vendredi 19 avril 2024
Course contre la montre pour arriver à temps pour l'ouverture des terrasses

Course contre la montre pour arriver à temps pour l'ouverture des terrasses

Heureux de pouvoir enfin accueillir des clients sur leur terrasse et éventuellement en salle à manger, de nombreux restaurateurs ont entamé une véritable course contre la montre, si bien qu’ils ne pourront pas tous ouvrir à temps. Gérer les réservations qui entrent à la pelle, aménager la terrasse, appeler les fournisseurs et engager des employés figurent sur la liste des tâches à accomplir d’ici le 28 mai.

« On n’en dort plus. On pense à ça jour et nuit », lance spontanément Francine Brûlé, présidente fondatrice des restaurants Les Enfants Terribles. L’annonce faite par le premier ministre François Legault mardi, en fin de journée, concernant l’ouverture des terrasses à partir du 28 mai et celle des salles à manger pour la « grande majorité des régions » qui basculeront en zone orange quelques jours plus tard, a réjoui les restaurateurs, impatients de recommencer à servir des clients. Or, la nouvelle les a également pris de court.

C’est le cas de Mme Brûlé, qui ignore si elle pourra ouvrir ses six restaurants le jour J, notamment en raison du manque de personnel et de toute la préparation nécessaire avant de servir les premières assiettes.

Du côté du restaurant Foxy, dans Griffintown, la sommelière et maître d’hôtel Véronique Dalle retient également son souffle. Le principal problème : sa terrasse n’est pas encore prête. « L’entrepreneur qui fait ma terrasse a eu à peu près 120 demandes en un après-midi, raconte-t-elle. Donc, les délais sont plus importants, les coûts sont plus importants. 

« La commande est passée, la terrasse est payée. Il nous demande un délai de 7 à 10 jours avant la livraison, donc on devrait être bons », dit-elle, ajoutant qu’elle veut honorer ses réservations. « Mais pour l’instant, je n’ai toujours pas de terrasse. J’attends mes chaises. Et je croise les doigts pour que la terrasse me soit livrée et qu’on puisse planter des fleurs », ajoute-t-elle.

« C’est sûr qu’on est en retard, reconnaît-elle. C’est un peu chaotique. Les nuits sont courtes. Tu passes d’un état de zéro stimulé à over stimulé. Mais on est très contents. On est bien mal placés pour se plaindre quand on nous annonce qu’on peut travailler. »

Lire l'article complet: La Presse du 21 mai 2021