Il peut être tentant de garder vos pneus d’hiver pendant l’été pour éviter deux visites par année au garage et les factures (pouvant atteindre plus de 300 dollars par année) qui viennent avec.
L’idée peut sembler farfelue, mais elle ne l’est pas tant que ça. Même le gouvernement du Québec y songe pour son parc de véhicules et vient d’accorder un mandat à un cabinet-conseil pour en évaluer la faisabilité. Il suffit d’ailleurs de regarder les pneus des voitures stationnées en été pour constater que bien des Québécois utilisent cette stratégie, note le propriétaire du garage montréalais Pneus Talon, Jay Zinniger. Il faut cependant bien évaluer les écueils liés à cette pratique et non seulement ses avantages avant de prendre une décision.
Du côté des plus, vous évitez ainsi de payer pour des changements de pneus, dont le coût varie d’un endroit à un autre et selon le type d’installation à effectuer. Chez Pneus Talon, vous paierez par exemple de 80 à 150 dollars (avant taxes) pour des pneus sans jantes et de 75 à 95 dollars pour des pneus sur jantes. Cela peut représenter de belles économies.
Et c’est tout à fait légal. Au Québec, vous devez rouler avec des pneus en bon état toute l’année et chausser votre véhicule de pneus d’hiver du 15 décembre au 15 mars de chaque année, rappelle CAA-Québec. Mais pour le reste, rien ne vous oblige à changer vos pneus d’hiver pour des pneus d’été quand le mercure monte.
« Est-ce que rouler avec des pneus d’hiver toute l’année est une façon d’économiser [sur les changements de pneus] ? Oui. Est-ce que c’est recommandé ? Pas tout à fait », affirme toutefois Jay Zinniger. Car rouler sur du bitume en pleine canicule avec des pneus conçus pour adhérer à la neige et à la glace comporte son lot de risques. Seules les personnes dans des situations bien précises auraient intérêt à le faire, disent les experts que nous avons consultés.
