La mise en place au printemps prochain de cet ouvrage rarissime au Québec signe la fin d’un litige qui durait depuis des années en Beauce. Le futur boviduc permettra aux vaches de passer de l’étable au pâturage sans croiser la piste. Les bêtes passeront au-dessus des cyclistes.
Depuis au moins 10 ans, des élus beaucerons rêvent de transformer une ancienne voie ferrée abandonnée en piste cyclable. La Véloroute de Dorchester doit relier d’ici 2026 deux importants tronçons du réseau local : la véloroute La Chaudière et la cycloroute de Bellechasse.
Mais un petit tronçon de la piste de 16 kilomètres doit passer sur la ferme Laverdière et Fils, directement entre l’étable et le pâturage. Pendant des années, les éleveurs ont fait part de leurs réserves aux élus. Ils craignent notamment que leurs vaches laissent des excréments et de la boue sur la voie et que des cyclistes se blessent, ou encore que ceux-ci soient bloqués de longues minutes par le passage du troupeau.
« C’était comme avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête », illustre Chloé Gouin, de la Ferme Laverdière, à Sainte-Hénédine.
Les 55 vaches du troupeau passent quatre fois par jour sur l’ancienne voie ferrée. Matin et soir, elles quittent leur pâturage et traversent l’emprise ferroviaire pour aller se faire traire dans l’étable. Il leur faut entre 15 et 45 minutes pour traverser la voie.
