vendredi 26 avril 2024
Des couacs techniques dans l’application ArriveCAN causent des maux de tête aux voyageurs

Des couacs techniques dans l’application ArriveCAN causent des maux de tête aux voyageurs

Le casse-tête des douanes n’épargne pas les voyages aux États-Unis par voie terrestre. L’application ArriveCAN — obligatoire pour rentrer au Canada — allonge les files d’attente, critique le syndicat des douaniers. Plusieurs voyageurs dénoncent un système qui les soumet à une quarantaine sans raison valable.

Nancy Prada a poussé un soupir de soulagement l’hiver dernier lorsque la frontière entre le Canada et les États-Unis a été rouverte pour les touristes comme elle. Elle a recommencé à séjourner les fins de semaine dans son chalet au Vermont, tout juste de l’autre côté « des lignes ».

Or, ces banals voyages ne sont plus de tout repos. Elle doit chaque fois remplir un formulaire sanitaire sur l’application ArriveCAN. Et le logiciel connaît des ratés. « Une fois sur deux », cet interrogatoire électronique lui impose une quarantaine de 14 jours, en dépit d’un questionnaire dûment rempli. L’application considère par erreur qu’elle n’est pas vaccinée contre la COVID-19 et qu’elle doit conséquemment s’isoler.

Une fois l’utilisateur enregistré comme un patient en quarantaine, il devient impossible de remplir à nouveau le formulaire. Cette impasse complique tout nouveau plan de voyage pendant deux semaines. « Toutes les deux semaines, ArriveCAN nous met en quarantaine », résume-t-elle.

Une preuve vaccinale sur papier et la clémence des douaniers permettent souvent de traverser la frontière sans trop de peine. Il suffit en revanche de tomber sur un agent plus tatillon pour qu’une énième quarantaine soit imposée. « Il y a deux semaines, la douanière n’a pas voulu accepter nos explications, avec la preuve écrite de notre demande d’aide technique, ni regarder nos preuves papier de vaccination, raconte Nancy Prada. Elle a dit que c’était à nous de régler le problème avec ArriveCAN et qu’elle n’avait pas à gérer le problème. »

Santé Canada aussi fait preuve de souplesse et exonère parfois les faux malades. Mais, quand la règle est appliquée, l’isolement forcé devient rapidement pénible. Un représentant du fédéral appelle tous les jours pour vérifier le confinement.

Lire la suite: Le Devoir du 5 juillet 2022