vendredi 26 avril 2024
Saviez-vous que cinq produits québécois portent une appellation «Indication géographique protégée»?

Saviez-vous que cinq produits québécois portent une appellation «Indication géographique protégée»?

Les mots «manger local» sont sur toutes les lèvres. On veut plus d’aliments d’ici dans notre assiette et soutenir davantage les producteurs locaux. Mais saviez-vous que cinq produits québécois portent même une appellation «Indication géographique protégée», une nouvelle tendance chez nous qui pourrait prendre de l’ampleur?

Selon le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV), l’appellation Indication géographique protégée (IGP) «établit principalement un lien entre un produit et une région en reconnaissant qu’[il] présente des caractéristiques particulières attribuables à sa région de production». Au Québec, il n’y a que cinq produits possédant l’appellation IGP. À titre de comparaison, en France, il y en a 142 dans le secteur agroalimentaire et 76 dans le secteur viticole. Pensons notamment au jambon de Bayonne, au fromage Raclette de Savoie et au cidre de Normandie. 

Comme l’indique l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO), l’équivalent du CARTV en France, l’IGP est aussi liée à un savoir-faire. «La France a reconnu ses premières appellations contrôlées dans les années 1930, explique Nicolas Bourque, coordonnateur à l’information au CARTV. Les avantages de cette protection sont bien compris à la fois par les consommateurs (authenticité, qualité, retombées économiques pour une région) que pour les producteurs (crédibilité, rayonnement de l’entreprise, reconnaissance sur les marchés étrangers). Au Québec, la Loi sur les appellations réservées et les termes valorisants a été adoptée en 2006.» Cette reconnaissance est donc relativement nouvelle et méconnue.

Or, le terroir québécois est riche et singulier. «L’IGP est l’outil idéal pour les producteurs qui souhaitent mettre en valeur l’origine de leur produit et les caractéristiques uniques liées à notre territoire, insiste Nicolas Bourque. […] C’est le bon moment pour faire rayonner les indications géographiques au Québec.»

Lire l'article complet: Le Devoir du 3 octobre 2020