vendredi 29 mars 2024
Profitons de la pandémie pour nous attaquer aux sources de la détresse en repensant notre vie

Profitons de la pandémie pour nous attaquer aux sources de la détresse en repensant notre vie

L’auteure, Dre Geneviève Beaulieu-Pelletier, est psychologue clinicienne et professeure associée à l’Université du Québec à Montréal. Devant la détresse psychologique et les difficultés d’accès aux soins de santé psychologique, elle souhaitait offrir son soutien par le biais d’un texte qui propose une pause pour se réfléchir.

La pandémie n’a pas créé la détresse psychologique. Elle met en relief des sources de stress qui font pression depuis longtemps : mal-être psychologique, pression à performer, conciliation travail/famille, course effrénée du quotidien, perte de sens. Profitons de la pandémie pour nous attaquer aux sources de la détresse en repensant notre vie.

Notre santé psychologique était déjà précaire avant l’arrivée de la pandémie. Près de 1 million de Québécois avaient déjà souffert d’un épisode dépressif au cours de leur vie et plus de 750 000 d’un trouble d’anxiété généralisée. Sans compter tous ceux qui vivaient des symptômes sans rencontrer tous les critères d’un diagnostic officiel. La pandémie est certes venue accentuer des problématiques existantes et rajouter des facteurs de stress. Bien qu’il faille saluer les efforts et les investissements récents alloués à la santé mentale, si on apporte seulement des mesures de soutien psychologique pour répondre aux besoins ponctuels en lien avec la pandémie, on ne s’attaque pas aux sources du mal-être qui nous ronge depuis longtemps. Nous pouvons choisir d’utiliser la pandémie comme une occasion de repenser notre vie.

Lire l'article complet: Urbania du 1er décembre 2020