jeudi 18 avril 2024
Olivier de Maisonneuve

Olivier de Maisonneuve

Diplômé sommelier-conseil de l’Université du vin de Suze-La Rousse, en France, j’ai commencé mon apprentissage du monde vinicole en suivant les cours Les Connaisseurs de la SAQ. Aujourd’hui, j’en suis devenu un animateur! Chroniqueur vins et alcools dans diverses publications, dont le magazine Fugues, je parcoure la planète pour mettre images et visages sur ces produits qui me font vivre tant d’émotions.

Avec fébrilité et une bonne dose d’excitation, je me retrouve en cette fin d’après-midi à cirer mes chaussures de cuir, à repasser ma chemise habillée, choisir ma cravate, revêtir mon complet signé et brosser mon paletot. Ce soir, c’est gala! Je suis invité à la dernière prestation de Chef Olympe Versini, de Paris, au restaurant Nuances, du Casino de Montréal. C’est la fin du festival Montréal en lumières.

Une fois rendu au Casino et sitôt passé au vestiaire, je demande au préposé, d’une voix un peu fière (mais que j’espère raffinée) le chemin pour me rendre au Nuances. Misère, ce n’est pas à côté! Mais qu’à cela ne tienne, tel un Brad Pitt foulant le tapis rouge à Hollywood, ou un James Bond à une soirée mondaine à Monte-Carlo, je traverse les hordes de gens fascinés par les carillons et les flashs des machines à sous. Deux ascenseurs et deux aires de jeux plus tard, je débarque enfin à l’étage du restaurant. Encore un couloir et ça y est : j’y suis! Je m’identifie au maître d’hôtel et me voici aussitôt chaleureusement accueilli par Madame Desrochers, relationniste de presse de Loto Québec. Escorté vers la table, je jette un regard discrètement admiratif au décor sobre mais luxueux du lieu et je réalise que je vais sûrement vivre un moment spécial.

Si initialement, j’avais une légère crainte quant aux invités avec qui j’allais partager ce repas (manger c’est quand même un peu intime), elle s’est dissoute très rapidement grâce à leur qualité et à leur plaisir évident de se retrouver à cette table. Malgré leur renom de chroniqueurs gastronomiques, il s’est installé une convivialité fort agréable dès que les présentations furent faites. J’ai été charmé aussi par le caractère pas du tout empesé de l’équipe de service. J’ai aussi fait connaissance avec Jean-Pierre Curtat, le chef du Nuances. Je me demandais si j’allais rencontrer une émule de Gordon Ramsay, mais bien au contraire, c’est un homme charmant et affable qui nous a décrit un peu l’expérience qui nous attendait. La magie s’installait.

Pour faire allusion à ses origines corses, Mme Versini nous a offert en amuse-bouche, une petite galette de farine de châtaigne corse surmontée d’un œuf de caille poché. Ravissant et savoureux. Puis, une surprenante salade tiède de haricots blancs surmontés de délicates tranches de magret séché aux épices. Belle harmonie des textures et douceur des flaveurs. Puis nous avons eu droit à une variation d’un de ses plats signatures : des raviolis de crabe d’Alaska au gingembre et sauce homardine. D’une finesse, chers lecteurs! Accompagné d’un verre de Ménétou Salon, la Tour St-Martin 2009. Fort bel accord.

Vint ensuite un moment que j’appréhendais un peu car c’est un mets qui est généralement hors de ma zone de confort : des ris de veau…proposés ici croustillants, avec câpres de Pantelleria, servis sur une purée de salsifis. Eh bien, j’en suis encore renversé! Tendres, cuits parfaitement, raffinés et avec une harmonie de textures dans l’accompagnement; un moment de grâce. Et servi avec un Savigny-les-Beaune, Ez Connardises 2005, (un vignoble entre Beaune et Pernand Vergelesses ) du domaine Jean Féry et fils. M-a-g-n-i-f-i-q-u-e!

La bonne humeur et les conversations allaient bon train quand Mme Versini s’est jointe à nous. Très sympathique et sans prétention, celle qui renonça aux étoiles Michelin pour préserver sa liberté en cuisine, nous parla un peu de son parcours, et de l’importance primordiale de la qualité des ingrédients, mise en valeur avec simplicité. Bon, entre vous et moi, ses recettes n’en demeurent  pas moins de l’art gastronomique; il y a une connaissance et un goût très sûr derrière ses plats. Elle nous parla aussi de son plaisir à venir au Québec, et de l’esprit d’équipe qu’elle a rencontré dans les cuisines ici, et qui serait presque’ impensable en Europe, où la hiérarchie est encore souvent nettement établie.

Un autre moment de ravissement nous attendait encore; une superposition de cerf de Boileau aux épices grillées. Excusez moi pendant que j’essuie le petit filet de bave qui m’échappe pendant que j’y repense…Deux tendres morceaux de viande frottés d’épices et posés l’un sur l’autre, saupoudrés d’arachides concassées et accompagnés de champignons sauvages…Des frissons de bonheur!

Finalement, pour nous ramener en douceur sur terre, du pain perdu avec une boule de crème glacée nappée de caramel au beurre salé. Ai-je besoin de rajouter quoi que ce soit?

J’ai donc passé une soirée magnifique dans un décor certes luxueux, mais nullement ostentatoire, avec des gens charmants et profitant d’un repas raffiné mais ni intimidant ni trop cérébral. Si je me fie à mon expérience, le Nuances est un endroit rêvé pour vivre une aventure romantique. L’attention que porte le chef Curtat à votre assiette, et l’empressement de l’équipe de service vous permettra de partager des moments passionnés dans un petit univers hédoniste. C’est ressentir tout au long d’un repas, le frisson de l’instant où la bille va s’arrêter, à la table de roulette!


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Depuis une semaine, j’ai le grand plaisir de profiter des joies de la table :
De bons plats, des vins recherchés pour les accompagner, et le tout partagé avec des convives bien sympathiques.

Vendredi dernier, Austrade, la délégation commerciale d’Australie, a invité au célèbre restaurant Queue de Cheval des représentants, et des médias à venir déguster des plats faits à partir d’agneaux et de bœufs wagyu australiens, arrosés de vins présentés par deux vinificatrices présentes parmi nous : Jen Pfeiffer, de Pfeiffer wines, et Judi Cullam, de Frankland Estate. En plus de mon cosmopolite et charmant collègue Roger Huet, j’avais le plaisir d’avoir Mme Cullam à ma table. Elle me parla, avec une chaleur dans le regard, de son domaine cultivé organiquement, et de son coin de pays, la région de Frankland, au sud-ouest de l’Australie qui de par son côté isolé, offre une absence de pollution et un environnement pratiquement dépourvu des parasites et des maladies de la vigne! En cela, elle est aidée par Gladys, la pintade en chef du domaine qui, avec l’aide de ses consoeurs, est la responsable de l’extermination de la vermine. Malheureusement, le voyagement étant trop fatiguant, celle-ci n’a pu accompagner Mme Cullam.

J’ai pu savourer un riesling, ainsi que le shiraz et le cabernet sauvignon d’Isolation Ridge, produits à son domaine. Des produits loin de l’image habituelle qu’on peut avoir des vins australiens. De la finesse et de la saveur, voilà ce qu’elle nous propose comme témoins de son terroir, qui aurait des airs de famille avec certains coins du Bordelais!

De Mme Pfeiffer, une sympathique jeune vinificatrice de la région de Rutherglen, près de la frontière des états de Victoria et de New South Wales, j’ai savouré le Carlysle, un blanc rafraîchissant à base de marsanne et de chardonnay. On nous a aussi servi un merlot et une shiraz bien aromatiques mais encore une fois axés sur la fraîcheur et l’authenticité du cépage. Très agréables et surprenants, tout comme son vin de dessert, le Topaque, fait à base de muscat. Un délice pour ceux qui ont la dent sucrée. Je vous suggère de lire la chronique de ma collègue Hélène Dion sur son accord musique et Topaque!

Ces vins, reflets de la passion de ces deux artistes de la vigne, sont offerts au Québec par Benoît Lecavalier de l’agence Benedictus.


Mercredi, c’était au tour de LBV International de nous convier à une autre rencontre mémorable avec la Maison Henry et Jean Sébastien Marionnet. Dans le cadre chaleureux du Petit Resto, sur la rue Papineau, j’ai pu faire la connaissance de Jean Sébastien Marionnet qui nous a régalé d’une gamme de gamays de la Loire vraiment spéciale et d’autres vins de cépages non moins remarquables. Déjà célébré par la critique, je connaissais leur gamay du Domaine de la Charmoise 2009. Nous avons pu déguster leur 2010, qui malgré une météo très difficile, est un vin qui se révèle fin et net à la fois.

Nous avons commencé notre dégustation avec un verre de Provignage, à base de romorantin, un cépage apporté de Bourgogne par Francois 1er, en 1519. Déjà remarquable en soi, ce qui est inouï c’est que leurs vignes n’ont jamais été greffées! Elles sont parmi les fort rares en France à avoir échappé au phylloxéra! Avec son bouquet floral et de poires bien mûres, M. Marionnet évalue son potentiel de garde en décennies!

Puis nous avons eu la chance de comparer un sauvignon blanc provenant de vignes greffées mais d’un certain âge déjà, et un autre venant de vignes franches de pied mais plus jeunes. Incroyable! L’intensité et la précision aromatique du vin des vignes non greffées étaient presque deux fois plus importantes! Même les types d’arômes étaient passablement différents. On a fait la même constatation avec un gamay. Gouleyant et fruité, mais avec un corps d’adepte du gym. On est loin du Beaujolais nouveau, (sans vouloir le dénigrer, bien sûr). Cette gamme de vin de vignes non greffées appelée Vinifera, nous ferait croire que la Loire est soudainement allée prendre des vacances au bord de la Méditerranée! Sous un parasol, quand même; pour rester bien fraîche. Pour environ $25.00, en importation privée, quelle belle expérience! La maison fait aussi Première Vendange, un vin élaboré sans ajout de souffre, fruité, net, et bien frais.


Je voudrais profiter de cette tribune pour souligner la qualité de l’accueil de Guillaume Bernard, le proprio du Petit Resto, et le talent de sa chef Renée Boucher, qui ,avec son équipe nous a vraiment épatés!


Finalement, (mon tour de taille commence à gémir sérieusement!) Francois Lebrasseur, de l’agence Elixirs, nous convie à l’Europea pour une fabuleuse dégustation de la Maison Albert Bichot, de Beaune. J’ai fait connaissance avec le fort sympathique Albéric Bichot, qui fait partie de la 6e génération de cette famille aux rênes de cette entreprise si connue au Québec. Il m’a confié que la Maison avait décidé de prendre un virage vers le haut de gamme et d’aller montrer son savoir-faire dans la cour des grands. Présent de Chablis à Mercurey, ils ont un chai dans chacune des régions de Bourgogne avec une équipe de vinification spécifiquement dévolue à leurs terroirs. C’est toute une marque de dévotion au patrimoine de la Bourgogne, non?

Parmi les blancs proposés, un très beau Pouilly Fuissé 2008, (offert en produit régulier).un Chablis 1er cru Les Lys 2009, d’une exquise minéralité, et un satiné 1er cru Les Vaucopins 2008, puis une remarquable verticale de Chablis Grand Cru du monopole La Moutonne. Mon coup de cœur est toutefois sans contredit ce Meursault 1er cru Les Charmes 2009. Opulent comme il se doit, mais d’un contrôle et d’une élégance! De la grande classe.

Avec les rouges, je n’ai pu que comprendre encore une fois pourquoi la Bourgogne reste la référence dans l’expression du pinot noir. Êtes-vous prêts à rêver? Ma première émotion forte vient de ce Pommard Clos des Ursulines, domaine du Pavillon 2009, avec ces beaux tannins si soyeux. Puis, un Vosne-Romanée 1er cru Les Malconsorts ,domaine du Clos Frantin 2009, un peu fermé, mais laissant entrevoir derrière son voile de dentelle un fruité et une qualité de tannins veloutés à faire soupirer de bonheur. Puis pour atteindre l’apothéose, une verticale de Corton Grand Cru Monopole Clos des Maréchaudes,domaine du Pavillon. Je vous jure que rendu au 2009, je m’attendais à voir Saint Pierre! D’abord très accessible, savoureux, et fruité, ça devient une débauche de satin et de lingerie fine; un vrai danger pour les palpitations cardiaques, mais quel ravissement!  Merci M. Bichot!

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vendredi, 20 mai 2011 06:12

La dure journée d’un dégustateur !

Ciel, mais qu’est-ce que je fais à me réveiller à 6:30 pour aller boire du vin! Il faut être fait fort, mes amis. Allez, hop! Il faut ce qu’il faut pour renseigner ses lecteurs.

A 8:00  du matin, je me retrouve au Carré Dorchester entouré de charmantes personnes du monde des blogs vinico-gastronomiques et accueilli par le sympathique Nicolas Simard, un des fondateurs de Kava Tours, qui se spécialisent dans la visite de la Route des vins de Brôme-Missisquoi au départ de Montréal! 

Quelle excellente idée que de se faire prendre en charge sans se soucier de conduire pour faire un tour dans ce si pittoresque région. C’est sous un soleil radieux qu’on part pour une journée bien remplie ayant pour thème : Les rosés en fête!

Notre premier arrêt sera au vignoble des Côtes d’Ardoise, à Dunham, qui est le plus vieux vignoble du Québec! On y offre une exposition de sculptures en plein air tout l’été. Nous aurons le plaisir de goûter d’abord un délicat rosé Charmes et Délices. C’est toutefois leur Givrée d’Ardoise rosé (un vin de glace) qui m’a surtout épaté. Comme on le disait de Cléopâtre : Quel nez! Intensité, fraîcheur et généreux fruité à faire damner un saint!

On poursuit notre chemin jusqu’au  Domaine Les Brôme, qui jouit d’un super panorama. Nous sommes reçus avec un verre de Détente, un bon choix à l’apéro avec des arômes de tangerine et de nectarine. Puis après une courte visite du chai, nous voilà à table pour un délicieux repas aux relents d’exotisme : du gaspacho de crabe et fraise, bien épicé, et du poulet à la portugaise avec purée de pommes de terre à l’ail des bois. Un rosé au nom de Péché nous était proposé.

Un autre moment d’extase nous attendait pour le dessert. Une tarte aux fraises et rhubarbe accompagnée d’un verre de XP1. C’est un verre élaboré dans le style des amarones, mais moins charnu en bouche. Fait avec du De Chaunac et élevé 3 mois en fût, il offre des arômes de fruits cuits et une longueur en bouche remarquable. Bu avec la tarte, on ne pouvait plus parler pendant un moment!

Notre chemin de croix nous amène maintenant au Spa Balnéa, aux portes de Bromont. Quel magnifique spa sur un superbe terrain descendant en pente jusqu’au lac privé où des matelas flottants vous permettent de vraiment laisser vos pensées partir à la dérive. L’architecture et l’aménagement en font vraiment une escale de rêve.

Prochaine escale : l’hôtel St-Martin, situé aux portes des magasins de prestige. C’est un confortable 4 étoiles qui offre chambres et suites modernes et très confortables. Les 28-29 mai et 4-5 juin,on y propose avec Kava Tours,un forfait Evasion Rosés : Hébergement,petit-déjeuner,une bouteille de rosé et des chocolats fins,une montre rose rigolote par personne, un film de filles avec son pop-corn, une journée en minibus de luxe de Kava incluant la visite et un brunch avec vin au Domaine Les Brôme  puis une expérience thermale au Balnéa pour 279.00 par personne. Ca, c’est  ce qui s’appelle se gâter!

Puis, c’est au tour de la boutique La Feuille Verte, installée dans une ancienne petite école rurale de nous recevoir. Manon Letarte, herboriste thérapeute y propose toute une gamme de soins à base de chanvre du Québec. Sa tisane rafraîchissante vaut à elle seule le détour. Elle offre aussi des cours pour ceux qui veulent faire eux-mêmes un soin!

Notre journée s’achèvera au Vignoble Vitis à Brigham, où le vigneron-épicier Pierre Genesse nous régalera avec son panier de pique-nique comprenant un succulent pain aux lardons, des chorizos et des terrines de lapin de Stanstead et du fromage El Nino frotté au vin rouge…j’en salive encore!  Ici,le cépage Frontenac est à l’honneur dans tous ces vins : le mousseux Noir de Noir, le vin de glace Glace Noire, son rosé,son blanc (qui a été un coup de cœur) et son rouge que vous pouvez trouver tous deux au Marché des Saveurs du Marché Jean-Talon. Quelle belle escale gourmande.


Pour vivre vous aussi cette escapade de rêve, allez visiter ces sites

www.laroutedesvins.ca

www.kavatours.com


Ce voyage était une gracieuse invitation de Micheline Vallée, relationniste


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Cette semaine, je me suis régalé en faisant de savoureuses découvertes

C’est la 18e édition du Mondial de la Bière qui a lieu jusqu’à dimanche. J’aime beaucoup la facilité à circuler que procure le nouvel emplacement à la Place Bonaventure.

Par contre, je m’ennuie du grand air et de la lumière qu’on avait à la gare Windsor. Parfois les odeurs de nourriture sont assez prenantes! Mais c’est très bien aménagé. Cette année, on fait une grande place aux bières du Royaume-Uni. Mme Jeannine Marois, la présidente et co-fondatrice de l’évènement nous a accueilli chaleureusement en nous présentant la mascotte Bock. Vous trouverez la foule d’activités amusantes ou instructives qui attendent les biertrotters sur le site.

Pour ma part, j’ai eu beaucoup de difficultés à choisir parmi les 609 bières présentées!!!
Voici quand même voici quelques coups de cœur;

Parmi les bières noires, j’ai bien apprécié la porter et la Brewmaster de la Okanagan Spring Brewery. Ce sont des bières artisanales naturelles, sans additifs, et faites avec de l’eau de source.

Une autre brasserie plus près de chez nous, utilise de l’eau de source et des ingrédients organiques : Beau’s all natural Brewery, située à Vankleek Hill, près de Hawkesbury.
J’ai vraiment aimé leur ambrée Winterbrewed, infusée de café équitable du Nicaragua. Délicieuse! De bien meilleur goût que leur choix d’équipe dans la finale de la coupe Stanley : ils soutiennent les Bruins…l’erreur est humaine.

Parmi les britanniques, j’ai eu un coup de cœur pour la Thornbridge Brewery, avec en particulier deux blondes très originales. Ce sont des bières assez fruitées mais surtout avec une amertume en finale qui les rendent tellement intéressantes. Il y a la Jaipur, qui commence en douceur et qui se transforme en bouche jusqu’à exploser en finale houblonnée et amère. Wow! Puis plus en douceur mais tout aussi savoureuse, la Kipling offre des flaveurs de fruits exotiques qui culminent en une finale de pamplemousse tellement nette. Impressionnante et très estivale!

Pour terminer, un kiosque sympathique des Vermont Brewers propose un éventail de leur production, dont une de mes préférées : la Ruby Extra Amber de Mc Neill’s Pub & Brewery, à Brattleboro. Saviez vous qu’il y a un festival de la Bière à Burlington, le Vermont Brewfest, sur les berges du lac Champlain près de la marina, les 15-16 juillet? Une bonne idée de fin de semaine amusante et conviviale!

Bien sûr, le Mondial c’est surtout un bel éventail de bières québécoises qui jouissent d’une super réputation et qui sont des ambassadrices de haut niveau pour nous à l’étranger. Alors, ne manquez pas ce rendez-vous et laissez vous surprendre. Bonnes découvertes!


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Je ne peux m’empêcher de penser à l’univers de Twillight quand je pense aux vins de l’état de Washington. Souvent en ouvrant une bouteille de cette région, il y a une richesse aromatique, et une sensualité latente qui s’en dégage : Comme la peau d’Edward frappée par un rayon de soleil, la robe cristalline de ces vins fait miroiter la lumière de manière presqu’hypnotique! Irrésistiblement, on ne peut que succomber et offrir notre gorge à ces gouttes séduisantes

Certains vins vous proposeront le romantisme de Bella, renfermés à prime abord mais couvant une passion qui ne demande qu’un peu de patience pour se révéler. D’autres offrent le mystère mais aussi la droiture d’Edward. Finalement, certains ont la jeune fougue et le côté animal de Jacob! Mais contrairement aux films, plusieurs de ces vins s’améliorent avec le temps…

Pourtant, si vous avez la chance d’aller visiter les 11 AVA qui constituent la région vinicole de Washington, vous resterez sidérés de voir à quel point le décor est différent! C’est un paysage de far-West qui vous attend plutôt. Et avec près de 300 jours de soleil par an, les pauvres vampires ne feraient pas long feu! Une route méandre au travers des collines doucement érodées par le vent, et le fleuve Columbia coule entre des canyons ocres. Ce décor semi désertique est une continuation de la vallée de l’Okanagan.

Ici, la vigne doit se battre contre une tradition fruitière pour l’eau. Mais, quand on constate l’évolution rapide de la taille et de l’organisation du secteur viticole, on peut espérer que sa richesse potentielle est bien comprise pour les autorités et qu’elle sera défendue. Encore relativement jeune, l’industrie viticole commence à récolter le fruit de ses expérimentations avec les différents cépages. On saisit et met de plus en plus en valeur la notion de terroir.

columbia riveroregon

Rivieria Colombia


Un autre atout précieux de la région est le grand écart thermique entre le jour et la nuit qui permet une super maturité et aussi une très belle expression du cépage. Mais peut-être que sa plus belle richesse tient au fait que de par la nature de ses sols, la région est épargnée par le phylloxéra et est plantée en grande partie de vignes franches de pied! Est-ce que ça fait une différence au point de vue gustatif? Ils ne sont pas les seuls à le croire en tout cas, car j’ai pu le constater moi-même l’an dernier lors d’une dégustation avec Jean Sébastien Marionnet, qui a lui aussi, dans son domaine de la Loire, des vignes non greffées. Il m’avait fait comparer le vin issu de ces vignes avec celui du même cépage sur vignes greffées. C’était plutôt concluant!

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Au-delà du vin, il y a aussi les artisans qu’il est fascinant de rencontrer. Qu’ils fassent partie de la grande famille du Château Ste-Michelle, qui regroupe près de la moitié des acteurs du milieu, ou au contraire qu’ils soient à la tête d’une micro entreprise comme  Efesté, ce sera leur conviction et leur passion pour les produits qu’ils vous proposent, qui vous impressionneront.

 Si votre cœur balance entre les cépages de Bordeaux, du Rhône ou de l’Italie, ou si vous craquez pour le riesling, alors vous devez découvrir comment ils s’expriment dans ce pittoresque coin de pays. Allez, admirez les dans votre verre, respirez bien ces parfums …toute résistance est futile : vous tomberez sous leur charme.


Quelques coups de cœur lors du dernier salon des vins de Washington, à Montréal.

Difficile de résister à la gentillesse d’Anne-Marie Liégeois, Champenoise d’origine, qui présentait les vins biodynamiques de la maison Hedges, située dans l’ava Red Mountain. J’ai un faible pour le CMS blanc, assez gras et plutôt long en bouche, et pour le très bordelais rouge Red Mountain 2008.

Issue de vignes dans les AVA Wahluke Slope et Horse Heaven Hills, la syrah 2008 élaborée par Shannon Jones chez Hestia, est aussi tendre que savoureuse et délicieusement fruitée. Élevée 22 mois en barrique française, et non filtrée, c’est du travail d’artisan.

La fort charmante Alexandra Lafontaine, présentait quelques maisons du groupe Château Ste-Michelle. J’ai redécouvert leurs rieslings, notamment le Eroica 2010, vif et long à la fois, et j’ai bien aimé le H3 2009, un pinot gris aromatique et frais de Columbia Crest.

Parlant de blancs, j’ai apprécié le gewurztraminer 2010 de Covey Run, généreux, frais et floral, de même que le très beau riesling 2010 de Pomum Cellars (qui se cherchait un agent), ainsi que le Slice of Pape 2008, de Tranche Cellars, une savoureuse roussanne au nez fin, élevée 2 ans en bouteille.

Parmi les rouges, la gamme de Andrew Will était impressionnante! Une mention aussi au cabernet sauvignon 2008 qui se boit tout seul, de Gordon Brothers, et à la généreuse syrah réserve Cougar 2007, de Powers Winery. Ah oui, et au The Creator 2009, du roi du marketing, le particulier Charles Smith!

Plusieurs autres vins m’ont agréablement surpris mais faute de place, je vous laisse au plaisir de la découverte par vous-même. C’est aussi une superbe route des vins qui vous attend là-bas. Et c’est tellement glamour de pouvoir dire dans une conversation : Mardi dernier?...ah oui, je soupais au Saffron, à Walla Walla; un régal,ma chère! Si l’an dernier les exportations ont augmenté de 29%, au Québec seulement, c’est peut-être qu’un lien  affectif se tisse entre nous? Bonne dégustation!

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dimanche, 04 décembre 2011 10:33

Olivier au Pays des Merveilles

Les 25 et 26 novembre derniers avait lieu la fabuleuse dégustation Montréal Passion Vin, au profit de la Fondation de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont (aucun lien de parenté)
J’ai eu l’immense privilège d’assister à deux évènements, grâce à la générosité proverbiale de Madame Claudette Dumas-Bergen, à ma qualité de chroniqueur sur ce site, et à un heureux coup du hasard.

Ma première rencontre était avec le Château Branaire-Ducru, un St-Julien.4e grand cru classé. A l’origine, ce domaine faisait partie du célèbre château Beychevelle, mais il fut séparé et vendu au 17e siècle, pour payer une partie des dettes du duc d’Epernon. Aujourd’hui y habite son propriétaire Monsieur Patrick Maroteau, en compagnie de sa charmante épouse Evelyne. Il venait nous proposer une verticale de son grand vin.

Comme vous le savez sans doute, grands amateurs que vous êtes, chers lecteurs, St-Julien est un vin qui fait le pont entre le velours de Margaux et le fer de Pauillac. C’est une appellation qui fait la belle part au cabernet sauvignon. Ce qui caractérise Branaire-Ducru, c’est d’abord l’élégance, mais aussi la continuité du fruit et de la fraîcheur, millésime après millésime.

Collé mais non filtré, on nous suggère de l’oublier au moins 8 à 10 ans dans nos celliers avant de le servir. Voici quelques impressions :

2009 :
une robe grenat brillante. Un nez de rhubarbe, de cassis et d’eau de vie, de cuir. Fruité en bouche, tannique mais assez velouté. Une finale chaleureuse et fraîche à la fois. Long. Absolument à carafer, ou encore mieux, à regoûter dans 15 ans.

2005 :
jolie robe grenat. Nez un peu fermé, cuir et surtout floral. Bouche ronde et suave mais aux parfums aussi un peu fermés. Les tannins sont présents mais déjà bien intégrés. Me semble nettement plus équilibré en finale.

2003 :
D’un millésime de chaleur, on en a tiré qu’un petit volume. Quel joli nez!  Fruité mais surtout très typé cabernet sauvignon. Et quelle bouche suave et fraîche! Encore assez compact, mais d’un délicieux équilibre.

1989 :
Un millésime d’exception à cause de la précocité de la vendange, à la fin août, comme en 1793! Puisque le merlot était superbe, on en fit une cuvée spéciale à laquelle on donna le nom d’Evelyne, entre autre parce que l’anniversaire de la châtelaine est fin août. Il n’y en a eu que 300 bouteilles de produites, qui n’étaient jamais sorties du domaine! Une robe rubis aux reflets tuilés. Quel nez! Épicé, certes, mais aussi cuiré, torréfié, et avec l’élégance d’un vieux brandy. Une bouche aérienne et toujours fruitée; gourmande. Et quelle savoureuse longueur!
  

Ensuite, le suave (et ma fois, très amusant!) Comte de Neipperg (qui ressemble à l’élégant acteur David Niven!), nous présentait La Mondotte, un St-Émilion grand cru, qui jusqu’en 1996, vivait dans l’ombre des autres vins prestigieux dans son portfolio, comme Canon La Gaffelière ou Le Clos de l’Oratoire.

 Entre parenthèses, le nostalgique du passé aristocratique de mes ancêtres, qui s’éveille parfois en moi, s’imaginait être présenté à Monsieur le Comte, et devant son air poli mais manifestement perplexe, essayant de lui rappeler : Mais oui, cher ami, souvenez-vous : nous jouâmes au baccarat à Monte-Carlo, le soir du gala de la Pentecôte, en 2003! Heureusement, un toussotement importun derrière moi me ramena à la réalité!

La Mondotte entra dans la gloire en 1996, donc, lorsque Mr Parker lui attribua une note de 97/100! Issue de vieilles vignes de plus de 50 ans, dans un sol calcaire qui assure une fraîcheur au merlot, elle remplit moins de 13000 bouteilles par an!Voici mes impressions:

2009 :

Une robe grenat violacée. Un nez aromatique de fruits noirs, de réglisse, assez      floral. Une longue bouche assez tannique mais suave et presque charnue. Décanté     deux heures, l’alcool était perceptible en bouche à la toute fin, mais pas en déséquilibre. A attendre un bon dix ans!
  
2006 :
M’a donné le goût de m’écrier mélodramatiquement : Aaaah! Voir Venise, et mourir! Avant de me plonger un poignard dans le cœur. Un moment de grâce, qui vous suspend un instant dans l’infini. Un nez certes moyennement aromatique, mais d’une fine complexité. Du kirsch, et de la confiture de mûres, coquinement épicée. Une bouche très ample, et une belle fraîcheur finale. Un vin long et plutôt puissant. Était-ce un rêve? Wow!
      
2001 :
Selon Monsieur de Neipperg, ce millésime n’a pas la structure tannique pour vieillir aussi longtemps que la plupart des autres Mondottes. Peut-être 10 ou 15 ans. Je lui ai trouvé un joli nez très floral et d’épices douces, (de la cardamone?) un peu empyreumatique. Une bouche très suave mais pas trop charnue. Un vin fin!

1997 :
Une robe de rubis et de tuiles. Un nez moyennement aromatique. Une bouche aux tannins présents, un peu boudeur à l’attaque. Puis, à la chaleur de mon palais, le voilà qui s’ouvre, et s’ouvre, frais et tout en équilibre! Il m’offre une charmante amertume et des notes épicées comme finale. Un vin musclé, mais pas stéroïdé!     Impressionnant.
  

On se retrouve bientôt pour la 2e partie de mon aventure : Olivier, de l’autre côté du miroir, où m’attendent un mouton et un cheval blanc!
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mercredi, 22 février 2012 23:15

Plaisirs et Lumières

En plein dans l’esprit du vin, j’ai eu le bonheur de passer une soirée conviviale et spéciale a la fois, au restaurant Globe avec l’équipe de l’agence Vintrinsec. Ils nous présentaient quelques produits de la maison Willamette Valley Vineyards, d’Oregon. A l’origine un projet étudiant, la maison est aujourd’hui un des plus gros joueurs de cet état! Pour nous présenter ces produits, le vinificateur Don Crank a partagé avec nous, un repas conçu par le chef  Jean-Francois Baril.

D’entrée de jeu, le Globe est un endroit qui personnifie  les mots Montréal en lumières. Dès l’accueil chaleureux et classe, de l’entrée jusqu'à la table, on sent qu’on entre dans l’univers du glamour Montréalais. Les dames qui assurent le service semblent toutes sortir d’une édition de Vogue (et elles sourient, en prime!), la lumière est douce, le décor sobre mais design, et les clients qui portent des vêtements griffés (et les bijoux qui vont avec), contribuent a nous sortir du quotidien.

Les conversations aux tables, discrètement joyeuses pour la plupart, sont alimentées par les bouteilles de champagne et les verres de martinis. Quelques couples blasés se font face, chacun le nez rivé sur la dernière version du IPhone. En sourdine, un DJ qui n’est pas encore réchauffé, nous force à tendre l’oreille pour percevoir les notes de chansons de Dalida ou de France Gall. Il montera considérablement le volume à mesure que la soirée avancera.

Revenons à notre tablée, ou le riesling vient d’être versé dans nos verres. Issu du millésime 2008, (qui est un des meilleurs de ces 20 dernières années!), il a d’indéniables liens de parenté avec ses cousins allemands. C’est un jovial demi-doux passablement aromatique, qui commence à offrir des petites notes de kérosène en plus de sa salade de fruits mûrs.

Quelques amuse-gueules nous furent servis a tour de rôle, en accompagnement, par de charmants mais parfois distraits serveurs qui oublièrent de me servir a deux reprises. Si le ceviche de pétoncle et surtout l’huître fraîche rehaussés d’un trait de citron se mariaient avec plaisir avec le vin, offrir tartare et tataki de viande rouge me sembla un peu moins judicieux. M. Crank, qui avec sa courte barbe et ses lunettes, a l’air d’un sympathique ourson scientifique (ce qu’il est d’ailleurs, avec son diplôme en biochimie!) nous régala de quelques anecdotes sur les aléas de traverser la frontière avec de nombreuses bouteilles. Une belle soirée prenait son envol.

Pour accompagner une salade de crabe des neiges saucée de mayonnaise au cari vert et parsemée de jicama en juliennes (Ça ressemble a un navet, mais c’est doux), on nous a servi un pinot gris 2008. J’avoue que je suis un grand fan de pinot gris, mais surtout quand il est parfumé comme en Alsace ou parfois dans le Nouveau-Monde. Le pinot grigio me laisse beaucoup plus froid. La version de M. Crank se situe un peu entre les deux styles. Discrètement aromatique mais avec une certaine consistance grâce à l’ajout de 8% de pinot blanc, il se révéla certes plaisant, mais sans être vraiment  mis en valeur. Il sera par contre très agréable sur une terrasse à Nice ou Malibu.

Vint le moment de passer aux choses plus sérieuses : on allait goûter a différents pinots noirs et voir la variété de personnalités des vins de Villamette Valley Vineyards. On nous a servi côte a côte le Willamette pinot noir et le pinot noir Estate. Les deux sont élaborés avec des raisins venant de trois différentes parcelles. Le premier vin est assez simple mais facile et bien agréable a boire surtout si vous aimez les notes un peu boisées. Disponible à la SAQ, il est typé dans ses arômes. Le second demandait à s’ouvrir un peu avant d’être apprécié. Il montrait une finesse certaine dans sa retenue. Sur le menu, l’entrée de cavatelli (genre de délicieux mini gnocchi), porcini et maitake (champignon aussi « connu » sous le nom de poule des bois, ou de polypore en touffes!) semblait un coup sûr avec le pinot noir; ce ne fut pas tout a fait le cas… Si mes pâtes étaient nappées d’une crème aux champignons, il n’y en avait aucun dans mon assiette, contrairement à certains de mes voisins. Les agréables arômes doucement boisés de la sauce faussaient un peu avec une note aigrelette, comme si les champignons avaient marinés dans un vinaigre qui, c’est quand même plutôt connu, n’est vraiment pas le meilleur ami du vin. Bref, j’avais un sourcil qui commençait à se relever tout seul…

En plat principal, le chef proposait un carré de cerf braisé sur un coussin de purée de patate douce, nappé d’une sauce à la poire-cactus. Sortant les gros canons, le directeur de Vintrinsec, François Blouin, nous a présenté avec intérêt et passion, deux pinots noirs issus de deux terroirs particuliers : South Block et Fuller. Dès le premier nez, mon cœur s’excita avec le South Block, mais il oublia de battre une ou deux secondes avec le Fuller! La bouteille de près de $100 ne me semblait pas nette. Pas bouchonnée, mais ça ne sentait pas vraiment le pinot. On s’informa auprès de notre expert, M. Crank, qui confirma un peu de volatile…Quelle déception, puisque très peu de bouteilles existent, donc on a manqué un peu la chance de goûter  toute sa splendeur. Avec la viande sans sauce, le vin se révéla quand même fort intéressant en bouche. Avec la sauce, le South Block était délicieux! Avec la viande trempée dans la sauce, aucun des deux ne brillaient… Mais, je dois vraiment souligner le plaisir que me donna cet aromatique et séduisant South Block.

Je me croyais prêt a jurer fidélité au South Block, quand François nous sorti une bouteille de Estate 2004. Oups! Et un autre coup de foudre! Élégant, capiteux, velouté et soyeux a la fois. Si vous mettez la main sur un Estate 2008, il faut donc l’oublier un bon bout dans votre cellier pour être renversé par la finesse de son évolution. Une très belle expérience!

Pour dessert, un délectable petit carré de gâteau au chocolat sans farine, avec une fort discrète crème anglaise à la banane nous était servi avec un verre de Neige. Les deux ne finiront jamais la nuit ensemble, mais étaient bien agréables dégustés séparément.

En conclusion, je me trouve un peu effronté, et j’espère que je ne serai pas barré du Globe, mais je dois admettre que, si j’ai vraiment apprécié le personnel et l’atmosphère, (gulp!) je ne peux pas dire que la cuisine m’a emballé. Non pas que ce soit mauvais ou grossier, bien au contraire, mais je ne suis pas parti en me disant wow! C’est très honnête, mais avec tout le souci du détail tant dans le décor qu’avec le personnel, je m’attendais a une coche de plus.

Ceci dit, pour une soirée extravagante et luxueuse entre amis ou pour épater des relations d’affaires, j’y retournerais avec plaisir…si on veut bien me laisser entrer!

Un énorme merci au Festival Montréal en Lumières, au Globe, à l’équipe de Vintrinsec (Fançois, Anne-Marie et Martin) de même qu’à Mr Don Crank, de Willamette Valley Vineyards, pour cet exquis jeudi soir.

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Les 2 et 3 novembre avait lieu cette merveilleuse et généreuse fête du vin au Hilton Bonaventure de Montréal.

Présentée par la SAQ et organisée par la Fondation de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, elle a été une fois de plus le théâtre de la rencontre entre la philanthropie et le prestige. Sous la direction de son nouveau et dynamique président Martin Gauthier, la foule d’amateurs de vins réputés a permis de générer un profit de plus d’un million de dollars, qui contribuera à la création du centre intégré de cancérologie. Ce centre permettra de regrouper sous un seul toit les activités d’oncologie, ce qui évitera aux patients les éprouvants déplacements pour les traitements.
  

duval vinspassions

Voici la photo officielle (du photographe Alexandre Bédard) du comité en compagnie de la porte-parole, Mme Dominique Michel.

Donc, pour une onzième année, on nous a offert deux journées de découvertes et de rencontres avec des maisons de vins mythiques. Le vendredi, j’ai eu la chance de participer à une dégustation de la maison Mommessin, qui possède en monopole le fameux grand cru Clos de Tart en Bourgogne. Existant depuis plus de 12 siècles, mais n’ayant connu que trois familles pour en prendre soin, c’est un lieu presque mystique, sous la bienveillante protection de la petite Vierge de Tart, qui date du 14e siècle.

Présentées par M. Sylvain Pethiot, régisseur du domaine et fier représentant de la séduction à la Française, et par M. Jacques Orhon, toujours plaisamment en verve, deux verticales nous étaient proposées : d’abord sous l’appellation Morey-St-Denis premier cru, La Forge de Tart (qui est leur second vin, selon la coutume bordelaise)  nous avons eu droit aux millésimes 2008,2006 et 1999. Le trait d’union de ces vins était d’abord leur ravissante et assez intense robe. Si les nez étaient un peu fermés à prime abord, ils nous taquinaient le bulbe olfactif avec des notes tantôt de cerises fraîches, tantôt de kirsch, traînant dans leur sillage des traces de poivre. Si dans les deux premiers verres, la bouche était assez tannique, elle mariait avec plaisir une certaine amertume et une belle fraîcheur. Le 1999 fut un moment de grâce pour moi, avec son nez toujours fruité mais acoquiné d’un certain relent de cuir très sexy. Une bouche ample et veloutée, bien soutenue par de souples tannins et une tonifiante acidité. Quel beau vin!

Ensuite, place au fameux grand cru. Nous avions droit aux 2002,2001 et 1996.
Bien sûr, avec environ 18 mois d’élevage en fûts neufs, le bois se manifestait
davantage au nez, mais c’était le bois patiné et noble d’un salon de manoir, et non celui d’une cour à bois. Flottait aussi parmi les effluves de cerises bien mûres, des traces de boîte à cigares. Si le 2002 m’a paru un peu jeune encore, le 2001 était empreint d’élégance, et le 1996 parfaitement à point dans son équilibre de finesse et de charme.

Le samedi, pauvre de moi, je dus me lever pour aller déguster les vins d’une autre réputée maison bourguignonne : le domaine Joseph Drouhin. Quel dur métier que de devoir commencer sa journée avec une verticale de Chassagne-Montrachet puis une autre de Clos des Mouches! La présentation était animée par M. Laurent Drouhin, (qui ressemble tellement à son père!) et le toujours dynamique Jacques Orhon. Allons y donc avec le premier cru Mourgeot, Marquis de Laguiche 2008,2005 et 2000. Encore ce matin, les nez m’ont semblés un peu fermés. Mais on devinait les bourgeons des arômes de noisette et de beurre fin. Les bouches délicates et élégantes des deux premiers vins, un peu timides à l’attaque, s’épanouissaient peu à peu, et surprenaient par leur longueur. Dans le 2000, quelques pétales d’acacia et de jasmin et une bouchée d’abricot venaient enjoliver la surprenante fraîcheur finale.

Pour le Clos des Mouches, les millésimes 2008,2005 et 2002 nous attendaient.
M.Drouhin nous a remis les pendules à l’heure quant au nom de l’appellation, Il n’était pas dû à un nombre élevé de petites pestes, mais bien aux abeilles,
surnommées mouches rayées! Parlant de nature, notez que c’est un domaine en biodynamie. Pour bien profiter de la complexité parfois un peu subtile de ces vins, je leur recommanderais un bon passage en carafe. Un de mes coups de cœur fut le 2008. En bouche comme au nez, il m’a charmé avec ses parfums de noisette, de beurre et de miel, voire de caramel blond, puis d’abricot. Le 2005 était plus réservé mais encore très long. Finalement, le 2002 : Avec sa robe plus dorée, il me prévenait de son évolution entamée. Des petites notes de sucre brûlé se pointaient dans une bouche, ma foi, encore assez fraîche. Ces traces oxydatives me plaisaient beaucoup dans un vin qui gagnait en richesse au gré des minutes.

Mon éprouvante journée s’est poursuivie par un lunch qui proposait une étonnante association de la cuisine szechuanaise du chef Paul Kiu Kwok Kit, de l’Orchidée de Chine, à des perles de la maison vénitienne Masi, dont quelques fins amarones. Puis ce fut au tour de deux stars de la Ribera del Duero, en Espagne, M.M. Sisseck et Fernandez. Présenté par le sympathique  Nick Hamilton, l’amusant fondateur de  la maison Pingus nous a parlé de son parcours de vigneron Danois en Espagne traditionnelle! Nous avons pu ensuite goûté à deux Flor de Pingus (2009 et 2008) et à un Pingus 2010. Des nez plutôt charmeurs mais des bouches un peu adolescentes encore pour ces vins naturels, précédés de toute une réputation.

Finalement un moment d’émotion fut cette rencontre avec le vénérable Sr Alejandro Fernandez, et ses vins Tinto Pesquera. Dans sa 8e décennie de vie, ce digne vigneron parle, avec simplicité et certitude, de son travail au domaine.
Nous avons ensuite bu les Janus Gran Reserva 2003,1995 et 1986, une gamme de vins produits que les grandes années. 100% Tempranillo et élevés en fûts de chêne américain, comme la tradition le veut. Le bois assez présent ne vient jamais masquer le fruité. J’ai trouvé qu’avec l’âge, il se virilisait passablement avec des notes marquées de cuir. Avis aux amateurs!

Un énorme merci à Mme Claudette Dumas-Bergen, pour avoir permis ces moments et pour sa toujours aimable efficacité.

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Il y a de ces rencontres qui vous laissent sur un nuage de petit bonheur pour le restant de votre journée.


olivier De gauche à droite: Olivier de Maisonneuve; Hélène Dion et Hans Astrom


Grâce à l’agence LBV, j’ai vécu ce moment de grâce en dégustant de biens beaux vins en présence du directeur de la maison Klein Constatntia, Hans Astrom.
Savourés dans le cadre discrètement luxueux du Salon Exécutif de la Banque Royale, avec la vue magnifique sur le fleuve du haut du 41e étage de la Place Ville-Marie, la table était mise pour une expérience hédonistique.

Nous avons d’abord découvert deux vins d’entrée de gamme. On a commencé avec un sauvignon blanc qui se veut un trait d’union entre le style français et le style néo-zélandais, avec une belle fraîcheur et une délicieuse petite amertume en finale, et de beaux arômes de pommes en bouche. Puis un assemblage bordelais rouge, au fort joli nez de fruits mûrs. La bouche était tannique mais en souplesse. De longueur moyenne, le vin était agréablement savoureux et harmonieux.

Puis nous avons dégusté deux vins du domaine Anwilka, situé près de Stellenbosch, qui fait partie de la famille Klein Constantia. D’abord, Le Petit Frère 2010, qui se veut un vin de bistrot (d’un certain luxe, quand même) assemblant avec bonheur syrah, cabernet sauvignon et petit verdot. Assez charnu et dense, il propose un nez très minéral de roche mouillée et de poivre frais moulu. Puis, la fierté du domaine le Anwilka 2008.
Un impressionnant vin sombre, au nez  aussi charmeur qu’élégant. Il offre une bouche  fruitée d’une superbe finesse, relevée par une touche d’épice. Aérien et long à la fois.

Le clou de cette délicieuse orgie de bonheur, fut une petite verticale de Vin de Constance,le fameux vin préféré de Napoléon, à Ste-Hélène, que l’on retrouve aussi dans les Fleurs du Mal,de Beaudelaire. Grâce à la générosité entre autre, de Marguerite Aghaby, nous avons pu voir l’évolution et la personnalité distincte que chaque millésime propose.

Né du chaud millésime 1999, le vin était maintenant d’une riche couleur ambré foncée. Avec un suave mais viril nez fruité, floral et de tabac à pipe, il n’était pas sans me rappeler un scotch ou un vieux rhum brun! La grande surprise était sa fraîcheur et son caractère toujours fruité, puis une longueur très fine.


Plus subtil et d’un teint aussi délicat qu’une précieuse topaze, le 2004 avait un intriguant et bien agréable nez d’encens et de fleurs. Il avait une bouche fraîche, fruitée, et surtout une belle texture très satinée.

Finalement le 2007, proposait un délicieux nez de fruits tropicaux frais et de gingembre!
Sa bouche est aussi suave que veloutée, avec la sucrosité et la fraîcheur de l’ananas bien mûr. D’une élégance remarquable! Offert à la SAQ (10999655) pour $63.00, le 500ml, c’est une aubaine pour ce bijou vendangé grain par grain et longuement élevé avec la patience et la minutie d’un horloger. C’est un cadeau magnifique pour le temps des Fêtes, si vous appréciez un vin de dessert savoureux mais qui n’est pas une bombe de sucre.  A découvrir absolument, en bonne compagnie.


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lundi, 17 mars 2014 20:10

Savoureuse évasion portugaise

Belle rencontre (grâce à Alyne Carmeline Russo de l'agence Enotria Internationale) avec l'amusant Pedro Lopes Vieira, de la maison portugaise Esporâo, de la région de l'Alentejo.

Cet homme dynamique sait vraiment nous régaler avec ses anecdotes étymologiques! Cette maison a vu le jour en 1973, mais a dû vendre ses raisins à la coop pendant quelques années. C’est en 1985 qu’elle a pu produire son premier millésime. Fait cocasse, l’agent gouvernemental qui a approuvé sa création, a inscrit au dossier qu’il ne s’attendait pas à ce qu’ils aient le moindre succès! 

 Avec les succulentes entrées de la Taverne F, j'ai découvert l'Esporâo Reserva blanc 2012 (saq 11604301, $21.35), à base de cépages locaux (Antâo vaz, arinto et roupeiro) qui avait des arômes de fruits tropicaux et de...mets chinois! La bouche était fruitée et grasse. Voila de quoi me mettre en appétit. Ensuite, on nous a offert le Private Selection,(30.47 imp. privée) à base de sémillon surtout, et un peu de roussanne et de marsanne. Avec son nez riche et fin de fruits mûrs et de bois, c'est un vin ample, assez corsé et doté d'une très agréable amertume.Et quelle longueur!

Ensuite, dans les mêmes séries, on a goûté aux rouges. Le Reserva 2010 (SAQ 10838616, $26.60) est un assemblage de 4 cépages, assez tannique mais rond grâce à son élevage en fûts de chêne américain.

Le Private Selection 2008 ($73.20 en importation privée!), est une oeuvre faite à la main, avec des accents de fruits rouges trempés dans le chocolat. Délicieux, charnu et fin.

aline olivierpng
J’ai passé un fort bon moment avec mes collègues Jean Aubry, et Marina La Forgia, juste avant la tempête de mercredi…


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