Ce début d’avril a été marqué par deux concours internationaux assez singuliers, tenus dans le sud de la France. D’abord, les Olivalies 2019, dans la région d’Aix-en-Provence, et le Mondial du Rosé, à Cannes, où même les marches du Palais des Festival avaient revêtu le tapis rose.
Les Olivalies 2019
C’est adossés à la montagne Ste-Victoire que les quinze de jurés présents ont dégusté 100 huiles d’olives soumises à leurs papilles. Ces « huiles » (experts dégustateurs) avaient été recrutées par M. Cyril Payon, président de l’Union des œnologues de France. Les huiles, liquides cette fois, provenaient de 13 pays et étaient regroupées en trois familles, allant du fruité/vert, fruité/mûr à fruité/noir, ont été mirées, humées, goûtées puis notées afin que les plus méritantes se voient attribuer la distinction suprême. Ici, le terroir, la culture, les méthodes de pression et d’élevage jouent un rôle essentiel sur les qualités organoleptiques et gustatives. Certes, il est plus périlleux de tâter de l’huile d’olive que du vin, mais l’exercice est fort révélateur sur les nuances qui distinguent ce noble produit de plus en plus utilisé dans nos cuisines et sur nos tables. Soulignons que la part belle revient à l’Espagne, qui a remporté 5 médailles d’Or sur les 11 décernées par le Jury international. Le Portugal et la France se sont aussi démarqués.
Le Mondial du Rosé
Cette fois, ce sont les vins rosés du monde qui jouaient les Stars sur la Croisette, à Cannes, en ce début de printemps. Oui, il y a un vrai printemps dans le sud de la France, avec des fleurs, du soleil, du temps doux et du monde avec des lunettes de soleil « grosses comme ça » sur les terrasses! Or, on se bouscule pour le « casting »… 1368 rosés issus de 31 pays sont en lice pour la Palme d’Or ou d’Argent. Le Jury, constitué de l’élite de la profession viti-vinicole, s’attable pendant 3 matinées pour passer en revue tous les échantillons. Après le conditionnement de nos vedettes rosées, à savoir la mise en température et le masquage des bouteilles, la noria de serveurs effectue le service dans une atmosphère empreinte d’un mystérieux secret… suspense! Bien sûr, au cours de ces séances d’analyse, tout est passé en revue, à commencer par la robe de ces vins. Rose corail, saumon, pêche, abricot ou cerise? Nez d’agrumes, d’abricot ou de fleur d’oranger? Bouche fruitée, équilibrée, amère et persistante? À 85 point sur 100 ou plus, c’est la Palme d’Or assurée! Au final de cette édition, il en ressort que les vins du sud de la France se démarquent haut la main… normal, me direz-vous, ils sont chez eux!
Jean Chouzenoux