Les États-Unis, sous l’impulsion de leur impétueux président, ont commencé en 2019 à taxer d’avantage les vins français. Par conséquent, selon la Revue du vin de France, les exportations de vin de Bordeaux ont diminué de 46% en novembre dernier. Cela ne fait qu’accentuer une tendance lourde qui voit non seulement fléchir l’exportation des crus bordelais depuis quelques années mais, aussi une baisse de la consommation des vins de bordeaux chez l’amateur français. En fait, il y a même une mode vers le « tout sauf Bordeaux » dans quelques restaurants parisiens ou certaines terrasses de la capitale. Sont sources de mécontentement, les prix élevés et le goût jugé uniforme des médocs ou autres vins de graves. Il y a aussi que Bordeaux a désormais de la compétition depuis l’essor qualitatif constaté dans toutes les autres régions de France, depuis une dizaine d’années.
Ce qui étonne ici, ce sont les pressions qui émanent déjà de la filière viticole bordelaise pour réclamer l’aide de l’État afin de compenser les pertes encourues! Mais de quoi parle-t-on? De diminutions d’exportations qui affectent le dividende ou de manque à gagner significatif qui porte certains domaines à la banqueroute? Car la baisse d’exportation, jumelée à une baisse d’intérêt du consommateur pose une toute autre question à savoir comment Bordeaux peut se rendre de nouveau attractive chez l’amateur? Car on a plutôt l’impression que, la région porte-étendard du vignoble français est actuellement victime d’un retour du boomerang!