jeudi 2 mai 2024
Vers un tourisme durable au Québec? Inspirations parisiennes, par Jean-Michel Perron

Vers un tourisme durable au Québec? Inspirations parisiennes, par Jean-Michel Perron

Avance-t-on comme on devrait le faire pour réussir notre nouveau tourisme, principalement axé sur la décarbonisation de celui-ci ? Non, mais ça bouge… Tourisme Québec a publié ce printemps son plan d’action en tourisme responsable et durable, l’organisation Tourisme durable Québec (TDQ) a vu le jour et regroupe maintenant les leaders privés et institutionnels de notre industrie tout en déployant progressivement ses services. Les ATR/ATS avec l’Alliance de l’Industrie touristique poursuivent la réflexion dans ce sens. 

La sortie de crise des PME touristiques à l’ère COVID-19, surtout en milieu urbain et la nécessaire relance qui prendra au moins 2 ans, canalisent toutes les énergies de ces entreprises.

Malgré cela, notre défi collectif consiste à accélérer le tempo, car passer de 51 milliards de tonnes annuellement de gaz à effets de serre (GES) que nous émettons sur la planète à zéro au plus tard en 2050 représente un défi colossal pour tous les pays. Sans cette atteinte, les changements seront irréversibles et catastrophiques pour tous. Le tourisme québécois, comme tous les autres secteurs et les autres pays doivent s’y engager rapidement. La bonne nouvelle ? Pratiquement tout le monde en parle et est conscient de l’urgence. Mais le politique et les nouvelles technologies requises pour, par exemple, produire du ciment et de l’acier verts, ne sont pas encore au rendez-vous alors que les besoins en énergies et en matériaux vont continuer de croître peu importe nos incantations à moins consommer.

Tant qu’au Québec on parlera encore du projet GNL, d’un troisième lien à Québec, de la faible protection de territoires naturels au sud du Québec, de payer l’essence à un prix dérisoire par rapport à son coût réel si on considère les coûts environnementaux qui y sont liés et de continuer à soutenir un événement si non durable que la F-1 au lieu de considérer sérieusement un train électrique rapide entre Québec et Montréal, un réseau intégré de transports interurbains électriques et par hydrogène ou encore la gestion des flux touristiques en villes et en régions selon la capacité réelle de support des milieux, on traînera en arrière de la Finlande (ils sont 2 ans en avance sur nous en tourisme durable), de la Nouvelle-Zélande, du Costa Rica ou de Paris comme j’en traite plus loin.

Les Assises du tourisme durable le 3 novembre prochain organisées par TDQ avec l’appui des parties prenantes de notre tourisme devront permettre de faire le point sur notre démarche en transition durable et susciter, je l’espère, non seulement une grande cohésion, mais une volonté réelle d’agir MAINTENANT par des actions efficaces et priorisées.

Lire l'article complet: TourismExpress du 6 juillet 2021