vendredi 19 avril 2024
«Mon poêle, c’est mon autel et ma façon de rendre grâce à mon mari: Dieu!»

«Mon poêle, c’est mon autel et ma façon de rendre grâce à mon mari: Dieu!»

Débarquée de son Italie natale en 1955, Angiola Rizzardo – que l’on connaît mieux sous le nom de soeur Angèle – allait devenir une vedette des émissions culinaires. Sans toutefois perdre de vue sa mission première: nourrir les ventres affamés.

La Fondation Sœur Angèle

Août 2021. Une camionnette s’immobilise devant une modeste maison gris et blanc entourée de fleurs, au nord de Montréal. Roger Notaro, un sexagénaire costaud au visage sanguin, en descend et se dirige tout sourire vers sœur Angèle, qui l’attend sur le perron de la petite demeure des Sœurs du Bon-Conseil qu’elle habite seule depuis près de 20 ans.

«Come va?» lance l’homme de sa voix forte. «Bene!» lui répond-elle en italien, leur langue maternelle. «La terre est généreuse comme ceux qui la cultivent!» ajoute-t-elle. Le producteur maraîcher de Sherrington, en Montérégie, a appris que sœur Angèle manquait de denrées pour préparer les conserves qu’elle vend au profit de sa fondation, qui vient en aide à des jeunes défavorisés. Depuis huit ans, il ne compte plus les fois où il a écumé les fermes de sa région pour ramasser des caisses de tomates italiennes, des sacs de betteraves, de carottes, d’oignons… Sitôt son bienfaiteur reparti et son étroite cuisine réapprovisionnée, sœur Angèle enfile son tablier.

«À 83 ans, elle travaille comme une démone à faire des petits pots!» raconte avec admiration Daniel Allard, président de la Fondation Sœur Angèle – c’est lui qui a eu l’idée en 2008 de créer un fromage à son nom, avec l’aide de la Fromagerie Fritz Kaiser de Noyan, en Montérégie, pour l’aider à récolter depuis ce temps 100 000$.

Lire le reportage complet: Sélection.ca du 25 mai 2022