Tandis que le gouvernement fédéral durcit la réglementation entourant les travailleurs étrangers temporaires, la colère monte chez les entreprises québécoises. Jugeant ces restrictions menaçantes pour leur survie économique, elles lancent une poursuite de 300 millions de dollars.
«Ces gens étaient efficaces et intégrés dans la communauté. Et on a été forcés de s’en passer. Mais si tu les enlèves, tu les remplaces par qui?», résume Mélanie Dufresne, vice-présidente à la stratégie de marché chez Tremcar.
Le fabricant de remorques-citernes compte sur une main-d’œuvre étrangère représentant 15 % à 20 % de son effectif, principalement pour combler les quarts de soir et les soudeurs spécialisés.
Cette main-d’œuvre génère des dizaines de millions de dollars en revenus annuels, estime Mme Dufresne.
Une somme d’autant plus significative que l’entreprise vient d’investir 32 millions dans une nouvelle usine à Granby, et craint maintenant de ne pas pouvoir rentabiliser chaque pied carré faute de main-d’œuvre.
Comme plusieurs autres, Tremcar a déjà dû se séparer de certains travailleurs étrangers temporaires.