Le vin, nectar des dieux et muse des cinéastes, a souvent trouvé sa place sur grand écran. Dans cette première chronique, je me tourne vers le cinéma américain à travers des œuvres comme La Vallée des nuages, Un bon cru, Mondovino et Sideways. On y verra comment le vin devient plus qu’un simple breuvage: il est un personnage cinématographique à part entière, un symbole de passion, de tradition et d’humanité. Dans un prochain article, je ferai de même avec le cinéma français.
La Vallée des nuages : l’amour au cœur des vignes
Dans La Vallée des nuages, le réalisateur nous transporte dans la Californie viticole des années 1940. Paul (Keanu Reeves), un soldat désabusé, croise la route de Victoria, héritière d’un domaine familial. Ce film est une ode au terroir et à l’amour, où chaque grappe semble nous chuchoter ses secrets à l’oreille. Les vendanges deviennent ici une métaphore de la vie: parfois il faut émonder pour que cela fleurisse mieux! Avec ses plans baignés de lumière dorée et ses scènes où le raisin semble chanter, le film nous rappelle que la culture d’un vignoble est avant tout une affaire de patience. Et avouons-le, qui n’a pas rêvé d’un Keanu Reeves romantique prêt à sauver une récolte? On en ressort avec une envie furieuse de goûter un cabernet sauvignon sous un coucher de soleil.
Ce film est le second «remake» de Quatre pas dans les nuages, sorti sur les écrans en 1942 et dont l’histoire se passe en Provence avec en vedette… Fernandel!
Un bon cru : Le vin comme seconde chance
Avec ce film, Ridley Scott signe ici une comédie romantique médiocre où Russell Crowe troque son épée de gladiateur contre un verre de vin. Marion Cotillard y tient également un rôle très en dessous des performances auxquelles elle nous a habitués. Pourtant l’intrigue est tirée d’un bon roman de Peter Mayle, mais la version filmée est plutôt fade et la traduction, plus que bancale.
Donc, le principal protagoniste est un boursicoteur cynique qui hérite d’un vignoble provençal. Jolies prémices pour un résultat plus que décevant. Entre maladresses et découvertes gustatives, il apprend que la vraie richesse ne se mesure pas en chiffres, mais en moments partagés. Charmante morale à laquelle tout amateur de vin adhère. Dommage qu’on y croit si peu…
Mondovino : La guerre des terroirs
Avec Mondovino, Jonathan Nossiter nous offre un documentaire mordant sur les enjeux du vin dans un monde globalisé. Ici, pas de romance ni de soleil provençal idyllique: c’est une bataille entre petits producteurs passionnés et multinationales avides de standardisation. On voyage des bucoliques collines bourguignonnes aux vastes vignobles californiens, en passant par l’Argentine et l’Italie. Le film dépeint un univers où chaque goutte de vin devient un enjeu politique. Entre les milliardaires de Napa Valley menés par Robert Mondavi et les paysans bourguignons défendant leur terre comme des chevaliers médiévaux, le spectateur est pris dans un tourbillon d’émotions. Le célèbre œnologue bordelais Michel Rolland, que l’on voit à quelques reprises dans le film, en est ressorti amer, tant on le montre sous un mauvais angle, à savoir moqueur et arrogant. Par ailleurs, certaines scènes truculentes où l’on voit quelques grands noms du vin fouler du pied les grappes tout juste vendangées sont du pur délice!
Sideways : le pinot noir comme quête existentielle
Enfin, mon préféré, Sideways. Une comédie douce-amère où deux amis partent en road trip dans la vallée californienne de Santa Ynez pour découvrir les vins locaux… et se découvrir eux-mêmes. Miles (Paul Giamatti), amateur éclairé et auteur déprimé, voue une adoration quasi mystique au pinot noir, (je peux le comprendre!), tandis que son comparse préfère les plaisirs simples… et parfois douteux. Ce film est un hymne au vin comme compagnon des hauts et des bas de la vie. Les dialogues savoureux oscillent entre poésie et auto-dérision: «Si quelqu’un commande du merlot, je pars!», lance Miles dans une scène culte. Et que dire du passage hautement métaphorique où, assis sur la terrasse de son chalet en compagnie d’une femme à qui il n’ose déclarer sa flamme, il décrit en termes évocateurs les rondeurs et la sensualité du pinot noir qui tournoie dans son verre comme s’il faisait une déclaration d’amour à sa dulcinée… sublime! Sans l’image, on croit à une scène d’amour torride! Enfin, la scène finale où, totalement désabusé, il s’offre un hamburger arrosé d’un Cheval Blanc 1961 servi dans un verre de styromousse! En conclusion, derrière cet humour se cache une vérité universelle: le vin est un miroir de nos âmes, complexe et imprévisible.
Le vin au cinéma : une métaphore universelle
Ces films montrent que le vin transcende souvent sa fonction première de désaltérer pour devenir symbole d’amour et de communion (La Vallée des nuages), de renaissance (Un grand cru), de lutte (Mondovino) ou d’introspection (Sideways). Chaque gorgée raconte une histoire; chaque bouteille devient un voyage. Alors, que l’on soit un amateur éclairé ou un simple curieux, ces œuvres nous rappellent que derrière chaque verre d’un bon vin se cache un monde à découvrir. Comme le dit si bien un proverbe bourguignon: «Le vin est la réponse… mais quelle était la question, déjà?»
P.-S. Je n’en prendrai pas l’habitude, mais j’ai rédigé cette chronique avec l’aide de l’outil d’intelligence artificielle Perplexity. Pour le moment, je me familiarise avec l’outil moderne pour ne pas rater cette étape technologique… mais rien ne m’enlèvera le plaisir de pondre mes petits récits.