samedi 18 mai 2024
Roger Huet

Roger Huet

Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...

dimanche, 02 octobre 2016 08:26

Entrevue avec Hadrien Mouflard

J’ai rencontré  Hadrien Mouflard, Directeur Général de la prestigieuse maison de Champagne Ayala qui  m’a accordé cette entrevue:

roger hadrien mouflard

RH – Hadrien Mouflard, nous aimerions mieux vous connaître, parlez-nous de vous.

HADRIEN MOUFLARD – Je suis né il y a 36 ans à Versailles. La passion du vin m’est venue vers la majorité: j’aimais aller dans la cave de mon père et imaginer les grandes occasions où nous pourrions déguster ses grands Bordeaux, ce qui n’arrivait pas si souvent! J’ai toujours voulu faire de ma passion mon métier. J’ai eu l’opportunité de rejoindre Champagne BOLLINGER en 2008 comme Secrétaire Général avant de prendre la direction de Champagne AYALA fin 2012. C’est une grande satisfaction pour moi et mon équipe de travailler au renouveau de cette maison historique au patrimoine impressionnant. Je suis venu pour la première fois au Québec en 2013 pour promouvoir AYALA et j’ai tout de suite été séduit par la grande gentillesse et la chaleur de l’accueil des Québécois. C’est toujours un grand plaisir pour moi de revenir ici!

RH – Il y a beaucoup de noms allemands et anglais dans la viticulture champenoise; les noms à consonance espagnole, par contre, sont rares. Comment la famille Ayala est venue s’établir à Aÿ?

HADRIEN MOUFLARD – Le fondateur de notre Maison, Edmond de AYALA, était français: il est né à Paris en 1831 et s’est installé en Champagne au milieu des années 1850 pour apprendre les métiers du vin. Mais ses ancêtres étaient effectivement d’origine espagnole, du pays basque plus précisément. Son père, son grand-père et son arrière-grand-père avaient même vécu dans les colonies sud-américaines de la couronne espagnole, dans la Colombie actuelle.

RH – La Maison Ayala, depuis ses débuts, a toujours été une maison d’innovation. Elle est la première à avoir produit des champagnes faiblement dosés, à la demande de ses riches clients anglais.

HADRIEN MOUFLARD –  Absolument. Il faut savoir qu’il y a 150 ans, le champagne n’avait rien à voir avec ce que nous connaissons aujourd’hui: il était beaucoup plus dosé et donc, plus sucré. Les Anglais avaient déjà un palais plus sec que d’autres marchés, mais consommaient le champagne avec un dosage d’environ 70 g/litre, 10 fois plus sucré que notre Brut Majeur d’aujourd’hui! AYALA a été l’une des toutes premières maisons à commercialiser un champagne plus sec, avec son millésime 1865, qui n’était dosé « que » à 21g: une véritable révolution pour l’époque!

RH – Ayala a connu les grands bouleversements sociaux de la Champagne au début du vingtième siècle, qui a eu comme conséquence une restructuration de ses vignobles et de son siège social.

HADRIEN MOUFLARD –  En effet, le début du XXe siècle a été assez tumultueux dans la région. Les révoltes de 1911 auraient très bien pu marquer la fin de notre Maison, car notre site a été détruit lors de cet épisode violent. Heureusement, les propriétaires à l’époque, qui étaient les 3 fils de notre fondateur, avaient une police d’assurance qui leur a permis de reconstruire la Maison et d’assurer sa croissance à venir.

RH – Les deux guerres mondiales n’ont pas épargné la Champagne, comment la Maison Ayala s’en est sortie?

HADRIEN MOUFLARD – La Champagne a été très durement touchée par les 2 guerres mondiales, tout particulièrement par le premier conflit mondial de 1914-1918. Mais c’est le propre des grandes Maisons que de savoir traverser les périodes plus tumultueuses de l’Histoire pour en sortir grandies. Les années folles qui ont suivi la Première Guerre mondiale ont même marqué un véritable âge d’or pour notre marque. Nous vendions alors plus d’un million de bouteilles!

RH –  À qui appartient Champagne Ayala aujourd’hui?

HADRIEN MOUFLARD – Champagne AYALA a été racheté par le groupe familial Bollinger en 2005. La famille possède également, en plus du Champagne Bollinger, le Domaine Chanson à Beaune, Langlois-Chateau à Saumur dans la Loire, Cognac Delamain, ainsi que les sociétés de distribution qui commercialisent nos produits sur les marchés français et britannique.

RH – Comme la plupart des Maisons de Champagne, vous produisez seulement une partie de votre raisin, et pour le reste, vous vous approvisionnez chez des vignerons locaux. Combien d’hectares possède la Maison Ayala en propre et où sont-ils situés?

HADRIEN MOUFLARD – Nous possédons environ 20 hectares de vignobles en propre: 1 hectare en chardonnay Grand Cru à Chouilly, sur la Côte des Blancs, et une bonne quinzaine d’hectares à Champvoisy et Passy-Grigny, dans la vallée de la Marne. Ce vignoble en propre est complété par des approvisionnements en raisins venant de toute la Champagne et représentant environ 90 hectares.

RH – Est-ce que Ayala a un engagement environnemental?

HADRIEN MOUFLARD – Oui, nous sommes particulièrement soucieux de l’impact que nos actions peuvent avoir sur l’environnement. Notre cahier des charges pour la conduite de notre vignoble est le même que celui de Champagne BOLLINGER, qui a été l’une des toutes premières en Champagne à obtenir la certification « Haute Valeur Environnementale ». Nous travaillons également étroitement avec nos vignerons partenaires pour les sensibiliser et les inciter à mener des démarches environnementales dans leur vignoble.

RH – En considérant la concurrence qui existe entre les producteurs de champagne pour avoir le meilleur raisin, comment parvenez-vous à contrôler la qualité du raisin qui vous est fourni par des vignerons indépendants?

HADRIEN MOUFLARD – Nous nous approvisionnons auprès d’une cinquantaine de petits vignerons qualitatifs, situés dans tous les meilleurs secteurs de la Champagne. Notre capacité à identifier ces petits vignerons qualitatifs et à nous assurer l’accès à leurs meilleurs raisins sur le long terme est très souvent liée aux simples rapports humains et personnalisés que nous entretenons avec eux, parfois depuis plusieurs générations. Derrière les raisins, il y a toujours des hommes et des femmes, que nous nous attachons à connaître personnellement. Par ailleurs, l’accès au bassin d’approvisionnement de BOLLINGER, depuis 2005, a également joué un rôle important dans le renouveau qualitatif de notre maison.

RH – Les trois grands cépages pour la fabrication du Champagne sont le Chardonnay, le Pinot Noir et le Meunier. Quel est le cépage qui marque le style de votre maison?

HADRIEN MOUFLARD – Le style de Champagne AYALA est défini par la fraîcheur et l’élégance. Nous recherchons bien sûr l’équilibre, mais il est vrai que Caroline Latrive, notre chef de cave, a une affinité particulière pour le chardonnay, dont nos assemblages ne contiennent jamais moins de 40%.

RH – Caroline Latrive est une styliste en matière de champagne.

HADRIEN MOUFLARD – Le rôle que joue Caroline dans la définition du style de nos vins est primordial. C’est une grande professionnelle qui a su respecter le style de notre Maison tout en le faisant gagner en précision et en qualité. C’est un défi renouvelé à chaque année que de devoir réaliser les assemblages de nos différentes cuvées et Caroline le relève avec brio à chaque fois.

RH – Elle a la difficile tâche de vinifier, de faire les assemblages et de prévoir ce que les vins tranquilles qu’elle produit vont devenir en champagne, lorsqu’ils passeront par la deuxième fermentation. Pour faire son travail, elle doit disposer d’un parc important de de cuves et de futs anciens et neufs?

HADRIEN MOUFLARD – L’un des premiers investissements massifs consentis par la famille Bollinger, lors du rachat, a consisté en la réfection complète de notre outil de vinification. Nous disposons aujourd’hui d’une cuverie neuve où nous n’utilisons que des cuves en acier inoxydable. Vous ne verrez pas un seul fût chez AYALA! C’est une question de style, d’abord et avant tout. Nous avons une centaine de cuves, dont une proportion importante sont de toute petite taille: 50, 25 voire 20 hectolitres, ce qui est très rare pour une Maison de notre taille. Ces petites cuves nous permettent de vinifier à petite échelle et de réaliser des assemblages très précis.

RH – Le plus grand souci de votre Chef de Cave et de son équipe d’œnologues est de préserver le style Ayala. Dans la gamme des majeurs blanc ou rosé, combien de vins de réserve et de combien de millésimes peuvent aider à créer le style Ayala dans la fraicheur et l’élégance?

HADRIEN MOUFLARD – La formule de base pour nos 3 vins non-millésimés – Brut Majeur, Rosé Majeur et Brut Nature – suit les mêmes règles : environ 75% de vin de base issu de la dernière vendange et 25% de vins de réserve issus des 2 millésimes précédents.

RH – Combien de temps de vieillissement accordez-vous aux champagnes de la gamme des majeurs?

HADRIEN MOUFLARD – Chez Champagne AYALA, nous doublons systématiquement les minimums légaux prescrits par l’appellation. Toutes nos cuvées non-millésimées vieillissent en moyenne 3 ans sur lies avant d’être commercialisées, voire 4 à 5 ans pour le Brut Nature.

RH – Pour exprimer le style Ayala dans les cuvées prestige millésimées,  l’équipe ne dispose pas de vins de réserve de plusieurs années. Comment s’y prend-elle?

HADRIEN MOUFLARD – Un champagne millésimé demeure un vin d’exception, une petite proportion de notre volume de production global. L’idée est d’exprimer le caractère propre d’une vendange d’exception. Il est important de bien comprendre et de respecter les caractéristiques de l’année pour permettre au vin qui sera élaboré de les retranscrire au mieux. Nous sélectionnons donc avec beaucoup de rigueur et de soin les lots qui entreront dans la composition de nos cuvées millésimées.

RH – Le temps de vieillissement est-il plus long?

HADRIEN MOUFLARD – Oui: ici aussi, nous doublons le minimum légal prescrit par l’appellation, établi à 36 mois. Nos cuvées millésimées passent donc de longues années à vieillir avant d’être mises en marché: un minimum de 6 ans pour notre Blanc de Blancs et de 8 ans pour notre cuvée de prestige, Perle d’Ayala.

RH – Depuis 2014 Ayala se concentre sur quelques cuvées?

HADRIEN MOUFLARD – Nous avons effectivement fait le choix de rationnaliser notre gamme en 2014, en nous concentrant sur 5 cuvées principales: 3 non-millésimés (Brut Majeur, Rosé Majeur, Brut Nature) et 2 millésimés (Blanc de Blancs et Perle d’Ayala). Mais nous ne nous interdisons pas de faire des éditions limitées, comme notre nouvelle cuvée éphémère: Rosé N°8 !

RH – On dit que vous avez deux kilomètres de cave. Combien de bouteilles y vieillissent lentement?

HADRIEN MOUFLARD – Près de 3 millions de bouteilles vieillissent en ce moment dans nos caves. Notre plus vieille bouteille date de 1914!

RH – Combien de bouteilles commercialisez-vous chaque année et parmi elles combien sont destinées au marchés d’exportation?

HADRIEN MOUFLARD – Nous avons expédié environ 750 000 bouteilles pour l’année 2015, dont près de 60% ont été destinées à l’export qui représentait seulement 20% de nos ventes en 2005. L’internationalisation de la maison est une des grandes réussites de ces dernières années. Nous sommes désormais présents dans plus de 60 pays et continuons à ouvrir chaque année 2 ou 3 nouveaux marchés.

RH – Quelles est la place du Canada et du Québec sur vos marchés d’exportation?

HADRIEN MOUFLARD – Le Canada est un marché assez complexe et morcelé, de par l’existence de monopoles d’État dans presque toutes les provinces. Pour Champagne AYALA, l’essentiel des ventes se fait au Québec, qui se situe dans le top 15 de nos marchés les plus importants à l’export. Les Québécois s’intéressent de plus en plus au Champagne et comme nous avons la chance d’être présents depuis maintenant plusieurs années ici, notre notoriété se développe!

RH –  Merci de m’avoir accordé cette entrevue, HADRIEN MOUFLARD.

HADRIEN MOUFLARD – Je suis très heureux d’avoir pu partager avec vous la passion qui m’anime. J’espère que ces explications vous auront permis de mieux comprendre le projet que nous développons chez Champagne AYALA. N’hésitez pas à nous rendre visite lors de votre prochaine voyage en France, mon équipe et moi seront ravis de vous accueillir!

NOTE DU CHRONIQUEUR

Les lecteurs qui souhaitent connaître plus sur les Champagnes Ayala peuvent consulter mon article: Champagne Ayala, des flacons de rêve!

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
Président du Club des Joyeux
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mardi, 04 octobre 2016 08:55

Le quiz irlandais

Q: Doit-on dire Whiskey ou Whisky irlandais?
R: La dénomination Whisky s’applique uniquement à l’Écosse, on dit Whiskey, lorsqu’il est fabriqué ailleurs.

Q: Quel est le premier whiskey à avoir été fabriqué en Irlande?
R: James Power a fondé la John’s Lane Distillery en 1791, à Dublin. C’est la première distillerie de whiskey irlandais.

Q: Pendant longtemps le whiskey irlandais s’est vendu en vrac ou au tonneau. Quelle est la première maison à l’avoir embouteillé sur place, en Irlande?
R: C’est encore la John’s Lane Distillery qui a embouteillé la première son whiskey sur place en 1886.

Q: Pourquoi dit-on que le processus de fabrication du Whiskey Powers est unique?
R: Le grain est coupé aux deux extrémités.

Q: Comment font-ils pour obtenir un distillat aussi pur?
R: Chaque goutte obtenue est distillée trois fois.

Q: Comment vieillit le Whiskey Powers?
R: Il vieillit dans des fûts de chêne américain qui lui permettent d’obtenir cette rondeur épicée qui le caractérise.

Q: Est-ce que le Whiskey Powers est filtré?
R: Il est filtré sans froid pour parvenir à un titre de 43,2o d’alcool.

roger powers

Q: Qu’est-ce que nous révèle le Whiskey irlandais Powers Gold Label?
R: Il a une magnifique couleur ambrée pour avoir vieilli en barrique de chêne américain. Son bouquet est très riche. On perçoit des parfums de cannelle, de clou girofle, d’orge et de poivre blanc, avec des notes fruitées de pommes, de prunes jaunes, de poires mûres et de zeste d’orange, sur fond de chêne noirci.

En bouche, il a une envolée de cannelle et de poivron vert ponctuée d’un soupçon de muscade et relevée des notes de fruits du verger, de vanille, de miel d’acacia et de chêne grillé s’ouvrant sur un cœur d’orge croquant. En fin de bouche, les huiles et les épices extraites se prolongent et s’évanouissent sur un goût riche d’orge et de bois grillé.

Powers est une eau de vie au goût complexe, fruité, doux et boisé, garant de sa grande qualité.

Q: Est-ce qu’on peut boire le Whiskey irlandais Powers Gold Label autrement que pur, on the rocks, ou avec de l’eau pétillante?
R: L’Irish Coffee est célèbre, mais il y a de nombreux cocktails à base de Whiskey Powers qui sont maintenant très populaires, on en trouve une longue liste sur Internet. Un bon mixologue peut vous en créer un à votre nom.

Q: Est-ce que le Whiskey irlandais Powers Gold Label est disponible à la SAQ?
R: Oui, il est vendu à la SAQ, code 10867951 Prix 39,25$.

Liens:

Corby Vins et Spiritueux, une filiale de Pernod Ricard

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Ambassadeur de Marque
Tél.: 514 856-4327

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Directeur des ventes pour le Québec
Tél.: 514 856-4325

Roger Huet
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vendredi, 07 octobre 2016 08:26

Cune Rioja 2012 Crianza

La Compañía Vinícola del Norte de España a été fondée dans la Rioja par les frères Eusebio et Raimundo Real de Asúa, en 1879. Aujourd’hui, la cinquième génération par la lignée des femmes contrôle toujours l’entreprise.

J’ai dégusté le CUNE RIOJA 2012 CRIANZA, 85% Tempranillo, 15% Garnacha Tinta y Mazuelo, 13,5º d’alcool.

CUNE est un curieux nom pour un vin. Il est formé du sigle de la Compañía Vinícola del Norte de España qui le fabrique: CVNE. Pour faciliter la prononciation, ils ont changé le V en U ce qui a donné CUNE.

Le raisin provient de La Rioja Alta. Fermentation alcoolique en cuves d’acier inoxydable à température contrôlée, suivie d’une fermentation malolactique complète. Élevage en barrique de chêne américain pendant 12 mois.

roger Cune Rioja

Robe rouge rubis. Bouquet de prunes, des groseilles, et des noix. Dans un deuxième nez on décèle aussi les fruits sauvages, surtout des fraises de bois et des framboises, des mûres également, ainsi qu’une légère odeur d'herbe fraîchement coupée. On perçoit également des notes de tabac, de café et de cacao, de vanille et un peu de balsamique.

Assez vif en bouche, mais des tanins ronds. Les arômes fruités, l’acidité et l’alcool font bon ménage. On perçoit des notes épicées et un peu de minéralité. Une finale gourmande.

C’est un vin très versatile. Excellent à l’apéritif avec des fromages à croûte dure et avec un bon jambon Ibérico. Il se marie aussi bien avec une paella, qu’avec un plat de pâtes, une pizza, un bon rizotto et avec des viandes. Il faut le servir à 16 oC. On peut le conserver en cave pendant 6 ans.

Le Cune Rioja 2012 Crianza est disponible à la SAQ, code 13087248. Prix 16,90$.

LIENS :

CUNE

Représentés au Québec par LBV International

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514 293-9983

Jean Sébastien Mercier
514 451-5105

Roger Huet
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jeudi, 23 février 2017 09:38

Une dégustation de vins de Rioja

J’ai assisté à la dégustation des vins de Rioja de l’AQABVS le 14 février, en collaboration avec RIOJA DOCa. On nous a proposé 47 vins.

La Rioja est la région vinicole la plus célèbre d’Espagne, connue surtout pour ses vins rouges, quoiqu’elle produise aussi de bons blancs en petites quantités.

roger riojacartevinicole

Les cépages blancs les plus cultivés sont :Viura, Malvasía, Garnacha Blanca, Chardonnay, Sauvignon Blanc, Verdejo, Maturana Blanca, Tempranillo Blanco et Turruntés.

Le cépage rouge le plus répandu est le Tempranillo ou Tempranilla, appelé aussi Cencibel ou Tinta aragonés. On y cultive également les : Garnacha, Mazuela, Graciano, Maturnana tinta, Monastrell, ainsi que des cépages français comme le Merlot ou le Cabernet Sauvignon et qui font d’excellents assemblages avec le Tempranillo.

En dépit de ceux qui affirment que les petits vins pas chers sont si excellents qu’on n’a pas besoin de se ruiner pour déguster un bon vin, cette dégustation démontrait clairement que les petits Rioja jeunes et pas chers étaient buvables, certes, mais ne pouvaient pas se comparer avec des Riojas vieillis pendant des années en fûts de chêne, qui ont une robe rubis soutenu, des parfums de prune, de baies rouges, de tabac, de cuir, et de vanille et qui sont veloutés à souhait.

Sur les quatre blancs dégustés, ma préférence est allée à :

Artevino Izadi Blanco 2015 en IP 23,05$ Représenté par Trialto Réserve et Sélection.

Dans les rouges, j’ai été charmé par :

Viña Ijalba Graciano 2014
21,95$ Représenté par Charton Hobbs.
Viña Ijalba Reserva 2012
21,35$ Représenté par Charton Hobbs.
Bodegas Palacio Glorioso Reserva 2012
25,50$ Représenté par Importation Épicurienne.
Baron de Ley Reserva 2012
21,95$ Représenté par Les Sélections Fréchette.
Bodegas Beronia Reserva 2012
21,05$ Représenté par Univins et Spiritueux.
Bodegas Campillo Reserva 2011
21,05$ Représenté par Sélect Vins.
El Coto de Rioja Coto de Imaz Reserva 2011
21,70$ Représenté par Les Sélections Fréchette.
Marqués de Murrieta Ygay Reserva 2011
27,25$ Représenté par Le Marchand de Vin.
Bodegas Palacio Cosme Palacio Reserva 2010
28,70$ Représenté par Importation Épicurienne.
Bodegas La Emperatriz Reserva 2010
29,70$ Représenté par Tocade.
Compañía Vinicola del Norte de España Contino Reserva 2010
29,45$ Représenté par LBV International.
Telmo Rodriguez Lanzaga 2010
43,50$ Représenté par Trialto Réserve et Sélection.
Bodegas Marqués de Cáceres Gran Reserva 2009
30$ Représenté par Sylvestre Vins et Spiritueux.
Compañía Vinicola del Norte de España Imperial Gran Reserva 2009
52,25$ Représenté par LBV International.
Bodegas Beronia Gran Reserva 2008
38,50$ Représenté par Univins et Spiritueux.
Bodegas Franco-Española Bordon Gran Reserva 2005
25,35$ Représenté par Mosaiq.
Bodega Faustino. Faustino I Gran Reserva 2004
29,05$ Représenté par Sélect Vins.

Une très belle sélection. Félicitations à l’AQABVS.

Liens:

AQABVS, Association québécoise des agences de vins, bières et spiritueux
905, avenue de Lorimier
Montréal (Québec) H2K 3V9
Tél.: 514 722-4510
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Agente de communications

Roger Huet
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mercredi, 12 octobre 2016 06:14

Entrevue avec Guénaël Revel

RH – Guénaël Revel, vous êtes polyvalent: diplômé de l’École du Louvre, une maîtrise en histoire, sommelier, professeur, conférencier, animateur de radio et auteur très apprécié de guides du vin. Vous êtes un des meilleurs spécialistes sur les champagnes et mousseux à travers le monde, au point qu’on vous surnomme Monsieur Bulles. Comment a commencé votre intérêt pour les vins pétillants?

roger revel

GUÉNAËL REVEL – J’ai toujours apprécié les vins à travers l’histoire de l’homme. Les vins qui demandent des étapes plus complexes dans leur élaboration que le vin traditionnel m’ont toujours fasciné, car ils ont tous apporté quelque chose de plus dans l’évolution d’une société. Le Champagne, les vins effervescents et les vins mutés, comme le Porto, en sont de bons exemples. Voilà pourquoi ces deux vins sont devenus mes marottes. Je les ai découverts à travers l’histoire qu’ils ont bousculée.

RH – Votre dernier guide s’appelle: Champagnes, et en sous-titre: Guide et révélations, et des révélations vous en faites depuis le premier chapitre où vous racontez qu’à l’origine, le champagne, c’étaient des vins tranquilles qui ne portent pas le nom générique de champagne, mais celui de leurs villages.

GUÉNAËL REVEL – En effet, toutefois, ce n’est pas vraiment à ce chapitre que je révèle quoi que ce soit. La mention des noms de villages ou de la position géographique est bien archivée et reconnue lorsque la champagne n'élaborait que du vin tranquille. Les révélations sont davantage sur l’origine du champagne effervescent. Pourquoi le champagne effervescent devient le champagne? Le livre présente une succession de raisons qui jusqu’à aujourd’hui, n’ont pas été présentées dans un livre grand public.

RH – Vous révélez aussi que les vins bouillonnants étaient déjà connus dans l’antiquité et que c’est Limoux qui, le premier, revendique la paternité de l’effervescence, tout au moins en France.

GUÉNAËL REVEL – Absolument. Là aussi, il y a une raison pour que Limoux se soit accaparé la paternité de l’effervescence en bouteille. Elle est légitime. Mais je peux aussi vous faire une réponse d’historien et vous répondre que la légitimité existe jusqu’à la découverte de preuves tangibles d’une autre origine.

RH – Quel rôle a joué l’Angleterre dans la mise au point de la méthode classique?

GUÉNAËL REVEL – Elle a été l’étincelle. C’est l’Angleterre qui allume la mèche de l’avènement du vin pétillant. C’est parce que les Anglais désirent des vins effervescents que la Champagne se transforme.

RH – La paternité de la méthode champenoise attribuée à Dom Pérignon est mise en doute dans votre guide.

GUÉNAËL REVEL – Je ne la mets pas en doute. Je la conteste, tout simplement. Et je ne suis pas le premier. J’apporte clairement des preuves, sans retirer pour autant de crédit à ce moine qui a été l’initiateur de ce que va devenir la Champagne viticole. Dom Pérignon a été un modèle de régisseur de domaines viticoles pour ses contemporains. Ces derniers nous rapportent son professionnalisme et son talent pour faire du vin tranquille gris, c’est-à-dire blanc. Dom Pérignon a été la première référence œnologique, car il a su faire du vin blanc avec des raisins noirs. Tout cela est bien archivé. Il a été en quelque sorte l’Émile Peynaud du XVIIe siècle. Mais, il n’a jamais fait de bulles! Sinon, comment expliquez-vous que jamais on ne rapporte qu’il en a fait? Si vraiment il avait élaboré du champagne qui pétille, ses contemporains qui mentionnent ses travaux en auraient assurément parlé. Or, ils n’en parlent jamais. On a fait de Dom Pérignon une légende pour mieux construire le champagne et sa magie des bulles.

RH – Un de vos sous-titres présente le Porto et le Champagne comme des frères séparés à la naissance.

GUÉNAËL REVEL – Absolument, et c’est là que l’histoire des hommes rejoint l’histoire du vin. Sans les mouvements politiques de l’époque, les vins européens n’auraient pas évolué de la sorte. Tous les vins où l’homme doit intervenir davantage comme le Porto, le Xérès, le Malaga, le Champagne et d’autres, naissent à la même période. Certaines dates coïncident, certains faits s’entrecroisent, je les présente dans le livre. Les étapes évolutives de la construction du porto moderne et du champagne moderne sont fascinantes, parce que ce sont exactement les mêmes. Et que là encore, c’est l’histoire de la société qui les explique.

RH – Le champagne, qui était d’abord un vin doux, devient, grâce aux Anglais, un vin moins dosé.

GUÉNAËL REVEL – Oui, parce que les Anglais vont désirer consommer du champagne pétillant à table.

roger Champagnes

RH – Votre guide est rempli de faits, de chiffres et de données intéressantes. Elles sont aussi variées que les formats de bouteilles champenoises, les chiffres du champagne et les principaux marchés hors de France.

GUÉNAËL REVEL – En effet, les matheux du vin seront heureux…

RH – Une fois que vous avez soulevé la marmite, il y a tellement de questions, que vous y consacrez un deuxième chapitre, avec des choses aussi passionnantes que la teneur en sucre des différents champagnes, sabrer ou sabler le champagne, sa conservation, et tellement d’autres choses.

GUÉNAËL REVEL – Là, ce sont des lignes plus anecdotiques. Je réponds aux questions qui sont souvent les plus posées par le consommateur.

RH – La partie générale couvre un tiers de votre guide. La partie descriptive va aborder 150 marques et 350 cuvées de Champagnes Bruts sans année, exclusivement. Comment vous prenez vous pour la description de chaque produit?

GUÉNAËL REVEL – En les goûtant (aha aha)… Plus sérieusement, j’ai essayé d’être direct dans mes descriptions de cuvées, de rendre accessible le commentaire sans utiliser des termes pompeux qu’on entend parfois dans le vocabulaire de sommellerie. J’aime aussi orienter le lecteur vers une harmonie culinaire. Par ailleurs, j’explique aussi pourquoi je ne commente pas l’aspect visuel du champagne dans un verre, la mousse, le mouvement de l’effervescence. La raison est scientifique. Et comme le livre est distribué dans la francophonie, l’indication tarifaire est indiquée par fourchette en euro et en dollars canadien. Quant à la note sur vingt, elle est évidemment subjective, appliquée selon un barème que je présente au début du chapitre.

RH – Votre livre se termine par la liste de votre top 30 Bruts sans année.

GUÉNAËL REVEL – Oui, c’est une idée qu’on a eu avec mon éditeur, parce qu’on me demande toujours quel est mon champagne préféré. Je n’en ai aucun. J’aime un champagne ou un autre selon le moment, l’endroit et les personnes avec qui je le partage. Il était donc plus facile de donner, en gros, 10% de mes préférences dans ce guide, plutôt que d’en donner une seule.

RH – Merci de m’avoir accordé cette entrevue, Guénaël Revel. Votre guide va ravir les lecteurs.

CHAMPAGNES de Guénaël Revel est édité par Isabelle Quentin, Maître Éditeur, et se trouve maintenant en vente dans toutes les librairies du Québec. ISBN 978-2-924200-27-8. Prix 24,95$.

Liens:

Monsieur Bulles

Isabelle Quentin, Maître éditeur
514 285-8518
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Roger Huet
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vendredi, 14 octobre 2016 09:12

Piper Heidsieck au-delà du possible

J’ai rencontré Régis Camus, chef de Caves de la Maison Piper Heidsieck à Montréal, à l’occasion du lancement du premier Rare Rosé Millésime 2007. Seulement 1500 bouteilles distribuées à travers le monde, 36 au Canada et 18 au Québec.



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Régis Camus à Montréal

Pourquoi ce champagne est si exceptionnel? Une année atypique, 30 ans d’expérience, et le désir de Régis Camus d’apposer sa signature sur le plus exceptionnel des Piper Heidsieck et d’être reconnu comme un grand chef de caves dans le cercle exclusif des grands champagnes. Pour cela il devait aller au-delà des limites et il l’a fait. Si Piper-Heidsieck Rare, millésime 2002, est une œuvre d’art et la cuvée prestige de la maison, Rare Rosé Millésime 2007 est le chef d’œuvre de Régis Camus et une œuvre maitresse dans le monde du Champagne.

Ce que fait son caractère exceptionnel c’est tout d’abord l’assemblage: 56% de Chardonnay qui apporte la fraîcheur et 44% de Pinot Noir pour la structure. Un assemblage de 17 crus d’exception et neuf années de vieillissement sur lies. En même temps une rigueur à chaque étape de la production, où rien, absolument rien n’a pas été longuement réfléchi et réalisé avec une précision qui demande une surveillance de tous les instants. Cela se traduit en élégance, en pureté et en finesse.

roger rare rose 2007 bottle 200w
La bouteille est magnifique. Le col est entouré d’un anneau rouge et or. L’étiquette est une dentelle en or rose, conçue par un joaillier.

Le rosé lumineux de la robe a été inspiré à Régis Camus par les vitraux de l’Abside de la Basilique Saint-Rémi de Reims qui sont d’un rose pur, sans teinte orangée.

Laissons Régis Camus nous décrire son champagne d’exception: « Le nez s’ouvre sur des notes fruitées de Litchi et un parfum d’herbes aromatiques exotiques. La cerise Napoléon croquante et la fraise des bois se révèlent ensuite pour laisser s’exprimer en finale des arômes qui rappellent le thé fumé». Il se fait poète en évoquant le palais : «En bouche la texture est légère et élégante, évoquant les pétales de rose. Les fruits rouges s’épanouissent ensuite et se mêlent à des notes d’herbes aromatiques exotiques de grenade, de vanille, de fruit de la passion et enfin à un soupçon de paprika. Un vin ample, charnu et raffiné, doté d’un très beau potentiel de garde»… qui peut aller au-delà de 30 ans!

Voici les champagnes Piper-Heidsieck disponibles à la SAQ:

  • Piper-Heidsieck Brut, 750 ml. Code 00462432. Prix 58$.
  • Piper-Heidseick Rare Brut 2002, 750 ml. Code 11055613. Prix 256$.
  • Piper-Heidseick Rosé Rare 2007, 750 ml. Prix 507$

Liens :

Champagne Piper Heidsieck

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Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
Président du Club des Joyeux
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lundi, 17 octobre 2016 07:59

Les vins de la famille Cecchi

Andrea Cecchi est venu nous présenter à Montréal les vins de sa maison familiale.

roger andrea cecchi
Vers 1893, Luigi Cecchi devient un des premiers dégustateurs de vins en Italie. Quelques années plus tard, son fils Cesare se lance dans la commercialisation de vins et fonde la Tenuta de la Famiglia Cecchi, qui est dirigée aujourd’hui par Andrea et son frère Cesare.

Ils ont trois domaines en Toscane, Castello Montaùto, Val Delle Rose et Villa Cerna, dans les appellations Chianti Classico, Maremma, San Gimignano, Montepulciano et Montalcino, et Tenuta Alzatura en Ombrie, dans l’appellation Montefalco.

roger vins de cecchi1
Nous avons dégusté deux blancs: La Mora, Vermentino, Maremma Toscane DOC 2015, 12,5o d’alcool. Un vin rond, plaisant, frais, agréable, à la robe or pâle, limpide. Des parfums d’aneth sauvage, de camomille, de fenouil, de pêche des vignes, de pamplemousse, de poire, et de pomme.

Ample en bouche, gras, bien équilibré. Un vin à marier avec des fruits de mer, à servir autour de 9 oC. Disponible auprès de l’Agence Authentic. IP caisse de 12. Prix 18,75$.

Le suivant était le Val delle Rose Litorale Vermentino Maremma Toscana DOC 2015, 13o d’alcool. Robe jaune paille. Parfum de poire et d’abricot très mûr. Ample en bouche, fruité, moyennement acide, mais plaisant et avec une belle longueur. Idéal pour les risottos, le poisson et les fruits de mer. On doit le servir à 10 oC. IP caisse de 6. 22,90$.

Nous avons dégusté ensuite les vins rouges, en commençant par Cecchi Chianti DOCG 2015, 90% Sangiovese, 12,5o d’alcool.

Robe rouge grenat, parfums de fruits rouges et d’épices douces. Ample en bouche, frais, assez tannique. Il s’accordera très bien avec le bœuf et les fromages. Disponible à la SAQ, dans le millésime 2014, code 642561. Prix 14,95$.

Le deuxième rouge était La Mora Morellino di Scansano DOCG 2015, 90% Sangiovese, 13o d’alcool. Un vin ensoleillé de la Maremma. Robe grenat assez intense. Fruité avec des notes de prune sèche, un soupçon de cannelle. Une bouche joyeuse, gourmande même, avec une certaine rondeur et une bonne longueur. Idéal pour les pâtes, les fromages et les viandes. Disponible à la SAQ Dépôt dans le millésime 2014, code 11566923. Prix 19,95$

Le troisième vin rouge était le Villa Cerna Chianti Classico DOCG 2013, 95% Sangiovese, 13,5o d’alcool. Robe rouge vif. Bouquet d’Iris et de Violette. Une bouche assez vive, avec des tanins virils, beaucoup de fraîcheur. À marier avec du gibier, l’agneau à la broche, et un plateau de fromages. Le servir à 18 oC. Disponible à la SAQ Dépôt, code 573519. Prix 20,95$.

Le quatrième vin rouge était le Riserva di Famiglia Chianti Classico DOCG 2013, 90% Sangiovese, et le reste Cabernet Sauvignon, 13,5o d’alcool.

roger reserva di famiglia
Robe rouge intense. Parfums de fraise, de framboise et de cassis très mûrs, des notes de cardamone, de cannelle et de poivre blanc. Ample en bouche, assez tannique mais élégant, frais, fruité. Il fera un heureux mariage avec les viandes rouges, avec le gibier à poil et à plume. Le servir à 17 oC.

Disponible en importation privée format 1,5L en caisse de 1 btl Prix 108,75$ et format 750 ml 40,75$, en caisses de 6.

Le cinquième vin rouge était le Villa Cerna Chianti Classico DOCG Riserva 2012, 95% Sangiovese, 13,5o d’alcool.

Robe rubis, fruité: abricot, baies de sous-bois: groseille, framboise, mûre, confiture, violette poivrée.

En bouche il est bien charpenté, équilibré, après 4 ans les tannins commencent à s’arrondir, une belle fraîcheur et une longue finale charmeuse. Ce vin est de longue garde. Il sera superbe avec les viandes rouges et blanches et avec les fromages. Il faut le servir à 18 oC. Disponible à la SAQ dans le millésime 2011, code 904359. Prix 27,80$.

Le sixième vin rouge était le Cifre Vino Nobile di Montepulciano DOCG 2012, 90% Sangiovese, 13,5o d’alcool. Magnifique robe grenat. Parfum de violette, confiture de groseille, mûre. En bouche c’est un vin généreux, charpenté, avec des tanins virils qui s’arrondissent, très élégant, un bel équilibre entre l’acidité et l’alcool. Un vin qui sera parfait avec les viandes rouges et blanches, il aime les ragoûts, il supporte bien les mets épicés. Je suggère de le servir à servir à 17 oC. Il est de longue garde et continuera à se bonifier. Il est disponible à la SAQ code 11469592. Prix 21,20$.

Le septième vin rouge dégusté était le Coevo Toscane IGT 2011, 50% Sangiovese, 20% Cabernet Sauvignon, 20% Merlot et 10% Petit Verdot, 13,5o d’alcool. Ce vin créé par Andrea et Cesare Cecchi, est un testament à la tradition, une référence au présent et surtout une ouverture pour l’avenir et un hommage à deux grandes régions: Chianti Classico et Maremma. Chaque cépage a été vinifié et élevé séparément pendant 18 mois en barriques et en tonneaux. Après l’assemblage, le vin a été mis à vieillir encore 3 mois en chêne et finalement mis en bouteille où on l’a laissé reposer pendant 12 mois supplémentaires, avant sa mise en marché.

roger vins de cecchi3
Robe rouge intense et brillante. Bouquet complexe de violette et de fruits rouges et noirs: prune, cerise noire, groseille, framboise et fraise, avec des notes de cacao et de tabac, une présence épicée: poivre, clou de girofle, coriandre, un peu de terre humide et champignons des bois.

En bouche c’est un vin tout en finesse, avec des tanins soyeux, une belle fraicheur, une belle masse fruitée et beaucoup d’équilibre. Un vin de longue garde.

Il va accompagner superbement les fricassées et les viandes longuement mijotées comme les rôtis, superbe avec le gibier, avec les champignons et avec un plateau de fromages. Le servir à 17 oC.

Disponible en importation privée, Prix 92,50$, en caisses de 6.

Le huitième et dernier vin rouge que nous avons dégusté était La Campana Montefalco Sagrantino DOCG 2011, 100% Sangiovese, 13,5o d’alcool. Robe rubis brillant. Parfums de groseille, de mûre, de confiture d’abricot. Une bouche généreuse, tannique et complexe, avec un bel équilibre entre l’acidité et l’alcool. Il s’accordera merveilleusement avec les pâtes et avec les fromages vieillis, ainsi qu’avec l’agneau à la vapeur. On doit le servir à 17 oC. Il est voué à une longue garde et continuera à se bonifier. Disponible en importation privée en caisse de 6. Prix 36,25$.

Liens :

CECCHI

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Représentés au Québec par Authentic Vins et Spiritueux
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Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
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mercredi, 19 octobre 2016 08:07

Le Château du Grand Caumont

En Languedoc Roussillon, au cœur des Corbières, sur le terroir de Lézignan et non loin de Carcassonne, il existe un domaine viti-vinicole très ancien sur l’emplacement d’une ancienne villa romaine qui s’appelait Villa Manzaneto. On le connaît aujourd’hui comme Château du Grand Caumont, du nom de la garrigue qui domine le Château. Il est dirigé depuis 5 décennies par des femmes.

Le domaine produit une douzaine de vins de Corbières typiques du Sud: parfumés, aromatiques fruités, et légèrement épicés, souples, et ronds; très plaisir, avec des tanins marqués mais élégants et soyeux. Ils sont faciles à boire et à assortir avec des mets.

La propriétaire du Château du Grand Caumont est Laurence Rigal. Elle a quitté une vie professionnelle trépidante dans la publicité et le marketing à Paris pour diriger, il y a une douzaine d’années, ce domaine familial de 145 hectares, dont une centaine plantés en vigne: soixante-quinze pour la production de Corbières et trente pour la production de vin de pays; très majoritairement en vin rouge.

roger caumont laurence dans les vignes
J’ai eu l’immense plaisir de la rencontrer en 2011 et de la revoir aujourd’hui. Nous avons dégusté deux de ses vins; tout d’abord le Château du Grand Caumont, Appellation Corbières 2014, Carignan, Syrah et Grenache noir, 13,5o d’alcool.

roger chateau grand caumont
Robe pourpre, très dense. Bouquet très fruité de cerise noire, de prune, de groseille, de framboise, de fraise. Des notes épicées de poivre, de cardamone, un petit soupçon de clou de girofle et de graine de coriandre, des notes de garrigue également: thym, romarin, champignons des bois. En bouche c’est un vin complexe et généreux, avec une magnifique matière fruitée et épicée, une belle structure complexe, des tanins virils mais à la fois soyeux et élégants, une belle acidité qui se fond délicieusement avec l’alcool. Une finale fraîche et gourmande.

Ce vin accompagnera avec panache les viandes: bœuf, agneau, gibier, soit en grillades ou en sauce. Excellent avec les champignons et avec les fromages. On doit le servir à 16 oC. Il est prêt à boire, mais peut se garder 5 ans en cave à partir du millésime.

Château du Grand Caumont est disponible à la SAQ dans le millésime 2013, code 00316620. Prix 14,05$.

Nous avons dégusté ensuite le Château du Grand Caumont Impatience 2015, Appellation Corbières, Carignan de vieilles vignes, Syrah et Grenache, 13,5o d’alcool.

roger impatience 1
Robe pourpre intense, avec des reflets presque bleus. Nez très complexe, fruité et épicé: cerise noire, myrtille, bleuet, figue, pruneau, poivre blanc; toute la richesse de la garrigue: thym, romarin, girofle, champignons sauvages, réglisse. En bouche on perçoit des tanins soyeux, une belle acidité bien balancée avec l’alcool, un corps onctueux où l’on retrouve le goût des fruits et des épices perçus par le nez. Nous sommes sur de la rondeur, de l’élégance et une belle structure. Ce vin se termine comme une caresse, dans une longue finale pleine de fraicheur.

Impatience 2015 est un vin de gastronomie et sera le compagnon idéal pour le gibier, excellent également avec la paella espagnole ou un bon couscous marocain, et même avec les mets épicés des pays exotiques. Il accompagne merveilleusement bien les fromages. Gagne à être mis en carafe pendant une demi-heure avant le service. On doit le servir assez frais, autour de 16 degrés.

Il est prêt à boire, mais peut se garder en cave pendant 7 ans après le millésime.

Château du Grand Caumont Impatience 2015 est disponible à la SAQ, code 00978189. Prix. 19,95$.

LIENS:

Château du Grand Caumont
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Représenté au québec par Vins Philippe Dandurand

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Tél.: 514 932-2626, poste 298

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Tél.: 514 932-2626, poste 502 

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
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lundi, 24 octobre 2016 06:19

Le Jameson Caskmates Whiskey

John Jameson a créé la maison de whiskey Jameson en 1780. La distillerie était alors dans Bow Street à Dublin. L’homme était très apprécié à cause des grandes fêtes qu'il organisait.

Le Jameson est aujourd’hui produit dans une distillerie à Midleton, dans le Cork, en Irlande. C’est un assemblage d’ingrédients de Rich pot still whiskey et de Whiskey de grain. Il passe par une triple distillation qui lui donne une finition exceptionnellement lisse. Il vieillit en fûts de Bourbon et de Xérès.

Le Jameson Caskmates a été inventé par pur hasard. À côté de la distillerie Jameson se trouve la Brasserie Franciscan et un jour, Brian Nation, qui est le maître distillateur chez Jameson, dans un élan de générosité, a donné quelques fûts de Jameson vides à ses voisins brasseurs pour qu’ils fassent des Jameson Stout et IPA (India Pale Ale).

Lorsque les brasseurs ont fini d’utiliser les fûts, comme ils ne disposaient pas d’assez d’espace pour les garder, ils les ont retournés à la Jameson. Alors Brian Nation a eu l’idée d’y mettre un peu de Jameson pour voir comment allait changer le goût. Au bout de 6 mois, c’était un whiskey intéressant, différent; le Caskmates était né. Il a un goût de noisette, de pomme verte, de houblon, de cacao, de massepain, de pruneau, un peu de vanille et une touche boisée très agréable.

roger jamesson caskmates

On le boit seul à la température de la pièce ou avec une pinte de stout. Les deux se complètent mutuellement et font ressortir des saveurs et des arômes différents.

On peut aussi faire des cocktails avec le Jameson Caskmates. Voici le Black & Gold, qui est très bon:

40 ml de Jameson Caskmates
20 ml de Kahlua
1 trait d’Angostura

Le Jameson Caskmates est disponible à la Société des alcools du Québec, en bouteilles de 750 ml, code 12729798. Prix 40$.

Liens:

Jameson Whiskey

Représentés au Québec par Corby Vins et Spiritueux, une filiale de Pernod Ricard

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Tél.: 514 856-4327

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Tél.: 514 856-4325

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
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mercredi, 26 octobre 2016 08:29

Montée fulgurante des vins d’Italie

Sandra di Carlo, Déléguée commerciale adjointe d’Italie pour le Canada, m’a accordé cette entrevue:

roger Sandra Di Carlo

RH – Madame Di Carlo, le succès d’Une dégustation de vins d’Italie® ne s’est jamais démenti, depuis sa fondation en 1996. Est-ce qu’elle a été implantée à Toronto à la même époque?

SANDRA DI CARLO – Oui, l’événement a été lancé à Montréal et Toronto la même année, afin de présenter la grande variété de vins italiens aux professionnels du secteur et aux journalistes du pays.

À partir de 2003, nous avons également organisé des étapes dans des villes de l’Ouest (notamment Vancouver et Calgary), et depuis lors, ces quatre événements annuels constituent la clé de voûte de l’événement Une Dégustation de Vins d’Italie®.

RH – Comment ont évolué les Dégustations de Montréal et de Toronto depuis leur fondation jusqu’à aujourd’hui, dont on va célébrer les 21 ans en novembre prochain?

SANDRA DI CARLO – La structure de l’initiative n’a pas changé au fil du temps, nos événements ont maintenu la caractéristique d’être réservés uniquement aux spécialistes du secteur et cela pour en assurer la qualité.

Le changement le plus important se situe au niveau du nombre de producteurs italiens, qui sont passés de 31 de la première édition, aux 99 actuels. Les dégustations sont désormais les événements les plus attendus consacrés au vin italien au Canada.

RH – Quelles sont les ressemblances et les différences de ces Dégustations?

SANDRA DI CARLO – Les événements de Montréal et de Toronto se déroulent selon le même programme. Les mêmes producteurs de vins italiens sont également présents. Ce qui change considérablement, en revanche, c’est le style de l’endroit où se déroulent ces derniers: à Toronto il s’agit du Roy Thomson Hall, une salle de concert moderne inaugurée en 1982, qui est maintenant le siège de l’Orchestre symphonique et du Chœur Mendelssohn de Toronto, tandis qu’à Montréal il s’agit du Marché Bonsecours, siège de l’ancien marché du port de Montréal, construit en 1844. Lors de ces deux étapes, nous avons également organisé un séminaire dédié aux vins des régions du sud de l’Italie, intitulé « les vins du soleil: vins de feu, vins de la mer ».

À Toronto, le séminaire sera animé par le Maître Sommelier John Szabo. Ce dernier sera réservé aux sommeliers, restaurateurs, journalistes et représentants de la Régie des alcools de l’Ontario (LCBO). À Montréal, le séminaire sera animé par Jacques Orhon, Maître Sommelier, et journaliste et écrivain. Il ne sera cependant ouvert qu’aux étudiants des écoles de sommellerie du Québec.

RH – Combien de régions seront représentées cette année?

SANDRA DI CARLO – Cette année, 14 des 20 régions italiennes seront représentées.

roger Italie vinicole

RH – Est-ce qu’il y aura une région vedette?

SANDRA DI CARLO – Certainement, il s’agit de la Toscane, terroir du vin italien de haute qualité, qui sera représentée par 24 producteurs. Mais nous avons également le Piémont, avec 16 producteurs, la Vénétie avec 14 producteurs, la Sicile avec 12 et les Marches avec 7.

RH – Combien de vins seront présentés cette année dans les Dégustations de Montréal et de Toronto?

SANDRA DI CARLO – Dans les étapes de Toronto et de Montréal, 99 vignerons italiens auront l’occasion de présenter environ 500 types de vins différents.

RH – Combien de visiteurs attendez-vous à Montréal et à Toronto?

SANDRA DI CARLO – Nous attendons plus de 2500 visiteurs entre agents de vin, représentants des Monopoles, restaurateurs, journalistes spécialisés, amateurs de vin et autres personnes influentes.

RH – Vous organisez deux autres Dégustations, à Vancouver et à Calgary. Elles se tiennent à quelles dates?

SANDRA DI CARLO – Depuis 2003, nous avons ajouté deux étapes dans les provinces de l’Ouest: en Colombie-Britannique et en Alberta. Vancouver ouvrira la première dégustation le 24 octobre et Calgary suivra le 26 octobre.

Dans les éditions précédentes, ces évènements ont connu un grand succès, et confirment l’intérêt des consommateurs canadiens pour les vins italiens de qualité.

RH – Quelle est la différence entre les Canadiens de l’Ouest et ceux de Toronto et Montréal par rapport au vin?

SANDRA DI CARLO – Tout d’abord, je peux vous dire que les Canadiens de l’Ouest sont plus favorables à la consommation de vin local par rapport aux vins importés. Par exemple, en Colombie-Britannique, 63% des vins blancs et 47% des vins rouges consommés sont produits localement, alors qu’au Québec, seulement le 18% des vins blancs et le 9% des vins rouges consommés sont produits au pays.

En outre, l’Ouest canadien semble préférer les vins blancs, tandis que l’Est affectionne les vins rouges, quoique récemment, il y a eu un grand intérêt pour les vins blancs mousseux.

RH – La Délégation commerciale d’Italie et les événements Une dégustation de vins d’Italie® ont fait beaucoup pour faire connaître les vins italiens dans tout le Canada. Avant les années 90 il y avait peu de choix et peu de vins de qualité; depuis les années 90 on peut dire que, de façon générale, le choix est grand et la qualité remarquable, comparable à celle des produits français.

SANDRA DI CARLO – Je vous remercie de souligner le travail de promotion incessante effectué par la Délégation commerciale d’Italie pendant toutes ces années. Il a permis aux vins italiens de se faire apprécier et de concurrencer les plus célèbres marques françaises. Nous sommes fiers de constater qu’en 2015, les importations de vin italien au Canada ont dépassé, en termes de quantité, les vins français. L’Italie, en fait, est seconde, après les États-Unis. La France n’est que quatrième, après l’Australie. En revanche, en ce qui concerne la valeur des exportations de vin vers le Canada, la France conserve la deuxième place derrière les États-Unis, et devant l’Italie, qui se classe en troisième position. Nous sommes donc extrêmement satisfaits et nous poursuivrons dans la promotion de notre vin, qui détient le record européen pour le nombre d’étiquettes, et qui détient la troisième place dans le monde par le nombre de cépages, présentant ainsi une offre incomparable.

RH – Combien de bouteilles de vin italien se vendent par année au Canada en général et au Québec en particulier?

SANDRA DI CARLO – Sur le territoire Canadien, 527 millions de bouteilles de vin rouge et blanc sont consommées par année, 188 millions au Québec, et 160 millions en Ontario.

RH – Rappelez-nous les dates et les lieux où vont se tenir les quatre dégustations?

SANDRA DI CARLO – Les dates sont les suivantes: le 24 octobre pour la dégustation de Vancouver, et le 26 octobre pour celle de Calgary. La dégustation se déplacera ensuite dans les provinces de l’est – l’Ontario et le Québec – avec l’événement de Toronto, qui aura lieu le 31 octobre, et celui de Montréal, qui se tiendra quant à lui le 2 novembre 2016, au Marché Bonsecours.

RH – Merci de m’avoir accordé cette entrevue, Madame di Carlo.

Liens: Pour obtenir plus d’information sur les salons des vins d’Italie de Toronto, Vancouver, Calgary et Montréal, vous pouvez vous adresser à:

Délégation commerciale d’Italie - Bureau de Montréal à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
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