jeudi 25 avril 2024
La terrible réalité des immigrants désirant vivre au Québec, soit l'expulsion vers leur pays d'origine

La terrible réalité des immigrants désirant vivre au Québec, soit l'expulsion vers leur pays d'origine

Ils rêvaient d’une nouvelle vie, en répondant à l’appel du Québec pour des renforts en santé, mais ils devront faire une croix sur leur projet de s’installer dans une coquette maison des Cantons-de-l’Est. Lucile Charrier, infirmière à l’hôpital de Verdun, et Thomas Bonnier, gestionnaire de projets, ont appris cette semaine que leur permis de travail ne sera pas renouvelé. Le couple de Français risque d’être expulsé du Canada.

« Tout s’arrête comme ça? » C’est ce que Thomas s’est dit lorsque sa copine lui a lu, en pleurs, le courriel d’Immigration Canada.

Le couple vit pourtant à Montréal depuis deux ans. Lucile Charrier, 28 ans, a obtenu un permis de travail fermé avec l’obligation de travailler au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal. Grâce à elle, son conjoint de 30 ans a obtenu un permis de travail ouvert et il s’est trouvé un emploi dans le domaine de la construction.

« Notre objectif, c’était de déménager à Bromont prochainement. On est tombés en amour avec les Cantons-de-l’Est. Lucile aurait pu y exercer son métier d’infirmière », raconte Thomas Bonnier qui avait pris contact avec un courtier immobilier afin d’acheter une propriété dans la région.

Au moment d’effectuer leur demande de renouvellement de permis de travail en octobre dernier, le site d’Immigration Canada offrait deux options à Lucile : renouveler son permis fermé ou opter pour un permis ouvert, raconte Thomas Bonnier. Afin de déménager à Bromont, le couple a opté pour le permis ouvert.

Mais le 25 mars dernier, leur rêve s’est brisé. « Vous n’avez pas démontré que vous êtes [admissible] à demander un permis de travail ouvert en vertu du Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés », indique une lettre d’Immigration Canada signée par « l’agent YK ».

Lire la suite: La Presse du 2 avril 2023