vendredi 19 avril 2024
FRANCE - Les tracasseries administratives et futiles font tout pour tuer les commerces Source photo: DICI TV

FRANCE - Les tracasseries administratives et futiles font tout pour tuer les commerces

“En 2010, lorsque je me suis installé sur cette zone commerciale, le support était déjà présent et j'ai donc fait poser une enseigne non sans avoir auparavant déposé une demande d'autorisation en mairie. Laquelle avait été validée. Mais aujourd'hui, les règles ne sont visiblement plus les mêmes”, résume Bernard Cayrier, gérant du restaurant La Table du chef à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence).

panneauUn changement découvert à la fin du confinement général, lorsque le facteur lui a présenté un courrier recommandé de la préfecture l'enjoignant de retirer son enseigne riche d'informations puisqu'elle signalait le nom de son restaurant, son activité de traiteur et son numéro de téléphone notamment. “C'est une association, Paysages de France, qui a signalé la non conformité de mon enseigne et de celles d'autres commerces de la zone. En revanche, le supermarché n'a pas été concerné... J'ai donc supprimé l'enseigne. Mais on me demande d'en faire autant pour le support qui est en place depuis la construction, il y a 36 ans. Le propriétaire a dix mois pour trouver une solution mais une partie des frais de démontage sera à ma charge. Ce dont je me passerai bien ! Les gilets jaunes qui bloquaient les ronds-points m'ont fait perdre 18 000 € et avec le Covid-19, l'activité traiteur a chuté de 60 % et celle du restaurant de 30 % !”

Et aujourd'hui, le manque de visibilité nuit un peu plus encore au restaurateur, dont l'une des solutions pour se signaler est constituée par un chevalet devant la terrasse. “Selon la loi, la pose d'une nouvelle enseigne ne peut se faire que sous la gouttière. Ce que j'ai fait, mais c'est quelque chose de beaucoup plus petit que la précédente qui était haute de 2,5 m et longue de 10 m.”

Précision importante, si la structure métallique de la précédente enseigne n'est pas démontée au terme des dix mois de sursis, une pénalité de 212 € sera appliqué par jour de retard.

Source: Hôtellerie-Restauration du 30 octobre 2020