Près de 500 camionneurs membres de l’Association nationale des camionneurs artisans inc. (ANCAI) sont réunis en congrès provincial, à Chicoutimi, jusqu’à dimanche. Ils décideront si l’association ira de l’avant avec une manifestation «monstre» à Québec, le 14 mai prochain.
Les quelque 5800 camionneurs à travers le Québec dénoncent notamment la façon dont le gouvernement octroie des contrats via la Société québécoise des infrastructures. Selon Daniel Tremblay, président de la Corporation des camionneurs en vrac de la région, le gouvernement a délaissé certaines clauses de camionnage qui les avantageaient.
«C’est très récent, depuis février l’an passé. Avant, pour un projet de 100 000 tonnes de matériaux, par exemple, l’entrepreneur général était obligé de garantir 50 000 tonnes à des entrepreneurs locaux. Maintenant, les contrats sont donnés de gré à gré et il n’y a aucune garantie économique locale», déplore le président de l’association affiliée à l’ANCAI.
Pourtant, toutes les municipalités, le ministère des Transports et Hydro-Québec appliquent une clause qui exige qu’au moins 50 % du transport en vrac soit effectué par des camionneurs locaux.
«Par exemple, l’hôpital de Chicoutimi et les Maisons des aînés, on n’a pas fait de transport. Les petits camionneurs regardent passer la parade», s’indigne Daniel Tremblay.