jeudi 25 avril 2024
Le bien-fondé du dernier classement de Saint-Emilion sera examiné par la justice

Le bien-fondé du dernier classement de Saint-Emilion sera examiné par la justice

La justice va devoir examiner le bien-fondé du classement des grands crus de l'appellation Saint-Emilion, contesté par des châteaux écartés, après une décision du Conseil d'État qui a renvoyé vendredi cette affaire devant la cour administrative d'appel de Bordeaux.

Cette bataille judiciaire dure depuis février 2013, quand trois domaines, Croque-Michotte – grand cru classé jusqu’en 1996 puis éconduit et déjà à l’origine d’une demande d’annulation du classement en 2006 – Corbin-Michotte et La Tour du Pin Figeac, avaient saisi la justice après le classement de 2012, qui les avait rejetés. Ce classement créé en 1955 est en effet révisé tous les dix ans par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO), dépendant du ministère de l’agriculture.

Les trois châteaux viticoles écartés jugeaient leur déclassement « incompréhensible », contestant notamment le fait que la note de dégustation ne soit pas le critère prépondérant, et la prise en compte de critères selon eux accessoires, tels que la nécessité d’avoir une salle de réception dans le domaine, ou du personnel d’accueil multilingue. Le tribunal administratif leur avait donné tort en décembre 2015, validant de facto le classement. Les châteaux avaient fait appel mais, en avril 2019, la cour administrative d’appel avait confirmé le jugement de 2015. Cependant, ces décisions de justice ne se basaient pas sur le fond, mais sur le fait que les plaignants avaient déposé leur requête trop tard, c’est-à-dire plus de deux mois après l’arrêté interministériel du 29 octobre 2012 homologuant le classement.

Lire l'article complet: Agri-Mutuel du 12 février 2021