mardi 23 avril 2024
Le nouveau classement Wine Searcher est paru cet été comme chaque année

Le nouveau classement Wine Searcher est paru cet été comme chaque année

Le nouveau Classement Wine Searcher du site néo-zélandais spécialisé sur le vin est arrivé début août : peu de changements sur l’ordre mais pas mal sur les prix et une nouvelle arrivée qui fait du bruit. 

Wine Searcher, comment ça marche ? 

Dans son article du 9 août 2018, le site Vitisphère.fr rappelle les règles qu’utilise les néo-zélandais pour déterminer leur classement : « Ce top 50 est un instantané du marché international à la vente. Les prix moyens indiqués sont calculés à partir de bases de données de cavistes, distributeurs et grossistes répertoriées par Wine Searcher (prix tout millésime confondu et ramené à 75 cl). Pour assurer la représentativité des lots retenus, la plateforme néozélandaise ne prend en compte que les cuvées référencées au moins cinq fois à la vente sur quatre millésimes différents. Dont deux produits sur la dernière décennie. Les cuvées du défunt Henri Jayer sont ainsi mises hors-jeu malgré une vente record organisée par Baghera Win en juin dernier à Genève. Actuellement, Wine Searcher recense les tableaux de prix de 91 124 metteurs en marchés dans le monde. » Rappelons qu’en 2016, la base de données comptait 68 583 intervenants. 

Liber Pater : le nouveau troublion 

Ce jeune château bordelais vient de faire une entrée remarquée dans le classement des cinquante vins les plus chers du monde, établi par le magazine néo-zélandais Wine searcher. Les vins du domaine Liber Pater, situé à Landiras, dans les Graves et même pas en appellation Pessac-Léognan, fait son apparition à la dix-septième place. Selon l’étude, chaque bouteille Liber Pater est vendue en moyenne 3 756 €.

C’est encore loin du leader incontesté de ce classement, la romanée conti grand cru (16 447 €). Mais c’est plus que toutes les autres prestigieuses appellations bordelaises. Petrus, à Pomerol, deuxième château de la Gironde à figurer dans ce classement, n’arrive qu’en vingt-huitième position (2 760 €).

Ouest-France.fr dans un article paru le 21 août 2018 et qui commente ce résultat, indique que les vins de Liber Pater ont été conçus par Loïc et Alona Pasquet qui se sont installés sur ce domaine de trois hectares en 2005. Leur idée consiste à produire des vins tels qu’ils existaient dans le vignoble bordelais avant la crise du phylloxera, dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Des vins aux goûts proches de ceux qui étaient produits au moment du fameux classement des vins du Médoc, en 1855. « On a perdu le goût de ces grands vins fins. Les vins que nous produisons sur notre domaine ont davantage d’arômes de fleurs que de fruits rouges. Avec les greffes, on a perdu ce goût floral », insiste Loïc Pasquet à Ouest-France. 

Une irrémédiable évolution du classement 

Vitisphère.fr, toujours dans son article du 9 août 2018, souline qu’avec un prix de vente moyen de 16 270 euros la bouteille, en croissance de 25% sur un an, la Romanée-Conti du domaine éponyme conforte son titre de vin le plus cher au monde du classement. La DRC compte 7 de ses 8 références laissant dubitatif son propriétaire Aubert de Villaine qui sinquiète de ces hausses continues. Prenant la deuxième place du podium, avec son Musigny Grand Cru (11 970 €/col, +86 %), le domaine Leroy classe le plus de vins, avec 12 références. Notons aussi la progression du Chambertin du Domaine Dujac qui progresse de 21 places.

La Bourgogne continue de régner sans partage sur ce top 50 avec les deux-tiers de ces flacons les plus chers. La raison en est, entre autre, que l’offre est limitée en volume et que la demande asiatique en particulier est très forte et ne cesse de croître tandis que le reste des marchés est toujours très actif.

Vtisphère, dans son analyse, remarque que tombant à la troisième place, le Riesling Trockenbeerenauslese du vigneron mosellan Egon Muller (10 190 €/col, +13 %) témoigne d’un ralentissement, voire d’une décote, pour les grands vins allemands par rapport à leurs homologues bourguignons. La plus forte dégringolade de ce top 50 est celle du Rüdesheimer Berg Rottland Riesling Trockenbeerenauslese du domaine allemand Staatsweingut Kloster Eberbach, qui a perdu 26 places en un an (2 160 €/col, -30 %).

Le classement est donc, à quelques exceptions près, assez proche des années précédentes, mais le constat est que les prix montent et montent encore. Jusqu’où les collectionneurs seront-ils près à aller ? Les chiffres 2019 sont donc attendus pour l’été prochain avec impatience. Mais à ces prix-là qui osera déboucher ces cols d’exceptions ?

Consultez la liste complète de Wine Searcher

Source: McViti

À propos de l' auteur

Âgé de 45 ans, ingénieur agricole, diplômé de l’IHEDREA (Institut des Hautes Etudes de Droit Rural et d’Economie Agricole en 1995), j’ai poursuivi mes études par un master de Gestion, Droit et Marketing du secteur Vitivinicole et des Eaux de Vie dépendant l’Université de Paris 10 Nanterre et de l’OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin - 1997). Lire la suite...