jeudi 25 avril 2024
Tomorrowland: ode à la démesure

Tomorrowland: ode à la démesure

Le président-directeur général du RÉMI, Martin Roy, était de passage au grand festival de musique électronique belge Tomorrowland, en juillet dernier. Il nous raconte.

Comment décririez-vous Tomorrowland à ceux qui ne le connaissent pas?

J’ai l’impression que l’événement est aux festivals ce que Disney est aux parcs d’attractions. Les moyens sont tellement considérables, le « produit » offert aux festivaliers l’un des plus originaux, des plus achevés qui soit. On y entre un peu comme Alice au pays des merveilles ! Concrètement, on y trouve une quinzaine de « scènes » au centre d’univers et de décors tous différents les uns des autres, dans ce qui ressemble d’ailleurs, justement, à un parc d’attractions, où lesdites scènes auraient remplacé les manèges. Certaines sont couvertes, en tout ou en partie. En prime, l’amphithéâtre principal a une capacité comparable à celle d’un stade et la scène — ou plutôt le décor, dans lequel est intégré la scène — fait quelque 250 mètres de long. Le thème de cette année étant The Book of Wisdom – The Return, c’était une énorme bibliothèque renfermant de grands classiques de la littérature, mais aussi une locomotive, une chute et mille et une choses, dont des rampes de lancement pour l’omniprésente pyrotechnie.

Autrement, qu’est-ce qui différencie Tomorrowland des autres festivals du monde?

Il est unique à plusieurs égards, mais ce qui me sidère, c’est son immense succès. Il faut avoir la chance de mettre la main sur un billet, puisqu’ils s’envolent en moins d’une heure et que quelque 400 000 personnes vont à l’événement sur les deux weekends durant lesquels il se déroule (il s’agit plus vraisemblablement de visites ou d’« entrées », plutôt que de visiteurs uniques). Dans la presse belge, l’un des frères Beers fondateurs de l’événement, Michiel, confessait qu’un million de personnes sont chaque année dans la file d’attente virtuelle — et auraient pu acheter quatre billets chacun — quand l’événement affiche complet après seulement 45 minutes. 

Lire l'article complet: TourismExpress du 6 août 2019