Été 2001. Serge Auray regarde les nouvelles de fin de soirée quand il apprend qu’une épidémie de vache folle a frappé l’Angleterre qui doit alors abattre des milliers de bêtes. «Je me suis demandé, ce jour-là, comment on pouvait arriver à envoyer un homme sur la Lune, mais être obligé de tuer des animaux», explique Serge Auray qui décide alors de créer une nouvelle entreprise, Laboratoire M2.

Il ne faut jamais gaspiller une bonne crise, disait d’ailleurs Winston Churchill. Ainsi est né le fabricant du Thymox, ce désinfectant naturel non toxique à base d’huile de thym dont les ventes ont explosé depuis le début de la pandémie du coronavirus.

«Tous les changements dans une société, les nouveaux besoins, sont une source d’opportunité pour des entreprises créatives qui savent les identifier et les concrétiser», souligne Étienne St-Jean, professeur et chercheur à l’Institut de recherche sur les PME de l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Il aura toutefois fallu quelque sept ans de travaux de recherche et développement, de dépôts de brevets et de demandes d’homologation auprès notamment de Santé Canada et de l’agence américaine EPA (Environmental Protection Agency) à Laboratoire M2 avant d’en arriver à sa commercialisation pour le marché agricole à l’automne 2008.

Lire l'article complet: Le Soleil du 2 janvier 2021