samedi 18 mai 2024
Roger Huet

Roger Huet

Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...

mardi, 17 octobre 2017 09:24

Entrevue avec Sir George Fistonich

Sir George Fistonich est le grand patron de Villa Maria, la plus importante entreprise familiale vinicole de la Nouvelle-Zélande. Il m’a accordé cette entrevue :

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RH – La Nouvelle-Zélande avait déjà produit un peu de vin au 19e siècle, mais ce sont les immigrants croates qui ont véritablement créé l’industrie du vin dans la première moitié du 20e siècle.

Pourquoi? 

SIR GEORGE – Le vin a toujours joué un rôle important parmi la communauté croate; nous avons fait du vin, on l'a bu et nous comparons souvent nos notes de vin. La région d'Henderson, juste à l'ouest d'Auckland, a été appelée Dally Valley en raison de la notoriété de ses producteurs de vins croates. Beaucoup de ces producteurs croates, comme Villa Maria, ont été les initiateurs de la production de vin en Nouvelle-Zélande et sont encore présents aujourd'hui. 

RH – Comment était une typique famille croate, comme la vôtre dans les années cinquante?

SIR GEORGE – Très traditionnelle et avec un grand esprit de famille. Comme beaucoup parmi nous étaient des immigrants, nous devions refaire notre vie et une forte éthique du travail nous animait. Je voudrais penser que cela a distillé sur moi et que c’est ce que j'ai créé avec Villa Maria!

RH – À quel âge avez-vous décidé de faire du vin à votre compte? 

SIR GEORGE – Très jeune j’aidais à travailler les vignes pour les vignobles de notre Mount Vineyards familial. Plus je voyais les familles des vignerons progresser, plus j’étais fasciné par la fabrication du vin et par le potentiel de cette industrie en Nouvelle-Zélande. Quand j’ai eu 21 ans mon père m'a loué cinq acres de terre et j'ai planté une acre de vignes à Mangere, dans l’Auckland du Sud. 

RH – Votre père considérait que vous étiez trop jeune pour être entrepreneur et au début il ne voulait pas vous louer quelques hectares pour cultiver la vigne. Pourquoi a-t-il changé d’idée? 

SIR GEORGE – Au début, mon père n'a pas soutenu ma décision mais je me suis maintenu ferme et petit à petit mon père s’est laissé convaincre. Je pense qu'il a vu ma passion et mon engagement et savait que je ferais tout ce qu'il fallait pour réussir. 

RH – Une rencontre qui a marqué votre vie est celle de Gail Kirpatrick. Racontez-nous comment cela est arrivé? 

SIR GEORGE – Gail et moi nous nous sommes rencontrés à une fête en 1959. Nous étions tous deux issus de milieux très différents.

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À l'époque, Gail ne connaissait pas grand-chose au sujet du vin ni de la culture croate.

Nous nous sommes mariés en 1961 et Gail s'est très bien intégrée à la culture familiale croate traditionnelle.

Gail est également devenue une partie essentielle de l'entreprise, aidant à la boutique, ce qui me permettait de répondre aux appels de vente et de livraison dans les premières années. Elle accueillait également les dégustations de vin chez nous. En même temps, elle s'occupait de nos enfants et aussi de mes parents en difficulté. Elle a toujours été ma plus importante confidente, en particulier lors de décisions d'expansion pour Villa Maria dans les dernières années. Je n'aurais pas pu les faire sans elle. 

RH – Quand vous avez créé votre entreprise pourquoi avez-vous choisi le nom de Villa Maria? 

SIR GEORGE – Le nom a été créé, très à propos, après quelques verres avec des amis. À l'international, Villa est un nom approprié pour une maison et Maria est un nom très courant chez les femmes croates. La combinaison des deux avait à la fois un sens familial et un attrait global. 

RH – Très vite vos vins remportent des prix, mais votre plus grand souci pour grandir semble avoir été de convaincre vos concitoyens néo-zélandais à s’initier au vin, car ils étaient surtout des buveurs de bière. Comment vous êtes-vous pris? 

SIR GEORGE – Je voulais démontrer aux Néo-Zélandais d’une manière amusante et innovante, que le vin était aussi l'accompagnement parfait avec les amis et la nourriture. Les évènements «Let Villa Maria Introduce you to Wine», les soirées vin et fromage et une série d'événements d'agneau à la broche dans le pays ont été l’exemple parfait de cela. De nos jours, la Nouvelle-Zélande consomme autant du vin que de bière. 

RH – Les années passent, vous devenez une personnalité connue et vous achetez Sheppelt Vidal en 1976, pour agrandir Villa Maria. 

Qu’est-ce que cela a représenté à ce moment-là pour vous? 

SIR GEORGE – L'achat de Vidal a aidé à la trajectoire où je voulais que l'industrie viticole néo-zélandaise se dirige. Le domaine avait été créé en 1905 et avait une tradition, mais le plus important c’est qu’il a apporté de nouveaux cépages à notre portfolio: le Riesling, le Merlot et le Cabernet. C'était exactement l'explosion de nouveaux cépages dont j'avais besoin.

Le véritable tournant a été, après une bataille de deux ans avec diverses autorités locales, d’obtenir un permis pour ouvrir le premier restaurant de vignoble en Nouvelle-Zélande en 1979.

RH – Quels étaient les cépages que vous cultiviez et vinifiez à ce moment-là et quels sont ceux avec lesquels vous travaillez aujourd’hui? 

SIR GEORGE – Tout d’abord nous avons produit des vins fortifiés et des variétés nord-américaines et européennes, mais je connaissais l'avenir du vin avec les variétés classiques : Gewürztraminer, Riesling, Cabernet Sauvignon et ainsi de suite. Conscient que l'intérêt des consommateurs changerait, j'ai commencé à expérimenter avec des petits lots de raisins cultivés à Kumeu et à Henderson, De nos jours, nous produisons environ 22 variétés dont les raisins classiques de Bordeaux et de Bourgogne, mais aussi des variétés espagnoles comme l’Albariño, le Grenache et le Verdejo.

roger entrevue george fistonich auckland wineryAukland Winery 

RH – Vous avez toujours eu une idée d’agriculture raisonnée, mais à un moment donné vous faites un virage décidément écologique qu’est-ce qui a provoqué ce changement?

SIR GEORGE – Tout a commencé avec l’embauche de notre œnologue Debbie Reid. Elle a joué un rôle déterminant dans l'adoption de la viticulture durable pour Villa Maria. Son expérience à l'étranger a attiré mon attention sur la nécessité de travailler sur une approche plus organique. C’est quelque chose qui nous occupe encore, nous sommes actuellement à 30% de vignobles certifiés bio et nous sommes sur la bonne voie pour parvenir à 50% d'ici 2020.

RH – Trois choses semblent marquer votre entreprise : d’une part une amélioration constante de vos méthodes de travail, la formation de votre personnel, et une approche joyeuse du vin, avec des parties fréquentes avec votre personnel, avec vos clients et même avec les consommateurs. Si c’était à refaire, changeriez-vous quelque-chose?

SIR GEORGE – Je ne sais pas si je changerais quoi que ce soit. Nous travaillons à améliorer constamment nos produits grâce à l'innovation, avec la collaboration de nos clients et consommateurs, à la fois dans nos murs et à l’extérieur.

Nous avons une gamme de vins de recherche et développement à Villa Maria qui exprime ces deux philosophies. Grâce à ce programme, nos vignerons peuvent expérimenter et embouteiller des petites quantités de vins de styles intéressants, mais non commerciaux. Ensuite nous les faisons tester par des consommateurs, qui poussent nos vignerons à une expression créative plus profonde. 

RH – À quel moment vous découvrez l’importance d’avoir de belles étiquettes? 

SIR GEORGE – C'est à la fin des années 1970 que nous avons connu une croissance lente des ventes. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi. Je savais que la qualité du vin n'était pas le problème. À l'époque, nous avions des étiquettes de vin très traditionnelles. J'ai décidé de mener des recherches de marché spécifiques pour déterminer exactement qu'elle était la perception de la marque Villa Maria. J'ai découvert que nos étiquettes traditionnelles transmettaient un message erroné, axé principalement sur un buveur de vin non-exigeant. J'ai embauché un designer qui a modernisé l'étiquette avec un V rouge en vedette placé au-dessus d'un médaillon de prix de vin stylisé.

roger entrevue george fistonich pinot noir

L'utilisation d'une étiquette attrayante est un outil puissant pour décider les acheteurs la première fois et bien sûr pour les habitués. À ce jour, je pense que le V rouge emblématique sur notre étiquette est devenu un marqueur de qualité. 

RH – Vous reconnaissez qu’il vous serait impossible de survivre sans vous imposer sur les marchés internationaux, et pourtant votre implantation a été difficile, surtout en raison de la taille de votre entreprise car votre production semblait parfois trop petite pour les grands marchés. Avez-vous eu à faire des choix lorsque l’Australie, l’Asie, les États-Unis et l’Angleterre s’intéressaient en même temps à vos vins? 

SIR GEORGE – La dernière chose que je voulais faire, c'était d'aller dans un marché et de ne pas être en mesure de fournir. Nous avons beaucoup travaillé pour répondre à la demande du Royaume-Uni et nous ne voulions pas avoir notre vin sur les étagères pendant trois mois de l'année et rien pour les neuf autres. Donc, nous avons décidé de retarder notre présence sur le marché australien. Ensuite, dans les années 90, les importateurs opérant sur le marché asiatique et des États-Unis ont manifesté leur intérêt pour nos vins. Encore une fois, cela a retardé notre entrée en Australie. Les exportations de nos jours représentent en volume environ 70% de nos ventes. 

RH – L’expansion des marchés internationaux semble avoir eu des répercussions en Nouvelle-Zélande qui ont provoqué une véritable guerre de prix dans les années 1980. Cette guerre a été déclenchée par les gros producteurs de vin et de bière, et les petits producteurs de vin en ont fait les frais. Cette lutte s’est prolongée jusque dans les années 90. Racontez-nous. 

SIR GEORGE – Comme beaucoup d'autres établissements vinicoles néo-zélandais, nous avions connu une croissance significative dans les années 80, mais un faible profit. Une guerre des prix s'est produite en raison de la concurrence pour la part de l'offre de raisins, causée par les nouveaux entrants dans l'industrie. Les marges laissées étaient très serrées et le profit était difficile à trouver. Une société avait acheté trois des principaux producteurs de vin de notre pays et d'une manière agressive elle a essayé de créer des problèmes à nous les petits joueurs. Elle baissait les marges et déversait de grandes quantités de vin sur le marché, puis réduisait les prix à des niveaux insoutenables. Il y avait d'autres facteurs qui ont contribué à cela, c'est ainsi que le problème a commencé. 

RH – Le choc a été si terrible que malgré que Villa Maria travaillait bien, recevait de nombreux prix pour la qualité de ses vins, et vendait beaucoup, vous avez failli perdre votre entreprise aux mains des banques. Quels sont les facteurs qui vous ont aidé à vous en sortir et à vous affirmer comme la Première Maison Familiale Vinicole de Nouvelle-Zélande? 

SIR GEORGE – Exactement ce que vous venez de mentionner Roger, nos récompenses et notre réputation en tant que producteur de vin de qualité et mon équipe de l'époque qui était incroyablement favorable. Elle a placé une publicité dans la New Zealand Herald vantant la qualité de l’entreprise Villa Maria qui était un excellent employeur. La campagne "Save Villa Maria" nous a donné une publicité positive très bénéfique. Nos producteurs de raisins contractuels ont sorti ensuite une publicité pleine page dans NZ Herald regrettant nos difficultés et appelant à un soutien public. 

RH – Lorsque Villa Maria reprend son rythme de croissance et que ses finances se récupèrent, vous payez vos vignerons fournisseurs, même s’ils avaient accepté un plan échelonné sur quatre ans. Est-ce que cela vous a été favorable au moment d’acheter Glenvale Wines de la famille Bird, en 1987? 

SIR GEORGE – Encore une fois, la demande de raisins de haute qualité a continué de croître. Les Bird Brothers ont apprécié l'aide que je leur ai apportée au cours des années et Glenvale Wines a été converti en Esk Valley. 

RH – La fin des années 80 était d’intense activité. Vous avez agrandi le potentiel d’Esk avec le vignoble The Terraces en 1989 et vous avez introduit de nouveaux cépages : le Malbec et le Verdelho. Est-ce que c’était pour améliorer votre offre à un marché spécifique? 

SIR GEORGE – C'était un énorme risque, mais nous avions besoin de cette sorte d'échelle pour faire face à nos projets de croissance. Je suis content que nous l'ayons fait, car cette terre englobe une grande partie de la sous-région de Gimblett Gravels, considérée comme une terre excellente pour la culture de la Syrah et des cépages bordelais. 

RH – Au début des années 90, vous aviez besoin de plus de raisin et donc de capital pour agrandir vos sources d’approvisionnement. Mais vous refusez l’option d’ouvrir Villa Maria aux investisseurs. Alors vous choisissez une option géniale, vous créez des sociétés publiques mais séparées de Villa Maria et ainsi vous contribuez à la création de Seddon Vineyards. Qu’est-ce que Seddon Vineyards a apporté à Villa Maria? 

SIR GEORGE – Une fois que les vignobles ont été pleinement établis et fonctionnant avec succès, il était plus logique d'amalgamer les deux en termes d'administration, mais aussi de les intégrer dans les opérations du groupe Villa Maria. 

RH – En 1998 vous décidez de créer une autre compagnie Terra Vitae avec laquelle vous achetez 170 hectares.

roger entrevue george fistonich 3hommesDave Roper, winemaker, Sir George et Nick Picone, chief winemaker 

SIR GEORGE – Mon neveu, Fabian Yukich, maintenant directeur exécutif, a piloté le projet. Nous voulions de la tradition et non une apparence de "simili français" ou de "simili-européen". Fabian a travaillé avec des viticulteurs, des vignerons, des travailleurs de la cave, même des entreprises de camionnage et des entrepreneurs pour développer une conception de vignoble qui se centrait totalement sur la qualité du vin. On a établi un traitement efficace à partir du moment où les camions transportant les raisins entrent dans nos portes. Un de nos principaux objectifs était d'être responsable de l'environnement; Fabian a demandé à un ingénieur en réfrigération comment les déchets de chaleur des grands réfrigérateurs pouvaient être récupérés et utilisés dans le processus de vinification. À cette époque, l'équipement était coûteux et rare dans l'industrie du vin, cependant, l'énergie récupérée représente maintenant la majeure partie de la chaleur nécessaire pour réchauffer nos ferments, ce qui est très favorable en raison de la taille de notre entreprise. 

RH – Votre sens de la communication, votre loyauté envers vos clients et votre équipe, et votre gentillesse, ont donné des fruits. À partir de ce moment vous devenez un leader industriel en Nouvelle-Zélande. 

SIR GEORGE – J'ai cultivé le raisin, fait le vin, vendu le vin. J'ai travaillé dans toutes les grandes régions de l'entreprise, alors je pense qu'il est juste de dire que je comprends l'industrie de fond en comble! Cependant, alors que Villa Maria grandissait et s’imposait à l’internationale, j'ai également reçu d’excellentes directives de la part de nos membres du conseil d’administration. 

RH – En 2002 vous prenez la décision d’abandonner le liège et d’embouteiller exclusivement avec des capsules à vis. C’est une révolution en Nouvelle-Zélande et aujourd’hui presque tout le monde le fait dans votre pays. Quels sont les avantages de la capsule sur le liège? 

SIR GEORGE – Nous trouvions qu’un pourcentage significatif de notre vin (parfois supérieur à 8%) ne correspondait pas à des normes de qualité en raison de l'imprégnation du liège. C’est toujours d'une question débattue dans l'industrie du vin mais, en tant que jeune nation viticole mondiale qui n'est pas attachée à certaines traditions, nous avons réussi à faire le changement. Nos recherches ont démontré que les vins à capsules à vis ont les plus hauts niveaux de fruit, et le plus bas d’oxydation, de même qu’une moindre variation entre les bouteilles pour toutes les composantes évaluées sur des vins d'âge similaire scellés avec du liège. Les bouchons à vis ont prouvé qu'ils offrent une fermeture plus fiable pour maintenir la qualité du vin.  

RH – Parlons de la relève. Vous avez une fille ainée Karen et un fils Michael. Qui va prendre la relève?

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SIR GEORGE – Karen est membre de notre conseil d'administration depuis 1992 et présidente depuis 2006. Elle n'est pas viticultrice ni œnologue, ni commerciale, mais elle apporte beaucoup de bon sens professionnel et d'expérience. En travaillant ensemble, nous pensons et opérons de manière tout à fait différente, mais Karen comprend Villa Maria et, après tout, elle a passé toute sa vie dans l'entreprise. Pour ma part je ne suis pas encore prêt à remettre les commandes. Je travaille toujours, tous les jours! 

RH – Le prestige de Villa Maria est immense. Elle a reçu plus de médailles et de reconnaissance que n’importe quelle autre compagnie en Nouvelle-Zélande. Quels sont les prix qui ont le plus compté pour vous? 

SIR GEORGE – Au cours des trois dernières années, Villa Maria a été désignée par Drinks International comme la marque de vin la plus admirée de Nouvelle-Zélande et la 4e plus admirée dans le monde. Pour moi, c’était l’objectif de mon entreprise.

L'accolade repose sur: une qualité et une amélioration constante qui reflète sa région et son pays; un bon marketing, un bel emballage et doit avoir un grand attrait pour les consommateurs de vin. C'est un véritable honneur. 

RH – Le panorama viti-vinicole de la Nouvelle-Zélande se divise entre des géants mondiaux comme Pernod-Ricard ou Constellation qui ont absorbé toutes les maisons vinicoles qui étaient achetables et les entreprises familiales comme la vôtre qui sont regroupées d’ailleurs dans une association appelée The Family of Twelve, et qui résistent. Qu’est-ce qui vous soutient dans votre désir d’indépendance? 

SIR GEORGE – Dans la plupart des industries, les entreprises familiales sont très bien considérées, car nous pouvons nous adapter aux exigences des consommateurs et des clients, ainsi qu’aux tendances du marché. Nous faisons aussi souvent montre d’innovation. Je ne veux pas perdre notre identité. Je veux maintenir notre tradition qui est une partie importante de Villa Maria. 

RH – En 2004, année du cinquantenaire de Villa Maria, vous avez été nommé New Zelander de l’année, qui a suivi en 2005 votre nomination comme Personnalité de l’année de la Nouvelle-Zélande. Vous avez été ensuite nommé Entrepreneur de l’année et délégué de la Nouvelle-Zélande au World Entrepreneur of the Year contest à Montecarlo. Cette même année vous avez reçu l’Ordre du Mérite et le titre de Distinguished Companion of New Zealand, l’équivalent de l’anoblissement. Quelque temps après le gouvernement a restitué les titres et dignités à l’Ordre et vous octroie le droit de porter le titre de Sir George et à votre épouse celui de Lady Fistonich. Vous avez été adoubé le 14 Août 2009 par le Gouverneur Général de la Nouvelle-Zélande, Sir Anandd Satyanand, en représentation de Sa Majesté Elizabeth II. C’était la première fois qu’un membre de la Nouvelle-Zélande était fait chevalier. Félicitations!

roger entrevue george fistonich lady georgeLady Fistonich et Sir George 

SIR GEORGE – Merci, c'est vraiment un honneur dont je suis le plus fier et non seulement pour des raisons personnelles. En tant que nation, nous sommes encore très petits en termes de quantité de vin que nous produisons par rapport au reste du monde. Nous formons une petite communauté qui s’entraide. Je suis heureux d’avoir pu contribuer à façonner cela avec Villa Maria, dans des domaines tels que notre changement de bouchon à vis et nos mesures de durabilité. 

RH – Merci Sir George de m’avoir accordé cette entrevue.

♦ ♦ ♦

Sir George m’a laissé 2 vins à déguster : le Villa Maria Lightly Sparkling Sauvignon blanc 2016 et le Villa Maria Estate Private Bin Sauvignon blanc. 

Le Villa Maria Lightly Sparkling Sauvignon blanc 2016 est presque plus perlant que mousseux tellement ses bulles sont fines et explosent tout doucement créant une sensation de nuage dans votre bouche. Les Italiens appellent cela frizzante.

roger entrevue george fistonich sparkling

Le raisin provient d’une sélection de vignobles de toute la Nouvelle-Zélande, avec une variété de sols à altitudes variables. Les climats sont aussi variés.

Le vin est soumis à une lente fermentation à froid, en cuves inox. Il est tout de suite mis en bouteille pour garantir le perlant, les arômes et la fraîcheur.

Belle robe jaune pâle qui frémit sous l’effet des petites bulles qui éclatent avec un petit bruit sec. Joli parfum de fruit de la passion et de lime. Une bouche vive, fraîche et fruitée qui finit dans une finale qui invite à un deuxième verre.

À cause de sa fraîcheur il s’accordera merveilleusement avec les huitres, avec les fruits de mer: homard et crabe en tout premier lieu, et avec le poisson.

C’est également un excellent vin d’apéritif ou pour finir une soirée qui se prolonge. À déguster tout doucement.

Servez-le frais, autour de 7o C à l’apéritif, à 9o C pendant le repas.

Le Villa Maria Lightly Sparkling Sauvignon blanc 2016 Nouvelle-Zélande, est disponible à la SAQ, code 12974241. Prix 17,55$.

Le deuxième vin est le Villa Maria Estate Private Bin Sauvignon blanc, c’est un vin tranquille.

roger entrevue george fistonich sauvignon blanc

Belle robe jaune paille. Bouquet floral et fruité : jasmin, fleur d’oranger, bergamote, citron vert, fruit de la passion, pomme golden. Une bouche généreuse, en fraîcheur et en saveurs : agrumes, miel de trèfle, melon miel, goyave, délicieusement croquant. Une très jolie longueur en fin de bouche.

Ce vin raffiné et gourmand est excellent en apéritif car son bouquet meuble la conversation. Dans un repas c’est le compagnon idéal des huitres, du crabe des neiges, du homard. Parfait également avec les mets de poissons blancs au beurre ou à la sauce blanche. En fin de repas, il accompagne avec bonheur les fromages de chèvre et lorsque les desserts sont très sucrés, il va apporter une note d’équilibre.

Villa Maria Estate Private Bin Sauvignon blanc est disponible à la SAQ, code 11974951. Prix régulier 17,40$. Il bénéficie présentement d’un rabais de 2$ et de 500 points de Boni Inspire.

Liens:

Villa Maria Estate 

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Market Executive Eastern Canada
VILLA MARIA | New Zealand’s Most Awarded Winery
Cell.: 438 830-2400

Représentés au Québec par Vins Philippe Dandurand 

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., chef de marque
Tél.: 514 932-2626, poste 301

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., coordonnatrice marketing
1304, avenue Greene, Westmount (Québec) H3Z 2B1
Tél.: 514 932-2626, poste 293

Roger Huet
Chroniqueur vins
Président du Club des Joyeux
SamyRabbat.com
LaMetropole.com
Touristica.ca 

J’ai rencontré Sylvain Naulin, directeur général d’InterLoire, qui m’a accordé cette entrevue :

roger valdeloire sylvain naulin

RHVignoble de la vallée de la Loire, vignoble du Val de Loire ou vignoble ligérien, trois noms pour désigner une vaste région vinicole unie par la Loire et ses affluents. Quelle est la superficie du vignoble ligérien? 

SYLVAIN NAULIN – Le vignoble du Val de Loire, terme consacré et largement utilisé et revendiqué par les appellations et les opérateurs, représente 43 000 ha pour les appellations d’origine protégées (AOP) et 4 300 ha pour les Indications Géographiques Protégées (IGP). 

RH – Combien de régions vinicoles regroupe le Val de la Loire? 

SYLVAIN NAULIN – Le Val de la Loire regroupe 4 sous-régions vinicoles, à savoir, d’ouest en est, en remontant le cours de la Loire : les vins de Nantes, l’Anjou-Saumur, la Touraine et le Centre-Loire.

roger val loire carte interloire

RH – Sur un si vaste territoire, l’influence climatique doit avoir une incidence importante sur la vigne? 

SYLVAIN NAULIN – Globalement tempéré, le climat du Val de Loire est océanique en région Nantaise et en Anjou. Une influence continentale apparaît du Saumurois jusqu'à la Touraine, les flux océaniques étant progressivement arrêtés par le relief des collines. Des confins de la Touraine au Centre, le climat devient semi-continental avec une influence océanique de plus en plus limitée. La Loire et ses nombreux affluents jouent un rôle modérateur appréciable en favorisant l'existence d'une multitude de microclimats propices à la culture de la vigne, ils contribuent à la très grande diversité des vins. 

RH – La composition des sols doit-être aussi importante que le climat, dans les régions de la Loire? 

SYLVAIN NAULIN – Nous relevons une variété de sols différents issue d’une histoire millénaire et qui favorise là aussi la diversité des vins. Du pays nantais à une partie de l’Anjou, nous sommes sur le massif armoricain avec des sols métamorphiques de gneiss ou de schiste.

Plus à l’est, dans le Saumurois et Touraine, on entre dans le bassin parisien et ses sols sédimentaires de craie, le fameux tuffeau du Val de Loire, ou d’argiles à silex.

Enfin en Centre-Loire dominent les sols du Kimméridgien, là aussi d’origine sédimentaire. 

RH – Quels sont les principaux cépages cultivés en Val de Loire? 

SYLVAIN NAULIN – Chaque sous-région va avoir son cépage de prédilection, en fonction de ses sols et de son climat, ce qui conduit à une palette assez large de cépages cultivés dans le Val de Loire.

Les 5 principaux cépages sont :

Le Melon de Bourgogne, qui règne en maître incontesté des vins de Nantes.

Le Chenin, cépage blanc emblématique du Val de Loire, et le Cabernet franc, principal cépage rouge, se retrouvent de l’Anjou à la Touraine.

Enfin, le Sauvignon Blanc est prédominant dans l’est de la Touraine ainsi qu’en Centre-Loire.

Le Pinot noir (en Centre Loire mais aussi pour l’élaboration des Crémants de Loire) et le Chardonnay sont également assez répandus.

Une des particularités des vins du Val de Loire est, dans de nombreux cas, une vinification en monocépage. 

RH – En tenant compte des cépages, des appellations, des terroirs et des couleurs, combien de vins différents produit le Val de Loire? 

SYLVAIN NAULIN – On y dénombre aujourd’hui 79 appellations et dénominations, ce qui nous confirme bien que s’agissant du Val de Loire : « Tous les vins sont dans sa nature ». 

RH – Vu du Canada nous avons tendance à penser que chaque région de France a des caractéristiques monolithiques. Les vins de la Loire nous semblent joyeux, conviviaux, faciles et agréables à boire. Nous nous voyons très bien les déguster en apéritif ou en contemplant un magnifique paysage à la tombée du jour. Nous ne dirions pas cela des vins de Bourgogne, ni des vins de Bordeaux. Considérant les grandes différences géologiques et climatiques des régions du Val de Loire, comment parvenez-vous à exprimer un esprit de Loire et comment définissez-vous le style des vins de Val de Loire? 

SYLVAIN NAULIN – Les Vins du Val de Loire ont tout d’abord un fleuve commun : la Loire, et une histoire commune. Le Val de Loire, c’est une nature et des paysages préservés dont une partie est reconnue au patrimoine mondial de l’UNESCO; c’est aussi une tradition d’accueil et de proximité, une fabuleuse diversité de produits et une histoire viticole millénaire.

Pour définir le style des vins du Val de Loire, on peut utiliser les « 4F » : Fruité, Fraîcheur, Floralité et Finesse. Ce qui ne limite pas aux seuls vins faciles et agréables à boire. Mais permet d’offrir, de par la diversité des terroirs des vins prêts à affronter le temps, portés par leur fraîcheur.

roger val loire domaine grosbois

RH – Quand commence l’histoire du vignoble en Val de Loire?

SYLVAIN NAULIN – D’après les différents écrits que nous avons pu retrouver sur le vignoble ligérien, c’est en 582 que Grégoire de Tours fait référence pour la première fois à l’existence de vignoble à Sancerre et en Touraine.

RH – Qu’est-ce qui a motivé son développement durant le Moyen Âge? 

SYLVAIN NAULIN – Le vignoble du Val de Loire s’est développé, au Moyen Âge, sous l’influence des moines qui se sont installés en Val de Loire et dont le vin était utilisé en premier lieu pour des besoins liturgiques. Les rois de France et leurs cours qui ont élu domicile en Val de Loire ont également largement contribué à ce développement 

RH – Comment se comporte le vignoble de la Loire à l’époque moderne? 

SYLVAIN NAULIN – Au 16e siècle, le Val de Loire est le centre à la fois politique et culturel de France. La région était aussi le centre névralgique du commerce du vin. Les expéditions de vins vers les Flandres ont permis le fort développement des vignobles du Val de Loire, le fleuve étant le vecteur utilisé pour le commerce des vins. Les exportations via le port de Nantes vont contribuer au développement des vignobles. Près de 10 000 tonneaux transitent par le port de Nantes (autant de tonneaux que Bordeaux et la Rochelle réunis). 

RH – Quels sont les grands défis auxquels ont dû faire face les vignerons ligériens à l’époque contemporaine? 

SYLVAIN NAULIN – L’époque contemporaine voit l’arrivée de la concurrence :

  • Bordeaux devient le port principal d’expédition vers l’étranger
  • L’arrivée du chemin de fer permet aux vignobles du sud de se développer grâce à un transport rapide, n’altérant pas la qualité des vins

Mais le plus grand défi apparaît à la fin du 19e siècle, sous la forme d’un minuscule puceron venant des États-Unis, qui va détruire la quasi-totalité du vignoble français : le phylloxera.

Beaucoup de produits de substitution imitant le vin vont apparaître. Ce sera le début des lois antifraude et par la suite, la mise en place du système d’appellations d’origine contrôlée.

En 1889, la loi française donne la définition du vin : « produit de la fermentation complète ou partielle du raisin frais ou du jus de raisin frais ». C’est le démarrage du processus de contrôle de la qualité du vin.

En 1936, c’est l’apparition des premières AOC (Appellations d’Origine Contrôlée) dans le Val de Loire.

Le XXe siècle est marqué par le début de l’embouteillage, la mécanisation des travaux de la vigne, les progrès en matière de vinification, le travail sur le raisin lui-même (taille, ébourgeonnage, vendanges en vert) et l’agriculture raisonnée. 

RH – En termes de production, quel rang occupent en France les blancs de Loire, les rosés et les autres vins? 

SYLVAIN NAULIN – En France, le Val de Loire est la première région productrice de vins blancs d’appellation, la seconde plus grande région productrice de vins rosés d’appellation et la première région de vins mousseux d’appellation (les Fines Bulles), hors Champagne. 

roger val loire sauvignon vin quincy 

RH – Combien de vignerons, de négociants et des caves coopératives il y a en Val de Loire? 

SYLVAIN NAULIN – On dénombre aujourd’hui 3 000 producteurs, négociants et caves coopératives. 

RH – Quelle est la place des femmes dans le vignoble de Val de Loire? 

SYLVAIN NAULIN – La place des femmes évolue. Pendant longtemps, la femme est restée sur le domaine en tant qu’épouse. Aujourd’hui, de plus en plus de femmes prennent la tête d’exploitations viticoles. On voit aussi de plus en plus de femmes dans les chais en tant qu’œnologues, commerciales ou encore gestionnaires, et on ne peut que s’en réjouir. 

RH – Quelle est la part des vins de Loire qui sont exportés et quels pays sont vos principaux clients? 

SYLVAIN NAULIN – Au total, 20% de la production du Val de Loire est exportée.

Les principales destinations sont les États-Unis, qui sont le premier pays consommateur au monde (premier marché en valeur et en volume), le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Belgique et le Canada (5e marché en valeur et 6e en volume). 

RH – Comment voyez-vous l’avenir du vin de Loire face aux changements climatiques? 

SYLVAIN NAULIN – Les professionnels du Val de Loire s’interrogent bien sûr quant aux conséquences des changements climatiques et conduisent des réflexions prospectives sur le sujet. Cela conduit notamment à la mise en place de programmes de recherche et d’expérimentation, beaucoup de travail sur le matériel végétal. 

RH – Quelle est l’offre du Val de Loire en œnotourisme ? 

SYLVAIN NAULIN – Le Val de Loire est une région avec un marqueur vin et tourisme très fort, lié à ses châteaux et son fleuve: la Loire, comme trait d’union. Plus particulièrement, nous avons créé le label « Caves Touristiques » qui réunit 350 caves et garantit une qualité d’accueil. Le Val de Loire a été désigné Première destination œnotouristique, et nous sommes très fiers d’accueillir chaque année 6 millions d’œnotouristes dans nos caves.

Cela ne fait que renforcer notre exigence dans la poursuite de ces travaux pour améliorer sans cesse l’accueil dans notre vignoble. 

RH – Merci de m’avoir accordé cette entrevue, Monsieur Naulin.

♦ ♦ ♦

En nous quittant, Sylvain NAULIN m’a laissé 4 vins à déguster. J’ai commencé par le Domaine Vincent Carême Brut 2014 Vin mousseux de Loire AOC Vouvray, 100% Chenin, 13 degrés d’alcool.

roger val loire vincent careme mousseux

Vincent Carême est professeur de viticulture au Lycée agricole d'Amboise depuis plusieurs années. En 1999 il a créé, avec sa femme Tania, le domaine Vincent Carême à Vernou sur Brenne, en Turenne, au cœur de l’appellation Vouvray. Le domaine de presque 15 hectares ne produit que du Chenin. Il est cultivé en agriculture biologique (Certificat Ecocert) sur un sol d’argile, de silex et de calcaire. Les vendanges sont effectuées manuellement. Leur production de vins se partage à 60% en vins pétillants et à 40% en vins tranquilles.

Les vins du Domaine Vincent Carême ne sont pas levurés. Les effervescents sont réalisés à base de sucres naturels qui permettent de relancer la fermentation.

Robe jaune clair, brillante. Des petites bulles en cordon persistant jouent espiègles dans notre langue et notre palais. On y retrouve les parfums de silex et de craie du Chenin blanc, enrobés de poire, de citron, de coing et de miel d’acacia. Un petit soupçon de gingembre et de tilleul.

En bouche c’est un vin ample, vif, avec énormément de fraîcheur. Une minéralité élégante, une fin de bouche avec beaucoup de panache. 

Ce mousseux est un vin de gastronomie qui accompagnera avec bonheur les huitres, le homard, le crabe des neiges, les poissons d’eau douce. On doit le servir assez frais, autour de 7 degrés. Il peut se conserver en cave pendant 5 ans. 

Domaine Vincent Carême mousseux Brut 2014 est disponible à la SAQ, code 11633591. Prix 25,50$.

Domaine Vincent Carême 

Représenté au Québec par RÉZIN 

J’ai dégusté ensuite le FROGGY WINE, Muscadet Sèvre & Maine sur lie 2015, de la Maison Pierre Luneau-Papin, 100% Melon de Bourgogne, 12 degrés d’alcool.

roger val loire froggy

Vignerons depuis 9 générations, les Luneau cultivent le Melon de Bourgogne dans leur vignoble « Les Grenouilles » aux abords du village le Landreau, en pays nantais. Les sols sont faits majoritairement de micaschistes et de gneiss à deux micas.

Les vignes ont été plantées en 1981 et sont travaillées exclusivement avec des engrais organiques. Ils procèdent méthodiquement à l’écimage, à l’ébourgeonnage et à l’effeuillage.

Pour la production de leur célèbre Muscadet, ils effectuent une vinification thermo-régulée à 20 degrés. La fermentation dure 4 semaines. Élevage sur lies pendant 9 mois jusqu’à la mise en bouteille.

Le nom rigolo de Froggy Wine découle du vignoble « Les Grenouilles » d’où provient le raisin. C’est aussi un clin d’œil au surnom que les Anglais donnent aux Français à cause qu’ils mangent des cuisses de grenouille, car le Muscadet est un vin bien français.

Belle robe dorée pâle. Parfums de citron, de pamplemousse blanche, de pomme golden; un peu d’amande, d’anis et de miel.

En bouche c’est un vin légèrement corsé, sec, frais, onctueux, souple, fruité, avec une note iodée, légèrement salé. Il a une belle longueur.

Très agréable avec les huitres, le homard, le crabe des neiges. Il peut accompagner agréablement les poissons, mais il faut éviter les poissons gras et les sauces crémeuses. On doit le servir à 10 degrés. Il est à son meilleur, trois ans après son millésime. 

FROGGY WINE, Muscadet Sèvre & Maine sur lie 2015 de la Maison Pierre Luneau-Papin, est disponible à la SAQ, code 13318309. Prix 19$. 

Domaine Pierre Luneau Papin

Représenté au Québec par Vins Balthazard

J’ai poursuivi la dégustation avec le QUINCY 2015 du Domaine des Ballandors, 100% Sauvignon Blanc, 13 degrés d’alcool.

roger val loire quincy

Chantal Wilk et Jean Tatin, ingénieurs agronomes, ont repris en 1988 la ferme agricole familiale appartenant au père de Jean, Raymond Tatin. Ils ont fondé le domaine « des Ballandors » en 1990. 

Les Vignes du Domaine des Ballandors s’étendent sur 10 hectares en quatre parcelles : « Le Pressoir », Chaumoux, Le Clos des Victoires, et Les Ballandors.

Le Sauvignon est cultivé sur des sols de graves sableuses et argileuses.

Robe jaune paille, limpide. Parfum de fleur de genêt, de narcisse, de camomille, des notes de citron et de pomelo, et un peu de pierre à fusil.

En bouche c’est un vin ample, sec, très élégant, avec une belle puissance aromatique, un joli mélange d’onctuosité et de nervosité, une finale parfumée et pleine de fraicheur.

Ce vin fera un beau mariage avec des fruits de mer, des poissons, des viandes blanches et des fromages de chèvre. Il faut le servir à 9 degrés. On peut le garder en cave jusqu’en 2019. 

QUINCY 2015 du Domaine des Ballandors est disponible à la SAQ, code 00976209. Prix 24$.

Les Domaines Tatin  

Représenté par Sélections Oeno

J’ai conclu avec le Nicolas Grosbois Gabare Chinon 2015, 100% Cabernet Franc, 12,5 degrés d’alcool.

roger val loire chinon gabare

Situé sur les hauts du coteau de Chinon face au midi, le Domaine Grosbois se développe sur 9 hectares de vignes répartis sur 13 parcelles différentes. Nicolas Grosbois a repris la propriété de ses parents en 2008 pour sauvegarder un patrimoine vieux de 600 ans.

Les sols sont soit argilocalcaires, soit argilosiliceux. On opère en agriculture biologique.

Vendanges manuelles, égrappage total en cuves en béton, 2 à 3 jours de préfermentation, 20 jours de fermentation et 15 jours de postfermentation. Utilisation de levures indigènes uniquement. Élevage 75% en cuves et 25% en fûts de chêne pendant 24 mois.

Belle robe couleur pourpre. Bouquet de framboise, de fraise, de groseille et de violette, avec une petite note anisée.

En bouche c’est un pur ravissement, onctueux, avec des tanins ronds et gourmands, souple, charnu, avec une belle longueur en finale.

Ce vin très polyvalent va accompagner avec bonheur les viandes en général, mais aussi les pâtes, la cuisine exotique, les mets complexes comme la paella ou le couscous. Il sera parfait avec un plateau de fromages. Je suggère de le servir à 16 degrés. Il peut se conserver en cave pendant 8 ou 9 ans.

Le Nicolas Grosbois Gabare Chinon 2015 bio est disponible à la SAQ, code 13096110. Prix 28,90$.

Domaine Grosbois 

Représentés au Québec par Domaine Grosbois  

Liens :

Vins du Val de Loire 

InterLoire
Sylvain Naulin, directeur général
62, rue Blaise Pascal
CS 61921-37019 Tours Cedex 1
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Représentés au Québec par SOPEXA, International Communication & Marketing Agency, Food, Drink, Lifestyle

Roger Huet
Chroniqueur vins
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jeudi, 28 septembre 2017 09:29

Le Chateau Ste. Michelle célèbre 50 ans

Le Chateau Ste. Michelle est le domaine vinicole leader de l'État de Washington. Il est né de la fusion de Pomerelle Wine Co. avec National Wine Co, qui sont devenus Ste Michelle Vineyards en 1934.

En 1967, le légendaire œnologue André Tchelistcheff a implanté une nouvelle gamme de cépages «vitis-vinifera» et a commencé à produire des vins haut de gamme avec la typicité du terroir de Washington, mais dans un style européen très épuré. Cette date est considérée comme fondatrice du domaine Ste Michelle moderne, dont on célèbre aujourd’hui les 50 ans. Douze ans plus tard, les premières vignes étaient plantées à Cold Creek Vineyard, dans l'est de Washington.  

Le magnifique château de style français a été bâti en 1976, date où le domaine a changé son nom pour Chateau Ste. Michelle. 

Le chef de cave du Chateau Ste. Michelle est Bob Bertheau, qui partage son temps entre les vignobles de l’est et de l’ouest de l’État de Washington. Le Chateau Ste. Michelle travaille avec deux chais à la fine pointe de la technologie, un pour le rouge et un pour le blanc. Les blancs sont faits au château à Woodinville, au nord de l’État de Washington, tandis que les rouges sont vinifiés dans leur cave de Canoe Ridge Estate, dans l’est. 

roger chateau ste michelle vignoble

En plus des vignobles qui appartiennent en propre au château et qui sont cultivés dans leurs magnifiques domaines de Columbia Valley, Canoe Ridge Estate, Cold Creek Vineyard et Horse Heaven Vineyard, une grande partie du raisin provient de vignerons indépendants, avec des contrats à long terme.  

Dans la philosophie d’entreprise du Chateau Ste. Michelle, il y a l’objectif de donner aux gens une remarquable expérience du vin, avec une émotion et une sensation exceptionnelles dans leur verre.

Cet objectif a apporté au Chateau Ste. Michelle une maitrise dans la dégustation, qui est inégalée dans l’État de Washington.

roger chateau ste michelle chai

Chacun de leurs établissements est doté d’une salle de dégustation, mais celle de la cave de Woodinville demeure la principale. Ici, tout en dégustant, les visiteurs peuvent observer le processus de fabrication du vin. On y accueille chaque année près de 300 000 personnes. C’est une des principales attractions touristiques de l'État.

Le Chateau Ste. Michelle supporte financièrement l’Université de Washington, où ils ont fondé un Institut de technologie de pointe pour la science du vin. C’est une ressource en personnel hautement qualifié, dont ils ont besoin pour leurs vignobles et leurs chais.

L’industrie du vin est en pleine croissance aux États-Unis. Le Chateau Ste. Michelle est aujourd’hui la deuxième organisation qui vend le plus de vins de qualité dans ce pays. Ted Baseler, président du Chateau Ste. Michelle, prévoit que dans 30 ans le domaine vaudra 20 milliards de dollars.

roger chateau ste michelle vins

J’ai dégusté en premier le Chateau Ste. Michelle Riesling Columbia Valley 2015, 12 degrés d’alcool.

Le raisin provient de l’ensemble des régions de la Columbia Valley. Les vendanges ont été effectuées entre septembre et octobre, lorsque le raisin était en pleine maturité. Vinification à température contrôlée pour préserver son acidité et son caractère fruité.

Robe jaune pâle, avec des reflets brillants tirant au vert. Bouquet d’une grande finesse, où l’on perçoit du chèvrefeuille et du tilleul, ensuite des fruits: citron, pamplemousse, pêche mûre, poire, pomme verte croquante, un peu de réglisse, et des notes de silex.

En bouche c’est un vin ample, vif, demi-sec, avec une bonne acidité. On retrouve avec plaisir sa masse fruitée et sa minéralité. Une finale pleine de fraicheur.

C’est un vin de gastronomie qui s’accorde avec bonheur avec le caviar, les huitres, les poissons à chair blanche, les crustacés en sauce, et avec les fromages de chèvre.

Le Chateau Ste. Michelle Riesling Columbia Valley 2015 est disponible à la SAQ, code 133357439. Prix 16,45$.

J’ai dégusté ensuite le Chateau Ste. Michelle Syrah Columbia Valley 2013, 84% Syrah, 8% Grenache, 6% Mourvèdre et 2% Viognier, 13,5 degrés d’alcool. 

Les raisins parfaitement mûrs sont cueillis dans la chaleur du jour pour commencer rapidement la fermentation. Ils sont foulés, éraflés et fermentés pendant 8 jours. Le vin est soumis à des remontages et à des délestages pour lui faire exprimer la richesse et le caractère de la Syrah et atténuer l’astringence des tanins. Élevage en fûts de chêne américain et français pendant 18 mois, dont 32% neuf.

Robe rouge intense et sombre avec des reflets violacés. Bouquet complexe de cassis, de myrtille, de violette, de mûre, de pâte d’olive noire, des notes fumées et poivrées, un peu de tourbe, une touche animale. 

En bouche c’est un vin généreux, avec des tanins soyeux, des saveurs fruitées, une acidité parfaitement équilibrée et un boisé délicat. Une longue finale, délicieusement gourmande.

Ce vin est parfait en accompagnement de viandes rouges, et aime les mijotés avec des fines herbes. Il est aussi très bon avec l’agneau au four délicatement croustillant et avec le saumon grillé. Les fromages bien faits font avec lui un délicieux mariage; il a une préférence particulière pour les fromages bleus.

Le Chateau Ste. Michelle Syrah 2014 est disponible à la SAQ, code 10960890. Prix 19,55$.

J’ai terminé ma dégustation avec le Chateau Ste. Michelle Cabernet-Sauvignon Columbia Valley 50 anniversaire. 87% Cabernet Sauvignon, 6% Merlot, 4% Syrah, 1% Malbec, 1% Cabernet Franc, 1% Petit Verdot, 13,5 degrés d’alcool.

Le raisin provient de différents vignobles de l’État de Columbia Valley, pour exprimer au mieux le Chateau Ste. Michelle dans ce 50e anniversaire. Il a été égrappé et fermenté avec des levures indigènes pour maximiser sa complexité. Fermentation alcoolique avec bâtonnage léger pour extraire la couleur et les arômes et produire des tanins doux et souples. Élevage pendant 14 mois en fûts de chêne américain et français, dont 32% neuf.

Robe rouge foncé et intense. Des arômes de cassis, de cerise noire, de cèdre et d’épices, des notes de cuir, de réglisse, de moka et de vanille.

En bouche, c’est un vin puissant, charpenté, avec une bonne structure tannique, élégante et soyeuse, une bonne masse fruitée et un excellent équilibre. Il laisse une sensation d’onctuosité en bouche et se prolonge agréablement dans une longue finale.

Merveilleux compagnon pour les viandes rouges, incluant le gibier. Très agréable avec la volaille de qualité: pintade, faisan, caille, canard de Péquin. Parfait avec un plateau de fromages. Je suggère de le servir à 16 degrés Celsius.

Levons notre verre au 50e Anniversaire du Chateau Ste. Michelle!

Le Chateau Ste. Michelle Cabernet-Sauvignon Columbia Valley est disponible à la SAQ, code 11882221. Prix 19,55$.

La bouteille de collection 50e Anniversaire, par contre, sera disponible seulement en novembre.

roger chateau ste michelle bouteille 50eanniversaire

Liens :

Chateau Ste. Michelle 

Représenté au Québec par Vins Philippe Dandurand 

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514 932-2626, poste 502

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514 932-2626, poste 298 

Roger Huet
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jeudi, 21 septembre 2017 07:21

Le Gin Dandy

Au début de septembre, je suis allé faire un tour au Domaine Lafrance, à Saint-Joseph-du-Lac, pour voir où ils en étaient avec leur Gin Dandy.

roger gin dandy bouteille

J’ai fait un tour des vergers, le raisin rouge était encore très acide, les pommes commençaient à être rouges, elles étaient belles, sans défaut, mais elles aussi étaient encore acides. Je me suis déplacé jusqu’au chai, où ils faisaient une démonstration. Avec une petite machine qui a une spirale, ils séparent la rafle et pressent le raisin. Ils procèdent de la même façon avec les pommes et les poires qui rentrent dans la composition de leur gin. J’ai demandé si le résultat n’était pas affecté par le fait que les fruits employés n’étaient pas à maturité. Ils m’ont expliqué que puisque les jus, après fermentation, allaient être passés par l’alambic, cela n’avait pas de réelle incidence.

roger gin dandy eric lafrance

Éric Lafrance 

Les fruits viennent tous de leur propriété, mais ils achètent les aromates. Ils utilisent des baies de genièvre, de la cardamone, des graines de coriandre, de la noix de muscade, des racines de réglisse et du zeste de citron et d’orange. L’eau de vie obtenue par l’alambic, à une passe, titre 64 degrés. Il faudra ajouter de l’eau pure pour faire baisser le niveau d’alcool à 42 degrés pour la consommation humaine, selon la loi.

roger gin dandy catherine simard

Catherine Simard, la relationniste

J’ai dégusté le Gin Dandy. Sa couleur est topaze brillant. Le nez est bien parfumé, dominé par la baie de genièvre, mais on décèle aussi la coriandre, la cardamone, la noix muscade et le zeste des agrumes. En bouche il est fort, comme cela se doit, mais il a une certaine rondeur et les arômes qui ressortent sont très équilibrés. Un très bon gin, vraiment.

Le Gin Dandy est disponible à la SAQ depuis juin dernier, code 13385827. Prix 39,75$ la bouteille de 750 ml.

Il y a dix ans, le Domaine Lafrance était tenu par six personnes, toutes de la famille. Aujourd’hui, ils ont vingt employés à l’année, en plus de 5 saisonniers pour les vendanges et la cueillette de pommes et de poires. Ce qui est d’un grand bénéfice pour cette région, qui est très belle.

Depuis le mois d’août, le Domaine Lafrance est la première distillerie au Québec à qui la Régie des alcools, des courses et des jeux a donné l’autorisation de vendre directement ses alcools et spiritueux à la propriété.

LIENS : 

Domaine Lafrance  

Représentés par Élixirs Vins & Spiritueux 

Roger Huet
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Peter Lehmann naquit à Angaston Barossa, Australie, en 1930. Son père était pasteur protestant et décéda lorsque le jeune Peter avait 14 ans. Avec l’appui de sa mère et de sa communauté, le jeune homme étudia l’œnologie. En 1957, il fut engagé comme Maître de Chai à la Saltram Wines, où il travailla pendant 20 ans. En 1977 et 1978, la production de raisin fut si abondante que beaucoup de producteurs de vin durent annuler leurs contrats avec les vignerons, ce qui mit dans l’embarras de nombreuses familles qui avaient fourni du raisin à ces maisons pendant des décennies.

roger celebre maison australienne peter lehmann fondateur

Peter était conscient des dommages que souffraient les producteurs et convainquit les patrons de la Saltram de créer un projet indépendant pour vinifier le raisin excédentaire des vignerons. Cela impliquait tous les producteurs de Barossa et on l’appela projet «Masterson». Un chai fut construit à cet effet en 1979.

La même année, la Saltram fut vendue et les nouveaux propriétaires mirent un terme à l'opération Masterson.

Peter Lehmann se sépara alors de Saltram et relança la Masterson Wines, qui devint plus tard la Peter Lehmann Wines. Comme il s’agissait d’aider les producteurs, Peter prenait les raisins excédentaires pour faire du vin. Il avait une curieuse méthode de vente qui se résumait à ceci: «Payez maintenant et nous vous livrerons dans deux ans», c’est-à-dire le temps requis pour la vinification et le vieillissement du vin. Il appela cela «The Futures». De cette façon il obtint suffisamment d’argent pour produire le premier millésime du vin Peter Lehmann en 1980.

C'étaient des temps difficiles, où Peter, permit à la communauté de Barossa, non seulement de continuer à produire du bon raisin, mais aussi de préserver l'avenir vinicole de la région. Les vins «The Futures» existent toujours, en hommage à cet homme de cœur que fut son créateur.

Bien des vins exceptionnels sont sortis des caves de la Peter Lehmann Wines. Ils reçurent de nombreuses récompenses. En 2002, Peter Lehmann prit sa retraite, mais son œuvre allait lui survivre.

Peter Lehmann a reçu l'Ordre de l'Australie. Sa contribution pour l'ensemble de l'industrie fut reconnue en 2009 avec la création d’un prix en son honneur : The International Wine Challenge Achievement Award.

En 2003, le groupe Hess devint actionnaire majoritaire, avec la famille Lehmann comme membre minoritaire.

Andrew Wigan, le Maître de Chai de la compagnie, fut nommé par deux fois Maître de Chai de l’Année en 2014 et se retira peu après.

roger celebre maison australienne peter lehmann nigel westblade

Nigel Westblade 

Nigel Westblade, qui le remplaça cette année, étudia l’œnologie à l’Université d’Adelaïde et acquit une riche expérience en Australie et aux États-Unis.

roger celebre maison australienne peter lehmann darren shanahan

Darren Shanahan 

Nous l’avons rencontré à Montréal avec Darren Shanahan, chef de marque et responsable marketing de l’Agence Vins Philippe Dandurand, et Catherine Luneau, la nouvelle conseillère de la Maison P. Dandurand. Nous avons dégusté ensemble plusieurs vins d’une grande finesse.

C’étaient le Clancy's 2014, le Portrait Shiraz 2014, le Portrait Cabernet Sauvignon 2013, le Futures Shiraz 2013, le Stonewell 2012, le 8 Songs 2013, le Mentor Cabernet Sauvignon 2013, le The Barossan 2015 et le Layers White 2016.

roger celebre maison australienne peter lehmann vins

Ceux qui sont disponibles à la Société des alcools du Québec sont:

Le Clancy's 2014, Cabernet Sauvignon, Syrah et Merlot, 14,5 degrés d’alcool.

Robe cerise foncé. Bouquet de cerise, de fraise, de framboise, de tabac et de moka. Ample en bouche avec de beaux tanins, beaucoup d’harmonie et une longue finale. Disponible à la SAQ, code 10345707. Prix 16,55$.

Le Layers White 2016, un assemblage de Sémillon, de Muscat, de Gewurztraminer et de Pinot Gris.

Robe jaune pâle avec des reflets verts. Parfums d’agrumes, de chèvrefeuille, de bergamote, un peu de pêche et d’épices. En bouche très fruité, avec une bonne acidité et en même temps beaucoup de rondeur. Disponible à la SAQ, code 11905841. Prix 15,55$.

roger celebre maison australienne peter lehmann catherine luneau

Catherine Luneau 

Les autres vins sont disponibles en IP, leurs prix tournent autour de 24 dollars et sont vraiment excellents.

LIENS :

Peter Lehmann Wines 

Représentés au Québec par Vins Philippe Dandurand 

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514 932-2626, poste 293

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514 932-2626, poste 301

Roger Huet
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mercredi, 06 septembre 2017 07:28

L’AOC Pessac-Léognan a 30 ans!

Montréal a reçu la visite remarquée de Laurent Cisneros, vice-président du Syndicat des vins de l’AOC Pessac Léognan, qui a animé un Master Class à l’Auberge St-Gabriel. Voici en bref:

L’Appellation Pessac-Léognan est née en 1987 sur l’ancien territoire de Graves, à Bordeaux. Elle couvre un territoire de 1700 ha et produit annuellement 75 000 hl de vins, ce qui équivaut à 10 millions de bouteilles, dont 8 millions de rouges et 2 millions de blancs secs.

L’Appellation comprend 71 Châteaux et Domaines dont 16 sont des Crus Classés de Graves, et intègre 10 communes qui sont du nord au sud: Mérignac, Talence, Pessac, Villenave d’Ornon, Gradignan, Cadaujac, Canéjan, Léognan, St Médard d’Eyrans et Martillac. C’est l’appellation la plus proche de la ville de Bordeaux, certains châteaux comme Luchey-Halde, Haut-Brion. Les Carmes Haut-Brion ou Haut-Brana touchent carrément l’aire urbaine de la ville. Un des soucis permanent de l’Appellation est justement de se protéger contre le développement urbain et la conversion des vignobles en ciment.

Pessac-Léognan présente un terroir d’exception, dont le sol de grande qualité est constitué de graves charriés par la Garonne, il y a des millions d’années. La région bénéficie d’un microclimat qui jouit de deux régulateurs: à l’est la Garonne, qui réduit le risque de gel, et à l’ouest la forêt, qui est une barrière contre les vents et qui préserve les niveaux d’humidité. L’ensemble de l’appellation travaille en agriculture raisonnée dans le plus grand respect de la nature, avec des parcelles en bio.

roger laurent cisneros degustateur

Laurent Cisneros nous a fait voyager à travers les vins blancs et rouges, dans une dégustation où le critère était que tous devaient être des Premiers vins et tous devaient être disponibles à la Société des alcools du Québec, la SAQ.

Les vins blancs de Pessac-Léognan se caractérisent par leur vivacité et par leur très bon potentiel de garde. Ils montrent une grande complexité, beaucoup de fraîcheur et d’harmonie. Ils se bâtissent sur deux cépages qui poussent sur les sols pauvres de sable et de calcaire des Graves: le Sauvignon, souvent dominant, et le Sémillon.

Après une fermentation soignée à température contrôlée pour préserver les arômes, ils sont élevés pendant six à 12 mois dans des fûts de chêne avec bâtonnage pendant les premiers mois. Selon les crus, on emploie une certaine proportion de fûts neufs de l’Allier.

Les vins blancs de l’Appellation Pessac-Léognan sont généralement prêts à boire au moment de leur mise en marché; ils peuvent aussi se conserver en cave dix, vingt, parfois trente ans et garder leur fraîcheur tout en augmentant leur finesse. Les vins jeunes doivent être servis à 10 degrés et les vins âgés entre 12 et 14.

Nous avons tout d’abord dégusté le Château Gazin-Rocquencourt, Pessac-Léognan 2012, 100% Sauvignon, 13 degrés d’alcool. Gazin-Rocquencourt

roger chgazin blanc

Très belle robe dorée. Des nuances de fleur de genêt, et de narcisse, des parfums de pomélo.

Une belle structure en bouche, beaucoup de fraîcheur et de fruit, avec des notes de Muscat. Très élégant, avec une longue finale.

En accompagnement on nous a servi un ceviche de pétoncles, coriandre et pamplemousse.

Le Château Gazin-Rocquencourt, Pessac-Léognan 2012 est disponible à la SAQ code 12933289. Prix 42$.

En deuxième nous avons dégusté le Domaine de Chevalier, Pessac-Léognan 2011, Grand Cru Classé de Graves, 100% Sauvignon, 13 degrés d’alcool. Domaine de Chevalier

roger dom chevalier blanc

Belle robe or pâle. Nez d’agrumes, de pêche de vigne, d’ananas et de fleur d’acacia. On perçoit également des notes mentholées et fumées.

En bouche c’est un vin plein, onctueux, car les vignes sont à leur troisième millésime, à la fois frais, élégant, et d’un parfait équilibre. Un peu de minéralité et une longue finale.

En accompagnement on nous a servi un tataki de thon, avocat et sésame.

Le Domaine de Chevalier, Pessac-Léognan 2011, Grand Cru Classé de Graves est disponible à la SAQ, code 11750819. Prix 138,75$.

Le commun dénominateur des vins rouges de l’Appellation Pessac-Léognan c’est l’élégance, une élégance qui porte la trace de son terroir unique. Les cépages cultivés dans cette appellation sont le Cabernet Sauvignon, le Merlot, le Cabernet Franc et le Petit Verdot. Toutes les étapes de vinification sont réalisées avec le plus grand soin. L’élevage en barrique varie entre 12 et 18 mois. Les vins qu’on y produit ont des robes couleur pourpre intense. Bouquet de baies écrasées, de pulpe de fruit, de vanille, d’amandes grillées et fumées. Une grande richesse en bouche, des tanins puissants mais fins. Il existe une belle harmonie entre tous les éléments; il y a de la fraîcheur et une longue finale, souple et veloutée. Ces vins doivent être servis à 18 degrés Celsius.

Nous avons dégusté le Château de Rouillac, Pessac-Léognan 2010, 58% Cabernet Sauvignon, 42% Merlot, 13,5 degrés d’alcool. Château de Rouillac

roger chateau rouillac rouge

Robe pourpre profond. Bouquet complexe d’amande, de vanille, de noix de muscade, de framboise, de mûre, de groseille, de violette, de boîte à cigares, de cèdre, d’épices douces et finalement, des notes de cuir et de moka.

Attaque franche en bouche. Des tanins riches mais ronds et gourmands, une belle matière fruitée; c’est un vin charnu, équilibré, avec une très longue finale, pleine de charme.

On nous l’a servi avec un tartare de bœuf, parmesan et roquette.

Le Château de Rouillac Pessac-Léognan 2010, rouge est disponible à la SAQ code 12224669. Prix 51,25$. Représenté au Québec par l’Agence Benedictus, 514 913-5405.

Nous avons terminé la dégustation avec le Château La Mission Haut-Brion, Pessac-Léognan 2012 Grand Cru Classé, 62% Merlot et 38% de Cabernet Sauvignon, 13,5 degrés d’alcool. Mission Haut-Brion

roger ch mission haut brion

Robe pourpre intense. Bouquet complexe de grande intensité: fraise, framboise, mûre. On perçoit aussi des arômes de chocolat, de moka, de havane, mais aussi des notes de fraîcheur, comme le menthol, la réglisse et le cèdre.

En bouche, c’est un vin ample, voluptueux, tout en rondeur. Des tanins puissants, mais intéressants et soyeux. C’est un vin harmonieux, qui se prolonge en une finale d’une grande élégance.

Il sera épanoui en 2022, mais pourra se conserver en cave jusqu’en 2042.

Ce vin nous a été servi avec un kefta d’agneau en croûte d’herbes.

Le Château La Mission Haut-Brion, Pessac-Léognan 2012 est disponible à la SAQ, code 12044043. Prix 362$.

roger melanie cisneros

Mélanie Cisneros, assistante à la conférence de presse, devant une cascade de lumière et de pierre. 

Laurent Cisneros a fait une magnifique présentation qui a satisfait tous les participants.

Lien :

Syndicat viticole de Pessac-Léognan

Roger Huet
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mardi, 29 août 2017 11:41

Les vins fins du Château de Rouillac

Le domaine de Rouillac, d’origine très ancienne, a été racheté par le Baron Haussmann, qui a rebâti le château en 1864. L’Empereur Napoléon III appréciait le vin rouge de Rouillac et avait convaincu Albert I, Roi des Belges, de le faire servir à sa table.

roger vins fins chateau rouillac vue

Laurent Cisneros, descendant d’une célèbre famille castillane, rachète en 2010 ce domaine de 36 ha d’un seul tenant, dont 24 en vignes.  Sur le conseil de l’œnologue Éric Boissenot et du directeur technique, Jean Christophe Barron, avec l’aidée décidée de son épouse Sophie et de ses trois filles, Mélanie, Ophélie et Eugénie, Laurent Cisneros se lance dans la modernisation du domaine, et sa conversion à une agriculture respectueuse de l’environnement.

roger vins fins chateau rouillac laurent cisneros

Aujourd’hui les vignes sont labourées à un tiers par des chevaux de trait, les herbicides chimiques ont été totalement supprimés. On utilise la méthode de confusion sexuelle pour lutter contre les vers des grappes. Pour contribuer à maintenir l’équilibre des écosystèmes Laurent Cisneros a fait installer des ruches dans la propriété et a replanté des tilleuls; il a aussi créé des jachères apicoles composées de plantes mellifères. Sur trois hectares de vignes, les eaux de ruissellement sont filtrées par un bassin de bambous, qui grâce à son système racinaire, assure une gestion environnementale des effluents. À chaque année la faune et de la flore du domaine sont soumises à un rigoureux inventaire.

Le Château de Rouillac est agréé en Agriculture Raisonnée et il est également certifié de Haute Valeur Environnementale, du niveau III au Grenelle de l’environnement. 

Le domaine de Rouillac est un terroir d’exception. Sur les 24 hectares de vignes, 21 sont consacrés aux cépages rouges : 60% Cabernet Sauvignon et 40% Merlot. Les trois hectares de cépages blancs sont cultivés à proportion de 70% en Sauvignon blanc, 16% en Sémillon et 14% en Sauvignon Gris.

J’ai dégusté le Château Rouillac rouge, appellation Pessac-Léognan 2010, 58 % Cabernet Sauvignon, 42% Merlot, 13,5 degrés d’alcool.

Vendanges manuelles, premier tri au vignoble, deuxième tri à l’entrée du cuvier. Fermentation alcoolique et cuvaison en foudres thermo-régulées pendant 20 jours, avec pigeage et remontage. Élevage pendant 18 mois en barriques de chêne français, dont 35% neuves. Production limitée à 47 000 bouteilles.

roger vins fins chateau rouillac

Magnifique robe pourpre profond. Bouquet complexe d’amande, de vanille, de noix de muscade, de framboise, de mûre, de groseille confiturée, de violette, de boîte à cigares, de cèdre, d’épices douces et finalement, des notes de cuir et de moka.

Attaque franche en bouche. Des tanins riches mais ronds et gourmands, une belle matière fruitée; c’est un vin charnu, équilibré, avec une très longue finale.

Magnifique compagnon pour les viandes rouges. Il aime le bœuf, soit en grillade soit mijoté; une merveille avec l’agneau et avec le cerf de Virginie. Il est également très charmeur avec les viandes blanches, surtout le porc lorsqu’il est bien condimenté et cuit au four à bois ou sur les braises. Il faut le laisser reposer en carafe pendant 2 heures et le servir entre 22 et 24 degrés Celsius. Il est de longue garde et pourra arriver facilement jusqu’en 2023.

Le Château de Rouillac Pessac-Léognan 2010, rouge est disponible à la SAQ code 12224669. Prix 51,25$.

Liens :

Château de Rouillac  
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jeudi, 24 août 2017 09:38

Les vins magnifiques de Robert Mondavi

Tout au long de sa carrière de vigneron indépendant, Robert Mondavi a influencé la fabrication du vin par sa philosophie qualitative et pragmatique.

roger vins magnifiques robert mondavi portrait

Il a été imité par de nombreux vignerons, non seulement en Californie, mais en Oregon, dans l’État de Washington et même en Virginie. Sa façon de voir et de concevoir le vin a largement inspiré le critique et œnologue Robert Parker et l’œnologue français Michel Rolland. De cette façon, Robert Mondavi a influencé des vignerons français, italiens et espagnols, ainsi que nombreux autres dans les pays émergents comme l’Argentine, le Chili, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Pour Robert Mondavi, le vin devait avant tout goûter le raisin dans sa plus sublime expression, donc en n’utilisant que des raisins sains et de grande qualité. Il devait ensuite goûter le terroir et pour réussir ce beau mariage, on ne devait pas planter n’importe quel cépage dans n’importe quel terroir, mais le meilleur raisin dans le meilleur terroir, quitte à faire de longs essais préalables. Cette façon particulière de concevoir le vin a amené Robert Mondavi à préférer les vins monocépages aux vins d’assemblage ou pluricépages.

Les propriétés de Robert Mondavi ont été rachetées par le Consortium Constellation, aujourd’hui Arterra, en 2005. La directrice de la Viticulture du domaine Robert Mondavi, Geneviève Janssens, a su garder la méthodologie Mondavi jusqu’à aujourd’hui.

J’ai dégusté deux vins superbes de la Robert Mondavi Winery, le Reserve Chardonnay 2014, et le Cabernet Sauvignon Oakville, Napa Valley 2013.

Le Robert Mondavi Winery Reserve Chardonnay 2014 de Carneros, Napa Valley, est 100% Chardonnay, 13,5 degrés d’alcool.

Le raisin pousse sur les collines de Carneros, dans la Vallée de Napa, qui sont brumeuses et balayées par le vent. On sait que le Chardonnay aime le climat frais et Geneviève Janssens, la directrice de la Viticulture du domaine Robert Mondavi, affirme que cette région abrite des vignobles de Chardonnay qui sont parmi les meilleurs au monde.

Vendanges manuelles au petit matin avant les grandes chaleurs. Pressurage doux en grappes entières. Fermentation lente à froid en fût bourguignon pour aller chercher le boisé délicat et le fruit, avec utilisation uniquement de levures indigènes. Fermentation malolactique complète avec bâtonnage deux fois par semaine, pour obtenir le maximum de saveurs. Assemblage en fûts neutres lorsque le vin a atteint son boisé optimal et son équilibre fruité. Vieillissement pendant 11 mois.

roger vins magnifiques robert mondavi reserve chardonnay

Robe jaune-doré clair. Grande richesse aromatique de poire, d’amande, de tilleul, de pomme, de fruits exotiques, de beurre, de fleur d’acacia, de crème brûlée et de vanille.

Bouche généreuse, avec une texture fruitée, une belle minéralité, beaucoup de volume et de gras, et en même temps une acidité bien dosée et un boisé parfait. Une finale longue, élégante, délicieusement gourmande et pleine de fraîcheur.

Un vin à savourer lentement à l’apéritif, ou pour accompagner des fruits de mer et des poissons à chair blanche ou de la volaille; délicieux également avec les fromages de chèvre. Je conseille de le servir à 8 degrés Celsius.

Le Robert Mondavi Winery Reserve Chardonnay 2014 est disponible à la SAQ, code 00492124. Prix 45,25$.

J’ai dégusté ensuite le Robert Mondavi Oakville Cabernet Sauvignon 2013. Un assemblage de 81% de Cabernet Sauvignon, 13% de Cabernet Franc, 2% de Petit Verdot, 2% de Merlot et 2% de Malbec, 15 degrés d’alcool.

Les raisins proviennent de la vallée de Napa. Les vendanges sont effectuées manuellement. Fermentation en cuves en chêne à température contrôlée, pressurage doux. Macération de 27 jours avec les peaux, suivie d’une fermentation malolactique. Élevage pendant 22 mois en fûts de chêne français, dont 75% neufs. L’assemblage a été effectué à la fin, avant la mise en bouteille.

roger vins magnifiques robert mondavi oakville

Robe rouge sombre aux reflets violacés. Bouquet riche de cassis, de mûre, de réglisse, de moka, de poivre noir, de laurier, de graphite, de vanille, de cèdre et de cuir.

Ample et vif en bouche, avec une belle structure aromatique, beaucoup de fraîcheur, des tanins soyeux, un bon équilibre, sec avec beaucoup d’élégance, et une finale longue et savoureuse.

Un excellent vin pour accompagner les viandes, un pur délice avec un tournedos Rossini, avec une pintade ou un coq au vin, ou encore avec un porcelet de lait, excellent encore avec un plateau de fromages. On doit le servir à 16 degrés. Il peut se conserver en cave jusqu’en 2030.

Le Robert Mondavi Winery Oakville Cabernet-Sauvignon 2013 est disponible à la SAQ, code 00975482. Prix 57,50$.

Liens :

Robert Mondavi Winery 

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jeudi, 17 août 2017 09:15

Le savoir-faire sicilien de Regaleali

La Sicile est le foyer de l’entreprise familiale Tasca d'Almerita, qui possède depuis 1837 le domaine de Regaleali, un énorme vignoble au centre de l’île.

Pendant longtemps la Sicile produisait des vins aromatiques avec des degrés d’alcool élevés. On s’en servait pour faire des coupages avec des vins d’autres provinces, jusqu’au jour où on y a appris à contrôler la température. Aujourd’hui on cueille des raisins à maturité mais non à sur-maturité, on procède aux vendanges au petit matin, avant les heures de chaleur, on refroidit le raisin dès qu’il rentre au chai et on procède à la vinification à température contrôlée. Un des premiers à appliquer cette technique a été le comte Giuseppe d’Almerita dans les années 1950, qui a consacré sa vie à la promotion des vins de qualité de la Sicile. Son fils Lucio, qui préside aux destinées de la maison, aidé de ses deux enfants, Giuseppe et Alberto, continue à s’inspirer de la tradition tout en dotant ses domaines des dernières innovations technologiques pour produire les vins les plus typés et raffinés.

J’ai dégusté le Tasca Regaleali Bianco 2016 DOC Sicilia, un assemblage de 39% d’Inzolia, 33% de Grecanico, 19% Catarratto et 9% de Chardonnay. Il titre 12,5 degrés d'alcool.

Vinification et élevage en cuves inox à température contrôlée.

roger savoir faire sicilien regaleali regaleali bianco

Robe jaune paille, brillante. Bouquet délicat de fleurs de montagne, avec un peu d’humus, des subtiles notes de poire.

Une bouche toute en nuances, une bonne matière grasse, qui se fond avec l’acidité et qui donne un vin sec et léger. Le goût des fruits revient en bouche, gourmand et charmeur. Une jolie finale fraîche et extrêmement agréable.

Ce vin s’accorde à merveille avec les fruits de mer et avec les coquillages, sauf les huitres. Il est aussi magnifique avec les poissons gras. Il faut le servir à 9 °C. On doit le boire jeune. La jolie bouteille rhénane de ce Regaleali blanc ne veut pas dire soit de style allemand, car il est délicieusement sicilien.

Le Tasca Regaleali Bianco 2016 est disponible à la SAQ, code 00715086. Prix 15,90$.

J’ai aussi dégusté le Tasca Regaleali Nero d’Avola 100%, DOC Sicilia, 2015, 13,5 degrés d'alcool.

roger savoir faire sicilien regaleali regaleali nero

Belle robe rubis foncé. Bouquet de cerise noire, de prune noire, de réglisse, de tabac et de poivron. En deuxième nez on perçoit de la vanille, du chocolat noir et du cèdre. En bouche c’est un vin bien structuré avec une acidité moyenne, une belle masse fruitée, des tanins soyeux et une longue finale gourmande.

Ce vin convivial se marie avec les mets les plus divers: les viandes rouges et blanches, les pâtes italiennes, le risotto, et les fromages de préférence.

Il faut le servir à 16 degrés Celsius. On peut le boire maintenant ou le garder jusqu’en 2020.

Le Tasca Regaleali Nero d’Avola 2013 est disponible à la SAQ, code 00482604. Prix 17,75$.

Liens :

Tasca d'Almerita 

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Roger Huet
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La maison de Champagne Charles Collin est née en 1952. Elle est enracinée sur le territoire de la Côte des Bar et vinifie les raisins de plus de 140 viticulteurs, dont les vignes sont réparties sur près de 330 hectares; 83% sont plantées en Pinot Noir, 13% en Chardonnay et 3% en Pinot Meunier.

La Côte des Bar est la partie méridionale de la Champagne, qui se trouve près de la Bourgogne. Les habitants sont des Barrois champenois. Le climat est tempéré-océanique, semi-continental. La Côte des Bar fournit le quart de la production de champagne.

La Maison Charles Collin conserve en stockage 2,5 millions de bouteilles “sur lattes”. Les cuvées traditionnelles sont vieillies 3 ans en cave, 5 ans pour les cuvées prestige Charles et Belle Gabrielle.

J’ai dégusté la Cuvée Charles Collin Rosé Brut. Un rosé d’assemblage, 100% Pinot Noir, dont 88% est vinifié en blanc et 12% en rouge, avec 20% des vins de réserve.

roger charles collin rose

Les vendanges sont effectuées manuellement et sont suivies d’une sélection stricte des raisins. Il y a un vieillissement minimum de 2 ans. Le dosage est de 9 g/l.

Robe rose saumon, des petites bulles en cordon persistant. Parfum de cerise, de prune, de framboise et de fraise des bois. La bouche est vive, fraîche, fruitée et à la fois suave et caressante. Une finale charmeuse. Je suggère de le servir assez frais, à 7 degrés en apéritif et à 8 degrés pendant le repas. Il accompagne très bien les grillades de bœuf, mais aussi les viandes blanches: poulet, porc au four. Il est parfait avec un plateau de fromages et termine très bien un repas avec des desserts tels que des tartes aux fruits.

La Cuvée Charles Collin Rosé Brut est disponible en importation privée auprès de l’Agence Benedictus. Prix 44$.

J’ai aussi dégusté le Charles Collin, Cuvée Charles, 80% Chardonnay, 20% Pinot Noir, dont 15% de vins de réserve. Il titre 12 degrés d’alcool.

Vendange manuelle. Sélection stricte des raisins. Assemblage de Cœur de cuvée. 5 années de vieillissement.

roger cuvee charles

Magnifique robe dorée claire, brillante. Cordon persistant de petites bulles. Parfum d’agrumes, de pamplemousse, de poire, de pomme Golden, de chèvrefeuille. Ensuite apparaissent des notes de biscuit. Une bouche ample, fraiche, élégante, avec des arômes de miel et de pain d’épices, un peu de minéralité.

Un vin assurément de célébration et d’apéritif qui accompagne également un repas du début à la fin avec beaucoup d’élégance. À servir à 8 degrés Celsius.

Le Champagne Charles Collin, Cuvée Charles est disponible à la SAQ, code 13212109. Prix 56,25$. Une aubaine pour un champagne prestige. 

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