 1,5 L)
Code SAQ 10832572
Produit de spécialité
Prix 30,50 $

Il Ducale
Code SAQ 11133204
Produit régulier
Prix 18,95 $

Ducale Riserva
Code SAQ 45195
Produit régulier
Prix 24,95 $

Riserva Ducale Oro
Code SAQ 11517380
Produit régulier
Prix 46,25 $

Modus
Code SAQ 11442664
Produit de spécialité
Prix 29,60 $

Lodola Nuova
Code SAQ 10254055
Produit de spécialité
Prix 24,95 $

Fonte al Sole
Code SAQ 458356
SAQ Dépôt seulement
Prix 14,15 $

Les liens :
Ruffino Chianti :
Robert Ghezzo, ambassadeur de la marque Ruffino : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Représentés au Québec par Vincor Canada.
Robert Farèse, Directeur du développement : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Doris Dallaire, Directrice des Comptes majeurs : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Louise Tousignant, Coordonnatrice fournisseurs Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

ROGER HUET
Chroniqueur vins
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

lundi, 04 juin 2012 19:09

Minichroniques gourmandes # 3

Roger Huet nous entretien sur le monde de l'édition, sur les confitures,et sur les vins...

ÉDITION

Vient de paraître un livre de gourmandise qui se détache de la multitude des livres de cuisine. Le titre : DU MARCHÉ À LA TABLE. Il propose une explication sur chaque légume. Prenons l’exemple du radis. On nous explique qu’il y a de nombreuses sortes de radis, ensuite qu’est-ce qu’il faut regarder lorsqu’on achète des radis, comment les choisir. Il y a encore des conseils sur la façon de les nettoyer et de les préparer, avec des trucs pour les rendre plus croquants. Mais ensuite, et c’est très intéressant, les auteurs nous donnent des recettes.

Une salade de radis pastèque vinaigrette et avocat, une salade de radis fenouil et persil et des sandwichs à la truite fumée, au radis et au fromage bleu. Donc des recettes faciles à faire, santé, délicieuses, accompagnées de photos magnifiques.

DU MARCHÉ À LA TABLE de Tasha de Serio, et Jodi Liano et les photographies de Maren Caruso, éditions Parfum d’encre. On le trouve dans toutes les librairies, son prix 29,95$.

CONFITURES

L’artisanat des produits de bouche est au Québec une activité très diversifiée. Certains produits sont des véritables perles, pour leur bon goût. C’est le cas des tartinades et des gelées biologiques et équitables de Simon Turcotte qui depuis 10 ans travaille dans la localité de Ste-Marcelline-de-Kildare, en Lanaudière. J’en ai sélectionné six pour vous. Tout d’abord une Fine gelée de rose et de framboise sauvage, un délice qui vous caresse doucement la bouche, à prendre avec des croissants ou des baggels et du fromage à la chèvre. Je vous suggère aussi la Tartinade fine : poire, vanille et pamplemousse, un autre délice, à prendre avec des croissants, du yogourt nature ou des fromages blancs.

Il y a également deux tartinades pour fromage, la première qui est faite de fraise et 5 épices chinoises à prendre avec du fromage frais ou à pâte crémeuse. La deuxième faite de baies noires poivrées et réglisse qui accompagne très bien le fromage gruyère et de chèvre.

Il y a aussi des tartinades et confitures pour cuisiner. La compote de canneberges, orange et poivre de Séchuan pour le canard, les saucisses douces et la terrine de gibier, // La confiture de pommette et basilic frais avec des rôties, des grillades, des terrines et du fromage, un dé-li-ce! Son site : www.confiturier.ca.

VIN

J’ai dégusté un vin espagnol de la Rioja. C’est le Viña Bujanda 2008 . Robe rouge pourpre aux contours bleutés. En faisant tourner le verre on a des larmes onctueuses qui coulent lentement. Des arômes de bleuet et de mûre, un deuxième nez de clou de girofle, de cannelle, de tabac blond. En bouche une approche ample, la maturation en fût de chêne lui confère un goût légèrement vanillé qui se marie si bien avec les fruits et les épices qu’on a perçus au nez et qu’on retrouve en bouche. Des tanins assez soyeux, une bonne structure et une longueur très sympathique. Un vin qui accompagne très bien les viandes blanches mais aussi l’agneau, les poissons en sauce, les cailles et les fromages à pâte dure comme le Manchego, le Comté ou le Gruyère de grotte. Vous le trouvez à la SAQ. Son prix : 15.00 $ Code SAQ 11557509 Voici également le lien de son agent au Québec : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

ROGER HUET
Chroniqueur vins
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

Du 10 mai au 10 juin se tient la tournée rosée, de la roulotte Falbala organisée par le Tourisme Cantons de l’est pour la promotion des délices de la région avec le vin rosé à l’honneur.

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La roulotte Falbala

Nous avons rencontré en matinée Nicolas Simard de Kava Tours et Danie Béliveau, relationniste de Tourisme Cantons de l’est qui nous ont fait un bel accueil chez Dora.

Avec un petit groupe, nous sommes parties pour une journée enivrante – sans jeu de mots!

cafe de village

Crédit Photo: Michel Desforges

Nous avons fait un arrêt au Cafetier de Sutton, dont le café, qu’ils torréfient eux-mêmes, est excellent. Ils sont au 9 Principale Nord à Sutton, Tel. (450) 538-7333.

Nous sommes allées après à l’atelier gourmand Dompierre Ludique, où François Dompierre et sa femme: nous ont accueillies dans leur cuisine où nous avons participé à l’élaboration de quatre recettes simples et savoureuses! L’ambiance était conviviale, les proprios très sympathiques. On sent en eux les amateurs de bonne bouffe et de produits frais. Pour réserver : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

On nous a dirigé ensuite vers le vignoble et cidrerie de Val Caudalies, à Dunham où nous avons été accueillis par Guillaume Leroux, auteur du livre «Cidres du Québec» et copropriétaire passionnée de ce beau domaine. On nous attendait avec une collation. Au milieu d’un paysage bucolique, les tartelettes au sirop d’érable étaient carrément hallucinantes. Sous un ciel sans nuage, la vue du vignoble et de ses environs était incomparable. Guillaume nous a servi généreusement son vin rosé qui est magnifique, fruité, frais, avec juste ce qu’il faut d’acidité pour être rafraichissant. Nous avons aussi goûté à son vin blanc qui a fait la réputation de sa maison, dire qu’il est bon ! Mais les cidres aussi sont incomparables. Son cidre de glace est un pur bonheur. .

Nous nous sommes arrêtées plus tard au vignoble de la Bauge où il y a des oiseaux exotiques et des flamboyants. Simon Naud était fier de nous faire découvrir sa station de dégustation poly-sensorielle, la seule au Québec. Il venait tout juste d’y placer le dernier clou à la décoration. Le principe d’une dégustation poly-sensorielle est de permettre aux amateurs de vins de gouter des produits du vignoble en éveillant leurs cinq sens par le biais de tests. On a discuté de la musique qui convenait au vin qu’on dégustait, on a choisit, à travers plusieurs tissus, celui dont la texture correspondait à celle du vin… Le but de l’exercice était nous faire découvrir les subtilités de leur vin rosé.

La terrasse surélevée au centre du vignoble est intéressante et nous a permis de sentir la vigne. Avec Simon on n’est jamais au bout de nos surprises. Il nous a fait prendre le tracteur pour nous rendre au bistrot du vignoble où nous avons fait un accord de cinq vins avec du fromage, de la gelée de fruits, une larme de litchi sur une biscotte, un pâté de sanglier. Nous avons terminé avec une compote de fruits pour accompagner le vin de glace. Ces dégustations et la volonté de partage de Simon Naud nous ont permis de finir en beauté notre tournée de vins rosés. .

L’été s’en vient, les vacances, et les jours chauds et beaux invitent à la promenade. Vous pourriez faire une sortie de rêve dans les Cantons de l’est, en famille ou avec des amis. Sur le site officiel de Tourisme des Cantons de l’est, vous trouverez une foule d’informations utiles..

Le Printemps rosé… vignobles en fête, printemps en tête ce n’était qu’un des projets de ce bureau de Tourisme des Cantons de l’est. Ils ont des Forfaits disponibles pour tout l’été !

Si vous voulez relaxer et laisser votre voiture à la maison, Kava Tours se spécialise dans les routes des vins.

Nous vous suggérons aussi de lire l’intéressant article du 22 mai des « Copines en cavale » .

Bonnes vacances et à votre santé !

Vanessa Huet et Gabrielle Elliott
Chroniqueuses gourmandes

jeudi, 31 mai 2012 08:41

Le Hambar, tendance et plaisir!

Nous avons passé une soirée très agréable au Hambar. Nous sommes arrivées vers 19h, c'était déjà plus que bondé.

Ils ont deux celliers; le principal qui est le seul qu'on voit, en vitre et en bois est placé très haut et a une capacité de 1200 bouteilles.

Une partie de mur est remplie de conserves maison, ce qui lui donne un look rétro, très sympathique. Les conserves sont à vendre et il y a un comptoir à sandwichs pour emporter.

Les jambons suspendus à l'entrée rappellent les bars à tapas de Madrid.

La décoration du Hambar n'a rien à voir avec celle de son prédécesseur, le Vauvert qui était très sombre. Ici, c'est du bois, blanc, vitré, lumineux. Un look chic, urbain, pas snob, où on se sent à l'aise autant dans le bar, que dans les deux autres sections et bientôt il y aura la terrasse.

Le jour de l’ouverture des jolies serveuses servaient du prosciutto et du champagne, parfois des morceaux de parmesan, ou des petits cubes de parmesan avec de la crème, c’était très bon. Aujourd’hui la foule est toujours très dynamique, et c’est ce que le Hambar inspire, contrairement à d'autres endroits chics où l'on parle à mi-voix pour ne pas déranger.

Pour croiser des célébrités, le Hambar est la place à Montréal.

HAMBAR
355 rue McGill
Montréal, Québec
(514) 879-1234

Vanessa Huet et Gabrielle Elliott
Chroniqueuses gourmandes

lundi, 21 mai 2012 23:11

Les merveilleux vins du Jura

Il n’y a pas si longtemps les vins du Jura étaient pratiquement inconnus au Québec.

C’est Vincent Lafortune qui avec ses Salons thématiques a commencé à les faire découvrir.

Comme chaque année, maintenant, les producteurs sont revenus nous proposer leurs produits et nous présenter leurs nouveaux vins. J’ai été charmé par les vins de la Fruiterie Vinicole d’Arbois, commercialisés grâce aux efforts de Moniek van der Eijick et sa maison Vignerons-den-france. Leur Vin Jaune Arbois AOC est exceptionnel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. .

Le Champ d’étoiles de Fabrice Closset et Valérie Gaziaux-Closset a changé de nom et s’appelle maintenant Champ Divin. Leurs vins sont toujours délicieux. Ils font maintenant un Crémant du Jura, Cuvée Chanson, Zéro dosage tout à fait charmant. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Le Domaine de St Pierre continue avec sa production de vins fins. Ils nous a permis de déguster leur très charmant chardonnay LES BRÛLÉES. Fabrice Dodane le Maître de Chai devient associé du Vignoble. Félicitations. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. www.saint-pierre-jura.com

tissot

Jacques Tissot est reconnu comme un des grands du Jura. J’ai goûté à son Macvin du Jura, une merveille! Son représentant est Benoît Lecavallier de l’agence Bénédictus. Une mistelle à retenir. www.domaine-jacques-tissot.fr/ Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.;

Anne Laure Petit du domaine Désiré Petit Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. m’a envoyé une bien charmante note ou entre autres choses elle écrit : «Qu'est ce que nous étions tristes jeudi quand nous avons quitté le Québec pour l'Ontario ! Personne n'avait envie de quitter notre terre d'accueil ! on s'y sent bien !!! votre amour de nos vins, votre chaleureux enthousiasme, enfin tout ce qui nous donne envie une fois ici de revenir au plus vite vous revoir !»

C’est vrai qu’on les aime.

Revenez-nous vite chers frères du Jura! À partir de septembre je vais pouvoir vous donner une grande visibilité.

Roger Huet
Animateur de radio et chroniqueur gourmand
Président du Club des Joyeux

jeudi, 17 mai 2012 07:22

Mini-Chroniques gourmandes 2

Connaissez-vous Marlain Jean-Philippe, le chocolatier?

CHOCOLAT

Connaissez-vous Marlain Jean-Philippe, le chocolatier? C’est le premier à avoir mélangé le piment de Cayenne avec du chocolat à Montréal. Aujourd’hui plusieurs le font. Marlain a fait sa spécialité des chocolats mélangés à des épices et ils sont tellement bons, que les connaisseurs les recherchent. Si je vous dis que Guy La Liberté a toujours des dragées de cacao de Marlain dans son jet privée, c’est parce qu’elles sont uniques.

Marlain a créé un chocolat spécial pour célébrer la victoire du Président Obama et qu’il a l’appelée Obama. Il est fait de nougat tendre, d’amande, d’ananas, de gingembre et de café mélangé au chocolat le plus pur. Le président en raffole et si jamais il vous invite au Salon Ovale, vous verrez, sur son bureau il y a une bonbonnière toujours pleine d’Obamas.

Marlain fait aussi un chocolat à l’anis qui est d’une fraîcheur apaisante comparable à un verre de Pernod. Il fait aussi un chocolat qui porte le nom de sa femme, qui est Iranienne. C’est le Chirive avec de la praline, du safran, du sucre d’érable. C’est un chocolat qui exprime l’émotion, la douceur. Chanceux Marlain d’avoir une femme aussi douce. Vous serez curieux de savoir qu’il y a créé aussi un chocolat Marlain : praline, chocolat noir et huit épices! Marlain est né à Cayenne et il s’y connaît en épices. Ses chocolats ont de la personnalité mais ils sont si parfaitement dosés qu’il se promènent dans votre bouche éveillant chacune de vos papilles et vous laissant un bienêtre qui se prolonge longtemps.

Pour explorer la jouissance gustative au-delà du possible il a créé Aphrodite, qui est la déesse de l’amour. On dit que c’est un chocolat aphrodisiaque, et je le crois volontiers : il est fait de chocolat noir 70%, de piment de Cayenne et d’épices., mais il n’est nullement agressant, tout en nuances! On n’arrive pas à une telle perfection sans une solide formation. Marlain a obtenu un diplôme en pâtisserie et en cuisine française à l'École Hôtelière de la Martinique en 1972, et a suivi un cours de perfectionnement en chocolat à l'École Le Notre de Paris.

Depuis 1993, il a pignon sur rue à Pointe Claire, au 21 rue Cartier. Son site web est www.marlainchocolatier.ca

FROMAGES

La France produit plus de 250 fromages, et c’est le premier producteur au monde. L’Espagne, l’Italie, la Grèce, la Suisse, et les Pays Bas sont loin derrière mais ils affichent des produits qualitatifs. Depuis quelque temps le Québec se taille une part de lion dans le monde des fromages où chaque région nous offre une abondance de pâtes et des goûts. J’ai justement, reçu aujourd’hui un fromage exceptionnel que m’a fait parvenir mon ami, Maxime Paulhus Gausselin . Ce fromage s’appelle Caprium. Comme son nom l’indique c’est un fromage de chèvre, de fabrication artisanale de la ferme Pampil et Barbichette de Drummonville.

Le Caprium est le fromage sœur du Bouc Emissaire. Ce fromage existait avant au Québec mais a été réinventé en 2011 lorsque sa fromagère est allée se perfectionner à l’École nationale de laiterie de Surgéres, en France. Aujourd’hui le Caprium a une très bonne texture à petit grain caprin qui donne au fromage toute sa saveur. C’est aussi un fromage d’une blancheur de neige. Sa pâte est exceptionnelle, ni trop onctueuse ni trop ferme qui peut aussi bien être étalée sur une tartine qu’émiettée sur une salade. Un fromage de gourmandise, subtil, délicat et délicieusement chèvre qui fond en bouche. Il a l’avantage d’être peu salé, donc les personnes qui ont des problèmes de haute pression peuvent en consommer sans modération. Les autres, en ajoutant quelques grains de sel tireront toute la saveur de ce fromage exceptionnel. Le Caprium est un des meilleurs fromages de chèvre produits au Québec. Il est disponible dans toutes les bonnes fromageries.

À propos, savez-vous quel est le Saint Patron des fromages?

Le Saint Patron des fromages est Saint-Uguzon. Comme pour les vins il existe des confréries d’amateurs de fromages. Il y en a une qui s’appelle la Confrérie des Chevaliers de Saint-Uguzon.

VIN

Lorsque j’ai demandé à Luc Provencher, qui a consacré sa vie à la commercialisation des vins quel serait le meilleur vin pour accompagner le Caprium il m’a répondu sans hésiter : d’abord il te faut un rosé et parmi les rosés celui qui s’accordera le mieux avec la douceur du Caprium c’est le Pétale de Rose de Provence.

Ce célèbre vin est produit dans le domaine du Château La Tour de l’Évêque qui se trouve à Pierrefeu-du-Var, tout près de Saint-Tropez. C’est une propriété qui appartient à la famille Sumeire, depuis des générations. Leurs vignobles adhèrent depuis 2005 aux règles de l' Agriculture Biologique.

La robe a une couleur rose très pâle qui avec le temps prendra une petite note de mandarine. Les arômes sont très nuancés, mais à la fois variés, on peut dire que ce vin dégage tout un panier de parfums de fruits qu’on prend plaisir à respirer lentement. En bouche c’est un rosé de grande classe, où on retrouve le fruité du nez, sous une nappe de fraicheur, avec un tout petit peu de sucrosité qui fait de lui un vin de soif, un vin d’apéritif, qui peut aussi accompagner des fruits de mer et bien sûr certains merveilleux fromages à pâte molle. Un vin à boire frais et à savourer lentement. Il est disponible à la Société des alcools du Québec. Si vous voulez plus d’informations sur le Pétale de Rose vous pouvez fouiller sur le site de l’importarteur : www.chartonhobbs.com

RILLETTES ET TERRINES

Je vais vous parler de mon coup de cœur. C’est une entreprise artisanale et familiale qui travaille le canard comme personne.

Son nom? DUCS DE MONTRICHARD. Les propriétaires sont Sandra Fontaine et Luc Blanchette. L’entreprise est installée en Estrie, près du Mont Orford et depuis 1994 ils font du foie gras au torchon, des magrets, des pâtés, des confits, des rillettes de canard et des terrines à se jeter par terre !

Prenons les rillettes. Ils en font aux tomates séchées, au cognac, nature, fumée. Elles ont toutes des goûts différents, mais sont toutes aussi bonnes que vous ne saurez dire laquelle vous plaît le plus. Sur une baguette ou encore mieux, sur une brioche ou sur un pain aux œufs, avec un petit vin de glace du Québec. C’est de la gourmandise !

Leur foie gras au torchon est magnifique ! Ils font maintenant une crème brûlée au foie gras de canard qui fait des canapés exquis en entrée, mais qui fait aussi des desserts délicieux si vous saupoudrez de sucre blanc et vous caramélisez.

Sandra Fontaine dit que leur ingrédient le plus important c’est l’amour. Je la crois volontiers !

Leur site web est : www.ducsdemontrichard.com

ROGER HUET
Chroniqueur vins
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

mercredi, 09 mai 2012 22:39

Un mariage de talent

Il y a quelques jours j’ai assisté à la rencontre d’un vigneron très intéressant du Roussillon, Philippe Modat, avec le restaurateur Imad Nabwani, qui ont décidé de rechercher un mariage mets-vins parfait.

Le menu était à charge du chef exécutif du Restaurant le Pois Penché, Olivier Poissenot.

Dans son domaine de 23 hectares de la vallée de l’Agly, près de Perpignan, Philippe Modat cultive la Syrah, le Carignan, le Grenache noir, le Cinsault, le Macabeu, le Carignan blanc, le Muscat petits grains, le Grenache blanc, le Viognier et la Roussane. Le sol est composé de Gneis blanc, gris et rouge, propice aux vins blancs secs dont le célèbre Condrieu. Les vins rouges marqués par ce terroir austère sont d’une belle fraicheur, en dépit du climat chaud, et leurs tanins soyeux sont d’une grande élégance. Philippe Modat, un ancien procureur de la République française donne à ses vins des noms surprenants, ainsi nous avons dégusté un De ci De là 2010, un Comme avant 2008 et un Comme avant 2009, nous avons continué avec un Sans plus attendre 2008 et nous avons terminé avec Le Plus joli 2008, qui dit mieux?

Imad Nabwani, est l’ancien directeur du Restaurant La Queue de Cheval qu’il a amené au sommet de la gastronomie montréalaise. Depuis un an il est le propriétaire du Restaurant Le Pois Penché et nous le voyons travailler pour surpasser son ancien restaurant. Ce n’est pas une mince affaire, mais il réussira car il prend tous les moyens et connaît bien son métier. Le Chef Olivier Poissenot est à mon avis le meilleur chef de Montréal, mais pourquoi en dire plus? Venez au Pois Penché, vous allez passer un moment gastronomique inoubliable.

le magicien sr

Le magicien!

Le menu était composé en entrée d’un Filet de rouget saisi sur la peau, en croûte de tapenade et bulbe de fenouil étuvé, beurre blanc acidulé au citron vert. Le vin choisi était le Domaine Modat, Côte de Roussillon Villages, Caramany, De ci De là 2010 blanc.

Il semble que le nom de ce vin lui vient du fait que dans le vignoble il y a des vignes de raisins blancs éparses parmi les rouges. Ce vin d’assemblage est fait de raisins ramassés là où ils ont poussé. La robe a une couleur or pâle, des arômes de pêche, de poire et de pamplemousse, avec des nuances de fenouil. Une bouche ample mais délicate, fraîche, soyeuse et élégante avec une finale qui reste fraîche. L’accord mets-vins était parfait.

Le deuxième plat était une tourtière de canard de Carignan, confit par les soins du chef, sauce miroir aux griottes. Avec ce mets on nous a servi un vin rouge décliné en deux millésimes, le Domaine Modat, Côte du Roussillon-Villages, Caramany Comme avant 2008 et 2009.

Nous avons commencé par le vin le plus jeune qui a une belle palette aromatique de framboises et de cassis très murs, une pointe d’épices très agréable. Une belle fraicheur, des tanins souples, une grande finale minérale et élégante. C’est un vin joyeux.

Le millésime 2008 était également riche en arômes, avec un boisé plus accentué, un vin plus sobre, demeurant très élégant avec cette pointe de minéralité très présente. Les deux vins faisaient une beau mariage avec le mets. Personnellement j’ai une préférence pour le 2009 qui me paraît plus éclatant.

Le troisième service c’était des médaillons de cerf rouge de St-Roch de l’Achigan, au poivre noir et son jus court au Xérès émulsionné à la minute; servi avec un Domaine Modat, Côte du Roussillon-Villages, Caramany, Sans plus attendre 2008.

Ce vin à majorité Syrah est riche au nez, avec des arômes de fruits noirs, une pointe épicée, des tanins voluptueux, une minéralité qui apporte une grande harmonie. Un vin gourmand avec une très fine pointe d’amertume qui accentue la sensation de fraîcheur et une longueur en bouche tellement soyeuse. Ce vin gourmand se mariait parfaitement avec le gibier.

Le dessert qui consistait en un moelleux au chocolat et safran, avec sa glace au lait à l’écorce d’oranges confites parfumées à la réglisse nous était proposé avec un autre vin rouge : Domaine Modat, Côte du Roussillon-Villages, Caramany, Le Plus Joly 2008.

Un vin issu d’une sélection de fûts et qui a une belle matière fruitée, avec des touches de fruits secs, une présence du boisé qui n’était pas désagréable avec ce dessert chocolaté et épicé. Les tanins de ce vin sont veloutés, une belle longueur en finale. Il faut du talent pour marier un vin si riche avec un dessert; c’était réussi.

Voici les liens :

Restaurant le Pois Penché
Tél. : 514 667-5050
1230 Boulevard de Maisonneuve Ouest Montréal, QC H3G
(514) 667-5050
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Domaine Modat, lieu dit "Les Plas" 66720 Cassagnes - France
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ROGER HUET
Chroniqueur vins
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

mercredi, 09 mai 2012 22:29

La dégustation des vins SDVF

Le 30 avril dernier la Société de Vins Fins organisait la Dégustation SDVF dans les locaux du Restaurant Le Latini à Montréal avec la présence de vingt producteurs de partout dans le monde qui proposaient près de 100 produits de qualité.

Les profits de cet évènement étaient destinés au club des petits déjeuners dans les écoles des quartiers défavorisés.

M. Remy Levesque et son équipe ont accueilli la presse vinicole avec beaucoup de gentillesse.

J’ai découvert plusieurs vins intéressants :

De la maison Santa Margherita – Bruno Zaratin m’a fait déguster un très bon Campolungo Lamole di Lamole Chianti Classico Riserva DOCG, vendu à la SAQ à 39,95 $.

Lucas Speri de la Maison Speri – m’a proposé un délicieux Amarone Vigneto Monte Sant’Urbano Amarone della Valpolicella DOC SAQ 65,95$.

Alessandro Bindocci de Tenuta Il Poggione avait un Brunello di Montalcino tout à fait séduisant vendu 53.95 à la SAQ, mais en juin il va recevoir le Brunello di Montalcino Riserva Vigna Paganelli qui est encore meilleur.

David Stefan du Domaine Champy qui possède 25 ha en Côtes de Beaune, avait des vins ciselés : Les Belles Filles, Pernan Vergelesses en blanc et en rouge, 36,95$ et 32,95 $ respectivement et Aux Fourches Savigny les Beaune A.C. 32,95 $ très appréciés tous les trois.

Marie-Pierre Dartier du Château Cailleteau Bergeron présentait plusieurs vins et j’ai trouvé particulièrement sympathique son Château d’OZ, Cuvée Prestige 25,95$.

James Sichel de la Maison Sichel – avait des vins remarquables comme le Château Palmer blanc 2010. 262.45 $ à la SAQ. Le Moulin d’Angludet 2006, Cru Bourgeois, Margaux A.C. à 39,95$ et le Château Perron, Lalande de Pomerol AC 2008 à $ 38,25.

Hélène Defaix du Domaine Bernard Defaix présentait des vins bio-bio, à la vigne comme à la cave, dont un très bon Chablis 1er cru, Domaine Bernard Defaix $ 25,95, en juin ils auront le Chablis 1er cru Côtes de Léchet 34,50 $

J’ai particulièrement aimé un Rully 1er cru, Rabourcé 2008, qui est celui d’Hélène Defaix $ 36,95$.

Jean Paul Dubost du Domaine Dubost présentait ses vins naturels du Beaujolais : le Moulin à Vent, cuvée naturelle 2011, 29,95 $ et Fleurie, cuvée naturelle 2011, 29,95 $.

Frédéric Bousquet présentait les vins de Jean Noël Bousquet et du Château Grand Moulin dont un intéressant Château Grand Moulin, Terre Rouge 2008. 22,60 $

Sylvie Legros présentait les vins de la maison Diva Sud dont un Domaine de la Vitalis Cairanne AC Côtes du Rhône 2011, 23,45 $ et un Domaine Magellan Vin de Pays de l’Hérault Languedoc–Roussillon 2008, 20,95 $

En provenance de l’Espagne, de la région de Calatayud ils ont Las Pizarras 2009, 21,95 $ et un vin du Priorat catalan : Los 800, 2008 $ 18,65

Toujours en provenance de l’Espagne, Hervé Manalti présentait les vins de

Bodegas Murviedro et de Bodegas Hispano Suizas.

De Bodegas Murviedro un Cueva del Perdon, Alicante DO, 2009, 24,95 $ et un Cueva de la Culpa, Utiel Requena 2009, 24,95 $.

De Bodegas Hispano Suizas deux vins de la región d’Utiel Requena, l’Impromptu Sauvignon blanc qui arrive au Québec en juillet 34,95 $ et le Bassus, Pinot Noir, 2009, 37, 95 $

Du Chili, deux producteurs :

Juan-Pablo Quijada de Viña Montgras – proposait un Amaral Sauvignon blanc à 17.00 $ et un Quatro, Cabernet Sauvignon, Malbec, Carmenère 2010 au même prix.

Santiago Margozzini de Viña Montaña de Ninquen – proposait un Ninquén 2009, 27.00$.

De Nouvelle Zélande :

Michael Henley de Craggy Range Winery , proposait des vins intéressants dont un Sophia Gimblett Gravels Vineyard 2009 à 54,75 $, un Syrah, Gimblett Gravels Vineyard 2009 à 41,25 $ et un Te Muna Road Vineyard, Pinot Noir à $ 38.00$.

Rudd Masdamm du domaine Staete Landt – proposait un Staete Landt Chardonnay 2007, 28,95$ et un Staete Landt, Pinot noir 2009, 37,95.

Michele Jordan de Mitolo Vineyards proposait des vins d’Australie très bien faits, dont un Savitar, Shiraz 2007, 58,95 $ et un Reiver Shiraz 2007 à 44.00$.

Leigh Ann Reed de Boisset Family Estates de Californie – faisait déguster un 7 Peaks blanc cépage Chardonnay et un 7 Peaks rouge Cabernet Sauvignon qui seront disponibles en mai et en juillet.

Liens :
SOCIÉTÉ DE VINS FINS
Remy Lévesque Directeur Général
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Sonia Archat
Coordonnatrice Marketing
450- 432-2626, poste 200
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Roger Huet
Chroniqueur vins.
Animateur de l’émission Littérature et gourmandise
Président du Club des Joyeux

mercredi, 02 mai 2012 23:20

Flash de société

Le 30 avril, la Société Corby inaugurait ses nouveaux locaux au 4858, rue Lévy, dans quartier de St Laurent.

cest bien mieux de couper les rubans que les budgets sr

C'est bien mieux de couper le rubant que de couper les budgets!

Des locaux spacieux, très bien éclairés et conviviaux témoignent de l’essor de cette compagnie qui propose de produits de qualité dans le domaine des vins et des spiritueux.

Les chocolats Rocky Montains ont fait beaucoup d'heureux!

L’événement a donné lieu à une fête très réussie, où les directeurs de Montréal et de Toronto ont prononcé des allocutions courtes, mais bien senties. Les employés réunis pour l’occasion étaient heureux et les nombreux invités visiblement satisfaits de l’abondance des coupes et des gâteries.

Comment résister à ce beau gâteau, signé par la patisserie San Marco!

Mission accomplie pour Charles Salvas; Ambassadeur de la marque Ricard et Philippe Gougeon; Directeur des ventes du Québec
Longue vie à Corby!

Roger Huet,
chroniqueur vins