Les banques nous vendent un rêve. Leur célèbre slogan « Liberté 55 » promet une vie idyllique, sans contrainte et loin du travail. Pourtant, cette vision enjolivée se heurte à une réalité cruelle : la retraite tant vantée conduit souvent à l’isolement, à l’ennui et, pour beaucoup, à la précarité financière.
Les banques font une grande promotion des REER car elles obtiennent des rendements bien supérieurs aux nôtres en gardant notre argent pendant des années. Contrairement à la croyance populaire, les REER ne représentent pas une épargne d’impôt, mais un simple report d’impôt. Lorsque vous retirez vos fonds après 72 ans, ces sommes sont imposées. Pire encore, l’inflation a, entre-temps, érodé leur pouvoir d’achat. Le résultat ? Une épargne souvent insuffisante pour couvrir les besoins de base. Ce qui semblait être un coussin financier devient dérisoire face aux dépenses croissantes.
La population du Québec vieillit rapidement. L’inflation, notamment l’augmentation rapide des coûts du logement et des aliments, accentue cette précarité. Les rentes publiques, comme le Régime de rentes du Québec (RRQ) et le Régime de pensions du Canada (RPC), ne permettent pas de maintenir une qualité de vie décente. Avec une inflation dépassant les 3 %, le pouvoir d’achat des retraités fond comme neige au soleil. Les petites rentes fixes deviennent une prison financière, tandis que la dévaluation de la monnaie, exacerbée par une dette publique en constante augmentation, aggrave le déclin du niveau de vie. Ainsi, le rêve de « Liberté 55 » se transforme en une voie rapide vers la précarité.