jeudi 9 mai 2024
Patrick Coulibeuf

Patrick Coulibeuf

Après avoir terminé sa scolarité en Charente, plus précisément à JARNAC, au Royaume du Cognac (avec François MITTERAND comme voisin), il débute à Paris des études dentaires tout en assumant durant les vacances scolaires des activités de guide accompagnateur international qui lui ont donné la chance de parcourir le monde. Lire la suite...

Suite à une communication du Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux, non seulement les Français boivent moins de ce nectar des dieux, mais les plus jeunes lui préfèrent pour beaucoup la bière. En effet, sa consommation en France a chuté de 20% en cinq ans. Une chance que les exportations se portent relativement bien.

L’année 2019 n’a pas échappé à cette baisse. Selon les chiffres publiés le 10 mars par le CIVB (Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux), les professionnels ont accusé une baisse globale de 9%. du chiffre d’affaires. L’inquiétude est d’autant plus ressentie que le chiffre d’affaires réalisé par les vins de Bordeaux à l’exportation est resté le même.

La tendance au ralentissement du moteur chinois, principale destination des vins, a commencé à se faire sentir mi-2018. Elle s’est confirmée tout au long de l’année 2019, avec, en définitive, des ventes en recul de 12%. Monsieur Farges, le président du CIVB, évoque comme explication la concurrence des vins chiliens et australiens exempts de taxes, eux. De plus, les manifestations à Hong Kong ont aussi contribué à ce durcissement du marché chinois.

Beaucoup d'incertitude sur la filière viticole française en 2020

En deuxième position, les États-Unis offraient de belles perspectives de croissance, mais elles ont été stoppées net par la taxe Trump de 25%, qui frappe tous les vins français depuis mi-octobre. Fin 2019, les exportations outre-Atlantique ont chuté de 18% en volume et de 36% en valeur. Au total, sur l’ensemble de l’année, les ventes ont cependant progressé de 5%. Sur la troisième marche du podium, le Royaume-Uni a résisté avec des exportations en hausse de 15%.

Pour 2020, les taxes Trump auxquelles s'ajoute l’épidémie de la COVID-19 font en effet peser de lourdes incertitudes sur la filière viticole française. D’autant qu’aucune mesure de soutien, et en particulier la création d’un fonds de compensation pour réduire l’impact de la taxation, n’a été prise par le gouvernement français. Probablement raison pour laquelle les vins de Bordeaux veulent modifier leur communication pour changer d’image. Les 5660 viticulteurs ont décidé, d'un commun accord, de séduire les consommateurs en leur offrant un argumentaire différent. «Nous allons montrer nos gueules de vignerons», assurent-ils.

Informations extraites du "Monde" 

Patrick F. Coulibeuf
Courtier/Expert en vins
Agréé près le tribunal de commerce de Paris

Aux armes viticulteurs et fromagers français...
Variez... vos livraisons... zon-zon-zon !

Les Américains ont décidé (et taxent déjà) les vins et les fromages français. Les Anglais prolongent le chantage mois après mois concernant leur "BREXIT" dont la plupart d'ailleurs ne souhaitent plus l'application.

Si, avec un peu d'imagination, on peut se fondre dans l'imaginaire commercial des intervenants de la gastronomie française, il est évident que l'inquiétude sur leur futur est justifié. Après un CETA imposé, qui n'arrange rien pour l'élevage et autres denrées que la France doit, là aussi partager toute cette mondialisation destructrice au niveau artisanat, ce n'est pas changer "quatre sous pour une piastre" mais assumer la perte de 250 millions de consommateurs pour en satisfaire 30 millions...!

Si on additionne non seulement le coût, mais les difficultés d'approvisionnements de livraisons d'une éventuelle douane entre le continent européen (dont la France est la plus proche frontière), et la fantaisie d'un président Américain qui ne veut que protéger les vins de Californie et américains en général et se servir des vins français pour régler ses contentieux avec l'Europe, on comprend mieux que les châteaux bordelais se vendent pas chers à des Chinois et que des centaines d'agriculteurs se suicident chaque année en France rurale.

Voici ce que je souhaitais mettre en exergue car, compte tenu d'une politique agricole commune européenne qui ne cesse de restreindre la filière agricole française, l'avenir et la renommée de sa gastronomie paraissent à l'évidence, peu reluisants.

À bientôt,

Patrick F. Coulibeuf
Courtier/Expert en vins
Agréé près le tribunal de commerce de Paris

vendredi, 04 octobre 2019 15:14

La langue de Molière en perte de vitesse…

Comme en fait foi cette photo prise hier dans un "supermarket" de mon quartier, la langue française est de moins en moins à la mode, même pour mettre en marché les vins bien français. En effet, les journalistes et commentateurs français des chaînes françaises de télévision s'autorisent une "anglo-pratique" immodérée, au point de se sentir obligés de traduire eux-mêmes et instantanément les mots ou expressions anglo-saxons qu'ils emploient.  

De nos jours, en France, ou plutôt dans le milieu "snob" (diminutif de : sans noblesse) de la société parisienne dont font partie, pour la plupart, lesdits journalistes, il n'y a plus un meneur, mais un "leader" qui "manage" à ravir et avec "suspens".  

Ce dernier "booste" l'économie et, grâce à ce "self-made-man" qui monte des "start-up" et dont les "speakers" font l'éloge du "background" et du "score" obtenu par son "self-control" étonnant.  

En "scoop" sur la chaîne X, un "flash-back" sera accompagné d'un "feed-back" mettant en évidence ce "leader" dont le seul "hobby" est de faire un "job" remarquable le désignant comme le "winner" de notre époque difficile. Il paraît évident que ce "leader" incontesté au "box-office" va déclencher un "brainstorming" dans "l'establishment" et que tous les "has-been" comme moi ne feront plus partie du "casting" de demain.  

Dommage car dans ma tête, le "timing" était bon. Il me restera donc du temps pour faire du "shopping" à défaut de pouvoir faire encore du "body-building" vu mon âge. Tant pis ! Mauvais "timing" il me reste personnellement le "boycott" de la télévision pour me défouler sur le "web" installé dans mon  "living-room" et  écrire un "e-mail" comme celui-ci, préservant ainsi mon "standing" à défaut de pas avoir eu une "standing-ovation" pour ma vie trop "patchwork".

PATCH (pour les intimes)

Patrick F. Coulibeuf
Courtier/Expert en vins
Agréé près le tribunal de commerce de Paris
mardi, 30 juillet 2019 09:56

Un rappel au bon sens dans le Bordelais

Suite à un article (fastidieux à lire) de Nicolas de Rabaudy paru hier sur le net, je vous en adresse les grandes lignes avec ma considération personnelle issues de ma propre plume.

«Sauternes on the rocks»

Accusés par les propriétaires de Sauternes de ne pas assez dynamiser la vente de ces vins d'exception, les négociants de Bordeaux n'ont rien inventé de plus subtil que la création de cocktails.

Opération intitulée «Sauternes on the rocks»: Quarante crus des plus connus de Sauternes, exception faite du Château d'Yquem, vont bénéficier de promotions et de remises de prix pour soit-disant "redécouvrir" le Sauternes lors d'un apéritif ou d'un dessert (cinq bouteilles achetées, la sixième offerte), comme une simple promo de supermarché.

Ainsi peut-on découvrir le Sauternes/Mojito au citron vert et feuilles de menthe écrasées au pilon. Ou encore le Sauternes pétillant à l'eau gazeuse! Et pire encore, et là tenez-vous bien, la soupe de Sauternes et Cointreau au citron vert et glaçons. Ou même le "Cosmopolitan" (Grand Cru de Sauternes au jus de canneberges et Cointreau agrémenté de glaçons).

Un cadre "responsable" d'un cru de Sauternes justifie ces mélanges détonants en déclarant haut et fort: «On ne va pas à l'encontre du terroir, on offre de nouvelles possibilités de consommation.»

On croit rêver lorsqu'on connait les sensations gustatives que procure ce vin fabuleux, y compris pour Alexandre de Lur Saluces, héritier de la gestion du Château d'Yquem, considérant, lui, cette démarche purement mercantile, comme une ignominie.

Cette démarche du négoce girondin est à mon humble avis une insulte à ces viticulteurs méritants qui ravissent nos papilles en nous permettant de déguster ce vin hors du commun, en un mot, un vin UNIQUE.

Patrick F. Coulibeuf
Courtier/Expert en vins
Agréé près le tribunal de commerce de Paris

Pour cet acte 3 de ma chronique sur le CETA, je vous invite à visionner la vidéo explicative qui suit (ce document est à défense, bien sûr, des intérêts français, mais il faut avant tout y voir la résonance explicative et instructive du traité tel que décortiqué dans ce message).

Ce libre-échange franco-canadien n'est pas une mince décision lorsqu'on sait tout de même qu'il s'agit pour le Canada (36 millions d'habitants) de l'ouverture d'un marché privilégié de denrées alimentaires, et donc de pouvoir vendre sans entrave les produits canadiens et québécois à toute l'Europe (511 millions d'acheteurs potentiels).

Cette vidéo provient de l'article: CETA : les risques de cet accord expliqués en vidéo avant l’examen par le Sénat à l’automne

Lire aussi: Le CETA, acte 2

Patrick F. Coulibeuf
Courtier/Expert en vins
Agréé près le tribunal de commerce de Paris

mercredi, 24 juillet 2019 07:42

Le CETA, acte 2

L'Assemblée nationale française a voté, le mardi 23 juillet, le très controversé projet de loi autorisant la ratification du CETA, le traité de libre-échange avec le Canada. 266 députés ont voté OUI et 213 ont voté contre. Soit une courte majorité. 74 députés se sont abstenus.

À noter que chez les députés du gouvernement Macron en place, même si la majorité a voté pour, 52 députés se sont abstenus, tandis que 9 ont voté contre.

Comme à l'accoutumé pour l'adoption d'une décision législative en France, les votes de l'Assemblée nationale sont soumis pour approbation au Sénat, lequel à son tour votera une des trois options suivantes:

1 - Pour
2 - Pour, mais avec une notification positive ou négative.
3 - Contre

Ensuite, le traité reviendra à l'Assemblée nationale pour approbation finale.

Ce traité de libre-échange est, à mon avis, important dans le futur, tant pour les Québécois (dont je suis fier d'être l'un d'eux) que pour les Français, car en gastronomie, nos goûts (avec des variantes bien sûr), sont sensiblement les mêmes. D'un côté et de l'autre de l'Atlantique, nous savons déguster et apprécier la fine cuisine, les bons vins, les bons fromages, les pâtisseries.

En un mot, nos papilles semblent avoir été à la même école... Non?

À bientôt pour l'acte 3

Patrick F. Coulibeuf
Courtier/Expert en vins
Agréé près le tribunal de commerce de Paris

Aujourd'hui, 23 juillet 2019, les députés de l'Assemblée nationale française doivent entériner l'accord du CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement).

Cet accord est mis au vote de chaque pays de l'Union européenne pour échanger librement avec le CANADA dans le domaine agricole principalement.

Le gouvernement Macron, actuellement majoritaire au parlement, devrait voter massivement OUI à ce traité, mais ce serait ne pas tenir compte de l'appel de l'ancien ministre de l'Écologie démissionnaire dudit gouvernement, en la personne de Nicolas Hulot (dont la notoriété n'est plus à faire, tant au Québec qu'en France), qui a fait appel, hier, à ses anciens collègues de voter NON pour des raisons d'équilibre et autres considérations.

Suite au prochain épisode.

Patrick F. Coulibeuf
Courtier/Expert en vins
Agréé près le tribunal de commerce de Paris

Le Centre Vinicole-Champagne Nicolas Feuillatte (CV-CNF) a annoncé l’acquisition de la maison de Champagne séculaire Henri Abelé auprès du Groupe Freixenet, qui la détenait depuis 1985.

L’annonce de la reprise a été faite après plusieurs semaines de négociations exclusives, conclues par la signature d’un protocole d’accord à Paris.

Champagne Henri Abelé commercialise environ 300 000 bouteilles, exclusivement au travers des circuits spécialisés et traditionnels ainsi qu’en sa qualité de fournisseur officiel des cours royales d’Europe, de l’UNESCO notamment et des grandes institutions de la République (Elysée, Sénat, ambassades).

La Maison bénéficie encore de l’appui du réseau de distribution de Freixenet et d’Yvon Mau, filiales du Groupe Henkell-Freixenet. La Maison Henri Abelé ne détient pas de vignoble en propre et s’approvisionne sur le long terme auprès de viticulteurs de la Montagne de Reims et de la Côte des Blancs.

Dynamiser le modèle économique

Le Centre Vinicole – Champagne Nicolas Feuillatte rassemble, dans un modèle coopératif unique, 4,500 vignerons. Il se veut l’un des pôles d’excellence de la filière champenoise en maîtrisant les technologies de production d’avant-garde. Plus importante Union de coopératives, il a lancé en 1986 la marque Nicolas Feuillatte dont le succès est mondialement reconnu.

Le CV-CNF, dont la marque flagship Nicolas Feuillatte est n°1 en France et 3ème dans le monde, poursuit ainsi sa stratégie de valorisation dans un contexte de marché du Champagne qui tend à la premiumisation, et accélère son développement en intégrant une nouvelle pépite.
«En se portant acquéreur de cette pépite issue du patrimoine du négoce rémois, le Centre Vinicole – Champagne Nicolas Feuillatte acquiert une page d’histoire de notre Appellation.

Le CV-CNF intègre un modèle de développement complémentaire pour des réseaux de distribution à la recherche de produits exclusifs à forte valeur ajoutée» commente Christophe Juarez, Directeur Général du CV-CNF. «Pour ce faire, nous visons le temps long et prenons date avec cette croissance externe pour dynamiser notre modèle économique».

La Maison Henri Abelé, dont les archives remontent à 1757, est implantée en plein cœur de Reims avec un site historique bénéficiant d’immenses caves creusées dans la craie. Elle figure parmi les plus rares et anciennes maisons de Champagne.

Source: Agro-média, le 21 juin 2019

La note risque d'être salée! Pour les Britanniques, certes, mais aussi pour le reste de l'Europe et du monde...

Ce qui n'était pas envisageable il y a quelques mois, vient de se produire (voir Le BREXIT et les exigences britanniques). En effet, non seulement les députés britanniques ont rejeté, il y a quelques minutes à peine, l'accord de BREXIT négocié par la première ministre madame Theresa May, et ce, avec 432 voix contre, et 202 pour.

Mais celle-ci est donc probablement désavouée, puisqu'elle doit faire face à une motion de censure contre le gouvernement qu'elle dirige et qui ne peut aboutir qu'à sa destitution.

Plusieurs choix s'offrent maintenant au commerce à nous, et qui nous concernent aujourd'hui. Je ne peux vous en faire part ce soir, tant ces choix peuvent changer la physionomie du commerce entre l'UE et le Royaume-Uni, mais aussi avec celui du monde entier pour les raisons évoquées dans ma description précédente (Lire: Une partie de commerce mondial peut se jouer aujourd'hui à cette heure précise: 15 janvier 2019 - 15h, heure locale UK).

Attendons de voir....!

Je vous tiens au courant.

À bientôt.

Patrick F. Coulibeuf
Courtier/Expert en vins
Agréé près le tribunal de commerce de Paris

Dans une chronique du 24 juin 2016, j'évoquais les implications commerciales que le BREXIT "divorce" du Royaume-Uni et de l'Europe et aujourd'hui, nous passons devant le tribunal.

En effet, lorsque j'écris ces lignes, 66 millions d'habitants sauront, dans quelques minutes maintenant, si le 29 mars prochain, ils quitteront officiellement la communauté européenne. 

Cette situation est, à mon avis, préoccupante pour la stabilité commerciale mondiale en général, car ces deux piliers représentent à eux seuls presque la moitié du commerce mondial. Avec d'un côté l'Europe et ses 511 millions (moins 66 millions, bien sûr) de consommateurs et d'autre part le "Commonwealth" avec ses 2,328 milliards de citoyens de sa majesté Elisabeth II, les tractations commerciales risquent d'être quelque peu chamboulées, compte tenu des accords différents passés par les deux "conjoints" avec leurs familles respectives.

Et que dire du commerce des denrées alimentaires entre la France et Royaume-Uni, et principalement celui des vins, dont les Britanniques sont si friands.

Cette rubrique n'a pour but que d'activer une réflexion qui puisse nous permettre d'appréhender sereinement toues ces tribulations qui pourront certainement changer nos habitudes de consommation, puisque les prix vont suivre le mouvement.

Au prochain épisode, nous serons fixés si nous devrions festoyer avec du Champagne ou du mousseux premier prix.

À bientôt, dans quelques heures.

Patrick F. Coulibeuf
Courtier/Expert en vins
Agréé près le tribunal de commerce de Paris

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