De nombreux produits alimentaires devront être jetés en raison des lock-out aux ports de Montréal et de Vancouver, qui ont un impact direct sur ce secteur d’activité qui dépend grandement de ces chaînes d’approvisionnement.
C’est ce qu’affirme le spécialiste de l’industrie agroalimentaire, Sylvain Charlebois, en entrevue avec Mario Dumont, mardi.
«Actuellement, on estime qu’il y a entre 150 et 250 M$ de produits alimentaires qui flottent à Montréal ou à Vancouver, où le conflit dure depuis 9 jours, dit-il. Il y a un cumul là-bas qui est incroyable.»
«J’ai l’impression qu’on va perdre une partie de l’inventaire parce qu’il y a du poisson et de la viande sur ces bateaux-là, ajoute-t-il. J’ai l’impression qu’on va devoir réviser les inventaires et en jeter. La qualité de ces produits-là va être affectée aussi.»
Cette situation affecte financièrement les marchands et les producteurs de manière directe en plus de faire mal paraître le pays à l’international.
«Les marges sont très minces dans le domaine agroalimentaire, mentionne-t-il. Dès qu’il y a un retard, dès qu’il faut utiliser plus de fonds de roulement [...] ça augmente les prix de transport.»
«L’incertitude, chez les entreprises, vraiment ça a été une année fatigante avec les ports et les rails. On a acheté à l’avance pour contourner les effets des grèves et des lock-out, ça vient toujours à coûter plus cher et c’est toujours plus difficile pour les entreprises. La réputation du Canada en arrache pas à peu près. Il n’est plus perçu comme étant un pays fiable», déclare M. Charlebois.
Une remise en question devra s’en suivre, selon le spécialiste de l’industrie agroalimentaire.


