Cet article est la suite de La Sardaigne où la préhistoire côtoie le 21e siècle.
JOUR 3
Notre première visite de la journée a été pour le marché public San Alberto, où notre guide Raimondo Mandis tenait à nous montrer la grande variété de poissons et de fruits de mer dont profite l’île.
Il y avait aussi la fascinante variété de pains, de fromages, de charcuterie et de légumes. Nous avons pu admirer de près les célèbres artichauts à épines.
Il y avait aussi de la Fioba, appelée aussi la violetta Sarda, qui est une pomme de terre violette, extrêmement savoureuse, dont l’île s’enorgueillit. Elle est cultivée depuis 1900 en exclusivité par l’Azienda Agricola Le Agavi.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.; Fioba - La Violetta Sarda
Nous avons repris la route à travers la campagne sarde, qui n’est jamais ennuyeuse.
La Sardaigne compte trois millions de têtes de moutons et trois cent mille chèvres. L’industrie fromagère est importante. Les plus célèbres fromages sont faits de lait de brebis: le Pecorino Sardo, le Pecorino Romano et le Fiore Sardo, tous les trois en Dénomination d’Origine Protégée.
Notre première visite de la journée a été pour la fromagerie de Giovanni Duras, dans la localité de Crebineddu, dans la province de Ruinas (OR). L’histoire de cette laiterie commence aussi loin que 1847, lorsque Giuseppe Duras commence à produire le Fiore Sardo. La production est artisanale jusqu’à aujourd’hui.
Le nom de Fiori Sardo vient des formes en bois de châtaignier qui étaient utilisées autrefois pour sa fabrication. Au fond des moules était sculptée une fleur et les initiales du fromager, qui s’imprimaient sur le fromage. Le Fiore Sardo a une croûte foncée et luisante car elle est frottée à l’huile d’olive pendant son vieillissement. Il a un goût délicieusement prononcé et épicé et conserve ses qualités lorsqu’il est gratté ou moulu. Les meules pèsent 3,60 kilos ou 4,2 kilos.
C’est le seul fromage de lait cru de brebis D.O.P.
Fiore Sardo Duras; Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Nous avons repris notre route pour la visite de la Cantine (Coopérative) di Dolia Nova, le plus grand domaine vinicole de l’île avec 1200 hectares de vignes. Nous avons été accueillis par le directeur général et œnologue Ercole Iannone, qui nous a fait visiter les installations. La coopérative a 300 membres, produit 4 millions de bouteilles et exporte dans les 5 continents.
La plupart de leurs vignobles se trouvent dans la région de Parteolla, au nord de Cagliari, une région vallonnée très intéressante pour la vigne. Ils cultivent le Cannonau, la Monica, la Barbera Sarda, le Carignan, le Vermentino, le Nuragus, le Muscat, le Nasco, la Malvoisie, le Chardonnay et le Sauvignon.
La Cantine di Dolianova produit une grande variété d’étiquettes en vin en rouge, blanc et rosé; des vins tranquilles, des mousseux, des frisantes et de superbes Moscatos.
La plupart de leurs vins sont mono-cépages. Ils ont une ligne Top, pour les vins de qualité supérieure, qui remporte constamment des prix et des mentions, une ligne Horeca pour des vins gourmands destinés presqu’exclusivement à la restauration, une ligne GDO, qui comprend les Dolia D.O.C. Dénomination d’Origine Contrôlée, les Santesu IGT Indication Géographique Typique, les Corali, Vins de Table, et les Vins sans dénomination, qui sont encore très bons et dont les prix défient toute concurrence.
Ils vont célébrer leur 70e anniversaire en 2019, et vont commencer une production de vins bio.
Nous avons été conviés à déguster leurs vins, avec un généreux buffet, à l’heure du pranzo (lunch).
Cantine di Dolia Nova; Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Dans l’après-midi, nous avons repris la route pour nous rendre au comté d’Elmas, où se trouve la Distillerie Mario Pacini. La maison a été fondée en 1940 pour fabriquer par infusion hydro-alcoolique des liqueurs de myrte de la plus haute qualité.
À gauche : Monsieur Pacini et sa fille / À droite : des bouteilles de myrte décorées à la main
Ils produisent une liqueur de myrte rouge et de myrte blanc, recette traditionnelle à base de feuilles, mais aussi une liqueur de myrte blanc qui est unique, car elle n’est pas obtenue avec les feuilles, mais avec des rarissimes baies de myrte blanc des bois. Elle a une robe ambrée et un parfum et un goût délicat. À chaque bouteille de myrte, ils déposent à la main quelques baies qui, en macérant, en augmentent le goût.
Pacini produit aussi d’autres liqueurs telles que: le Limoncello, la liquorice ou eau de vie de réglisse, la crème de myrte et la crème de citron, le Filu’e Ferruou Amaro dei sardi, la Fior di Corbezzolo et le Villancidro.
En haut de droite à gauche : Mme. Maria Daniela Melis, Raimondo Mandis et Mlle Pacini
En bas : groupe folklorique sarde
Nous avons été accueillis magnifiquement par les propriétaires, qui avaient fait venir un groupe folklorique avec les costumes typiques de la région et qui a dansé pour nous. On nous a fait déguster leurs produits avec des pâtisseries locales.
Haut : Myrte Pacini rouge et blanc / Bas : bouteilles de Myrte décorées à la main
Les Pacini ont une telle passion pour leurs produits, qu’ils décorent une partie de leurs bouteilles à la main pour que nous puissions les exhiber dans nos vitrines.
Liquori Pacini; Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Mon guide Raimondo Mandis est une encyclopédie vivante de l’histoire de la Sardaigne et tandis que le groupe rentrait à l’hôtel, nous sommes allés visiter le Musée d’Archéologie, qui se trouve dans le quartier du Castello, dont j’ai décrit les pièces importantes dans mon article La Sardaigne où la préhistoire côtoie le 21e siècle.
Après la visite, pour finir la soirée et le voyage en beauté, nous sommes passés à l’hôtel pour amener la journaliste de Calgary au restaurant.
La nuit, la citadelle a une autre saveur. Les rues sont tortueuses et les murailles hautes et sévères, mais la vue est toujours incomparable sur la baie.
Nous nous sommes arrêtés dans un joli restaurant qui semblait creusé dans la muraille, du nom de Su’Tzilleri’e su Doge.
La journaliste Linda Garson et notre ami Raimondo Mandis
Le mobilier et la décoration sont sardo-champêtres, et le chef propriétaire Claudio Ara fait une cuisine qu’il décrit lui-même comme méditerranéenne-créative. Elle est délicate, savoureuse, et gourmande à souhait. Il nous a régalés de huit mets préparés avec tant d’amour et tant d’art, et si bien assortis avec les vins, que nous n’avons pas vu le temps passer et nous avons très bien dormi cette nuit-là. Je ne pourrais pas vous donner les noms sardes de ces merveilles, mais il y avait des poissons variés, du poulpe avec des fioba, les patates violettes, des pleurotes avec des cœurs d’artichauts à épines, des boulettes de bœuf rouge, des moules, des bigorneaux et tant d’autres choses. À ma demande, au dessert, on m’a servi du tiramisu. Visitez son site, il vaut la peine: Claudio Ara et surtout allez manger dans son restaurant lorsque vous visiterez la Sardaigne; vous me remercierez: Su’Tzilleri’e su Doge Cartière Castello, via Santa Croce 17 Cagliary. Tél.: (+39) 070 7567837.
Au revoir Sardaigne!
LIENS :
Délégation Commerciale d’Italie, ICE; Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Regione Autonoma Della Sardegna; Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Consultez aussi : La Sardaigne en trois jours et La Sardaigne où la préhistoire côtoie le 21e siècle
Roger Huet
Chroniqueur vins
Président du Club des Joyeux
SamyRabbat.com
LaMetropole.com
Touristica.ca