Dès aujourd’hui, avec la loi 96, les commerçants québécois doivent afficher le français de façon prédominante sur leurs enseignes et leurs emballages. Certains entrepreneurs, désemparés, peinent à trouver la voie à suivre. Le gouvernement, de son côté, n’entend pas réviser ses exigences.
«Les détaillants ont besoin d’aide. Ça nous arrive comme une brique sur la tête. Je me sens vraiment comme s’ils veulent qu’on leur donne nos clés», lance Sara Côté, présidente-directrice générale de La Grande Ménagerie & L’Animatout, une animalerie spécialisée de Sherbrooke.
Elle estime qu’environ 80% de ses produits ne respectent plus les règles parce que le français n’est pas assez visible sur leur emballage bilingue. La nouvelle loi impose une prédominance claire du français sur chaque produit.
Un produit sur lequel il y a des explications en français et en anglais n’est plus approprié depuis dimanche, car le français n’est pas en prédominance.
C’est lors d’une visite d’inspecteur au mois de mars dernier que Mme Côté a appris les nouvelles dispositions de la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, communément appelée «loi 96».
«On a commencé à paniquer, parce que c’est vraiment plus gros qu’on l’avait saisi au départ», mentionne-t-elle.