NOTE DE L'ÉDITEUR
Je suis sans mot devant cette décision au nom de je ne sais quel sérieux prétexte environnemental! Quelle tristesse, le contemplement de la nature et de la vue en empruntant le boulevard Champlain pour se rendre au le centre ville de Québec ou l'inverse, en quittant la ville.

La coupe à blanc du mois dernier dans la falaise à Sillery était-elle vraiment nécessaire, se sont demandé beaucoup d’entre vous. Je me le suis demandé aussi.

La Commission de la capitale nationale (CCNQ) a justifié cette coupe par le besoin de mettre à l’abri des éboulis la voie ferrée qui sera déplacée au pied de la falaise dans le cadre des travaux de la phase III de la promenade Samuel-De Champlain.

Aurait-il été possible de faire autrement, pouvons-nous nous demander?

D’autant plus que le boulevard Champlain passait jusqu’à tout récemment au pied de cette même falaise sans que le ministère des Transports (MTQ) y voie problème.

Il y a bien eu des éboulis et chutes de blocs nombreux et fréquents depuis 20 ans entre les côtes de Sillery et Gilmour, confirme le MTQ.

Mais les mesures déployées (ancrages, treillis métalliques et fosses de captage) ont fonctionné.

«Pratiquement tous les éboulis et les chutes de blocs ont été retenus par les treillis métalliques et les fosses de captage», rapporte le porte-parole Nicolas Vigneault. Si bien qu’«aucun incident n’est répertorié» au MTQ.

Qu’est-ce qui a changé alors?

Les wagons de métal ont-ils la peau plus sensible que les voitures et les motos? Est-on plus à risque sur une voie ferrée que sur un boulevard d’asphalte?

La décision de raser la falaise de Sillery a été prise par des ingénieurs du consortium WSP-SNC Lavalin mandatés par la Société québécoise des Infrastructures (SQI). Ils ont fait valoir que des excavations étaient requises au pied de la falaise, ce qui risquait de la fragiliser davantage et accroître le risque d’éboulis.

Lire l'article complet: Le Soleil du 3 mars 2021