vendredi 26 avril 2024
L'industrie hôtelière montréalaise craint d’être la cible d’investisseurs étrangers

L'industrie hôtelière montréalaise craint d’être la cible d’investisseurs étrangers

NOTE DE L'ÉDITEUR
Cela fait longtemps que cette inquiétude est dans l'air. Montréal va finir par devenir une ville-dortoir!

 

En grande difficulté financière, les hôtels de la métropole, dont 80 % appartiennent à des Québécois, risquent d’être rachetés par des capitaux étrangers ou encore de changer de vocation, craint Eve Paré, présidente-directrice générale de l’Association des hôtels du Grand Montréal (AHGM).

« On sait que les entreprises ont perdu de 30 à 40 % de leur valeur depuis le début de la pandémie », a déclaré Mme Paré à l’occasion du Forum stratégique sur le tourisme qui se tenait vendredi à Montréal. « On a sondé nos membres en octobre : un sur deux nous dit envisager de ne pas être capable de se rendre à six mois. Sur 12 mois, ce sont les deux tiers de nos membres qui ne pensent pas survivre. »

« On ne verra pas des faillites et des fermetures en série, mais on va voir des reprises de possession, possiblement par des capitaux étrangers, prévient-elle. Ce sont nos entreprises québécoises que l’on risque de perdre. C’est ça, le grand risque. »

La conversion d’hôtels en résidences pour personnes âgées ou pour les étudiants représente également un autre danger, a soulevé Mme Paré. « On a vu les dernières années quelques conversions. C’est aussi un risque, croit-elle. C’est la capacité d’accueil de Montréal qui est compromise. Si on perd des milliers de chambres d’hôtel au profit des résidences étudiantes, des résidences pour personnes âgées, non seulement on va avoir de la difficulté à recruter de nouveaux congrès, mais on va aussi avoir de la difficulté à tenir ceux qu’on a actuellement dans les livres. »

Lire l'article complet: La Presse du 27 novembre 2020