mardi 23 avril 2024
La vraie réalité de UBER mise à découvert par l'entreprise elle-même

La vraie réalité de UBER mise à découvert par l'entreprise elle-même

« Nous avons vendu un mensonge aux gens. »

Ces mots, ce sont ceux de Mark MacGann, ancien lobbyiste d’Uber en Europe. Cette semaine, il a révélé être l’auteur de la fuite des documents internes – les Uber Files – qui détaillent les tactiques employées par l’entreprise techno de San Francisco pour s’imposer dans les grandes villes du monde.

Il faut lire les reportages ou écouter les épisodes de balado (ceux du journal britannique The Guardian sont excellents) sur cette affaire pour se remémorer avec quel acharnement Uber a bulldozé l’industrie du taxi.

Uber est entrée dans les villes – dont Montréal, en 2013 – en défonçant la porte. Elle a suscité l’admiration en proposant une application de transport redoutablement simple et efficace, tant pour les clients que pour les chauffeurs. Elle a séduit ces chauffeurs en percevant de faibles redevances. Elle a appâté les clients avec des courses gratuites. 

Uber, c’était cool.

Le taxi ? C’était… pas terrible. Ne l’oublions pas : c’était une industrie figée dans ses habitudes, qui rechignait chaque fois qu’un nouveau règlement l’obligeait à améliorer le service aux passagers. À Montréal, il aura fallu attendre 2017 pour que le Bureau du taxi adopte un code de conduite qui garantit des voitures propres, un chauffeur courtois et l’interdiction de refuser le paiement par carte !

À la même époque, d’autres secteurs ont été bouleversés par l’arrivée d’entreprises technos qui ont proposé un nouveau modèle de consommation. L’industrie du voyage, par exemple, avec les sites de réservation en ligne comme Expedia ou Booking.com. Ou celle du cinéma et de la télé, avec Netflix. Mais aucune ne s’est imposée avec autant d’arrogance qu’Uber.

Toutes ces entreprises technos veulent évidemment notre bien, mais dans le cas d’Uber, elle était prête à aller très loin pour l’avoir…

Pour faire sa place dans ce secteur très réglementé, Uber a enfreint la loi. 

Lire l'article complet: La Presse du 16 juillet 2022