Les nouvelles mesures d’Ottawa pour limiter le recours aux travailleurs étrangers temporaires suscitent une levée de boucliers chez les employeurs québécois, qui accusent le gouvernement fédéral de vouloir étouffer l’économie de la province.
« Pour nous, ça ne se peut juste pas », a réagi Anne-Renée Meloche, vice-présidente, Ressources humaines et communications chez Groupe Meloche, un manufacturier québécois d’équipement pour le secteur aéronautique.
L’entreprise emploie 105 travailleurs étrangers temporaires sur un effectif total de 525 personnes. En vertu des nouvelles règles fédérales, les salaires de ces travailleurs qualifiés étrangers devront être augmentés de 20 % à compter du 8 novembre, pour faire partie de la catégorie de travailleurs à haut salaire dont le recrutement est difficile au pays.
Les entreprises qui emploient des travailleurs dont le salaire est sous ce nouveau seuil devront embaucher des personnes qui se trouvent déjà au pays ou fournir une aide au logement ou au transport aux travailleurs recrutés à l’étranger.
