samedi 20 avril 2024
Entrevue avec Sir George Fistonich

Entrevue avec Sir George Fistonich

Sir George Fistonich est le grand patron de Villa Maria, la plus importante entreprise familiale vinicole de la Nouvelle-Zélande. Il m’a accordé cette entrevue :

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RH – La Nouvelle-Zélande avait déjà produit un peu de vin au 19e siècle, mais ce sont les immigrants croates qui ont véritablement créé l’industrie du vin dans la première moitié du 20e siècle.

Pourquoi? 

SIR GEORGE – Le vin a toujours joué un rôle important parmi la communauté croate; nous avons fait du vin, on l'a bu et nous comparons souvent nos notes de vin. La région d'Henderson, juste à l'ouest d'Auckland, a été appelée Dally Valley en raison de la notoriété de ses producteurs de vins croates. Beaucoup de ces producteurs croates, comme Villa Maria, ont été les initiateurs de la production de vin en Nouvelle-Zélande et sont encore présents aujourd'hui. 

RH – Comment était une typique famille croate, comme la vôtre dans les années cinquante?

SIR GEORGE – Très traditionnelle et avec un grand esprit de famille. Comme beaucoup parmi nous étaient des immigrants, nous devions refaire notre vie et une forte éthique du travail nous animait. Je voudrais penser que cela a distillé sur moi et que c’est ce que j'ai créé avec Villa Maria!

RH – À quel âge avez-vous décidé de faire du vin à votre compte? 

SIR GEORGE – Très jeune j’aidais à travailler les vignes pour les vignobles de notre Mount Vineyards familial. Plus je voyais les familles des vignerons progresser, plus j’étais fasciné par la fabrication du vin et par le potentiel de cette industrie en Nouvelle-Zélande. Quand j’ai eu 21 ans mon père m'a loué cinq acres de terre et j'ai planté une acre de vignes à Mangere, dans l’Auckland du Sud. 

RH – Votre père considérait que vous étiez trop jeune pour être entrepreneur et au début il ne voulait pas vous louer quelques hectares pour cultiver la vigne. Pourquoi a-t-il changé d’idée? 

SIR GEORGE – Au début, mon père n'a pas soutenu ma décision mais je me suis maintenu ferme et petit à petit mon père s’est laissé convaincre. Je pense qu'il a vu ma passion et mon engagement et savait que je ferais tout ce qu'il fallait pour réussir. 

RH – Une rencontre qui a marqué votre vie est celle de Gail Kirpatrick. Racontez-nous comment cela est arrivé? 

SIR GEORGE – Gail et moi nous nous sommes rencontrés à une fête en 1959. Nous étions tous deux issus de milieux très différents.

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À l'époque, Gail ne connaissait pas grand-chose au sujet du vin ni de la culture croate.

Nous nous sommes mariés en 1961 et Gail s'est très bien intégrée à la culture familiale croate traditionnelle.

Gail est également devenue une partie essentielle de l'entreprise, aidant à la boutique, ce qui me permettait de répondre aux appels de vente et de livraison dans les premières années. Elle accueillait également les dégustations de vin chez nous. En même temps, elle s'occupait de nos enfants et aussi de mes parents en difficulté. Elle a toujours été ma plus importante confidente, en particulier lors de décisions d'expansion pour Villa Maria dans les dernières années. Je n'aurais pas pu les faire sans elle. 

RH – Quand vous avez créé votre entreprise pourquoi avez-vous choisi le nom de Villa Maria? 

SIR GEORGE – Le nom a été créé, très à propos, après quelques verres avec des amis. À l'international, Villa est un nom approprié pour une maison et Maria est un nom très courant chez les femmes croates. La combinaison des deux avait à la fois un sens familial et un attrait global. 

RH – Très vite vos vins remportent des prix, mais votre plus grand souci pour grandir semble avoir été de convaincre vos concitoyens néo-zélandais à s’initier au vin, car ils étaient surtout des buveurs de bière. Comment vous êtes-vous pris? 

SIR GEORGE – Je voulais démontrer aux Néo-Zélandais d’une manière amusante et innovante, que le vin était aussi l'accompagnement parfait avec les amis et la nourriture. Les évènements «Let Villa Maria Introduce you to Wine», les soirées vin et fromage et une série d'événements d'agneau à la broche dans le pays ont été l’exemple parfait de cela. De nos jours, la Nouvelle-Zélande consomme autant du vin que de bière. 

RH – Les années passent, vous devenez une personnalité connue et vous achetez Sheppelt Vidal en 1976, pour agrandir Villa Maria. 

Qu’est-ce que cela a représenté à ce moment-là pour vous? 

SIR GEORGE – L'achat de Vidal a aidé à la trajectoire où je voulais que l'industrie viticole néo-zélandaise se dirige. Le domaine avait été créé en 1905 et avait une tradition, mais le plus important c’est qu’il a apporté de nouveaux cépages à notre portfolio: le Riesling, le Merlot et le Cabernet. C'était exactement l'explosion de nouveaux cépages dont j'avais besoin.

Le véritable tournant a été, après une bataille de deux ans avec diverses autorités locales, d’obtenir un permis pour ouvrir le premier restaurant de vignoble en Nouvelle-Zélande en 1979.

RH – Quels étaient les cépages que vous cultiviez et vinifiez à ce moment-là et quels sont ceux avec lesquels vous travaillez aujourd’hui? 

SIR GEORGE – Tout d’abord nous avons produit des vins fortifiés et des variétés nord-américaines et européennes, mais je connaissais l'avenir du vin avec les variétés classiques : Gewürztraminer, Riesling, Cabernet Sauvignon et ainsi de suite. Conscient que l'intérêt des consommateurs changerait, j'ai commencé à expérimenter avec des petits lots de raisins cultivés à Kumeu et à Henderson, De nos jours, nous produisons environ 22 variétés dont les raisins classiques de Bordeaux et de Bourgogne, mais aussi des variétés espagnoles comme l’Albariño, le Grenache et le Verdejo.

roger entrevue george fistonich auckland wineryAukland Winery 

RH – Vous avez toujours eu une idée d’agriculture raisonnée, mais à un moment donné vous faites un virage décidément écologique qu’est-ce qui a provoqué ce changement?

SIR GEORGE – Tout a commencé avec l’embauche de notre œnologue Debbie Reid. Elle a joué un rôle déterminant dans l'adoption de la viticulture durable pour Villa Maria. Son expérience à l'étranger a attiré mon attention sur la nécessité de travailler sur une approche plus organique. C’est quelque chose qui nous occupe encore, nous sommes actuellement à 30% de vignobles certifiés bio et nous sommes sur la bonne voie pour parvenir à 50% d'ici 2020.

RH – Trois choses semblent marquer votre entreprise : d’une part une amélioration constante de vos méthodes de travail, la formation de votre personnel, et une approche joyeuse du vin, avec des parties fréquentes avec votre personnel, avec vos clients et même avec les consommateurs. Si c’était à refaire, changeriez-vous quelque-chose?

SIR GEORGE – Je ne sais pas si je changerais quoi que ce soit. Nous travaillons à améliorer constamment nos produits grâce à l'innovation, avec la collaboration de nos clients et consommateurs, à la fois dans nos murs et à l’extérieur.

Nous avons une gamme de vins de recherche et développement à Villa Maria qui exprime ces deux philosophies. Grâce à ce programme, nos vignerons peuvent expérimenter et embouteiller des petites quantités de vins de styles intéressants, mais non commerciaux. Ensuite nous les faisons tester par des consommateurs, qui poussent nos vignerons à une expression créative plus profonde. 

RH – À quel moment vous découvrez l’importance d’avoir de belles étiquettes? 

SIR GEORGE – C'est à la fin des années 1970 que nous avons connu une croissance lente des ventes. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi. Je savais que la qualité du vin n'était pas le problème. À l'époque, nous avions des étiquettes de vin très traditionnelles. J'ai décidé de mener des recherches de marché spécifiques pour déterminer exactement qu'elle était la perception de la marque Villa Maria. J'ai découvert que nos étiquettes traditionnelles transmettaient un message erroné, axé principalement sur un buveur de vin non-exigeant. J'ai embauché un designer qui a modernisé l'étiquette avec un V rouge en vedette placé au-dessus d'un médaillon de prix de vin stylisé.

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L'utilisation d'une étiquette attrayante est un outil puissant pour décider les acheteurs la première fois et bien sûr pour les habitués. À ce jour, je pense que le V rouge emblématique sur notre étiquette est devenu un marqueur de qualité. 

RH – Vous reconnaissez qu’il vous serait impossible de survivre sans vous imposer sur les marchés internationaux, et pourtant votre implantation a été difficile, surtout en raison de la taille de votre entreprise car votre production semblait parfois trop petite pour les grands marchés. Avez-vous eu à faire des choix lorsque l’Australie, l’Asie, les États-Unis et l’Angleterre s’intéressaient en même temps à vos vins? 

SIR GEORGE – La dernière chose que je voulais faire, c'était d'aller dans un marché et de ne pas être en mesure de fournir. Nous avons beaucoup travaillé pour répondre à la demande du Royaume-Uni et nous ne voulions pas avoir notre vin sur les étagères pendant trois mois de l'année et rien pour les neuf autres. Donc, nous avons décidé de retarder notre présence sur le marché australien. Ensuite, dans les années 90, les importateurs opérant sur le marché asiatique et des États-Unis ont manifesté leur intérêt pour nos vins. Encore une fois, cela a retardé notre entrée en Australie. Les exportations de nos jours représentent en volume environ 70% de nos ventes. 

RH – L’expansion des marchés internationaux semble avoir eu des répercussions en Nouvelle-Zélande qui ont provoqué une véritable guerre de prix dans les années 1980. Cette guerre a été déclenchée par les gros producteurs de vin et de bière, et les petits producteurs de vin en ont fait les frais. Cette lutte s’est prolongée jusque dans les années 90. Racontez-nous. 

SIR GEORGE – Comme beaucoup d'autres établissements vinicoles néo-zélandais, nous avions connu une croissance significative dans les années 80, mais un faible profit. Une guerre des prix s'est produite en raison de la concurrence pour la part de l'offre de raisins, causée par les nouveaux entrants dans l'industrie. Les marges laissées étaient très serrées et le profit était difficile à trouver. Une société avait acheté trois des principaux producteurs de vin de notre pays et d'une manière agressive elle a essayé de créer des problèmes à nous les petits joueurs. Elle baissait les marges et déversait de grandes quantités de vin sur le marché, puis réduisait les prix à des niveaux insoutenables. Il y avait d'autres facteurs qui ont contribué à cela, c'est ainsi que le problème a commencé. 

RH – Le choc a été si terrible que malgré que Villa Maria travaillait bien, recevait de nombreux prix pour la qualité de ses vins, et vendait beaucoup, vous avez failli perdre votre entreprise aux mains des banques. Quels sont les facteurs qui vous ont aidé à vous en sortir et à vous affirmer comme la Première Maison Familiale Vinicole de Nouvelle-Zélande? 

SIR GEORGE – Exactement ce que vous venez de mentionner Roger, nos récompenses et notre réputation en tant que producteur de vin de qualité et mon équipe de l'époque qui était incroyablement favorable. Elle a placé une publicité dans la New Zealand Herald vantant la qualité de l’entreprise Villa Maria qui était un excellent employeur. La campagne "Save Villa Maria" nous a donné une publicité positive très bénéfique. Nos producteurs de raisins contractuels ont sorti ensuite une publicité pleine page dans NZ Herald regrettant nos difficultés et appelant à un soutien public. 

RH – Lorsque Villa Maria reprend son rythme de croissance et que ses finances se récupèrent, vous payez vos vignerons fournisseurs, même s’ils avaient accepté un plan échelonné sur quatre ans. Est-ce que cela vous a été favorable au moment d’acheter Glenvale Wines de la famille Bird, en 1987? 

SIR GEORGE – Encore une fois, la demande de raisins de haute qualité a continué de croître. Les Bird Brothers ont apprécié l'aide que je leur ai apportée au cours des années et Glenvale Wines a été converti en Esk Valley. 

RH – La fin des années 80 était d’intense activité. Vous avez agrandi le potentiel d’Esk avec le vignoble The Terraces en 1989 et vous avez introduit de nouveaux cépages : le Malbec et le Verdelho. Est-ce que c’était pour améliorer votre offre à un marché spécifique? 

SIR GEORGE – C'était un énorme risque, mais nous avions besoin de cette sorte d'échelle pour faire face à nos projets de croissance. Je suis content que nous l'ayons fait, car cette terre englobe une grande partie de la sous-région de Gimblett Gravels, considérée comme une terre excellente pour la culture de la Syrah et des cépages bordelais. 

RH – Au début des années 90, vous aviez besoin de plus de raisin et donc de capital pour agrandir vos sources d’approvisionnement. Mais vous refusez l’option d’ouvrir Villa Maria aux investisseurs. Alors vous choisissez une option géniale, vous créez des sociétés publiques mais séparées de Villa Maria et ainsi vous contribuez à la création de Seddon Vineyards. Qu’est-ce que Seddon Vineyards a apporté à Villa Maria? 

SIR GEORGE – Une fois que les vignobles ont été pleinement établis et fonctionnant avec succès, il était plus logique d'amalgamer les deux en termes d'administration, mais aussi de les intégrer dans les opérations du groupe Villa Maria. 

RH – En 1998 vous décidez de créer une autre compagnie Terra Vitae avec laquelle vous achetez 170 hectares.

roger entrevue george fistonich 3hommesDave Roper, winemaker, Sir George et Nick Picone, chief winemaker 

SIR GEORGE – Mon neveu, Fabian Yukich, maintenant directeur exécutif, a piloté le projet. Nous voulions de la tradition et non une apparence de "simili français" ou de "simili-européen". Fabian a travaillé avec des viticulteurs, des vignerons, des travailleurs de la cave, même des entreprises de camionnage et des entrepreneurs pour développer une conception de vignoble qui se centrait totalement sur la qualité du vin. On a établi un traitement efficace à partir du moment où les camions transportant les raisins entrent dans nos portes. Un de nos principaux objectifs était d'être responsable de l'environnement; Fabian a demandé à un ingénieur en réfrigération comment les déchets de chaleur des grands réfrigérateurs pouvaient être récupérés et utilisés dans le processus de vinification. À cette époque, l'équipement était coûteux et rare dans l'industrie du vin, cependant, l'énergie récupérée représente maintenant la majeure partie de la chaleur nécessaire pour réchauffer nos ferments, ce qui est très favorable en raison de la taille de notre entreprise. 

RH – Votre sens de la communication, votre loyauté envers vos clients et votre équipe, et votre gentillesse, ont donné des fruits. À partir de ce moment vous devenez un leader industriel en Nouvelle-Zélande. 

SIR GEORGE – J'ai cultivé le raisin, fait le vin, vendu le vin. J'ai travaillé dans toutes les grandes régions de l'entreprise, alors je pense qu'il est juste de dire que je comprends l'industrie de fond en comble! Cependant, alors que Villa Maria grandissait et s’imposait à l’internationale, j'ai également reçu d’excellentes directives de la part de nos membres du conseil d’administration. 

RH – En 2002 vous prenez la décision d’abandonner le liège et d’embouteiller exclusivement avec des capsules à vis. C’est une révolution en Nouvelle-Zélande et aujourd’hui presque tout le monde le fait dans votre pays. Quels sont les avantages de la capsule sur le liège? 

SIR GEORGE – Nous trouvions qu’un pourcentage significatif de notre vin (parfois supérieur à 8%) ne correspondait pas à des normes de qualité en raison de l'imprégnation du liège. C’est toujours d'une question débattue dans l'industrie du vin mais, en tant que jeune nation viticole mondiale qui n'est pas attachée à certaines traditions, nous avons réussi à faire le changement. Nos recherches ont démontré que les vins à capsules à vis ont les plus hauts niveaux de fruit, et le plus bas d’oxydation, de même qu’une moindre variation entre les bouteilles pour toutes les composantes évaluées sur des vins d'âge similaire scellés avec du liège. Les bouchons à vis ont prouvé qu'ils offrent une fermeture plus fiable pour maintenir la qualité du vin.  

RH – Parlons de la relève. Vous avez une fille ainée Karen et un fils Michael. Qui va prendre la relève?

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SIR GEORGE – Karen est membre de notre conseil d'administration depuis 1992 et présidente depuis 2006. Elle n'est pas viticultrice ni œnologue, ni commerciale, mais elle apporte beaucoup de bon sens professionnel et d'expérience. En travaillant ensemble, nous pensons et opérons de manière tout à fait différente, mais Karen comprend Villa Maria et, après tout, elle a passé toute sa vie dans l'entreprise. Pour ma part je ne suis pas encore prêt à remettre les commandes. Je travaille toujours, tous les jours! 

RH – Le prestige de Villa Maria est immense. Elle a reçu plus de médailles et de reconnaissance que n’importe quelle autre compagnie en Nouvelle-Zélande. Quels sont les prix qui ont le plus compté pour vous? 

SIR GEORGE – Au cours des trois dernières années, Villa Maria a été désignée par Drinks International comme la marque de vin la plus admirée de Nouvelle-Zélande et la 4e plus admirée dans le monde. Pour moi, c’était l’objectif de mon entreprise.

L'accolade repose sur: une qualité et une amélioration constante qui reflète sa région et son pays; un bon marketing, un bel emballage et doit avoir un grand attrait pour les consommateurs de vin. C'est un véritable honneur. 

RH – Le panorama viti-vinicole de la Nouvelle-Zélande se divise entre des géants mondiaux comme Pernod-Ricard ou Constellation qui ont absorbé toutes les maisons vinicoles qui étaient achetables et les entreprises familiales comme la vôtre qui sont regroupées d’ailleurs dans une association appelée The Family of Twelve, et qui résistent. Qu’est-ce qui vous soutient dans votre désir d’indépendance? 

SIR GEORGE – Dans la plupart des industries, les entreprises familiales sont très bien considérées, car nous pouvons nous adapter aux exigences des consommateurs et des clients, ainsi qu’aux tendances du marché. Nous faisons aussi souvent montre d’innovation. Je ne veux pas perdre notre identité. Je veux maintenir notre tradition qui est une partie importante de Villa Maria. 

RH – En 2004, année du cinquantenaire de Villa Maria, vous avez été nommé New Zelander de l’année, qui a suivi en 2005 votre nomination comme Personnalité de l’année de la Nouvelle-Zélande. Vous avez été ensuite nommé Entrepreneur de l’année et délégué de la Nouvelle-Zélande au World Entrepreneur of the Year contest à Montecarlo. Cette même année vous avez reçu l’Ordre du Mérite et le titre de Distinguished Companion of New Zealand, l’équivalent de l’anoblissement. Quelque temps après le gouvernement a restitué les titres et dignités à l’Ordre et vous octroie le droit de porter le titre de Sir George et à votre épouse celui de Lady Fistonich. Vous avez été adoubé le 14 Août 2009 par le Gouverneur Général de la Nouvelle-Zélande, Sir Anandd Satyanand, en représentation de Sa Majesté Elizabeth II. C’était la première fois qu’un membre de la Nouvelle-Zélande était fait chevalier. Félicitations!

roger entrevue george fistonich lady georgeLady Fistonich et Sir George 

SIR GEORGE – Merci, c'est vraiment un honneur dont je suis le plus fier et non seulement pour des raisons personnelles. En tant que nation, nous sommes encore très petits en termes de quantité de vin que nous produisons par rapport au reste du monde. Nous formons une petite communauté qui s’entraide. Je suis heureux d’avoir pu contribuer à façonner cela avec Villa Maria, dans des domaines tels que notre changement de bouchon à vis et nos mesures de durabilité. 

RH – Merci Sir George de m’avoir accordé cette entrevue.

♦ ♦ ♦

Sir George m’a laissé 2 vins à déguster : le Villa Maria Lightly Sparkling Sauvignon blanc 2016 et le Villa Maria Estate Private Bin Sauvignon blanc. 

Le Villa Maria Lightly Sparkling Sauvignon blanc 2016 est presque plus perlant que mousseux tellement ses bulles sont fines et explosent tout doucement créant une sensation de nuage dans votre bouche. Les Italiens appellent cela frizzante.

roger entrevue george fistonich sparkling

Le raisin provient d’une sélection de vignobles de toute la Nouvelle-Zélande, avec une variété de sols à altitudes variables. Les climats sont aussi variés.

Le vin est soumis à une lente fermentation à froid, en cuves inox. Il est tout de suite mis en bouteille pour garantir le perlant, les arômes et la fraîcheur.

Belle robe jaune pâle qui frémit sous l’effet des petites bulles qui éclatent avec un petit bruit sec. Joli parfum de fruit de la passion et de lime. Une bouche vive, fraîche et fruitée qui finit dans une finale qui invite à un deuxième verre.

À cause de sa fraîcheur il s’accordera merveilleusement avec les huitres, avec les fruits de mer: homard et crabe en tout premier lieu, et avec le poisson.

C’est également un excellent vin d’apéritif ou pour finir une soirée qui se prolonge. À déguster tout doucement.

Servez-le frais, autour de 7o C à l’apéritif, à 9o C pendant le repas.

Le Villa Maria Lightly Sparkling Sauvignon blanc 2016 Nouvelle-Zélande, est disponible à la SAQ, code 12974241. Prix 17,55$.

Le deuxième vin est le Villa Maria Estate Private Bin Sauvignon blanc, c’est un vin tranquille.

roger entrevue george fistonich sauvignon blanc

Belle robe jaune paille. Bouquet floral et fruité : jasmin, fleur d’oranger, bergamote, citron vert, fruit de la passion, pomme golden. Une bouche généreuse, en fraîcheur et en saveurs : agrumes, miel de trèfle, melon miel, goyave, délicieusement croquant. Une très jolie longueur en fin de bouche.

Ce vin raffiné et gourmand est excellent en apéritif car son bouquet meuble la conversation. Dans un repas c’est le compagnon idéal des huitres, du crabe des neiges, du homard. Parfait également avec les mets de poissons blancs au beurre ou à la sauce blanche. En fin de repas, il accompagne avec bonheur les fromages de chèvre et lorsque les desserts sont très sucrés, il va apporter une note d’équilibre.

Villa Maria Estate Private Bin Sauvignon blanc est disponible à la SAQ, code 11974951. Prix régulier 17,40$. Il bénéficie présentement d’un rabais de 2$ et de 500 points de Boni Inspire.

Liens:

Villa Maria Estate 

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VILLA MARIA | New Zealand’s Most Awarded Winery
Cell.: 438 830-2400

Représentés au Québec par Vins Philippe Dandurand 

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Tél.: 514 932-2626, poste 301

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1304, avenue Greene, Westmount (Québec) H3Z 2B1
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Roger Huet
Chroniqueur vins
Président du Club des Joyeux
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À propos de l' auteur

Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...