NOTE DE L'ÉDITEUR
Juste à penser au commerce des alcools, avec toutes ces contraintes depuis des années, alors qu'il aurait été si facile de permettre les affaires entre provinces et monopoles. C'est cela qui a provoqué la contrebande, entre autres, à de hauts volumes dans certains types de vins et autres!
Ça semblait simple. Livrer du foin de l’Alberta à la Colombie-Britannique pour aider des agriculteurs aux prises avec une grave sécheresse. Pourtant, les camions ont dû faire un détour de plusieurs centaines de kilomètres par les États-Unis en raison de divergences entre les codes de la sécurité routière des deux provinces.
Cette situation absurde s’est bel et bien produite au début des années 2000 et a mené à la création d’une zone de libre-échange entre les quatre provinces de l’Ouest.
« Le ministère des Transports de la Colombie-Britannique arrêtait les camions chargés de foin à la frontière et les forçait à rebrousser chemin », se rappelle Gary Mar, qui était ministre des Affaires intergouvernementales de l’Alberta à l’époque. Il occupe aujourd’hui le poste de président-directeur général du groupe de réflexion Canada West Foundation, situé à Calgary.
« En Alberta, les camions n’avaient pas besoin d’un support pour maintenir les balles de foin en place, mais en Colombie-Britannique, oui, raconte-t-il. Pourtant, il n’y avait jamais de problème de balles de foin partant au vent parce qu’elles étaient quand même bien attachées. »
Pour traverser la route Transcanadienne, il aurait fallu décharger les camions en Alberta avant de les charger à nouveau sur un autre véhicule conforme aux règles britanno-colombiennes. En passant par les États américains du Montana et de l’Idaho, les camions disposaient d’une exemption en raison des règles qui régissent le commerce international.
Cette situation a été le point de départ d’un premier accord de libre-échange entre les deux provinces pour éliminer ce type de barrières...