Un fait très intéressant m’a été raconté par mon hôte: Si la viticulture existe depuis le 16e siècle,il faut attendre le 19e siècle avant qu’un effort qualitatif soit entrepris. On est alors allé chercher des plants et de l’expertise en France, surtout à Bordeaux. Force est d’admettre toutefois que les vins produits alors étaient plus destinés à une élite. Le peuple malgré une forte consommation per capita,buvaient plutôt des vins issus surtout de pays Évidemment,la période sombre au 20e siècle entraîna une importante chute de la consommation.Encore aujourd’hui,le Chilien ne boit que peu de vin,on parle d’une moyenne annuelle de 17 litres par habitant,et il s’agit surtout de vins disons d’entrée de gamme.La quasi-totalité de la production de qualité est exportée.La consommation de Champagne y est presque nulle : c’est un luxe pratiquement inaccessible à la majorité des Chiliens.
Il s’avère aussi que le niveau de vie plutôt bas tend à favoriser l’industrie vinicole lui donnant accès à une main d’oeuvre bon marché qui,avouons-le lui permet d’être ainsi très compétitive au niveau international.Évidemment,cet atout serait sans conséquence si le Chili ne bénéficiait pas aussi d’un climat et de terres particulièrement propices à la viticulture.
Il y règne présentement une effervescence tangible, selon M. Baettig . Il y aurait une sérieuse collaboration entre les acteurs du monde du vin afin de trouver et définir les meilleurs emplacements pour chaque cépage, et des essais de culture des cépages à la mode,tel ceux de la vallée du Rhône et le pinot noir.,sans oublier la mise en valeur du carmenère dans des vins de qualité, en mono-cépage. Il remarque que les maisons et les producteurs collaborent étroitement ensemble plutôt que chacun de son côté et c’est ce qui permet ce grand dynamisme dans l’industrie. Il nous promet donc encore bien des années de découvertes et de plaisir grâce aux vins chiliens et en particulier ceux de la maison Errazuriz.
En entrée de gamme,on retrouve la série Estate,qui permet de boire en jeunesse des vins qui mettent en valeur les caractéristiques d’un cépage en particulier. En blanc, M.Baettig choisit le Fumé blanc,pour ses notes minérales qui nous rappellent le style des sauvignons blancs de la Loire. En rouge,il me proposa le Carmenere Estate pour ses arômes de fruits noirs et d’épices de même que sa rondeur en bouche.
Ensuite nous avons goûtés à la gamme Max Reserva, dont le Canada est un des principaux marchés. Les rouges se veulent l’expression de ce que la vallée de l’Aconcagua peut faire de mieux. Ils vieillissent tous en fûts de chêne, dans une proportion de fûts neufs allant de 30 à 50%., en moyenne pendant un an.
Finalement nous avons dégustés la série Icon, qui est le fleuron de la maison. On y retrouve la Shiraz, La Cumbre, qui a la particularité d’avoir une partie de ses moûts fermentés naturellement à partir de levures indigènes (en anglais : wild ferment), et de se voir ajouter 3% de petit verdot à l’assemblage pour en augmenter la complexité. Il en résulte un vin très aromatique et expressif.
Ensuite,il y a le Don Maximiliano Founder’s Reserve,un vin à majorité de cabernet sauvignon,additionné d’un peu de cabernet franc,de syrah et de petit verdot,qui passe 18 mois en fûts de chêne francais,neufs à 94%. Vous ne serez sûrement pas surpris si je vous dis que ça donne un vin boisé aux tannins bien fermes, aux arômes de cassis, d’épices et de chocolat. Le carafer lui permet de s’ouvrir davantage et le met en valeur dans son jeune âge
Finalement, j’ai pu découvrir le Vinedo Chadwick, dont le millésime 2000 avait remporté la 1ere place lors du Jugement de Berlin. Fait à 100% de cabernet sauvignon de la sous -région de Alto Maipo, considérée comme le meilleur terroir pour les rouges de style bordelais.Chaque parcelle du vignoble est vendangée séparément selon son degré précis de maturité, établi selon une technique particulière au domaine, impliquant des photos aériennes. Chaque lot est vinifié dans des barriques de chêne françaises neuves pendant 18 mois et ne sera assemblé qu’à l’embouteillage.Ca donne un vin complexe et fin à la fois, qui demande à être oublié en cave quelques années afin de révéler pleinement toute sa richesse.Robert Parker suggère de l’attendre jusqu’en 2020 au moins, voire 2040, mais M. Baettig nous assure, en souriant lorsque je le lui raconte, qu’il sera sûrement à son apogée d’ici 6 à 8 ans. Pendant ce temps, souvenez-vous:l’attente fait durer le plaisir!
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