jeudi 18 avril 2024
UN NOUVEAU TOURISME - PARTIE II : Rêver Mieux, par Jean-Michel Perron

UN NOUVEAU TOURISME - PARTIE II : Rêver Mieux, par Jean-Michel Perron

«Les oiseaux nés dans une cage pensent que voler est une maladie.» - Alejandro Jodorowsky

En ces temps prévaccins/médicaments COVID, dans le contexte d’un modèle économique ayant dépassé ses limites moralement acceptables et la crise provoquée par les changements climatiques, que devrions-nous et que pouvons-nous faire?

Le tourisme au Québec se compose de multiples réalités. Il y a, entre autres, ceux et celles dont les salaires de décideurs en tourisme ne dépendent pas de la santé financière des PME (DG d’associations, hauts fonctionnaires, etc.) et il y a de nombreux entrepreneurs qui risquent leur carrière, leur portefeuille et leur équilibre tous les jours, ces temps-ci. Ces groupes veulent revenir à la normale de 2019. Les premiers ne voient pas l’urgence de se réinventer MAINTENANT face aux changements du comportement des touristes – et encore moins face à la menace climatique – et les seconds recherchent essentiellement des soutiens financiers à court terme. Or, dans les deux cas, cette façon de penser nous mène face à un mur qui nous pénalisera tous.

Nous sommes le secteur économique le plus touché par la pandémie, devenons le secteur qui se réinvente le mieux! On doit imaginer un véritable plan de transformation du tourisme québécois et mondial au lieu d’un plan de relance qui nous ferait repartir comme avant. L’enjeu n’est plus de chercher uniquement une croissance du tourisme, mais bien de rechercher le développement d’un tourisme à impacts positifs, que ce soit pour l’humanité, pour l’environnement et pour tous nos territoires.

Comme on le constate présentement, la réalité des entreprises touristiques au Québec évolue dans un spectre très large où mon ami Louis connaît sa meilleure saison à vie à titre de pourvoyeur, Alain sa pire comme hôtelier à Québec, tandis que Marie-Eve et Jacques viennent de perdre, la semaine dernière, leur emploi dans deux agences forfaitistes distinctes. Comment alors leur demander de se projeter dans 5, 10 ou 20 ans, alors que demain est incertain? Comment imaginer que moi, restaurateur de Montréal ou employé de l’ATR du Saguenay–Lac-Saint-Jean ou préposé à la réception chez Riôtel en Gaspésie, puisse faire une différence face à ces enjeux planétaires, si lointains en apparence? Réponse courte: Parce que NOUS N’AVONS PAS LE CHOIX. Nous sommes tous sur la même petite planète. Tous une petite partie imbriquée dans la même Nature, notre Mère la Terre, comme disent mes amis amérindiens. Et pour notre Mère malade, faut surtout pas l’envoyer dans un CHSLD, faut s’en occuper soi-même. Et tant qu’à devoir changer, pensons alors à rêver mieux pour notre avenir. Ça commence maintenant avec toi et moi, si tu le veux bien. Pas faire plus, faire mieux!

Lire l'article complet: TourismExpress du 16 septembre 2020