samedi 20 avril 2024
David Bantey, en compagnie de sa conjointe, Colombe Gauvin, naturopathe David Bantey, en compagnie de sa conjointe, Colombe Gauvin, naturopathe Crédit: Zabell Photo

David Bantey, de la table en passant par la bouteille, pour finir dans les capsules

Ma vie sur le vrai marché du travail a commencé dans la restauration, à une époque où ce n’était pas le domaine “branché” que ça l’est aujourd’hui. Mon père, Edward Bantey, journaliste de formation, avait fondé son entreprise de relations publiques, Mass Media Ltée., était gastronome, et à force de passer des heures à table dans tous les styles de restaurants de Montréal, New York, et ailleurs, a décidé de se tremper dans le monde de la restauration, et ce, sans aucune expérience, sauf comme dégustateur!

En 1967, l’année d’Expo 67, mon père trouve un local dans le Vieux-Montréal, avant que le « Vieux » soit un quartier recherché, sur la rue St-Paul, entre le Marché Bonsecours et la place Jacques-Cartier, et le premier clou fut planté - bien ce ne fut pas par mon père, il ne savait pas planter un clou! - Quelques longs mois plus tard, en 1968 (tu parles de timing) il ouvre le restaurant Guinguette Les Trois… le nom (ceci sera ma première insertion de la base de ma formation dans le monde de la vente et du marketing) sera un point de désaccord entre lui et moi, pas bien grave je vous avoue, mon père était mon idole. Mais je suis convaincu que déjà à mon jeune âge de 13 ans, j’avais le flaire pour le marketing… mais lui aussi! L’idée du chiffre Trois dans le nom - c’était son idée - venait du symbole d’origine asiatique des trois singes sages. Le premier : ne pas voir de mal, le deuxième : ne pas dire de mal, et le troisième : ne pas entendre de mal.

Pour la petite histoire, il voulait originalement appeler le restaurant Les Trois Singes. Avec une image de ces trois créatures faisant tout le contraire, c’est à dire, le premier voit tout, le deuxième dit tout (mon père disait « he spills the works ») et le troisième entend tout! Yes! J’aimais bien le concept d’aller à contrecourant!

cadretroissingesCadres de nos Trois Singes accrochés depuis 1968

Voilà que quelques semaines avant l’ouverture du restaurant, mon père décide de définir le style de l’établissement, genre cantine? bistro? café? show bar? cuisine haut de gamme? non, non, une guinguette !!!

En '68, si Google avait existé, j’aurais cliqué et trouvé ceci pour la définition d’une guinguette : “guirlandes, accordéon et parquet de bal, cuisine de tradition”.

Mais mon père était mon Google, et il l’a assez bien défini. Pour moi c’était quand même flou. Qui, mais QUI voudrait venir manger dans un restaurant avec autant de distractions! Ensuite, pour briser mon rêve d’une affiche claire, annonçant le concept sur l’enseigne Les Trois Singes et leurs images, ainsi que sur les menus, les cartes d’affaires et les cartons d’allumettes promotionnels (petit rappel, nous sommes dans les années 60) mon père, avant-gardiste, a annoncé fièrement : « Ce sera le mot “Guinguette” tout en haut de l’enseigne, avec l’image des trois singes au centre, et les mots “Les Trois” tout en bas». Je crois que c’est à ce moment exact que s’il y avait eu des émojis, ce serait celui avec les mains devant la face, ma face, comme le singe qui essaie de ne pas voir de mal!

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Le design original de notre logo pour affiche, menus, carton d’allumettes etc.

Bien évidemment, nos clients rentraient et prononçaient le nom à l’envers… « Ahh, nous sommes au Les Trois Guinguettes n’est-ce-pas? » Euh… quoi??? Et mon père, souhaitant corriger afin que le client comprenne toute la nuance de son grand coup de génie du marketing, disait… « Non, non Monsieur, Madame, c’est Guinguette Les Trois ». Quoi??? Pas mieux, je marmonnais, haut de mes 13 ans. C’était de la confusion totale dans mon esprit! Et voilà, ma première leçon de marketing : SVP SOYEZ CLAIR, sinon on peut massacrer votre concept et vous pouvez passer un temps fou à corriger, expliquer, acquiescer, puisque comme on dit, le client a toujours raison!

Le restaurant avec cuisine de gastronomie française a donc ouvert en 1968. Avec un accordéonniste qui tournoyait gaiement entre les tables, spectacle de préparation des plats et flambés sur guéridon, toute la cuisine extravagante des années ’60 et antérieures directement devant les yeux des clients. Ce fut un grand succès, une belle expérience et de beaux souvenirs. Bien évidemment, le concept a vu son temps et s’est démodé aujourd’hui.

montageguinguette

Mon père, à moitié Sicilien, qui aimait tant la cuisine italienne, n’était pas satisfait. Armé d’une expérience entrepreneuriale et étant un homme passionné (dans tout), il décida d’ouvrir à l’étage au-dessus, Ristorante Bacco, (Bacchus, le Dieu du vino) un restaurant avant-gardiste avec cuisine ouverte, pas de “pizz”, pas de “spaghette”, oh non, non! Sur le menu “La Partita di Caccia” (La Partie de Chasse), un plat délicieux de viandes diverses qui coûtait dans le temps plus de 20$ le plat. Les touristes américains qui débarquaient de l’autobus de “tourisses” criaient scandale! « Where’s the pizza? I can’t find spaghetti and meatballs on the menu Gloria!" - “Oh no Honey, the chef is touching the food with his hands!”

Alors, on a acquiescé en changeant le menu et en fermant la cuisine aux goûts et regards scandalisés.

Les deux restaurants ont fermé en 1976, pas longtemps après les Jeux olympiques de Montréal. Mon père, passionné de la politique depuis toujours, avait un autre désir à cette époque bien spéciale, c’était de soutenir sa deuxième femme, Denise Leblanc-Bantey, dans son objectif de servir comme députée des Îles-de-la-Madeleine, pour le Parti Québécois.

Aujourd’hui, le restaurant a un autre propriétaire et ça s’appelle L’Usine du Spaghetti du Vieux-Montréal. Les portraits de nos fameux Trois Singes sont toujours accrochés sur le mur, là où on les a accrochés en 1968! Et la Place Dickens, une des salles mythiques du restaurant, que mon père a nommée ainsi, est toujours pareille, nommée après Charles Dickens, le plus fameux et grand romancier de l’époque victorienne, qui a déjà séjourné au célèbre Hôtel Rasco en 1842. C’était la bâtisse voisine de nos restaurants.

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Je disais que c’est comme ça que j’ai commencé ma vie sur le marché du travail. En fait, j’ai commencé l’été suivant “it was the summer of '69”, mon travail : technicien au ménage, responsable de la poussière, chargé de l’éclat de la porcelaine dans les toilettes! Les weekends, pendant l’année scolaire, et l’été suivant bus boy, et l’été et les années après, garçon de table, barman, aide-cuisinier, assistant-gérant.

Par la suite, j’ai travaillé 35 ans avec quelques-unes des plus grandes entreprises de vins et spiritueux au monde, D.C.L. de l’Écosse, United Distillers Group et Guinness, UDV (United Distillers & Vintners) qui est devenu Diageo. Débutant ma carrière dans la vente comme représentant, ensuite comme directeur de secteur, et éventuellement chez Boisset, la famille des grands vins.

C’est avec mon cher ami Raymond Nantel, lorsqu’il quittait pour diriger les opérations aux États-Unis, avec lequel j’ai eu le plaisir, pendant dix ans, d’apprendre et de travailler avec lui pour diriger les ventes et marketing au Canada et de chapeauter une trentaine d’agences représentant les marques de vins de la France, de l’Italie et de la Californie. Mon expérience m’a permis de participer, comme directeur de la coordination, sur le plus grand succès de lancement d’une marque de vin au LCBO, le plus grand monopole détaillant de vins et spiritueux au monde. Ainsi que quelques autres bons coups avec les autres monopoles du Canada, de la Colombie-Britannique jusqu’à l'Île-du-Prince-Édouard, dont la SAQ, le plus grand acheteur de vins français au monde. Petite anecdote pour dire comme notre monde est petit. Un jour, à table avec Raymond, je parle de mon expérience de la restauration, puis il me dit : « C’était à ton père, Les Trois Guinguettes?!» (Tu vois, Papa, ton concept colle même 40 ans plus tard!) « Ben oui, me dit Raymond, j’ai déjà mangé à votre resto lorsque j’étais jeune homme et c’était toute une expérience culinaire! »

Le temps a filé et un jour, je me suis dit, pourquoi pas mettre mes talents à l’œuvre pour moi? L’esprit entrepreneuriale et la créativité de mon père venaient de se transmettre enfin, quelque 40 ans plus tard!

Quelques années à travailler dans la rénovation, avec beaucoup de plaisir aussi, mais mon corps ne voulait pas suivre.

Alors, conseillé et recommandé fortement par ma conjointe, Colombe Gauvin, naturopathe, native de Hearst, Ontario. (En passant, la première fois que j’ai rencontré cette belle femme, douce, mais avec une détermination que j’ai rarement connue,  elle me fait part de son patelin natal : « Tu connais la ville de Hearst? » Euh, non à vrai dire, non, j’ai Googlé. Oh Mon Dieu, tu viens d’un endroit qui est bien au nord des Grands Lacs, c’est quasi voisin de l’Arctique?! » Avec Colombe, j’ai commencé à prendre plus soin de mes habitudes alimentaires. Plus de protéines, de probiotiques, de collagène etc. Toute ma vie, j’ai eu un ou deux rhumes par année et pire, quelques pneumonies. Depuis des années, plus rien, c’est fantastique! Chaque été depuis 10 ans, de juin à la mi-septembre, je fais mon un kilomètre de nage quotidienne dans la piscine. L’activité est clé et complémentaire pour une bonne santé.

En 2016, nous nous sommes associés pour fonder un commerce en ligne à l’échelle plus humaine (Syner G Suppléments, boutique en ligne de suppléments et de vitamines naturels. Notre nom: Syner G (G prononcé “gie”) pour des conseils et produits en Synergie. Syner G, puisque le nom de notre naturopathe et fondatrice commence avec un “G”, Gauvin, Colombe. La marque Syner G se distingue par des vitamines et des suppléments alimentaires haut de gamme, tout en synergie, formulés par une naturopathe, en collaboration avec notre laboratoire, ayant comme objectif : votre plus grand bien être !

Notre magasin en ligne Syner G Suppléments rend l’expérience client facile, pratique et efficace, tout en offrant des bonnes économies à notre clientèle fidèle. 

Venant du monde du vin, j’avais plutôt tendance à tenir un verre de dégustation et je n’étais pas un grand amateur d’eau. Colombe trouvait que je ne buvais jamais assez d’eau. À la suite de plusieurs essais de filtres et de machines à convertir l’eau, nous avons trouvé la meilleure selon nous, et nous sommes devenus distributeurs d’appareils haut de gamme pour le traitement de l’eau à consommer : Eau Kangen.

L’eau est tellement bonne et de meilleure qualité, qu’il n’est plus question d’acheter de bouteilles de plastique. Cette eau de qualité est toujours à notre portée, même en voyage, et le bonus, nous faisons du bien aux autres qui ont vu des améliorations à leur santé, soit avec l’eau et/ou les suppléments alimentaires.

Le domaine de la santé, comme celui du vin, d’ailleurs, est un métier passionnant et très valorisant.

Et, comme je suis un gars passionné comme mon père l’était, je planifie lancer mon autre entreprise un de ces jours (jamais deux sans trois, n’est-ce pas?) de transformation d’objets recyclés en objets utiles et uniques. Le nom: Le Dépôt du Recyclé, The Upcycle Depot! Bientôt sur le Web… Coming soon…

Comme indique notre slogan de Syner G Suppléments, nous sommes des gens de cœur, de passion et de synergie et bien fiers de l’être!

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