mardi 23 avril 2024
« Bien sûr que je regrette ! » - Philippe Mollé, Bistro L’Arrivage, Montréal

« Bien sûr que je regrette ! » - Philippe Mollé, Bistro L’Arrivage, Montréal

Ils y ont mis leurs efforts, leur envie, leur énergie, leurs économies : dans les derniers instants de 2019 et les premières longueurs de 2020, plusieurs entrepreneurs se sont investis corps et âme pour ouvrir ou reprendre l’établissement de leurs rêves. Mais quelques semaines plus tard, une pandémie s’abattait sur le Québec et sur la planète entière. Comment ceux qui venaient à peine d’inaugurer leur restaurant, leur auberge ou leur hôtel ont-ils affronté cette terrible tempête ? HRImag donne la parole à cinq d’entre eux.

Épisode 4 : Philippe Mollé, Bistro L’Arrivage, Montréal

Le 30 janvier dernier, le Bistro L’Arrivage ouvrait ses portes dans l’écrin prestigieux du Musée Pointe-à-Callière. Bien connu des professionnels de la restauration et des gourmands de la province, le chef Philippe Mollé se donnait pour défis de « redonner aux gens le goût de partager à la table » et de rendre leurs lettres de noblesse au concept et à l’esprit du bistro.

Très tôt, l’homme comprend toutefois qu’il lui faudra s’armer de patience pour atteindre ces objectifs : celui qui vivait en Asie à l’époque du SRAS prend en effet vite conscience que le mystérieux coronavirus qui sévit alors de l’autre côté du Pacifique pourrait débarquer sous nos latitudes et y faire de sérieux dégâts. « Mais impossible d’imaginer une pandémie d’une telle ampleur », concède le chef.

Lorsque, mi-mars, le gouvernement Legault annonce la fermeture des salles à manger, Philippe Mollé n’est donc pas réellement surpris. Mais il sait que les prochaines semaines seront rudes. « Du jour au lendemain, on ferme tout. On décide de ce qu’on fait des stocks, du contenu des frigidaires, on se bat avec les assurances… » La situation particulière de son établissement (« Dans un musée, au deuxième étage, sans accès direct, sans affiche extérieure annonçant notre présence ») le convainc de ne pas embarquer sur la vague « à emporter ». « La seule petite chose que j’ai pu mettre en place, c’est un journal destiné à nos employés, diffusé une fois par semaine ou aux 15 jours. Une manière de rester en contact mais aussi de les accompagner dans leurs démarches, de leur fournir les informations sur les programmes d’aides, de les aider à vivre. Enfin, à survivre, plutôt… » 

Lire l'article complet: HRImag du 22 septembre 2020